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 Console me. PV : Heileen .

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Ellian M. Mickealson
Ellian M. Mickealson
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MessageSujet: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyDim 17 Juil - 21:56


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Daemon Forbes VS Line Wellington


    Avait-elle oublié que j’étais encore vivant ?

    Avait-elle oublié de penser à moi parfois ?

    Heilleen devait sûrement regretter ces choses que nous ressentions à l’intérieur de nous. Parce que moi, je regrettais tous ces instants passés à lui parler de ma vie. Je soupirai en regardant ma bague affreuse et énorme. Je ne l’aimais pas mais elle était toujours là, tandis que les choses que j’appréciais me quittaient peu à peu. Ça avait commencé avec mon père, ma famille, puis c’était le tour d’Heilleen. L’obscurité voilait mon visage, comme une chanson qui s’évanouissait dans le silence. Il y avait quelque chose qui allait de travers dans ce putain d’univers. Forcément ! Je voulais brûler toutes les images de son visage, mais mon cerveau me faisait défaut sur ce coup là. Je serrais les poings. Le vide me bouffait de l’intérieur, il était encore plus vil et dévastateur que le démon de luxure. Mes yeux s’écarquillaient de stupeur alors que je poussais mes réflexions à leur limite. Je n’avais pas de cœur, alors qu’elle était cette chose qui tambourinait sans cesse ma poitrine ? La douleur était sourde, elle n’entendait pas mes complaintes ni mes supplices. Je voulais que tout cela s’arrête mais j’étais incapable d’écrire le fin mot de l’histoire. La distance qui me séparait d’Heilleen ne faisait qu’accentuer mon désir de la voire. Les souvenirs, étaient une peine enfouit au plus profond de mon être. Une peine que je ne voulais plus laisser gagner.

    Je lançai un regard vers l’immeuble en face de moi. Le Plaza. Son odeur m’avait guidée jusqu’ici, alors malgré moi je revenais tous les jours. Je la guettais tel un obsédé avide de frissons. J’avais promis d’arrêter ce délire. Je voulais reprendre le cours normal de ma vie mais c’était un vœu impossible à réaliser. Toute mon existence se résumait à ce moment de silence. Le froid, grisant et si familier, m’enveloppait de courage. Je claquai des dents en escaladant la façade en brique rouge. Le parfum vanillé d’Heilleen chatouillait mes narines. Je souris en éclatant la fenêtre d’un coup de poing. La chambre était parfaite. Un peu trop. Je doutais presque de la présence de la jeune brune en ces lieux. Ses armes en tout cas étaient éparpillées un peu partout sur le lit et sur le sol. So unprofessional !

    « Sors de ta cachette. » Sifflai-je de ma voix particulière. « Viens à ma rencontre … »

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Heileen A. Wellington
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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyDim 17 Juil - 23:14

L'eau coulait le long de mon corps, elle enlevait le sang sécher de ma dernière mission. Depuis que je n'étais plus occupée avec le clan des Incubes, j’enchaînais les missions les unes après les autres.
Un frisson me parcourut. Comme tous les soirs, cette impression dérangeante de le savoir proche de moi m'empêchait de respirer durant une minute ou deux. Mon front cogna contre la parois de douche. Je restai encore un long moment sous la douche avant d'en sortir pour me sécher. Je passai ma chemise de nuit par-dessus ma tête avant de me figer. Je me tournai vers la porte menant à ma chambre, le coeur cognant follement.
Je sentais son odeur avec une netteté trop réelle pour n'être, encore, qu'un songe.
Je posai ma main tremblante sur la clinche puis la retirai comme si elle m'avait brûlée. Le seul miroir de la salle de bain qui n'était pas couvert d'un drap était couvert de buée.
Je l'essuyai sommairement. Mes yeux étaient écarquillés comme si j'avais vu un fantôme. Ce qui serait peut-être le cas si je sortais de ma tanière. Mes bras tremblaient alors que mes mains serraient avec force le bord du lavabo. Ma gorge possédait toujours ces foutues marques de ma dernière entrevue avec mon ancien Alpha. Je sortis une compresse que je plaçai dessus.
Je pris une profonde inspiration pour me donner du courage mais rien n'y faisait. Je ne parvenais pas à sortir de la salle de bain pour faire face.
Que me voulait-il? Pourquoi était-il là? Une énième torture avant de partir comme il serait venu?
J'étais pathétique mais vivre loin du clan m'avait affaibli. Seule la Chasse parvenait encore à me tenir debout. J'étais obligée de prendre soin de moi un minimum pour ne pas me faire tuer. Mais je savais que ces soins n'étaient pas suffisant. Il suffisait de voir mon physique émincé pour s'en rendre compte.
Je passai mes mains dans mes cheveux avant de sortir, le visage froid. Mes yeux le fusillèrent du regard.
Ma chambre était dans un état lamentable, tout comme moi.
Je passai à côté de lui pour placer mes vêtements inutilisables dans un sac poubelle, je devrais les jeter demain matin en partant chercher un autre ordre de missions.
Je sortis un paquet de cigarettes de ma table de chevet et allumait une cigarette dont je tirai une latte sans lui demander si cela le dérangeait.
Je vis la porte-vitrée brisée.

- Merde Daemon, ça me coûte déjà un pont de loger ici, m'écriais-je en songeant à la note salée qui m'attendait.

Je soupirai de mécontentement en retirant les armes de sur mon lit et sur le sol pour les placer sur la table de la petite salle à manger. Je l'ignorais en me servant un verre de jus de fruits. Je posai ma cigarette dans le cendrier avant de boire. Je m'assis sur le fauteuil du mini-salon en le fixant. Mon coeur menaçait de se barrer en passant par ma gorge mais je parvenais à rester calme.
Je repris ma cigarette et finit mon verre.

- Que fais-tu ici?

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Ellian M. Mickealson
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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyLun 18 Juil - 0:39

    Je la regardai faire sans bouger. Elle m’ignorait ouvertement, et ça … C’était vraiment irritant. Je claquai des dents en allant mon poser dans un coin de la pièce. Je pouvais sentir son appréhension. Son cœur battait un peu trop fort pour que ma présence passe inaperçue à ses yeux. Elle avait beau lutter, son corps était mien. Complètement et à tout jamais. La fumée de sa cigarette remontait jusqu’à moi. Je la laissais inhaler son poison sans bouger. Ma patience avait des limites, et si elle jouait la carte de la provocation … Je n’étais pas sûr d’un heureux dénouement entre nous.

    Heilleen s’agitait autour de moi. Ses gestes manquaient de cette vivacité qui m’avait un jour charmée. Je regardais une inconnue se débattre contre un destin grincheux et un poil trop capricieux. Je souris au coin, en faisant un pas en avant. Elle était dans un sale état depuis qu’elle avait quitté le clan des incubes. Pourtant, je lui avais redonné sa liberté afin qu’elle ait une meilleure vie loin de moi, et loin du chaos que je créais.

    Ce n’était pas comme ça que ça devait se passer.

    Pas comme ça.

    « Arrête toi ! » Scandai-je dans un ton étrangement colérique.

    Je n’aimais pas sortir de mes gonds du premier coup comme ça. Mais elle m’avait manqué voilà tout. Je fendis l’air, allant à la rencontre de ce corps que j’adorais malmener et qui pourrissait loin de mes poisons. Je la saisis par les épaules et serrai violement son étreinte. Mon visage contenait mal mes émotions, et je sentais mes yeux s’humidifier par un liquide autre que le sang. L’essence de mon âme menaçait de me sortir par les yeux, et ça ça ne présageait rien de bon. Elle se débattait mais je la maintenais contre moi, l’empêchant d’entrevoir la honte qui se dessinait sur mon visage vilain. Je ne voulais pas qu’elle revienne, elle était tellement mieux ici. De retour à sa place initiale, saine et sauve. Je soupirai en la poussant doucement.

