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 Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan

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MessageSujet: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyMar 23 Aoû - 21:00

Je n'ai pas pu accepter l'invitation d'Anita qui était de rester à dormir chez elle. Nous avions tout deux envie l'un de l'autre, mais je ne pouvait me résoudre à craquer et faire l'amour avec elle ... Nous n’étions ensemble que depuis deux semaines, c'était beaucoup trop tôt pour aller plus loin ... Et puis je ne voulais pas lui faire de mal a elle et au bébé. Alors on se contentait tout les deux de caresse, mais jamais en dessous de la ceinture. Je me connais trop bien pour savoir qu'une fois commencer plus rien en peu m’arrêter alors je m’arrête moi même lorsque je sens qu'il faut que je m'arrête avant de déraper.

Nous nous voyions que tous les deux ou trois jours, surtout le soir à cause de mon boulot la semaine. Nous avions décidé que nous mangerions à tour de rôle chez l'autre, et bien entendu ce soir là le dîner s’était passé chez elle.

Je venais de la quitter, après lui avoir dit bonne nuit de la meilleure manière qui soit. Je pouvais encore sentir la douceur de ses lèvre contre les mienne, et en avais encore un grand sourire plaqué sur le visage. Bon sang, j’étais devenu complètement fou d’elle. Peut-être que j’aurais du aller frapper à sa porte pour accepter son invitation tout compte fait… Non, mauvaise idée. Je devais rentrer chez moi.

Je sautais par-dessus la rampe du dernier escalier puis marchai vers la porte d’entrée du bâtiment en fredonnant une chanson. Juste avant de passer la porte, je vis un homme brun avancer vers les appartements. Je fronçai les sourcils en détaillant l’inconnu des pieds à la tête tout en ouvrant la porte. Il était … louche. Voila que je me mettais à psychoter pour rien ! Il ne connaissait peut-être pas Anita en fait, après tout il n’y avait pas qu’elle qui vivais dans ce bâtiment. C’était probablement un simple habitant. Mais pourquoi me fixait-il de la sorte, sans bouger ? Il s’était arrêter quelque seconde après que je sois sortit.

— Bonsoir ! m’écriais-je avec enthousiasme en lui adressant un signe de la main. Belle soirée n’est-ce pas ?

On aurait pu croire qu’il allait me sauter à la gorge d’une seconde à l’autre. Puisqu’il continuait à me fixer sans rien me dire, je m’approchai. Je n’avais pas assez confiance pour continuer ma route… Et risquer qu’il me poignarde dans le dos ? Non merci ! On n’est jamais trop prudent. Je le regardais… il avait vraiment l’air d’avoir une dent contre moi.

— Hey, Un problème ?

J’espérais juste qu’il ne me prendrait pas pour un type avec lequel sa copine le trompait…
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Caleb A. Cooper
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyLun 29 Aoû - 21:27


J’étais à nouveau humain. C’était difficile à croire mais c’était le cas. Les hurlements du loup s’étaient tout à coup estompés, du jour au lendemain. Il en était de même pour mes envies de sang et de viande fraîche. Pour mes envies de meurtre ça c’était autre chose ! Quoi que ... Le visage d’Anita s’imprima dans mon cerveau engourdi. Elle … Ah, je ne sais pas!

Ma vie reprenait son cours normal. Je me baladais silencieusement dans la rue sans craindre les attaques en traitre des hunters, je regardais Alexie sans cette envie irrépressible et étouffante de la couver telle une enfant. A présent c’était une femme belle et attirante, sans les artifices de la bête.

Je soupirai.

La vie normale devenait bien vite ennuyeuse lorsqu’on était habitué à la frénésie de la chasse et au combat. Je sentais à peine les battements trop lents de mon cœur. Ma langue redevenue normale ne claquait plus contre mon palais avec la force bestiale. Même mon visage avait perdu de son charme. J’étais un homme trop banal pour être crains. Et ça me manquait de faire peur aux passants, d’attiser le respect de la meute où d’échafauder des plans douteux pour renverser l’Alpha loup.

« Merde ! Que s’est-il passé au juste ? »

Je me posais souvent la question mais je n’avais pas la force de chercher plus loin. Je flippais à l’idée de découvrir des vérités qui pourraient me dépasser. Un soupir m’échappa. J’avais beau répéter que je n’avais plus peur de la mort, c’était sans aucun doute le mensonge le plus aberrant et absurde qu’il m’avait été donné d’inventer. J’étais un trouillard, incapable de faire face aux choses lorsqu'elles me tenaient à cœur. C’était sûrement pour cette raison que je me baladais dans le quartier résidentiel des hunters à la recherche d’Anita. Je la détestais toujours, mais cette haine était moins violente et douloureuse. A croire que ce satané loup prenait un malin plaisir à manipuler tous mes états d’âme. Je me sentais désolé de l’avoir menacé, d’avoir voulu tuer son enfant, ou d’avoir manqué de lui briser la mâchoire. Je serrai les poings.

La nuit noire enveloppait mon corps d’un voile opaque. Je me sentais presque invisible, noyé dans la masse commune d’un tout à chacun. Je n’étais plus un loup féroce ni un prédateur recherché. J’étais quelqu’un de banal qui déambulait dans les rues de façon désespérée et pathétique. Voilà. L’homme en moi était pathétique, c’était sûrement la raison pour laquelle ma bête me manquait. Je détestais ma faiblesse. Je me stoppai net en arrivant en face de l’immeuble de la hunter. Retenant mon souffle, je guettais les lieux. Pas un chat, juste un sombre idiot qui sortait avec un air éberlué. Sa tronche me revenait pas d’amblée. Je le toisai d’un air mauvais sans prononcer un mot mais le jeune blond s’approcha de moi tout sourire. Je tentai de lui répondre aimablement mais mon rictus ressemblait plus à la grimace du joker qu’à autre chose.

« Un problème ? » M’enquis-je d’une voix posée. « Oui. Toi. »

C’était bizarre de retrouver un timbre si humain malgré mon antipathie. Les échos de férocité du loup avaient vraiment disparu, et encore une fois je réalisais que j’étais seul. J’éclatai de rire.

« Pousse -toi, que je passe. » Le bousculai-je légèrement.« J'ai une éxecutrice à voire. »
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyMar 30 Aoû - 13:17

— Un problème ? Oui. Toi.

Je le regardai, complètement ahuri. Pour qui se prenait cet olibrius ? Un asociale de plus, génial ! Bon, je n’allais pas le forcer à m’adresser la parole, cet homme était peut-être juste fatigué et ne voulait pas parler avec un pur inconnu. Néanmoins je ne bougeais pas de là où j’étais. Je ne sais pas ce que j’attendais, peut-être des excuses ? Non, il ne fallait pas rêver, cet homme ne devait pas être du genre à s’excuser si facilement.

— Pousse-toi, que je passe. J'ai une exécutrice à voire.

