Heileen & Maeve



Maeve s'était levé très tôt ce matin afin de faire les magasins, quand il n'y avait quasi personnes, rien de mieux que ça. Elle n'aimait pas vraiment les bains de foule dans ce genre d'endroit. Un léger vent frais s'engouffrait dans les rue de Manhattan faisant voleté les cheveux ondulée de la jeune louve. Des sacs pleins les bras, elle poussa la porte du music shop. Rien de tel pour finir une bonne journée shopping. Comme à son habitude, elle laissa les sacs chez le vendeur et s'engouffra dans les rayons replis de cd et de vinyle. Un vrai paradis pour cette mordu de musique. Maeve dut passé environ une bonne heure entre les rayons et finit par en ressortir avec quelque achat.

Une fois de retours sur la voie, elle regarda autours elle et remarqua une petite boutique de livre. Elle venait sans doute d'ouvrir, car elle ne l'avais encore jamais remarqué. Elle traversa donc la rue et se retrouva en face de cette boutique. Elle entra en poussa une grande porte en verre. Un léger son de carillon se fit entendre. Une odeur d'encens à la lavande se fit sentir, légère mais bien présente. La boutique semblait d'un calme apaisant, pourtant un un seule coup d'œil Maeve remarqua qu'il y avait tout de même six personnes.

La jeune femme salua à voix basse le vendeur et rentra dans les rayons. Elle regarda les section une à une, saisissant les livre au hasard et se laissant tenter par certain résumé. Elle en garda un en main et continua son expédition.
La boutique n'était pas très grande mais disposait un second étage, qu'on pouvait accédé par un escalier en colimaçon. Maeve gravit les marche en fer noir et se retrouva devant de nouvelle étagère. Là un livre lui sauta au yeux, ''Le journal de Stephan'' de L.J. Smith. Maeve le saisit dans sa main et le regarda. L'une des premières éditions, il était écorné et jaunit par le temps mais le souvenir qui si attachait était l'un des meilleures pour Maeve, son amie d'enfance.

''Heileen! fit elle doucement.

La jeune louve le garda en main affin de l'ajouter à ses achats. Elle se demanda ce que devenait la jeune femme. Si elle avait réussit à retrouver le meurtrier de ses parents ... si elle était toujours en vie. Elle continua finalement dans les allées pour débouché vers une salle de lecture. Des fauteuil en cuir usés, des poufs de toutes les couleurs et encore cette odeur d'encens à la lavande. Elle posa ses sac près d'un des fauteuil en cuir et s'y installa. Elle ouvrit délicatement le livre et se mis à lire les première page. Elle se souvenait des mots que son amie avait dit pour se livre, elle retombait en enfance à la première page. Des souvenirs lui remontait au visage, sa vie, son amie, sa mère, ce manque. Mais Heileen avait su l'aidé à remonté. Mais depuis le temps était passé et elle n'avait plus revue Heilleen depuis. Partie pour venger la mortde ses parents, elle n'était jamais revenue.

Maeve ferma les yeux l'espace de cinq seconde puis les rouvrit en continuant de lire le roman. Les genoux remonté sur le siège du fauteuil, elle se perdit dans sa lecture et ne vit pas le temps passer.