    « Je suis tiraillé, toi qui comprend si bien le chagrin du monstre … Oublie mon existence. Parce que moi je n’y parviendrais pas. Je suis vieux, et attaché à des principes qui sont déjà mort. »

    Je soupirai.

    « Je suis tiraillé entre mon honneur et cette chose gluante qui me colle à toi. Meurs, et débarrasse-moi ! Tues-moi et finissons-en ! »

    Nos pêchers étaient-ils justifiés ? Je m’amourachais de mon pire ennemi alors que ma vie devait prendre une toute autre direction. J’étais voué à la mort et à la vengeance depuis mon plus jeune âge. J’étais une erreur de la nature qui réclamait des comptes à un monde plongée dans la souffrance infinie. Le ciel voilait la ville de solitude, je la sentais se faufiler en moi comme le mal incurable. Combien de temps devrais-je supporter avant de tomber à terre, inerte et complètement desséché par mes ambitions folles ?? Un rire blasé m’échappa alors que je la rejetai une seconde fois. Ce n’était pas mon intention de jouer le yoyo. J’avais toujours eu le mérite de savoir ce que je voulais dès le début. Mais avec Heilleen, c’était tout le temps différent.
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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyLun 18 Juil - 1:11

Il s'était mis en colère avant de dégager un parfum de pluie signe de tristesse puis il s'était refait froid comme la glace.
Comprendre...Je comprenais le chagrin des monstres?
Non! Non! Je ne comprenais plus. Je ne pouvais plus comprendre.
Prendre puis jeter pour revenir prendre et rejeter. Encore, encore et encore. Jusqu'à se briser en morceaux. Jusqu'à disparaître dans une folie monstrueuse.
Je le fusillai du regard en me détournant de lui.
Je faisais pareille que lui: je prenais puis je jetai. Mais je n'impliquais pas les sentiments de l'autre. Aucun sentiment! Ce n'était qu'avec lui. Uniquement lui!
Et merde...
Mon corps frissonnait de l'étreinte forcée qu'il venait de m'infliger. Je réagissais comme un drogué en manque de sa dose quotidienne. J'inspirai profondément, la tête renversée en arrière et en passant mes mains dans mes cheveux pour les placer en arrière. Je m'ordonnais au calme. Je savais que je n'étais pas dans les meilleures conditions pour ne pas craquer.

- Il faut que tu partes, finis-je par déclarer platement.

Il fallait qu'il parte loin. Je devais trouver mes marques dans cette nouvelle existence. Dans ce passé revenu à la charge comme si ces mois passés en sa compagnie n'avaient jamais existé. La seule chose à faire était de fuir. Je plaçai un maximum de distance entre nous. Il devait partir et ne jamais revenir comme prévu.

- J'admets enfin que ce que nous avons fait ces derniers mois, surtout avant que je ne partes, était stupide.... Nous avons joué à un jeux de dupes mais nous l'arrêtons à temps.

Je rangeai mes papiers, les mains tremblantes. Les mots sortaient de ma bouche sans que je n'y puisse rien. Mon cerveau parlait pour mon coeur gelé depuis quelques jours.
Je connaissais suffisamment Daemon pour savoir l'issus de cette visite. Il obtiendrait ce qu'il était venu chercher à mon détriment. Je resterai dans cette chambre à la perfection vomissant et il retournerait à ses conquêtes.
Je ne voulais pas de la monogamie, j'étais devenue une Incube. Cependant, les mensonges n'étaient pas ce que je cherchais pour autant. Daemon mentirait toujours et à jamais. Je n'étais plus assez forte pour supporter tout cela. Peut-être que si j'avais insisté pour rester à ses côtés et qu'il l'avait accepté, j'aurais été prête à ces noirceurs inévitables.... Tel ne fut pas le cas.
J'avais besoin d'un verre mais j'avais proscrit l'alcool de mes appartements. Je n'avais pas voulu devenir la loque que j'avais eu l'honneur de côtoyer dans le passé. Je devais faire face quoi qu'il m'en coûte. Si j'étais trop faible pour survivre à cette folie alors mon destin était tout tracé.
Je me tournai pour le voir debout dans le salon. Il restait là à me fixer. Je serrai mes poings.
La distance n'était pas suffisante mais à moins de prendre mes affaires et de partir pour Pluton, je ne pouvais pas le fuir.

- Bon sang! Qu'est-ce que tu veux à la fin? craquais-je malgré moi.





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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyLun 18 Juil - 13:49

    Heilleen était la fumée qui s’échappait du feu qui embrasait mon cœur. C’était une relation malsaine qui me bouffait de l’intérieur, elle allait à l’encontre de mes plans de domination et de vengeance . Je voulais y mettre un terme, mais je ne savais plus me passer de son souffle sur ma bouche. J’étais mesquin, mais j’avais le droit de prendre et de jeter comme je le voulais. J’étais le créateur bordel de merde ! Je n’avais pas d’états d’âme, et je ne comptais pas me changer en une guimauve juste pour satisfaire ses peines de cœur.

    « Je ne partirais nulle part. » Lui claquai-je en pleine face. « Le peu de temps que tu as passé loin de m’a t’a changé, tu te permets déjà de me défier. »

    Je fronçai les sourcils. Je ne reconnaissais que trop peu les traits de son visage. Où étais-ce moi ? Avait-elle été aussi malheureuse tout ce temps à mes cotés ? Je ne le remarquai que maintenant. Ses yeux s’étaient éteint, je ne retrouvais plus cette étincelle malicieuse qui m’avait un jour fait tourné à la tête. Je l’avais détruit, comme toutes ces belles choses que je touchais. Le temps ne guérit pas les blessures. Je ne le savais que trop bien. Je restai en face d’elle, perturbé par un malaise qui ne cessait de nous séparer. Je l’avais chassé afin de mieux la protéger, mais voilà que je revenais à la charge, la mettant à nouveau en danger.

    Pour la première fois de me vie, j’étais faible. Lâche. Un homme pitoyable.

    « Je ne veux pas quelque chose en particulier, Andrew. » Répondis-je avec calme. « Par contre, toi , tu as besoin de ces mots que je ne peux prononcer. Tu es comme toutes les humaines, au final. Tu mérites sûrement de m’entendre le dire mais je ne peux pas. Ce serait te condamner à mort. Et ce n’est pas une figure de style. J’ai vécu assez longtemps, pour tuer mes conquêtes. Je ne m’attache pas, et quand c’est le cas je me dois de rompre les liens. Je n’arrive pas à te tuer, mais ne m’y oblige pas. Ne sois pas têtue … Nous sommes au dessus de tout cela : l’amour, les niaiseries et les affections. Tout ça, ce sont des choses pour les humains par pour les monstres. Et j’en suis un. Je me permet de douter de toi … Tu possèdes encore une parcelle d’humanité que tu t’acharnes à ne pas lâcher. Mais si tu veux devenir mienne, tu devras sacrifier beaucoup. »

    Je ricanai.

    « Je ne suis pas là pour te reprendre. Je veux seulement d’avoir pour mieux te jeter. C’est un jeu sans fin … Et tu ne peux pas résister. »

    Je m’approchai à pas de velours et posai fébrilement ma main sur sa joue chaude. Je souris sans modifier mon apparence humaine pour une fois.

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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyLun 18 Juil - 15:52

Le contact de sa main sur ma joue me brûla jusqu'à l'os. Mon coeur s'enflamma alors que ma main claqua son bras. Je me relevai de mon siège l'obligeant à reculer.

- Maintenant que tu as dit ce que tu devais dire, dégage, Daemon.

Ma voix était aussi coupante qu'une lame de rasoir. J'en avais assez. Ca faisait trop longtemps que je restais à m’apitoyer sur moi-même. L'entendre prononcer mon deuxième prénom me fit grincer des dents.