J’allais continuer ma route sans rien dire et le laisser passer – après tout je ne voulais pas qu’il me refasse le portrait pour si peu – mais lorsqu’il évoqua « l’exécutrice » je fis volte face et entrait dans le hall de l’immeuble avant que la porte ne se referme. Aucun doute là-dessus, il allait vraiment voir Anita. Et si elle était en danger ? Et le bébé ?

— Hey ! L’appelais-je pour qu’il se retourne. L’exécutrice, vraiment ?

Pendant un instant je me demandai si ce n’était pas son ex dont elle m’avait parlé une ou deux fois… Mais si c’était lui, cela voulait dire que c’était un loup garou… Et il était hors de question qu’il s’approche d’Anita si c’était un monstre, pas tant que je serai là en tout cas. Je savais qu’elle pouvait se débrouiller... j’avais même pu voir toutes ses armes dans un placard dans sa chambre, elle pouvait le réduire en miette si elle le voulait avec tout ça. Mais même, je n’allais pas rester là à attendre qu’il redescende.

— Et pourquoi veux-tu voir Anita à cette heure ? Demandais-je en croisant les bras sur mon torse.

Ce n’était peut être pas une bonne idée, à voir sa carrure par rapport à la mienne, je ne ferais pas long feu s’il venait à se jeter sur moi pour me rouer de coups. Je laissai donc mes bras tomber le long de mon corps, comme ça s’il lui prenait l’envie de me cogner je pourrais toujours contrer ses premiers coups. C’était mieux que rien à vrai dire.

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Anita R. Ortega
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyMar 30 Aoû - 13:19

Quand Dan sortit de chez moi, je me précipitai à la fenêtre qui donnait sur le devant de l’immeuble pour pouvoir le voir sortir. Comme je le faisais à chaque fois qu’il venait chez moi à vrai dire. Même si tous les garous étaient redevenus humain, je surveillais quand même jusqu'à ce qu’il disparaisse au coin de la rue. C’était bête, complètement. Si quelqu’un voulait le tuer, le temps que je descende avec mon gros ventre de 8 mois, il aurait tout le temps de le découper en morceau ! Mais c’était plus fort que moi.

Quelqu’un s’approchait du bâtiment, et quand cette personne passa sous un réverbère, mon cœur fit un bon dans ma cage thoracique.

Caleb !

Sans attendre une seconde de plus, je me précipitai dans ma chambre pour prendre un gilet et mettre des baskets vite fait. Comme nous étions chez moi, je m’étais permis de recevoir Dan en pantoufle, mais là pour descendre les escaliers j’avais besoin de vraies chaussures. Je pris mes clés et claquai la porte derrière moi sans la verrouiller, on ne pouvait l’ouvrir qu’avec la clé à l’extérieur de toute façon. Et à cette heure ci il n’y avait personne dans les environs.

Je me précipitai dans les escaliers le plus vite possible. Une fois au premier j’entendis clairement Dan.

— Hey ! L’exécutrice, vraiment ?

Oh non ! Pourquoi parlait-il à Caleb cet idiot, il avait perdu la raison ? Et qu’est-ce que Caleb faisait ici ?

— Et pourquoi veux-tu voir Anita à cette heure ?

J’arrivais enfin au bas du dernier escalier et du me retenir a la rampe pour reprendre mon souffle. Avec une descente pareil, ils avaient à présent tout les deux leur attention tourné vers moi. Je soufflais un coup en regardant le sol, tout en caressant un peu mon ventre. Puis je les regardai tour à tour Dan et Caleb. Moi qui avais espéré que cela n’arrive jamais ! C’était … Drôle, à tel point que je ne pu m’empêcher de pouffer de rire.
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptySam 3 Sep - 17:37

Anita me faisait face, le souffle court, les yeux cernés de fatigue et le ventre ballonné parce qui me semblait être le 7ème voire 8ème mois de grossesse. Je serrai les poings avant lancer un regard en biais au gogole qui se tenait à ma droite. C’était donc lui le père. Certainement. J’avais peut-être perdu mon loup, mais il me restait encore assez de lucidité afin de faire marcher mon cerveau dans le bon sens. Je soupirai avant de relever mes yeux injectés de tristesse sur elle. En l’entendant rigoler, je réalisai que je n’avais rien à foutre ici. Je me demandai même quelles raisons obscurs avaient bien pu me pousser à traverser la moitié de la ville à pied, en pleine nuit, bravant tous les dangers du monde et les balles argent des hunters, juste pour la voire quelques minutes.

« L’appel du passé… » Marmonnai-je dans ma barbe naissante.

Le paradis. L’amour. Une ruelle sombre. La maison. J’espérais d’une certaine manière effleurer cette vie qu’une morsure mortelle m’avait fauché un soir de pleine lune. Mon rire fusa, accompagnant Anita dans son délire. Elle avait bien raison de se moquer du destin !

« C’est donc lui. » Sifflai-je en reprenant subitement mon sérieux. « Je l’avais imaginé plus beau, quoi qu’il reste fidèle à l’image de tapette que je m’étais faite de lui. Vous avez de la chance d’enfanter une fille. Le pauvre garçon aurait eu des faux airs d’Elton John. »

J’agressais pour contrer cette douleur sourde qui se répandait dans mon système, veine par veine, contaminant chaque recoin de mon corps engourdi par le froid. Mon jean élastique se frottait à ma peau, me dérangeant dans ma démarche. Et pour la énième fois, je réalisais que je n’étais rien sans ma bête. Je fis un pas en avant, levant les mains au ciel, afin de témoigner de ma bonne foi et accessoirement de montrer que je ne portais aucune arme susceptible de tuer quiconque.

« Tu dois forcément te demander ce que je fous ici. Et ton mec aussi. » Commençai-je. « Nous sommes tous humains à présent. Je ne cherche pas à savoir comment, ni pourquoi ou pour combien de temps. J’ai pensé qu’en étant redevenu moins bestial que le loup, il serait plus facile pour moi de reprendre notre discussion sans manquer de te péter quelque os qui soit. »

Je ris à gorge déployé, montrant mes amygdales gonflées par des angines proéminentes. En redevant humain, j’avais retrouvé mon corps humain avec tous les défauts de fabrication que cela impliquait. Mon immunité défaillante, et mes poumons chétifs étaient au rendez-vous et je sentais déjà les premiers symptômes de mon asthme réapparaitre sous la pression et le stresse.