Je parcourais les rues la tête dans les nuages... Noirs les nuages, vraiment noirs. Carrément orageux. Depuis plus de trois jours, j'étais au régime comme il me plaisait de le dire. Je subsistais grâce à quelques morsures, quelques vagues relations insatisfaisantes et de la nourriture humaine devenue bien fade.
Mes pensés revenaient inlassablement vers lui. Quoi que je fasse, je restais à l'épier à la fenêtre de mon nouvel appartement. Peu de temps après notre "discussion", j'avais trouvé l'appartement rêvé. Pas trop grand mais pas trop petit: un salon où j'avais placé mes bibliothèques en valeur et un petit bureau devant la fenêtre pour écrire lorsque l'envie m'en prenait, une cuisine assez grande pour quatre personnes pas trop épaisses, une chambre avec un lit et deux commodes, ainsi qu'une salle de bain avec douche et bain séparés. Le rêve.
Si seulement, je n'étais pas ce que j'étais. Je craquais mon cou douloureux. Chaque fibre de mon corps me tiraillait dans tous les sens. Une odeur pouvait me rendre folle. Un frôlement devenait vite insupportable jusqu'à raviver des envies de meurtres. Mon hurlement de souffrance stagnait dans ma poitrine menaçant de m'emporter vers la Mort.
J'entrai dans le seul lieu qui m'apaisait encore: une librairie. Celle-ci était récente et contrairement aux autres, elle faisait office de bibliothèque en même temps que boutique.
Je saluai le gérant distraitement. Je me dirigeai vers l'étagère des "S" et cherchait mon livre préféré. L'histoire d'un jeune homme torturé par son devoir familiale et qui rencontre l'amour dans les bras d'un monstre pour finir par le regretter. Journal de Stephan était vieux, j'avais longtemps hésité à lire un roman pour adolescente attardée mais j'avais fini par être prise au piège. Je l'avais retrouvé chez lui mais j'étais partie sans. Une petite partie de moi restait caché là-bas, à ses côtés.
Je soupirai de mécontentement en remarquant qu'il ne restait plus que des nouvelles éditions. J'aurais préféré l'ancienne que j'avais remarqué quelques jours auparavant. J'avais hésité à l'acheter dans le veine espoir d'aller chercher l'exemplaire chez Daemon mais ce dernier m'avait interdit de le suivre.
Je pris une nouvelle version et me dirigeai vers la salle de lecture. Je respirai plus sereinement en remarquant qu'il n'y avait personne. L'odeur de lavande me chatouilla le nez mais ce n'était pas insupportable. Je pris l'un des poufs dans un coin et m'installai près de la fenêtre. Ce fut là que je la remarquai. Mon coeur s'arrêta de battre. Ses cheveux, ses yeux, sa peau et ses mimiques lorsqu'elle tentait de lire... C'était elle sans aucun doute.
Le livre tomba de mes mains. je le ramassai en vitesse et le poussai sur le pouf.
Nos yeux se rencontrèrent.

- Maeve, soufflais-je abasourdie.

Maeve Mcbent... Mon amie d'enfance... Ma seule véritable amie. Une louve alors que je n'étais que moitié. Nous avions été séparé par ma vendetta inutile et par le clan entier qui n'acceptait pas les monstres.
Je n'étais jamais revenue vers elle parce que j'étais certaine qu'elle avait fini par opter pour les pensés du Clan. Je ne voulais pas être rejetée encore une fois. Je souffrais déjà assez par la perte de ma famille.
Mes yeux se baissèrent sur le livre entre ses mains: la première édition de mon roman préféré.
Je ne pus m'empêcher de sourire. Elle s'en souvenait. Ce n'était pas réellement étonnant.

- Comment vas-tu?

Je me sentais bête de poser une question pareille mais je ne savais pas comment débuter cette rencontre surprenante.

Revoir Maeve remontait des souvenirs autant heureux que malheureux. Je ne savais pas comment lui répondre et quoi lui répondre. Je regardai le bouquin qu'elle m'avait tendu. Elle l'avait acheté avec mon souvenir en tête. Elle se souvenait de moi, ne m'avait pas oublié et entrait même dans une librairie pour mon fantôme.
Mes mains se serrèrent autour du livre que je chérissais.
Je m'assis sur le pouf en face du sien.

- Merci mais tu l'as acheté pour toi.

J'avais le coeur qui palpitait. Je ne savais pas quoi ajouter de plus. Que pouvais-je lui avouer? Qu'après mon départ, j'étais devenue Hunter? Que j'avais fini par me faire avoir par un salaud de première?
Ca serait génial ça comme nouvelles.
Je ne savais pas trop quoi dire d'autre. Ca faisait tellement longtemps que l'on ne s'était vue et parler. Nos vies devaient être bien différentes et opposées.
Son visage n'était pas différent de mes souvenirs, il était toujours doux alors que ses yeux étaient pareils à des serres d'aigle. Ils passaient sur vous et vous imprimaient en eux sans que vous n'en preniez conscience.
Maev était comme cela.
Et je savais que pour notre amitié passée, je lui devais la vérité sur ce que j'étais.

- Maeve... Je suis devenue Incube...murmurais-je douloureusement.

J'attendis de voir sa réaction que je n'osais imaginer.