- Ne m'appelle pas Andrew. Je ne suis pas ma mère!

Je rallumai un cigarette en allant près de la fenêtre qu'il avait brisé. Pour qui se prenait-il pour venir ici réduire à néant mes efforts. Bien sûr qu'il était mon créateur mais comme il n'avait pas le droit de faire ce qu'il faisait. Je regardai mes doigts qui tremblaient en tenant mon nouveau poison que je jetai par la fenêtre. Il avait tord, il n'y avait plus rien d'humain en moi. Plus rien depuis que j'étais ici. Je tuais tout ce qui bougeait ou me gênait. J'étais devenue une Hunter tellement efficace que les supérieurs n'hésitaient plus à me confier des missions de plus en plus ardues. Qui disait suicidaire?
Je retrouvai ma vie malgré la difficulté de la tâche.
Je m'appuyai contre le mur pour le regarder un peu mieux. Il était vrai que Daemon était bel homme ou devrais-je dire, bel Incube. Il était vrai qu'il possédait un esprit fin et incroyablement intéressant. Il était aussi vrai que j'avais caressé l'idée de rester avec lui éternellement.
Tout cela était tellement, cruellement réel.

- Si j'étais dépourvu de cette humanité, tu ne serais pas ici. Tu aurais joué d'une autre façon, en vérité. Quoi que soient les gens autour de toi, tu joues. Tu es incapable d'apprécier ce qu'il t'entoure, commençais-je à déclarer sans m'en empêcher. Tu parlais d'un malédiction mais tu es cette malédiction. C'est toi qui n'es rien sans les autres.

Je m'approchai de lui et embrassai ses lèvres puis sa joue avant de murmurer à son oreille:

- Sans ces humains que tu chéris, sans ces monstres à la quête impossible vers l'humanité, tu te sentirais tellement monstrueux et solitaire que tu te tuerais.

Je m'éloignai d'un mouvement rapide. J'étais toujours Incube, même si j'utilisais rarement mes capacités depuis mon départ de son territoire. Étrangement, prononcer ces mots m'avaient requinquer. Je me sentais fébrile et forte à la fois.
Sans moi... Sans les Humains, créatures insignifiantes mais si vivantes, il ne serait rien. C'était Anita qui m'avait fait comprendre cela avec son bébé. Même monstrueux, nous cherchions tous des gens pour nous entourer et nous faire oublier qui nous étions. Les monstres vivaient en clan fermé pour ne pas faire face à cette nature dégradante que les autres ne comprendraient pas et jugeraient. Daemon avec ses millénaires ne faisait pas exception à la règle. Sa solitude devait même être pire que tout au monde. Personne ne devait, vraiment, le comprendre ni pouvoir s'imaginer un instant ce qu'il pouvait vivre.

- Ceux qui pourraient toucher un semblant de tes émotions périront parce que tu refuseras à jamais de les laisser faire. Tant de générosité dans autant d'égoïsme... Personne ne parviendra jamais à un tel mariage...Tu es unique dans ta douleur, Daemon. C'était ce que j'appréciais....

Je m'assis à nouveau dans mon fauteuil. Je n'étais plus fatiguée, j'étais dans l'expectative. Avec l'Alpha des Incubes, il était impossible de prévoir ses réactions. Je pouvais le faire rire comme le sortir de ses gonds en touchant un point sensible. Je pris l'un de mes nouveaux bouquins et le continuais.

- Tu devrais aller t'amuser ailleurs.

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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyMar 19 Juil - 14:20

    Mon piano me manquait.

    Mes doigts me chatouillaient doucement alors qu’elle parlait. Elle faisait preuve ces choses stupides qu’elle avait apprises de moi : Vanité, arrogance et stupidité. Elle avait raison sur beaucoup de points. Je n’étais pas une bonne personne. Je me tuais à le lui répéter, alors pourquoi m’en vouloir ? Je détruisais les gens car je ne savais pas les garder. C’était plus facile de les voire mourir, que se détacher de moi. La solitude était ma meilleure amie, mais on ne faisait que se supporter. C’était un leurre universel qui avait fini par prendre trop d’ampleur. Ma douleur était unique, mais elle n’en demeurait pas moins crevante. Etais-je le seul responsable ? On m’avait rejeté en premier, et je m’étais découvert une nouvelle vie dans la perdition et l’isolation. J’étais devenu le monstre qu’on voulait de moi afin de parfaire l’image de mon défunt père, de ma stupide mère et des autres.

    Je vivais pour les autres seulement.

    Stupide.

    Je vivais pour les autres que je tuais.

    Heilleen retombait dans ses petites manies avec une telle facilité, s’en étais déroutant. Je ne pouvais pas me passer d’elle avec autant de classe. J’étais un accro au sexe après tout ( Du moins c’est ce que je m’évertuais à croire … Parce que la version je suis totalement accro à la personne me faisait vraiment flipper … Et vous pouvez me croire, il y avait peu de choses qui faisaient flipper le grand Daemon Forbes. ) Je soupirai en allant à sa rencontre. Je pris le bouquin qu’elle lisait et l’envoyai valser contre l’armoire.

    « Je ne t’ai jamais demandé de m’aimer où d’apprécier ma présence. » Commençai-je. « Tu savais dès le début dans quoi tu t’embarquais. Je suis la souffrance. Je suis la douleur. Je le répète assez souvent pour que tu puisses le comprendre. Je t’ai redonné ta liberté. Je t’ai offert ton humanité à nouveau. Ta dépendance pour le sexe sera toujours là, mais tu vivras mieux sans les incubes. C’est le genre de vie que je voulais pour toi. Mais tu sembles faire tellement d’efforts pour te détruire que je ne peux m’empêcher de te reprendre … Tu es une hunter ? Pourquoi tuer des monstres alors que tu n’es pas mieux ? Venger tes parents ? Me voilà. Venge-toi ! »

    Je la pris par le poignet. Je serrai violemment sa prise faisant craquer ses os un à un. J’étais un homme violent et perturbé. Elle le savait ! C’était ma seule consolation. Je plongeai mon regard injecté de sang dans le sien avant de murmurer : « Oublie ». Mes chuchotements étaient la complainte d’une âme en peine. C’était le dernier vestige d’une âme qui se noyait dans la noirceur du mal. Mon agonie ne prendrait jamais fin, tel était mon destin. Je l’avais accepté. Elle n’avait pas le droit de tout bafouer, de me faire douter et de me donner envie de changer. Je n’étais pas ce genre de personne qu’on manipulait.

    On ne manipule pas le manipulateur.

    Pas du tout !

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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyMar 19 Juil - 19:00

Je grimaçai en sentant mes os du poignet se briser. J'étais peut-être plus résistante grâce à ma condition mais la douleur ne m'épargnait pas pour autant. Je ne respirai plus subjugué par ce regard qui m'avait manqué. Je ne parvenais même plus à déglutir. Ces mots raisonnaient à mes oreilles tel un opéra tragique. Un murmure pareil à un hurlement. Ces yeux avaient la couleur de ce sang qui frappait à mes tempes comme un tambour dans les ténèbres. Mon autre main se leva sans que je ne pense à l'arrêter et toucha la peau glacée de l'Incube. Un éclair étrange dans son regard ralluma mon corps qui se crispa sous le rejet. Il m'ordonnait de fuir alors que mon coeur se délectait de cette proximité.
Tous les jours, je me battais pour retrouver un semblant de vie et il revenait tout détruire.
Pourquoi? Pourquoi devait-il semer la mort autour de lui?
Je sentis mes yeux briller sous les larmes qu'ils voulaient dévoiler.
Je le fusillai du regard. Il n'avait pas le droit ni de m'attaquer physiquement ni de me blesser plus qu'il ne l'avait fait. Je sortis une lame glissée sous ma chemise de nuit et l'enfonçai dans son poignet. Il lâcha ma main inerte. Un sifflement de souffrance m'échappa alors que je m'éloignai à l'autre bout de la pièce, soutenant mon bras.
Je sentais la colère bouillir mon sang empoisonné dans mes veines.