Cette rencontre était une erreur. Une fâcheuse erreur, mais j’étais déjà sur place. Je devais devenir fou. Mon cœur s’affola dans ses battements, m’insufflant des émotions que j’avais cru avoir enterré à jamais. On n’oublie pas son premier amour, on se contente de la haïr pour l’éternité. Et là, encore je n’étais pas sûr de la détester. Je me sentais simplement désolé d’avoir tout perdu par un injuste retour de situation. Je n’y étais pas rien, mais le monde s’était joué de moi et de mes sentiments. Refoulé, banni, puis métamorphosé en créature de la nuit, j’avais atteint le fond. La réalité me filait entre les doigts, telle une substance fluide et coulante que je ne pouvais saisir. Ce n’était pas juste. Ma séparation avec Anita n’était pas juste. Ma mort n’était pas juste. Ma transformation, et mon obsession du pouvoir n’étaient pas juste. L’apparition de cet homme souriant et maigre, dont la gueule ne me revenait pas, n’était pas juste non plus. Enfin, l’enfant qui grandissait dans ses entrailles était la pire révélation du milliaire. Comme si la terre ne tournait plus rond, où que l’apocalypse s’abattait sur moi, je me surpris à envier ce bonheur que je ne pourrais jamais gouter.

« Je n’aurais pas dû te menacer. » Soufflai-je avec l’air le plus sincère possible.

Je n’adressais pas une seule parole à l’inconnu qui se tenait toujours à ma droite. Je n’en voyais pas l’intérêt, puis je n’étais pas sociable par nature. Ma mâchoire claqua par réflexe et je souris de toutes mes dents, dévoilant une muqueuse gingivale jaunie par les perforations de mes mutations passées.
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Anita R. Ortega
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptySam 3 Sep - 18:38

Lorsque je me calmai, et que Caleb aussi, tout ce qu’on pouvait entendre, c’est nos respirations mais pour combien de temps ? Mon regard allait de Dan à Caleb tour à tour. J’avais peur que Caleb se jette sur Dan et que ce dernier ne fasse pas mieux.

— C’est donc lui. Je l’avais imaginé plus beau, quoi qu’il reste fidèle à l’image de tapette que je m’étais faite de lui. Vous avez de la chance d’enfanter une fille. Le pauvre garçon aurait eu des faux airs d’Elton John.

Immédiatement je reportai mon attention sur Dan et fronçais les sourcils pour lui faire comprendre qu’il ne devait rien faire ni rien dire. Je ne voulais pas qu’il réagisse à ce genre de parole, ça aurait été stupide qu’il se jette sur Caleb pour si peu. Pour moi, les paroles de Caleb ne me faisaient plus rien, je suppose qu’à force j’avais l’habitude. A un certain moment ses mots auraient été tranchants comme des lames de rasoirs sur moi, mais ce n’étais plus le cas à présent.

— Tu dois forcément te demander ce que je fous ici. Et ton mec aussi. Nous sommes tous humains à présent. Je ne cherche pas à savoir comment, ni pourquoi ou pour combien de temps. J’ai pensé qu’en étant redevenu moins bestial que le loup, il serait plus facile pour moi de reprendre notre discussion sans manquer de te péter quelque os qui soit.

Je regardai Caleb et eu un pincement au cœur. Si je n’avais pas appris que tous les garous étaient redevenus humain, je l’aurais compris en voyant Caleb ici. J’avais passé assez de temps avec lui par le passé pour reconnaitre le Caleb humain, seulement humain, sans la bête. J’étais même persuadé que cette fille avec qui il était n’en était pas capable, elle ne pouvait pas le connaitre aussi intimement que moi, pas vrai ? Je fus prise d’un doute que je m’efforçais de chasser de mon esprit, je m’en foutais qu’elle le connaisse mieux que moi ou pas ! Etait-il encore avec elle d’ailleurs ? S’il n’était plus garou, il n’était forcément plus imprégné d’elle et cela avait peut-être eu raison de leur couple. Peut-être. Oh, puis c’était leur problème pas le mien.

Je ne sais pas ce qui me poussa à me rapprocher de Caleb. Peut être cet air désolé qu’il avait sur le visage ? Ou peut-être simplement que je pensais comme lui : Sans la bête nous pourrions parler comme deux adulte normaux sans le loup entre nous pour lui donner envie de me tuer. Je ne risquais plus rien… Ou presque.

—Dan ? Appelais-je en regardant ce dernier. Tu peux rentrer chez toi l’esprit tranquille, Caleb ne me fera pas de mal. Et puis nous devons parler tout les deux… Je t’appellerais plus tard si tu veux.

En lui disant que Caleb n’allait pas me faire de mal, je priais très fort silencieusement pour que ce soit la vérité. Physiquement il ne pourrait pas me faire autant de mal qu’avant, mais pour ce qui était du reste… Je regardais rapidement Caleb et pinçais les lèvres en tentant un petit sourire.

C’était bizarre de sourire à Caleb. Vraiment bizarre.

Je reportai mon attention sur Dan qui hochais la tête et disparu par la porte d’entré sans mot dire. Ca, ca me déchirais complètement le cœur. J’espérais juste qu’il ne se ferait pas de fausses idées… Je restais là à regarder la porte, espérant inconsciemment que Dan passerait la tête derrière la vitre une dernière fois pour me faire un dernier signe de la main.

— Je n’aurais pas dû te menacer.

Je sursautai en me souvenant que Caleb était là, prêt de moi. Je le regardais un instant et le pris par le bras pour monter les escaliers.

— Viens, montons chez moi, il fait froid ici. Et puis on sera plus à l’aise dans mon appartement pour parler.

Je me retournai un peu pour lui sourire un nouvelle fois et ressentit un nouveau pincement au cœur. Oui, il était bel et bien redevenu complètement humain.
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyLun 5 Sep - 22:06

Je ne pouvais plus faire un pas vers elle. Je n’avais pas la force de la suivre et j’avais passé ces dernières années à la fuir pour prendre mes jambes à mon cou. Je tendis ma main, retirant mon poignet. Ce contact était particulièrement douloureux. Mes sens en éveil me rappelaient cette supercherie universelle dont j’étais la seule victime. Même Anita avait su refaire sa vie, aller de l’avant, même avoir un enfant. Le froid insolite agressait mes yeux que je clignai pour ne pas fondre en larmes tel un enfant mal luné. J’avais appris à vivre à moitié me contentant des choses basiques et sans émotions. Une moitié de cœur, une moitié de cerveau et une moitié d’âme. Je n’étais même pas sûr que c’était physiquement possible. Un soupir m’échappa. Je suffoquais dans cette ville. Je n’avais pas la force d’y vivre à nouveau. Je réalisais à quel point le loup était cruel de m’infliger une telle torture. Seattle et ses rues malfamées me manquaient, la meute et ses visages inconnus allégeait ma conscience coupable de crimes majeurs que je trouvais à présent répugnants.