- Je ne te tuerai pas quoi qu'il arrive, grondais-je. Et je ne cherche aucune vengeance, je fais mon job. J'étais une Hunter et je le suis toujours.

Je le serai toujours. C'était le seul pan de vie à peu près stable. Je ne pouvais pas l'abandonner. Je l'avais mis de côté un petit moment mais ça n'avait jamais signifier que je rangeais les armes.

- Je chassais pour toi.. Maintenant, je chasse pour moi.

J'entrai dans ma salle de bain le laissant dans le salon et bandait mon poignet après l'avoir enduit de crème apaisante. Parfois je remerciais mon côté inhumain.
Cet abrutit m'avait vraiment fait mal. Je levai la tête et vit mon reflet dans le miroir. Mes yeux brillaient comme des rubis dans un visage maigre et pâle. J'attachai mes cheveux qui tombaient en mèche éparses. Bien sûr que je savais depuis le début tout ce qu'il me racontait: il était la souffrance, la mort, la destruction. Il était un démon. Pourtant, je connaissais son côté angélique mieux que personne. Je l'avais entendu quand il s'était mis à son piano, quand il lui prenait l'envie de déclamer des pans de pièces de théâtres inconnues de nos jours, quand il chantonnait en ricanant. Je l'avais vu dans ses attaques sanglantes via son regard mort pour ne pas vraiment voir.
Et j'étais folle de le voir encore en cet instant. Il m'avait blessé, il me blesserait toujours et pourtant, je voyais ce qu'il croyait si bien cacher.
Je sortis de la salle de bain. Il se tenait toujours près de mon fauteuil.

- Que faut-il donc que je dise pour que tu t'en ailles? soupirais-je. Que je vais oublié? Que j'ai oublié? C'est fait. Maintenant, pars... Laisse-moi tranquille.

Sa présence me rendait folle. Je devais faire un effort énorme pour ne pas m'humilier et me serrer contre lui avant qu'il ne me découpe en petits morceaux par plaisir. Le voir, le sentir, le percevoir dans ma tête, me fatiguait cruellement, ravivait en moi des souvenirs encore à vifs.
Etait-il donc l'addition de tous mes pêchers sur terre, là pour me torturer jusqu'à la fin?!
Il était mon châtiment pour m'être corrompue alors que j'aurais dû poursuivre ma mission. J'aurais dû le tuer avant d'en arriver à ce stade.
Cependant plus je le détaillais, plus je prenais conscience que je ne pouvais lui en vouloir pour la mort de mes parents. Quant à mon mentor, un abrutit trop prétentieux pour que je le regrette.
Oui, je le détestais. Oui, mes sentiments étaient chaotiques à ses côtés. Je devais le fuir. Il avait pris une bonne décision en me rejetant malgré toutes mes difficultés.
Me détruisais-je réellement parce que j'étais sans lui?
Mes yeux se posèrent sur ma main brisée puis sur mes armes non rangées.
Oui! Tel était le cas. Malheureusement.

J'étouffai. Ma respiration se bloquait dans mes poumons. Je me sentais mal. Il fallait qu'il parte d'ici. Il fallait que je sois seule avant qu'il ne soit trop tard.

- J'ai oublié alors maintenant tu peux y aller, me forçais-je à lancer.

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Ellian M. Mickealson
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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyMer 20 Juil - 2:40

    *

    Mes doigts bougeaient dans le vide. Mes doigts dansaient au gré de sons inaudibles que j’entendais pourtant clairement dans ma tête. Mon souffle se brisait dans l’air afin que je puisse en prendre de nouvelles bouffées. J’inhalai mes propres souffrances encore et encore. Mon poignet, ma blessure et mon sang … je n’avais pas mal. En tout cas ce n’était pas ces zones là qui me tenaillaient, me martyrisaient puis me brisaient en mille morceaux. Il y avait une autre douleur, autre part. Et cella, elle ne partait pas. J’avais beau être un incube, le plus vieux et le plus puissant, les blessures du cœur ne cicatrisaient pas. Jamais.

    Elle disparaissait afin de se noyer dans l’élégance mortelle. J’entrevoyais ses gestes lents par l’entrebâillement de la porte de la salle de bain. Je le contemplais se contempler dans le miroir. Voyait-elle les mêmes choses que moi ? Pouvait-elle percevoir la beauté de son âme souillée ? J’en doutais. Elle était trop idiote pour le voire, que j’étais tombé assez bas pour aimer ma proie. Ses lèvres gercées tremblaient d’un froid dont j’étais l’origine, je la voyais se mouvoir puis s’arrêter dans le temps. Nous étions suspendus à nos mensonges. Tous les deux. Ensemble.

    « Oublie … » Répétai-je alors qu’elle affirmait déjà m’avoir effacé de sa mémoire. « Oublie, Heilleen Andrew Wellington … »

    Je me refusais de la croire. Elle ne pouvait pas oublier. Si cette perspective était réellement envisageable, je l’aurais déjà essayé il y a quelques centaines d’années. Je souris, en proie à un malaise grisant et si doux. C’était une allégresse qui se mélangeait parfaitement avec mes maux. C’était la lumières qui contournait l’obscurité. C’était Heileen qui sauvait le démon. Un éclat de rire m’échappa. Mes doigts gesticulaient encore, rejouant des notes que je n’oubliais pas. Les mélodies flottaient dans l’air en silence. Elles étaient muettes, tout comme ces sentiments qui battaient au creux de mon cœur. C’était un plaisir mesquin et douloureux. Je m’avançai en titubant vers elle. Elle ne me regardait pas, où trop peu à mon gout. Je posai d’abord ma main sur sa joue puis sur ses yeux que je bandai. Mes lèvres humides et glaciales se posèrent sur le bout de son nez, puis sur ses joues. Je fermai les yeux en entrouvrant les lèvres. Je ne l’embrassais pas, je lui insufflais mon parfum. Je partageais un peu de ma monstruosité afin de paraitre plus ... Humain.

    « Ce n’est pas ce que je suis venu chercher … » Chuchotai-je.

    Je frôlai sa bouche avec douceur, puis je mordis sa lèvre inférieure. Mon cœur s’affolait mais ses battements semblaient raisonner dans le vide. Mon corps était trop engourdi pour ressentir les choses telles qu’elles étaient. Je suppose que je me laissais un peu trop aller. Je soupirai en pressant ses paupières fermées.

    « Ressens-moi dans les ténèbres … Touche moi et laisse moi t’offrir l’ennui éternel. L’immortalité. »

    Je la poussai jusqu’au mur afin de mieux la bloquer. Mon corps se serra contre le sien, fiévreux et endoloris. Ses formes n’avaient pas changées, mais elles retenaient beaucoup moins mon attention. J’étais captivé par autre chose ; son regard que je dévoilais à nouveau. Ses yeux composites où se cohabitaient trois races sans jamais se mélanger. Son regard était la paix et la sérénité dans un monde que je m’efforçais à détruire.

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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyMer 20 Juil - 3:38

Nos corps serrés l'un contre l'autre mettait mon coeur dans tous ses états. Il tambourinait et hurlait un repli stratégique. Sa main sur mes yeux qui m'empêchait de le regarder emmenait mon imagination dans des méandres étranges et uniques.
J'avais peur. Je savais ce qu'il m'attendait. Pourtant, il m'avait manqué.
Sa bouche frôla la mienne. Mon corps se cambra et frissonna sans pouvoir s'arrêter. Je me fis violence pour ne pas réclamer plus. Il mordit ma lèvre inférieure avec douceur. C'était grisant.
J'aspirai tout ce qu'il m'offrait. Son souffle sur ma peau, ses mots chuchotés même cruellement, la violence de ses gestes.
Daemon ne savait pas que je connaissais ses ténèbres mieux que personne. A part de lui-même. Je connaissais la solitude issue de ce monde noir, je connaissais ce besoin du toucher, je connaissais ce besoin de violence qui donnait l'impression d'exister encore, de ne pas être mort.
Nous nous fixâmes un long moment sans bouger. Ses yeux reflétaient tant de choses: de l'assurance dans le doute suprême, la haine dans l'amour pure...Un mélange savant et déroutant.

Jamais je n'avais été aussi sûre de moi, j'étais à ma place. En cet instant précis, rien ne m'aurait fait douté sur l'endroit dans lequel je devais me trouver.
En face de moi à me sonder, Daemon était à sa place tout comme je l'étais. Je le voyais tel qu'il était.
Il ne m'avait jamais fait vraiment peur. Certains de ses gestes avaient recelé tant de violence que j'avais mis un peu de distance mais j'étais revenue. Certaines de ses paroles avaient été tellement inécoutable que j'avais été écouter une autre musique autre part mais j'étais revenue.
Je revenais toujours à lui.

- Je dois être folle, chuchotais-je à peine en levant ma main droite vers son visage.

Le bout de mes doigts pianota une mélodie unique sur sa mâchoire carrée, ses pommettes saillantes puis son front avant de recouvrir son regard carmin trop vrai.
Mes larmes coulèrent enfin de mes yeux alors que mes lèvres touchèrent à peine les siennes. Mon souffle emplit sa bouche carmine.
J'hésitai un instant.
Ce n'était pas facile. Cette situation était malsaine.
J'embrassai ses lèvres avec douceur et calme puis sa mâchoire avant son cou. Le goût de sa peau s'attarda sur ma langue. Je me reculai autant que le mur derrière moi me le permettait. Ma main tomba en caressant sa joue pâle jusqu'à son coeur qui palpitait dans sa poitrine.
Je n'avais pas peur de mourir, je n'avais pas peur de lui. Je savais qui il était et ça me suffisait. Ce que je faisais était peut-être mal mais je ne pouvais agir autrement. Je croyais en lui pour des raisons inexplicables. J'avais appris avec le peu de temps passé à ses côtés.
Je paraissais peut-être frivole et naïve à souhait mais c'était comme ça.

- Daemon Joann Forbes, chuchotais-je. Personne ne m'a obligé à t'apprécier mais personne ne t'a obligé à me transformer. Tu l'as fait...

Je vis ses yeux briller d'arrogance contenue et d'autre chose. Je souris en coin.

- Tu peux me torturer, me tuer, me salir, ça ne changera rien à la vérité. Personne ne nous oblige à rien, nous avons choisi... Même si on ne s'aime pas, on a fait tout ça. On est arrivé ici...

Il n'y avait aucun retour possible. Nous nous étions marqués plus que de raison. Sa visite d'aujourd'hui était la preuve de ce que j'avançais. Personne ne nous obligeait, nous nous cherchions sans l'aide de quiconque.
Je voulais décharger mon coeur mais c'était impossible. Daemon n'était pas hermetique aux sentiments mais il les rejetait bloc. J'avais assez tenté le diable.
Nos yeux s'encrèrent encore les uns dans les autres. Je me perdais dans le sang de son regard mélangé au doré de son Hybride. Nous étions similaires et si différents.
J'avais opté pour la paix, la compréhension alors qu'il avait pris le chemin de la destruction et de la guerre.
Pourtant nos vies s'étaient croisées et liées sans que nous n'y puissions rien.
Peureuse, j'attendis un geste de sa part.
Je ne voulais pas qu'il parte mais je m'y préparais. Daemon fuyait toujours quand une situation devenait dangereuse pour lui. Il n'était pas faible mais il n'aimait pas s'épancher. Et c'était inévitable en cet instant.
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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyJeu 21 Juil - 20:51


    C’était grisant et terriblement triste de la serrer dans mes bras. Notre étreinte était semblable à un adieu sans lendemain. Deux âmes vouées à une éternelle guerre qui s’étaient amourachées afin de mieux se séparer, parce que finalement … c’était toujours mieux que de s’entre tuer. L’amour était une notion qui me dépassait. Je n’y croyais pas, mais je l’avais fait à une époque. Je gardais quelques souvenirs dans ma tête, comme quelques grains de sables qui s’envolaient au gré d’un vent salvateur. Je n’étais pas un homme comme les autres. Je ne pouvais pas me permettre de tomber dans des bassesses où des futilités du genre. Je la repoussais, elle et ces niaiseries qui grondaient en moi, demandant sans cesse à voire le jour. C’était idiot, j’étais une créature des ténèbres ! J’appartenais au monde obscur à tout jamais …

    Je lui jetai mon regard injecté de sang et de malheur. Elle comprenait et pourtant elle continuait de s’accrocher. Je ne la blâmais pas, je n’étais pas mieux. Je la rejetais afin de mieux revenir la chercher. C’était si enfantin de ma part, mais je ne pouvais me permettre de vivre d’amour et d’eau fraîche. Pas tant que le chaos n’aura pas dévasté le clan des rongeurs et la ville entière. Mon démon se nourrissait de la douleur que je créais, j’avais besoin du mal pour vivre. L’amour n’était même pas un bonus, c’était une bêtise de ma part. Je posai ma main sur la sienne, une touche délicate mais si étrangère à ma personne. Mes gestes contrastaient avec mes pensées, et encore plus avec l’image du meurtrier que je m’étais forgé au fil du temps. Mon esprit tanguais alors que je tentais de lire en elle. Heilleen n’avait aucun secret pour moi, et pourtant je la sentais mal à l’aise, peureuse face à ce trou béant qui nous séparait chaque jour un peu plus. Les mélodies de mon enfance raisonnaient en arrière fond dans ma tête, me rappelant que j’avais été un jour humain. Ce n’était pas la meilleure chose à faire. Je gardais de très mauvais souvenirs de cette époque là ; faiblesse, stupidité et loyauté envers une patrie qui ne valait rien.

    « Nous ne sommes arrivés nulle part. Je cherche encore … » Soufflai douloureusement.

    C’était un piètre mensonge. J’étais amarré exactement au même endroit que la jeune femme. Nous étions si proches l’un de l’autre et pourtant si loin. Les battements de son cœur, ainsi que le mien, n’étaient plus que les divagations de nos âmes déchues. Nous étions morts, où plutôt nous mourrions ensemble. L’agonie nous saisissait par la gorge afin d’extirper tout ce qu’il y avait de bon en nous. C’était ça, la vie des incubes et des meurtriers.

    « Reste ici. Tu ne reviendras pas au cimetière avec moi. »

    La distance aurait un jour raison de nous. En tout cas je l’espérais. Je souris d’un air arrogant. Je n’étais définitivement pas le genre de personne à espérer dans le vide. J’étais un battant, je fonçais dans le tas afin de créer ma propre chance et voilà que … Stupidité quand tu nous tiens, tu lâches pas la prise hein ? !

    « Tu resteras ici ! » Répétai-je plus pour moi-même. « Je reviendrais parfois, mais tu ne me suivras jamais. Je t’aiderais à assouvir tes pulsions de démon. Pas les autres. Je t’interdis aux incubes. »

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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyJeu 21 Juil - 21:40

Un frisson me parcourut après l'avoir senti effleurer mes pensés. Sa main m'empêcha de le repousser fermement et cruellement. Il ne le faisait pas pour me blesser, je sentais son désarrois aussi fort que le mien. Nous nous perdions dans les méandres d'une chose qui nous dépassait et qui n'aurait jamais dû naître entre nous.
Il tentait de comprendre comme moi, je tentais de le cerner. Nous étions semblables et si différents. Nous étions si proches et pourtant, si loin. Même nos mains jointes ne comblaient pas le gouffre à nos pieds. Il fallait sauter ou reculer suffisamment pour s'oublier et avancer sur un autre chemin.