« Les rues sont les mêmes qu’avant … Es-tu déjà retourné à la clairière ? » Murmurai-je en faisant allusion à l’endroit où par cette sombre nuit un garou venu des enfers avait plongé ma vie dans les ténèbres agonisantes. Je la regardai comme si c’était la première fois que je la retrouvais après trois années de silence. « Je ne savais pas où j’étais. Mon cœur me faisait un mal de chien et je ne savais même pas taire mes souffrances. Quand le loup a parlé pour la première fois, il avait prononcé ton prénom, crachant que tu me pourrissais jusqu’à la moelle, jurant que tu serais morte avant que je n’ose revenir en arrière. Je n’étais pas prêt à te perdre, mais je suppose que j’ai déjà perdu tellement … Tellement de choses. »

En quoi étais-ce mal d’être un loup, où un humain ? Les réalités m’échappaient, alors que je restais à l’écart, broyant du noir dans un coin refoulé. Je souris d’un air morne. Mon indexe se posa délicatement sur les lèvres fines de la jeune femme et mon rictus explosa en un douloureux éclat.

« Pas un mot. Je ne suis même pas capable de supporter ta voix … »

Mes plantes glissèrent sur le sol poussiéreux, me faisant avancer de quelques mètres puis je restai stoïque devant la porte d’un appartement que je n’avais jamais foulé avant. Ce n’était pas moi, l’homme souffrant de morsures graves qu’elle avait trimbalé ici par le passé. Ce n’était définitivement pas moi. Ma mémoire me faisait défaut, préférant mettre l’accent sur une histoire d’amour déjà révolue. Le monde s’écroulait autour de moi. Un élan de tristesse me submergea, il devint mélancolie puis se transforma en colère.

« Qui crois-tu être ? En me touchant ? En laissant des cicatrices à nouveau? » Soufflai-je une fois sur le pas de la porte, la voix emplie d’émotions mal contenue.

La fatigue tenaillait ma peau translucide. Mon cœur brisé retint un battement et je posais mon regard larmoyant, presque globuleux, sur son visage placide. J’étais l’homme éploré, celui qui avait tout perdu. Je serrai les poings, maudissant toutes ces promesses qui avaient volé en éclats. L’amour était mort. Comme cette partie de mon âme qui se noyait dans des torrents de regrets et d’amertume. J’étais mort. Ne reviens pas pour moi. Ne reviens jamais … Etais-je venu dire A Dieu ?


Dernière édition par Caleb A. Cooper le Mar 6 Sep - 15:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyMar 6 Sep - 11:06

— Les rues sont les mêmes qu’avant … Es-tu déjà retourné à la clairière ?

Pendant un court instant, il me semblait que mon cœur s’arrêtait de battre. Je m’arrêtais donc en plein milieu des escaliers pour me tourner un peu vers lui. Impossible de lui faire face. Comme il m’était impossible de respirer. Je le regardais sans le regarder en fait. Ce que je voyais c’était ce qu’il s’était passé ce soir là… A l’endroit qu’il avait mentionné. Non, je n’étais jamais retourné dans ce lieu. Et lorsque j’avais du chasser des garous et que je savais que j’allais devoir passé dedans, je préférais tout simplement abandonner ma chasse. J’étais capable d’à peu près tout sauf de retourner dans le dernier lieu où j’avais été heureuse avec Caleb avant qu’on me le prenne sous mes yeux… Et que je ne le « tue ».

— Je ne savais pas où j’étais. Mon cœur me faisait un mal de chien et je ne savais même pas taire mes souffrances. Quand le loup a parlé pour la première fois, il avait prononcé ton prénom, crachant que tu me pourrissais jusqu’à la moelle, jurant que tu serais morte avant que je n’ose revenir en arrière. Je n’étais pas prêt à te perdre, mais je suppose que j’ai déjà perdu tellement … Tellement de choses.

Etait-ce sa vengeance ? Que voulait-il ? Que je tombe a genou et me mette a pleuré ? Dans un coin perdu au fin fond de mon être, je savais que j’en étais capable. Sauf que c’était le passé. Je m’étais efforcé de l’oublier, j’avais un bébé et avait retrouvé son père qui était le petit ami idéale…

Comme l’étais Caleb par le passé… Enfin, il m’avait avoué m’avoir trompé le soir ou j’ai refusé son imprégnation… Cela voulait dire qu’il n’avait pas été si parfait que ca. Peut être même qu’il m’avait toujours trouvé ennuyeuse et avait été voir ailleurs plusieurs fois. Mon cœur me fit affreusement mal, et je dus baisser les yeux pour ne plus supporter de regarder Caleb dans les yeux alors qu’il posait un doigt sur ma bouche.

— Pas un mot. Je ne suis même pas capable de supporter ta voix …

Je n’avais pas l’intention de parler de toute façon. Je ne savais pas quoi lui dire. Je me contentais juste de continuer de monter les escaliers jusqu'à arriver dans le couloir menant à mon appartement. Je ne regardais pas Caleb, je lui en voulais. Il avait réveillé quelque chose de douloureux en moi…E t quelque part j’aurais préféré qu’il ne vienne pas. J’aurais même peut être du le mettre a la porte.

Sauf qu’au lieu de ca, j’ouvris la porte de mon appartement et m’effaçais pour le laisser entrer. Alors qu’il ne bougeait pas, et restait planter là devant l’entré comme s’il avait peur ou je ne sais quoi…

— Qui crois-tu être ? En me touchant ? En laissant des cicatrices à nouveau?

Je haussais les sourcils… De quoi parlait-il ? Qu’avais-je fais ? Je soupirais en entrant dans mon appartement. Ce n’étais pas une discutions que je voulais avoir dans le couloir, je ne voulais pas que tout les voisin pense que je trompais mon nouveau petit ami. Les connaissant ils étaient capable de penser une chose pareil.

Je me tournais vers Caleb après avoir balancé mes chaussures dans un coin. IL ne faut pas croire, je suis maniaque pour le rangement, mon appartement est toujours correctement ranger et propre, je n’aime pas la poussière, il n’est donc pas « miteux » comme l’avais dit une fois Caleb. Mais là je n’avais vraiment pas la tête à ranger ces foutu chaussure dans le placard qui leur été destiné.

— Ecoute Caleb. Dis-je en approchant de l’entré. C’est simple, soit tu rentre, soit tu t’en vas. Mais tu es venu pour parler il me semble, non ? Alors entre et parlons. Mais ce n’est pas une conversation que je veux avoir dans le couloir.

J’allais dans la cuisine en entendant la porte de mon appartement claquer puis des bruits de pas résonner derrière moi. Caleb était donc entré.

— Je vais me faire une tisane… Tu en veux ? Demandais-je en mettant de l’eau dans une casserole avant de la mettre sur le bruleur à gaz.

Puis je me tournais vers lui et m’approchais de quelque pas. Je n’aime pas avoir une conversation en étant à cinq mètre d’une personne.