« Nous ne sommes arrivés nulle part. Je cherche encore … »

Ces mots me firent mal malgré le peu d'assurance qu'il avait dégagé en les prononçant.
Oh si, nous étions arrivés quelque part. Nous étions arrivés ici et maintenant: lui me torturait tandis que je lui rendais la pareille en feignant de ne pas le savoir.
Daemon n'aimait personne à part lui-même... C'était la version officielle.
Tellement officielle que j'étais arrivée à douter aussi. Pourtant le voir en cet instant me faisait voir l'homme hurlant derrière la bête assoiffée de sang. Ils étaient indissociables, je le savais. Sans l'homme, la bête n'existait pas et inversement. Peut-être était-ce ce qui nous avait poussé l'un vers l'autre? Je savais ce détail que beaucoup ignorait et j'avais accepté le monstre autant que l'humain qui revenait par moment à la lumière.

« Reste ici. Tu ne reviendras pas au cimetière avec moi. »

Je souris tristement malgré moi. Je n'avais jamais eu l'idée de rentrer. Le voir, certes, impliquait que je rentre mais jamais je n'aurais voulu y rester. Ma vie humaine me convenait bien mieux qu'une vie oisive dans un palais couvert de sang. Chasser, sortir, les boîtes et les restaurants m'avaient manqué plus que je ne l'avais crû.
Si Daemon décidait de s'installer ailleurs qu'au cimetière, ça aurait été pareil pour moi, je ne serais pas rentrée dans cet endroit. Je savais la proximité impossible entre nous. Nous nous détruisions autant proches que lointains mais de loin nous ne nous voyions pas et nos vies continuaient.
Ca avait été notre faute: vivre au même endroit. Nous nous étions arrêtés pour empêcher l'autre de mourir.
Une erreur fatale selon moi.

« Tu resteras ici ! Je reviendrais parfois, mais tu ne me suivras jamais. Je t’aiderais à assouvir tes pulsions de démon. Pas les autres. Je t’interdis aux incubes. »

Mon coeur faillit me sortir de la poitrine. Ma gorge se serra empêchant mon souffle d'être régulier. Il m'interdisait à ceux de mon espèce. A moins de ne lever cet ordre, je serais condamnée à n'attendre que lui sous risque de tuer tous ceux qui passeraient entre mes bras. Mon corps se crispa et faillit bondir vers lui pour l'arrêter. J'ouvris la bouche pour qu'il enlève cet ordre mais la refermai aussitôt.
Je fixai la moquette tâchée par endroits de sang.
Etait-ce de la perfidie?
Son regard carmin torturé et dans l'expectative derrière son arrogance me détrompa.
Je détachai ma main de la sienne. Le froid s'engouffra en moi me glaçant jusqu'aux os. J'allais devoir endurer cet état jusqu'à sa prochaine visite. A chaque fois... peut-être éternellement.

- Je suppose que tu te rends compte de ce que tu m'ordonnes... chuchotais-je, tête basse.

Je remis mes mèches de cheveux en arrière pour le regarder droit dans les yeux.

- Tes ordres ont été entendu et seront respectés... Maître.

La tristesse s'abattit sur moi malgré tout. Lorsque j'avais été humaine, je m'étais répétée qu'un jour, je décrocherais mon boulot d'Hunter, je me trouverais un chouette mari et que j'aurais des enfants, deux pour faire bien. Un truc plan-plan après la folie des combats pour enlever e goût de la mort incrusté dans ma bouche. Aujourd'hui, je vois cette vie impossible comme un désir rêvé un jour d'innocence.
Le gentil mari s'était transformé en un être qui me torturait et qui, un jour, se retournerait sur moi pour me jeter ou me tuer. Je préférai d'ailleurs cette option. Les enfants avaient succombé face aux jeunes Incubes qui intégraient le clan et qui devaient être formés. La maison était devenu un manoir et à présent, une suite qui n'appartenait à personne, même pas à moi.
Ma vie ne se résumait pas à grand chose.

Pourtant je la remettais entre ses mains assassines.
Je le fixai toujours attendant ce moment où il me tournerait le dos et où le supplice allait débuté.
Mes doigts rencontrèrent le mur derrière moi, ils se mirent à pianoter une mélodie que j'avais souvent joué sur le piano de sa chambre.
Jouer me manquait aussi.

- Je suppose que je ne dois pas te donner ma nouvelle adresse quand j'aurai quitté cet hôtel... soufflais-je en rigolant.

J'haussai les épaules. Mes yeux n'osaient plus rencontrer les siens et le silence qu'il affichait m'oppressait suffisamment pour que je déblatère des bêtises.
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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptySam 23 Juil - 20:36

J’étais à peine conscient de cet ordre immuable qui s’était échappé d’entre mes lèvres. J’étais un homme, hurlant, se tortillant et fuyant un trop plein d’émotions qui n’étaient pas pour mon espèce. Mon cœur battait dans une minuscule boite vide et froide. Ce n’était pas moi. Ce n’était pas mon corps. Je me consolais en vivant dans le déni. L’illusion était peut-être éphémère mais elle m’aidait à mieux m’en sortir pour le moment.

Now and here.

Ici et maintenant.


Je vivais l’instant présent sans penser aux perspectifs avenirs où à notre futur. Heilleen était le monstre que j’avais crée afin de mieux le détruire mais voilà qu’elle me pointait avec son arme, prête à lâcher la gâchette à n’importe quel moment. J’étais soumis au stresse imaginaire et mortel à chaque instant. Un spasme douloureux parcourut ma poitrine alors que je m’éloignai doucement d’elle. Mes yeux avaient retrouvés leur teinte normale ; Bleutée, fade et affreusement pâle. Je lui souris en encadrant son visage. Je papillonnai des yeux comme pour imprimer l’image éternelle de son agonie, autant que la mienne. Nous étions faits pour vivre exactement la même chose, mais je doutais que nous puissions le faire ensemble. Nous étions mieux loin, très loin, l’un de l’autre. Je réprimai un éclat de rire blasé.

« Tu ne toucheras plus aux incubes. »

Ma voix froide venait renforcer mon ordre. Il était hors de question qu’elle approche de si près le mal inguérissable. Nous étions voués à la haine et la destruction, je ne voulais pas de ces choses pour elle. Je fronçai les sourcils.

« Ne te fais pas d’illusions. Tu peux coucher avec qui bon te sembles. Tu peux transformer, tuer où torturer du moment que tout être issue du diable se voit obligé de rejoindre mes troupes. Si tu crée de nouveaux éléments, tu sais où les envoyer. Ce n’est pas un jeu. Ma vengeance est trop importante, elle sommeille depuis trop longtemps et elle explosera bientôt. Tu ne peux pas tout gâcher où ; crois-moi, je te tuerais sans remord. »

J’étais imperceptible mais j’entendais mon rythme cardiaque augmentait. Je mentais. J’étais un menteur perfide et déloyal. Je baissai la tête en serrant les poings. Pourquoi étais-je tombé aussi bas ? Pourquoi étais-je venu de toute façon ? Elle n’était rien. Une vie de plus ou de moins à faucher. Alors pourquoi cet espoir, grisant et éblouissait, me poussait-il sans cesse vers ses bras écorchés par mes propres armes ?