— Pourquoi tu m’as demandé qui je croyais être en te touchant et en te laissant des cicatrices à nouveau ? Qu’est-ce que j’ai fait ? C’est toi qui est venu de ton plein gré me voir je te rappelle. Je sais que redevenir humain t’as chamboulé mais…

Mais quoi exactement ? Je ne savais même pas ce que je voulais dire.
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Caleb A. Cooper
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyMar 6 Sep - 17:10

Je la suivais tel un automate. Je crois même que je n’avais pas réellement conscience de mes actes, ni de mes paroles d’ailleurs. J’entrais dans un appartement que j’avais l’impression de découvrir pour la première fois. Les murs d’un blanc livide me rappelèrent à quel point j’adorais cette couleur auparavant.

« J’ai l’impression de revenir de parmi les morts. » Me moquai-je.

C’était bizarre de fouler le sol à nouveau. De penser par moi-même. D'être complètement à l'aise dans mon corps. Je souris, d’un air éberlué, zappant son invitation à boire de la tisane. Je me laissai tomber sur le canapé sans dire un mot, sans même avoir attendu d’invitation. C’était si impoli, j’en avais conscience, mais en même temps je n’étais plus maitre de mes actes. Je crispai mes mains sur les pans de ma chemise à carreaux puis sur le tissu sombre de mon jean. Mes yeux étaient toujours imbibés par ce liquide salé dont le gout avait fini par m’échapper. Je me sentis défaillir une seconde, le cœur gros, et la gorge serrée. Ce n’était pas facile de la revoir à nouveau. De discuter et d’avouer tout ce que j’avais sur la conscience.

« Considère-moi comme une âme revenue de l’enfer pour un dernier A Dieu. Je n’ai jamais pu te dire que je partais. »

Ma voix se nouait entre mes mots. Je le regardai à peine, résigné à ne pas laisser transparaitre mes faiblesses les plus aberrantes. Je n’étais plus loup à présent, et bien que cela me chamboule, sa proximité était encore plus déroutante. J’avais l’impression d’avoir pris un aller simple pour le passé, moyennant une machine à remonter le temps foireuse, qui avait fini par me balancer dans une différente galaxie. Diable, comment pouvait-elle être si … enceinte ?

C’était fini.

Les battements de mon cœur se perdaient quelque part dans ma poitrine, dans un son las et creux. J’étais vide de l’intérieur. Complètement à l’ouest. Je soupirai. Ma colère s’était dissipée mais ce n’était pas le cas pour mon stresse.

« Tu n’as rien fait. » Grognai-je pour moi-même. « C’est te revoir. Je crois que ça me fait plus de mal que partir … » Avouai-je.

Mon comportement était curieux. Je ne connaissais même pas les raisons qui m’avaient poussées à venir, et encore moins cette envie irrépressible et inexplicable de la prendre dans mes bras. Je n’étais pas quelqu’un de bien, je connaissais mes tords et les crimes de la bête qui m’habitait, mais je n’étais pas là pour me repentir. Je voulais m’excuser d’avoir quitté la seule personne au monde qui tenait à moi, je voulais sourire et mentir. Lui dire que j’étais heureux qu’elle m’ait aussi bien oublié et que sa vie soit plus paisible en comparaison à mes folles nuits de traques et de magouilles canines.

« Je vois les choses différement. Le loup a toujours été là, entre nous, et d’une certaine manière je comprend pourquoi il m’a empêché d’exprimer tout ce que je voulais. Il m’a freiné pour mon propre bien car j’allais droit dans le mur. Je me cassais la gueule pour rattraper une chimère. Je dois laisser le passé derrière nous, moi aussi, pas vrai ? » Hasardai-je. « Dis-moi quelque chose. Dis-moi que tu ne m’as pas oublié tout de suite après mon départ, que je resterais quelque part enfouie en toi parce que j’ai été ton premier amour. Raconte-moi ta vie, et mens-moi. Dis que tu es heureuse sans moi. Que c’est tellement mieux ! Pour que je puisse m’en aller en paix. »

Je souris.

« C’est extraordinaire, nous avons une dernière chance de nous quitter. Dans les règles cette fois. »

J’avais mal partout, dans mon corps et dans mon âme aussi. J’étais là, en face d’Anita, résigné à la laisser partir mais incapable de faire le moindre mouvement de recul. Nous étions maudits.
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyMar 6 Sep - 18:58

— Considère-moi comme une âme revenue de l’enfer pour un dernier A Dieu. Je n’ai jamais pu te dire que je partais.

J’étais en train de verser l’eau chaude dans ma tasse lorsqu’il me balançait ces mots là. Et ma main trembla à tel point que je renversais de l’eau brulante a coté. Une chance que ce ne soit pas ma peau.

Lui dire un dernier adieu ? Je me souciais de son état mental. Mais surtout, j’avais peur. Vraiment peur. Me dire vraiment adieu voulais dire qu’il voulait m’oublier pour de bon… moi qui ne l’avait pas oublié depuis tout ce temps. Je serrais ma tasse dans mes main en approchant du salon ou était assis Caleb et eu une drôle envie de pleurer. Alors je m’arrêtais derrière lui pour ne pas qu’il me voit. J’avais vraiment les larmes aux yeux. S’il me disait adieu, je n’étais pas sur d’y survivre encore une fois.

— Tu n’as rien fait. C’est te revoir. Je crois que ça me fait plus de mal que partir …

Mon cœur bondit dans ma cage thoracique. Je suppose que malgré tout mes efforts, malgré le bébé et malgré Dan... C’était impossible de chasser Caleb de mon esprit, de mon cœur, de mon moi complet. L’image de cette blonde s’imposa a mon esprit et je ressentis une grosse vague de jalousie m’envahir. J’aurais pu, j’aurais été cherché mon flingue chargé avec les balles Dum-dum pour aller faire exploser toute les partie de son corps une a une. Jusqu'à ce qu’il n’y a que du sang.

Ca ne m’étais encore jamais arrivé d’être jalouse a ce point.

— Je vois les choses différemment. Le loup a toujours été là, entre nous, et d’une certaine manière je comprends pourquoi il m’a empêché d’exprimer tout ce que je voulais. Il m’a freiné pour mon propre bien car j’allais droit dans le mur. Je me cassais la gueule pour rattraper une chimère. Je dois laisser le passé derrière nous, moi aussi, pas vrai ? Dis-moi quelque chose. Dis-moi que tu ne m’as pas oublié tout de suite après mon départ, que je resterais quelque part enfouie en toi parce que j’ai été ton premier amour. Raconte-moi ta vie, et mens-moi. Dis que tu es heureuse sans moi. Que c’est tellement mieux ! Pour que je puisse m’en aller en paix

Des larmes coulaient le long de mon visage à présent.

— C’est extraordinaire, nous avons une dernière chance de nous quitter. Dans les règles cette fois.

La tasse m’échappa. C’était comme dans ces films… Où on a l’impression de voir la tasse tomber au ralentit. Mais c’était juste mon cerveau qui me donnait cette impression. Je regardais un instant ma tasse, qui était a présent en mille morceau sur le sol puis relevais la tête vers Caleb qui me regardais a présent.

Mon cœur me faisait si mal. La dernière fois qu’il m’avait fait aussi mal était la nuit de ma déchirante séparation avec le Caleb que j’aimais. Et le vrai Caleb était là… Plus vrai que j’aimais. C’était celui que j’avais connu… Bien qu’il me donnait l’impression d’être aussi mal que moi a ce moment précis. Je le voyais dans ses yeux.

— Je ne peux pas ! Hurlais-je en pleurant. Ce que tu me demande est de trop Caleb. Pendant des années je t’ai attendu, je n’ai jamais été voir ailleurs, JAMAIS ! Je voulais te venger en tuant des loups garou, tu connais l’histoire je te l’ai déjà raconté… J’ai même prié parfois pour que cela te fasse revenir… Et tu es apparu au bout de plusieurs années, alors que je te croyais mort. C’était comme … un rêve… Qui a tourné au cauchemar quand j’ai réalisé que tu étais un loup garou présent… Et tu avais changé, tu étais plus dur, plus méchant. Mais maintenant je sais que c’est a cause du loup… comme quoi je ne sais pas tout sur les garous tu vois… murmurais-je en frottant mes larme. Mais malgré ca je n’ai pas pu… C’est impossible. Encore maintenant. Même après cette nuit ou nous avons fait l’amour et que tu m’as avoué m’avoir trompé pendant que nous étions ensemble. Je ne sais pas combien de fois tu l’as fait, mais malgré ca je ne peux pas m’empêcher de t’aimer. J’essaye juste d’étouffer dans l’œuf ce trop plein de sentiment que j’ai pour toi. Ca me tue. C’est pour ca que j’ai couché avec un homme quelque semaine après cette fameuse nuit… Je voulais t’oublier… mais même avec ca ! J’imaginais que c’était toi quand j’étais dans ses bras ! Je crois même avoir dis ton prénom… Dis-je pour moi. Et là j’ai un bébé que je vais avoir dans quelque semaine… Et le père et la, attentionné gentil... Parfait ! Et ca suffis pas.

Je m’écroulais sur le canapé a coté de lui et fondis en larme, cachant mon visage dans mes mains.

— Ca ne suffira jamais. T’es le premier, tu l’a toujours été. C’est avec toi que j’ai tout appris et… Je n’y arrive pas. Je ne suis pas Superwoman. Et là tu es là… En toi, et seulement toi et… Si tu savais… J’ai pensé a ta copine il y a quelque minute, et je suis tellement jalouse que je pourrais la tuer a main nue je crois. Ca ne m’est encore jamais arrivé. Et cette fille ne m’a rien fait alors qu’à toi elle te fait du bien… Et je la jalouse pour ca parce que c’est moi qui devrais être à sa place ! Quand je suis seule parfois je me demande si je suis encore celle qui te connais le plus… ou bien si c’est cette fille qui te connais mieux que moi a présent. J’ai peur Caleb. Vraiment peur. Ca me tue de penser ça.

Je me redressais pour le regarder, les yeux encore plein de larme qui voulaient couler encore et encore, sans s’arrêter.

— Alors toi, si tu veux m’oublier, fais le si tu le peux. Mais je ne compte pas sur moi pour que ca arrive de mon coté.

Je le défiais du regard. Comme si je m’attendais à quelque chose. C’était peine perdue. Mais au moins tout ca était dit.
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyJeu 8 Sep - 23:07


Je rêvais d’un autre monde …

La tasse explosa en milles morceaux, et mon cœur aussi. Je m’avançais dans l’obscurité au hasard, balançant mes jambes au gré de pensées méprisables. Mes yeux n’exprimaient que le tiers de cette douleur cuisante qui me tuait à petit feu. Les paroles d’Anita me parvenaient à peine. Perdu entre deux vagues à l’âme, une complainte m’échappa. Je souris d’un air morose en caressant son visage maculé par les larmes.

Je rêvais d’une autre terre,

Je savais que les mots ne pourraient jamais attiser sa douleur. Les bouts de mes doigts me chatouillaient d’une sensation que j’avais cru perdue à jamais. J’avais vécu ma vie dans la déni, puis dans l’oubli. C’était frustrant de revivre à nouveau les mêmes choses, d'avoir les mêmes frayeurs, et de créer les mêmes souvenirs. J’avais espéré toucher le ciel, mais j’avais fini plaqué au sol. Face contre terre, mordant la poussière et toutes les saletés du monde. Trois années s’étaient écoulés, et 10 de plus depuis mon idylle avec Anita. Je devais avoir changé, mes traits plus secs et plus vieux me rendait certainement moins beau à voire. La fatigue et la torture continuelle de mon esprit creusaient de fins sillons au coin de mes yeux rongées par le remord. Une larme perla au coin de mon œil, mais je ne la laissai pas couler. Reniflant l’air et toutes ses senteurs avec une violente inspiration, je poussai doucement la jeune femme loin de moi. Cette rencontre était un a dieu bien plus douloureux que la séparation.

Je rêvais d’un visage dans le noir,

J’avais passé mes nuits à caresser le même songe, ressassant le passé de peur qu’il m’échappe. A force d’usure, et de répétition, le loup s’était vu obligé d’agir en ma faveur. Je mourrais à petit feu, me noyant dans mon propre venin. Je n’avais pas eu le courage d’avancer tout seul. Et aujourd’hui, je n’avais pas la force de l’aimer comme au premier jour. Pourtant je sentais tout ce tumulte sentimental grouiller en moi comme un bataillon de vaillants guerriers. Que faire ? Un pas à reculent était ma meilleure option.

Je rêvais d’une autre terre,

Je voyais les choses différemment. En étant humain, j’avais cette fâcheuse manie de mélanger le rêve et la réalité. Les battements ardents de mon cœur me troublaient dans mes raisonnements. Je perdais pieds. Nous étions un peu flou, pas sûr de nous, mais ce soir en regardant les étoiles j’avais ressenti quelque chose ; Quelques étoiles et un point filant. J’avais retenu mon souffle en suivant la lumière des yeux. C’est là qu’une chose mystérieuse se produisit. Un craquement, puis un bourdonnement dans mon cœur. Une suture qui avait craqué. Mes plaies s’ouvraient afin de briller à la belle étoile. La pleine lune, ronde et merveilleuse, me souriait amicalement. Une trêve m’était accordée mais je refusais encore d’y croire.

C’est rien qu’une chose qui brille, brille …

Anita n’était qu’une poussière dans ce ciel, noyée dans l’immensité du noire mais visible à mes yeux. Le système solaire partait en vrille, mélangeant planètes et constellations. Je me tins la tête en sanglotant telle un enfant.