Sometimes it lasts in love but sometimes to hurt instead …

Je détestais débarquer sans être invité. Je détestais encore plus m’imposer mais je ne pouvais me résigner à sombrer dans les oubliettes aussi rapidement, facilement. Il n’y avait rien de comparable au néant. La haine était le contraire de l’amour, et l’amour était une utopie. Il flottait tout autour de nous, essayant d’anéantir nos vies mais je ne me laisserais pas faire. Jamais ! Je serais seul car je l’ai toujours été.

Ma langue claqua violement contre mon palais. Je sentais mes crocs s’enfoncer dans ma propre chair mais mon visage restait de marbre. J’étais complètement hermétique à la douleur. J’étais un homme glacial. Qu’est-ce que je raconte ? Je n’étais même pas un homme. J’étais un démon. Un monstre. Un killer

Je fis volte face. Ses traits étaient écœurants, je ne supportais plus de croiser ses yeux accusateurs. Je ne supportais plus de respirer son odeur si envoutante. Heilleen était une sorcière et je devais fuir. Je devais courir à perte d’haleine et laisser mes poumons exploser sous la pression de l’air que je n’inspirais pas.

Sssaloperie.

Ma bouche sifflait mes s comme un venin mortel. J’étais bête de simuler ce trait caractériel des rongeurs garous. J’étais bête de chercher encore et toujours à ressembler à un peuple qui m’avait mené à la perte. Mais c’était comme ça. Je me plaisais dans ma haine. Ma colère me rendait plus fort, contrairement à cette chose répugnante qui grouillait en moi. L’affection était une tare. Mes capacités s’évanouissaient emportées par les artifices de mon âme.

Nous sommes déchirés.

Il n’y avait pas de raison, aucune explication. Je fis claquer les os de ma main dans une tentative désespérée de ressentir une douleur physique. J’avais besoin de sentir, de toucher mon mal. Mais c’était si dur …

It is inside me. You are inside me.

Non.

I don’t care about anyone else but me. I don’t care.

Je lui lançai un regard dédaigneux.

« Garde tes réflexes pourris pour toi. Je ne suis pas ton chien. Je te trouverais ou pas. Et tu as intérêt à ce que je te trouve. L’abstinence n’est pas la meilleure option pour une salope comme toi. Si moi j’ai difficilement tenu 2 semaines, je ne te donne pas plus de 2 jours. »

Je ricanai.

« Je suis le créateur. Tâche de ne jamais l’oublier. »

Je ramassai un couteau en argent qui trainait sur le sol afin de cibler son épaule. La lame traversa sa peau alors que j’éclatais d’un rire, mêlé aux sanglots de mon âme suffocante.

Sometimes we just fall, but that don’t change the facts.

I’m a monster.

You are another kind of monstre.

If you go.

I go.

If you die.


Mon cerveau bugua. Je retins mon souffle en la regardant grimacer de douleur.

« I die. » Avouai-je en fendant l’air afin de la projeter sur le lit. Je retirais le couteau de sa plaie avant de me couper les veines. Je plaquai ma peau , tout à coup brûlante, sur sa bouche ampoulée.

Drink me.

I will heal your pain.

Babe, I’m loosing my mind.
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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyDim 24 Juil - 0:01

Mon coeur éclatait en morceaux en l'écoutant. Je voyais peut-être le bien en lui mais le mal restait parfois plus fort que tout et brisait tout telles des lames de fond.
C'était atroce.
J'étouffais. Mon hurlement de douleur voulait jaillir et le pousser à se taire mais je n'arrivais pas à le laisser sortir.
Je comprenais...
Je comprenais tellement... trop...
Il m'enfermait dans une prison faite que de lui, de sa présence, de sa douleur et de son malheur.
Pourquoi.. Pourquoi, alors qu'il existe des milliers de personne, me suis-je liée avec le seul qu'il m'aurait fallu tuer ? J'avais assassiné des tas de monstres. J'avais pris des vies par dizaines...
J'exagérais un peu, je l'avoue mais j'étais proche de la cinquantaine de vie tout de même.
J'avais été incapable de le détruire. Lui, ma Némésis.
J'ai lu, un jour, que l'on reconnaît l'amour avec un grand A quand on s'aperçoit qu'il est celui qui pourrait vous consoler alors qu'il est entrain de vous détruire.
Je ricanai doucement. S'il percevait mes pensés en cet instant, il deviendrait méconnaissable de rage.
Je l'observais se torturer, seul dans son coin, à me maudire. Non, à nous maudire. Je n'étais pas seule à aller à ma perte, il avait pris ma main et il avait sauté. Nous nous étions rattrapé au bord du précipice mais il suffisait juste qu'il lâche les derniers doigts accrochés à la roche pour que nous tombions ensemble.
Mon coeur battait d'assister à sa décision. Arriverait-il, une fois seulement, à lâcher prise ?
Un peu de moi était entré en lui, tout comme un peu de lui était entré en moi et nous avait empoisonné. C'était incurable quoi que nous faisions. Il ne voulait pas l'avouer. Rien au monde n'y parviendrait. Même ma mort serait une délivrance et l'empêcherait à jamais de repenser à ce qui se passait en cet instant.
 Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, ils changent si facilement. Ils sont fragiles et incertains. Ils sont ce que nous sommes : versatiles et irréguliers. Je ne veux pas vivre ça mais c'était plus fort que moi. J'étais avide de son regard. J'étais avide de sa violence comme de sa gentillesse.
Même si je devais assister à ses ébats sanguinaires, même si je devais supporter les brimades, même si je devais ne plus entendre sa musique....
Même si... Que ferais-je pour avoir tout cela ?
Ils me fixaient avec une rage non dissimulée. La peur s'empara de moi. Il était méconnaissable.
Jamais je n'avais eu l'occasion de le voir dans un état pareil : la rage mélangée à de la tristesse.
Il sifflait étrangement en me regardant fixement. Je n'avais entendu ce son qu'une seule fois : venant d'un rat. C'était leur manière de se parler entre eux. De parler tout court en fait.
Un frisson me parcourut. Je n'aimais pas son attitude.

Il se mit à m'invectiver.

Salope...

Ce mot me brisa en deux. Jamais il n'avait utilisé de termes pareils pour me parler. Sa voix n'avait jamais prise cette intonation glaciale.
Il me méprisait enfin. Il me haïssait. Il m'exécrait.
Je faillis rire. Qui tentait-il de persuader ? Moi ? Peine perdue. Je savais.
C'était vraiment stupide de croire que l'on pourrait être aimer le jour où la personne en face accepterait nos faiblesses sans les retourner contre soi . C'était plus fort que tout. Plus fort que l'amour, le besoin de se sentir supérieur.
Daemon avait besoin de ce sentiment de puissance. Je le lui enlevais parce que je l'obligeais à un comportement différent de l'habituel. Il n'avait pas voulu venir ici. Il ne voulait pas me faire face. Il voulait m'arracher le coeur, le bouffer et jeter mon cadavre dans un coin pour qu'il disparaisse. Cependant, il en était incapable.
Il ne pouvait plus.
J'étais son opposée et ça le tuait. Tout comme il me massacrait.

Si moi j’ai difficilement tenu 2 semaines, je ne te donne pas plus de 2 jours. »

Encore une fois, il se leurrait. Il avait tenu deux semaines parce que j'avais été à côté de lui à lui servir ses caprices. J'avais minimisé le mal qui avait tenté de le ronger rapide comme nous. J'avais pris sur moi, une part de sa souffrance.
Mais moi, j'acceptais ce que j'étais. Je pouvais faire avec. Je savais que je pouvais durer longtemps sans lui.
Je me voyais presque lui jeter à la figure un rire suffisant.