« Qui a parlé de t’oublier ? Parce que je n’ai pas à me défendre une cause perdue. C’est juste que j’ai l’impression d’avoir été jugé puis emmené au peloton d’exécution. J’attends depuis trop longtemps la sentence finale. J’aurais dû mourir mais je suis là. J’ai trop d’amour à sauver … » Soufflai-je d’un air affligé. « J’ai le sentiment d’être pris au piège. Quelque chose ne va pas. Cet homme là, est quelqu’un de bien. Je peux le voire au premier coup d’œil, et c’est pour cette raison que je le déteste tellement. Je sais qu’il est un million de fois mieux pour toi que moi. Tu n’auras pas à souffrir en sa présence, et tu n’auras pas à entendre les insultes sanglantes d’une bête que tu ne peux même pas voire … »

Je souris.

Nous perdons à chaque fois. Quelque soit le nombre d’essai.

Je n’arrivais pas à bouger. Je ne me sentais pas non plus capable de grands discours comme ceux des héros de romans à l’eau de rose. Je ne savais pas manier les mots, et malgré ma proximité avec un loup aussi habile et dangereux, je n’avais toujours pas appris à devenir farouche. Je sentais la peur martyriser mes organes vitaux les uns après les autres.

Parce que je n’ai pas à plaider ma cause.

J’étais vide. Contrairement à moi, Anita était enceinte. Elle respirait, mangeait et vivait pour deux. J’avais mené ce genre d’existence auparavant, bien que d’une manière différente. Je tendis le bras afin de toucher son ventre arrondi.

« Quel mois ? »

Mes yeux s’étaient tout à coup éteints. Je pouvais l’avouer à cet instant, que cet enfant était la pire de toutes les injustices que le destin m’avait infligé jusqu’à présent. Je n’étais pas assez fort pour supporter, mais assez bête pour aimer et consommer. Anita me brisait le cœur. Et j’étais seul. Elle était la lumière qui m’avait un jour quitté, me laissant au dépourvu dans le noir.

God, si un jour elle se retrouve seule, éclairez là !

Certains gens passaient leur vie à courir, alors que d’autres s’aimaient éternellement. Et Anita pleurait. Elle était si loin de moi. Pouvait-elle écouter les cris de détresse qui résonnaient dans ma tête ? Pouvait-elle sentir toute cette tension, et mon envie irrépressible de l’enlacer jusqu’à lui briser les côtes ? Je le voulais tellement, mais son enfant était gênant. Il se dressant entre nos deux corps tel un émissaire de la mort.

« Comment peux-tu me traiter comme ça, alors que je t’ai donné ma vie ? Tu épouseras un homme bien. Tu vivras dans la maison de nos rêves, il y aura des volets verts et un piano à queue juste pour la touche sophistiqué. Des guitares et leurs fils joncheraient dans une anti chambre alors que des poupées de chiffons seront éparpillées partout sur le parquet que tu auras passé la journée à frotter avec un produit miracle. Tu souriras, fera des tartes mais je ne serais pas là. »

C’était la vérité. Notre avenir ressemblerait à ça. J’haussai les épaules en retirant ma main dans une lenteur maladive. Les extrémités de mes doigts tremblaient d’appréhension. Me tiendra-t-elle la main un jour ?

Jalousie.

Je fis volte face, me retournant sur un hall vide. Un sentiment d’abandon me grisa jusqu’à la moelle. Je n’avais pas d’amis, et j’avais perdue le seul amour. Mes pensées me ramenaient au temps de notre dernière étreinte au sommet de l’empire state building, et de nos dernières promesses candides. A cette époque là, le loup n’existait pas encore. Et Alex n’avait pas été choisi pour remplir ma vie de légèreté.

« Je t’ai toujours trompé. Chaque nuit, chaque jour, même quand tu étais à mes cotés. Dès que tu avais le dos tourné. Je ne ratais jamais ma chance. » Mentis-je d’une voix tremblante. « Il n’y avait jamais assez de femmes pour moi. »

Bêtises. Les choses seraient-elles plus faciles ?

Nous étions prisonniers dans une maison enchantée, vivant de mémoires et d’eau fraîche. Je claquai la mâchoire avant de la regarder à nouveau. Son visage était splendide même assaillit par le malheur. Ses grands yeux bruns contournés de cernes me rappelaient à quel point j’adorais chatouiller ses longs cils. Elle ne devait pas le savoir. Elle ne pouvait pas m’aimer.

Lèvres contre lèvres.

Un spasme me fit frissonner. Je voulais réaliser ma dernière requête, mais à chaque seconde qui se consumait, il y avait plus que la distance pour nous séparé. J’avais espéré que des milliers de points filants s’écraseraient sur nous, nous émergeant de vœux irréalisés et de renouveau. Je renaîtrais un jour, et je serais l’enfant qu’elle aimera, celui qui tétera de son sein plein et qui grandira sous son regard émerveillé. C’était si puéril, mais j’avais perdu tout espoir d’amour entre nous. Nous étions maudits ! Certainement !

« Tu as de l'alcool ? Quelque chose de fort. » Demandai-je soudainement. « Portons un toast et buvons à l’éternité, à l’oubli, à la distance et aux loups garous. »

Je ris à gorge déployée.

« Ça ne marcheras pas comme ça. Arrêtons de penser. De toute façon, il est trop tard. Dan sera parfait.»

J’avais envie de lui demander si nous pouvions recommencer, quittes à souffrir jusqu’à l’agonie. Je voulais savoir si l’amour était suffisant à battre le loup, mais j’avais peur d’avoir l’air faible. Je m’approchai d’elle à pas feutré, dépassant la distance que je n’avais pas eu le culot de franchir quelques minutes avant. Je posai mes mains sur ses joues puis sur ses épaules squelettiques. Je contournai sa silhouette en pianotant sur ses clavicules saillantes avant de presser son dos contre mon torse brûlant. Je ne pouvais pas sentir le contact avec cet enfant. Je ne pouvais pas le toucher, ni l’approcher. Elle n’avait jamais trahi ma mémoire. Mais une seule fois avait suffit. J’aurais pu en rire si ça n’avait pas été aussi blessant.

C’est différent.

J’avais tous les symptômes d’un amoureux éploré. C’était trop d’amour de perdu. Entre ma vie fauchée, et mon passé restitué, je crois que c’était le plus outrageux.

« Tu n’as pas à te souler. Restes et écoutes ce que j’ai à te dire. C’est la seule chose de vraie. Et après, je partirais. Le loup reviendra et je devrais te laisser derrière moi. Tu devras me promettre de ne pas regretter.»

Je serrai son étreinte en chuchotant à son oreille. Mes mains glissèrent le long de sa silhouette et je me surpris à effleurer l’enfant à nouveau. Il cogna contre ma paume ouverte et mon cœur s’arrêta de battre. Quelque part au fond de moi … Je …

« Deux semaines après notre séparation. Et si j’étais le père ? » Hasardai-je. « J’espère que ce n’est pas le cas. Je t’abandonnerais de toute façon. »

Dans cette étreinte inexplicable je sentais un gouffre béant nous séparer. Même côte à côte, je n’arrivais pas à me saisir de ses cheveux que j’adorais renifler. Les parfums du poison me tueraient à coup sûr. Etais-je assez fort pour aimer ? Avais-je le cran de dépasser tous les obstacles ? Pas du tout !