Je le vis ramasser un couteau en argent sur le sol. Mon coeur rata un battement.
Le coup partit trop rapidement pour que je l'intercepte. J'avalai un cri de souffrance quand il se figea dans mon épaule. Je me pliai en deux sous le choc. Je l'entendis murmurer en anglais mais ne put saisir les mots exactes. Le sol décolla de mes pieds, le lit amortit ma chute alors qu'un poignet sanglant s'écrasait sur ma bouche.
Je me débattis pour l'empêcher de me faire boire son sang. Je n'en voulais pas. Je ne voulais pas le sentir en moi. Je ne voulais pas le goûter. Je ne voulais pas me souvenir.

- Arrête, tentais-je de crier en usant de toute ma force pour éloigner son poignet.

Les larmes perlèrent à mes yeux. Me voir si faible pourrait le faire lâcher prise. Une part de moi l'espéra.
L'odeur de son sang me montait à la tête, mes forces diminuaient.
J'étais fatiguée de lutter contre nous. J'étais épuisée de le savoir près de moi et de ne pas pouvoir être moi complètement. Toujours marcher sur des oeufs sous peine de se retrouver la gorge tranchée. Toujours être prêt à se battre contre soi-même et contre lui. Toujours à l’affût du mot qui le rendrait un minimum docile envers soi.

- Alors laisse-moi mourir... Si je ne peux pas partir, laisse-moi mourir, chuchotais-je sans le regarder.

S'il fallait en arriver là pour arrêter cette mascarade, j'y était prête. C'était stupide, mélodramatique et loin d'être moi mais je voulais qu'il me lâche.
Je voulais qu'il parte et qu'il me laisse à ma torture.
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Ellian M. Mickealson
Ellian M. Mickealson
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MessageSujet: Re: Console me. PV : Heileen .    Console me.  PV : Heileen .  EmptyLun 25 Juil - 16:36

Je me sentirais mieux sans elle. Plus léger et aussi plus … Libre. La proximité de la jeune femme et son odeur affame remontaient jusqu’à mes narines. J’étais enchaîné, à genoux, suppliant, suffocant, mourant à chacun de ses souffles. J’enfonçai mon poignet dans sa bouche avec plus de force. Sa mâchoire craqua sous la pression de ma violence. Je déglutis en me laissant submerger par une tristesse aussi brûlante et rougeoyante que le magma. C’était horrible. Ce n’était vraiment pas l’élément d’un être aussi glacial et perfide que moi. Je sentais le choc thermique pointer. Une vapeur floue contournait peu à peu mon corps qui se consumait.

Rolling in the dark …

Ses yeux chocolat s’humidifièrent sous mon regard meurtri. C’était lâche de sa part de me pousser à commettre le crime salvateur. Nous étions faibles tous les deux, alors pourquoi devais-je avoir un élan de puissance ? Pourquoi devais-je la délivrer et rester seul à mariner dans ma souffrance ? Ma main libre claqua violement sa joue. Son sang d’un rouge pur et vif éclaboussa son visage fatigué. J’émis un sourire de conquérant. J’avais raison. Elle était belle et bien, encore trop humaine pour rester avec moi. Avec les autres.

« Je suis entrain de te tuer. Ça irait plus vite si tu te la fermais un peu, tu ne crois pas ? » Scandai-je d’un air mauvais.

Je me cambrai brusquement avant de fendre sur elle. Mes crocs acérés tranchèrent sa peau fine et écorchée par endroits afin de l’entailler profondément. Je voyais son sang emplir mon visage plus que je ne sentais son gout amer envahir ma bouche. J’étais ailleurs, planant dans une dimension parallèle. Ma rage m’aveuglait, et ses pensées ne faisaient que fermenter mon désir d’en finir. Je détestais tourner aussi mal. Je détestais voire son visage et y apercevoir ma propre détresse. Ce n’était pas de l’amour. Heilleen, je ne te souhaite pas de vivre heureuse. Je ne te souhaite pas de vivre tout court.

We are ready to fall …

Mes ongles s’enfoncèrent dans sa chair. Je sentais son torrent sanguin chatouiller le bout des mes doigts. C’était la fin, j’étais réellement prêt à dépasser mes propres limites. Qu’est-ce que j’avais à perdre de toute façon ? J’allais finir seul dans ma forteresse de larmes et de sang ? J’allais vouer mon existence à la destruction de l’humanité, et à l’arrogance dans sa forme la plus barbare ? Or c’était déjà le cas. Je vivais déjà la plus cruelle des punitions. Alors non, je n’avais rien à perdre. Plus rien. Mes phalanges craquèrent violement, me tirant un cri de douleur. J’écarquillai les yeux en sentant mon corps soulevé dans les airs par une force invisible. J’émis un grognement féroce avant de sentir l’asphyxie me broyer la gorge. Je ne savais plus reprendre mon souffle, mais dans un denier élan de courage je parvins à me détacher de Line. Mes yeux se fermèrent avant de se rouvrir sur un monde rouge. Les couleurs avaient toutes disparues emportées par le vent. Les meubles, les murs, le visage d’Heileen, … Je ne reconnaissais plus mon propre corps. La fièvre s’empara de mon cœur meurtri, augmentant encore plus ses battements. C’était violent, brutale et affreusement désagréable. Pour la première fois de ma vie je sentais réellement la douleur. Je retins mon souffle avant de me laisser submerger par la force. Mes omoplates éclatèrent afin de se détacher de mon thorax. Mes bras devinrent plus longs, plus … Inhumains.

Que se passait-il ? J’étais prêt à la tuer et voilà …

Je glissais dans les abimes de mon âme suffocante. Je la sentais de façon réelle cette fois-ci. Elle crépitait à l’intérieur de mon cerveau. Elle jurait qu’elle était là, que ce n’était pas un mirage.

There always was a rat in the Forbes filiation.

J’entendais une voix étrangère soupirer au gré de ma respiration saccadée. Ce n’était pas moi. Ce n’était pas le démon. C’était autre chose. Je peinai à réaliser … Un cri à en fendre l’âme m’échappa. J’étais enragé, complètement hors de contrôle. Mon corps craqua dans une autre pulsion.

I always was in.

Un flop éclata dans mes oreilles avant que je n’entende mon nom grincer contre mes tympans.

Forbessss.

Je devenais complètement paranoïaque. Un rire de dingue m’échappa. Je devenais fou, ma vengeance avait finit par avoir raison de ma santé mentale. Ça ne pouvait être que ça. Je sautillai sur place en tentant de perdre un peu de cette chaleur qui parasitait en moi. Je n’étais pas habitué à ce genre de température élevée. Je détestais la chaleur, le soleil et toutes les choses lumineuses. C’était des trucs pour les rats ! Ma mâchoire s’élargit en prenant des allures de museau. Non, ce n’était pas possible. Je lançai un regard en biais à la jeune femme sur le lit. Je la pointai du doigt.

« Qu’est-ce que tu vois ? » Grognai-je d’une voix étrangement rauque. « Décris-moi ce que tu vois ! »

Mon cœur me faisait mal. Je lançai un regard à mes mains tremblantes. Je n’avais pas de poil. Je n’étais pas en mutation, alors pourquoi le son de la bête raisonnait-il dans ma tête ? Je l’avais attendu tellement longtemps, sa venue après 1 500 ans me paraissait si anodine. Si peu vraisemblable. Je déglutis en sentant le mal me ronger de l’intérieur. On m’avait chassé pour ça ! Pour si peu ?! Ma rage monta en moi. Je grognai bruyamment.

« Parle ! » Hurlai-je hors de moi.

J’avais besoin de l’entendre dire pour y croire. Fuck , je ne pouvais pas être un rat. Je ne pouvais pas avoir souffert tout ce temps alors que cette chose avait grouillé en moi depuis toujours. J’émis un cri de douleur.

Pour la première fois de ma vie, j’étais désemparé. Des larmes noires perlèrent au coin de mes yeux. Moi, Daemon Forbes, j’avais un point faible.
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