« J’ai mal à te presser contre moi. Mais j’en avais envie depuis que j’ai passé le pas de la porte. Je voulais aussi t’embrasser mais c'est un luxe que je ne me permettrais pas. » Avouai-je à mie voix. « J’ai embrassé beaucoup de filles avant d’arriver chez toi. »

Je mentais à vue d’œil, mais elle m’avait cru une fois. Je soufflai dans son cou avant de me détacher d’elle d’un air pieux.

Je te libère. Brille, petite poussière. Brille ! Tu es la bonne étoile.

Le vide s’empara à nouveau de moi.



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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyVen 9 Sep - 18:07

— Qui a parlé de t’oublier ? Parce que je n’ai pas à me défendre une cause perdue. C’est juste que j’aie l’impression d’avoir été jugé puis emmené au peloton d’exécution. J’attends depuis trop longtemps la sentence finale. J’aurais dû mourir mais je suis là. J’ai trop d’amour à sauver … J’ai le sentiment d’être pris au piège. Quelque chose ne va pas. Cet homme là, est quelqu’un de bien. Je peux le voire au premier coup d’œil, et c’est pour cette raison que je le déteste tellement. Je sais qu’il est un million de fois mieux pour toi que moi. Tu n’auras pas à souffrir en sa présence, et tu n’auras pas à entendre les insultes sanglantes d’une bête que tu ne peux même pas voire …

Le voir sourire me serra le ventre, et le cœur. C’était vraiment dur de l’entendre dire qu’il détestait Dan, pour la simple et bonne raison qu’en l’entendant dire cela, j’aurais été capable de me jeter sur lui pour le supplier de rester avec moi, et que Dan ne signifiais pas encore grand-chose pour moi. Je ne l’aimais pas encore comme Caleb. Je n’étais pas tombé éperdument amoureuse de lui comme je l’avais fais pour Caleb… Je soupirai et sursautai en sentant sa main contre mon ventre. Je me figeai et le regardai faire, arrêtant même de pleurer. Savoir que ce n’était pas son enfant me brisais le cœur. J’aurais aimé pouvoir lui annoncer que c’était le sien pour qu’il soit fière et heureux… Et pour pouvoir le voir sourire aussi, et rire. Ca faisait longtemps que je ne l’avais pas entendu rire, et au bout de plusieurs années j’avais du mal à me souvenir du son qu’il émettait lorsqu’il riait. Je levai mon regard vers lui et eu un gros pincement au cœur. Malheureusement, ça n’allait certainement plus arriver avec moi tout ça. Riait-il avec cette fille ? Probablement.

— Quel mois ?

Je baissai quelques secondes es yeux sur mon ventre puis le regardai à nouveau.

— Huit mois. Murmurais-je.

Pourquoi était-ce si dure ? Pourquoi devait-il devenir humain tout coup et bouleversé ma vie de nouveau ? Je me pris la tête dans les mains en soupirant. Comme si c’était de sa faute à lui. A vrai dire c’était entièrement de ma faute si on en été arrivé là.

— Comment peux-tu me traiter comme ça, alors que je t’ai donné ma vie ? Tu épouseras un homme bien. Tu vivras dans la maison de nos rêves, il y aura des volets verts et un piano à queue juste pour la touche sophistiqué. Des guitares et leurs fils joncheraient dans une anti chambre alors que des poupées de chiffons seront éparpillées partout sur le parquet que tu auras passé la journée à frotter avec un produit miracle. Tu souriras, fera des tartes mais je ne serais pas là.

Je redressai la tête et le regardai. Non… Il ne sera pas là, alors qu’il aurait du l’être. Ca aurait dû être lui ! Encore maintenant, je voulais que ce soit lui. Mais ce n’était pas possible. Plus rien n’étais possible entre nous. Caleb avait toujours été l’homme avec qui je voulais partager ma vie, élever nos enfant, devenir vieille, voir nos petit enfant jouer dans le jardin derrière la maison qu’on aurait eu tout les deux. Mais j’aurais voulu partager des petits moments tout bêtes comme lui tenir la main dans le canapé en regardant des émissions de télé ennuyeuse. Les larmes coulèrent de nouveau alors que j’imaginais ce qui était impossible à réalisé… Encore une fois, tout ça c’était avec cette fille qu’il allait le faire, tout comme j’allais le faire avec Dan je suppose. Je m’en voulais tellement, et j’en voulais tellement à ce fichu garou qui l’avait attaqué… Je m’en voulais aussi de ne pas avoir accepté son imprégnation… Tout aurait été plus facile si j’avais accepté.

Malheureusement ce n’était pas en pensant des choses pareilles que tout allait changer. C’était trop tard.

— C’était avec toi que je voulais tout ça. Et encore maintenant… je…

Je ne terminais pas ma phrase, continuant de pleurer en silence. Et lorsqu’il se retourna, j’avais l’impression que mon monde s’effondrait de nouveau. Allait-il partir ? Je ne pouvais pas le retenir je crois. Il voulait me dire adieux après tout…

— Je t’ai toujours trompé. Chaque nuit, chaque jour, même quand tu étais à mes cotés. Dès que tu avais le dos tourné. Je ne ratais jamais ma chance. Il n’y avait jamais assez de femmes pour moi.

Je redressai la tête et un petit sourire déforma mes lèvres alors que je me retournai pour le regarder. Caleb mentait, c’était certain. Il n’avait jamais été très bon pour mentir, j’avais toujours compris qu’il me mentait à cause de cette voix tremblante. Il était un piètre comédien.

Je sentis une bouffé d’espoir m’envahir, mais tentais de la bloquer immédiatement. C’était dangereux. Trop dangereux. Je ne pouvais plus rien espérer.

— Tu as de l'alcool ? Quelque chose de fort. Portons un toast et buvons à l’éternité, à l’oubli, à la distance et aux loups garous.

Les larmes voulaient sortir de nouveau mais je pinçais mes lèvres tremblantes pour m’empêcher de pleurer. J’avais assez versé de larmes pour la soirée.

– Ça ne marchera pas comme ça. Arrêtons de penser. De toute façon, il est trop tard. Dan sera parfait.

J’étais tellement occupé à me retenir de pleurer que je ne le vit pas s’approcher de moi. Mais lorsque je sentis son torse chaud contre mon dos, je sursautais avec l’impression de perdre mon souffle. Je ne savais plus respirer correctement tellement que ce contact me troublait, me faisait mal. Trop mal. C’était douloureux de le sentir contre moi sans pouvoir rien faire. Et le sentir de cette manière me brulait, me carbonisait, me rappelant encore une fois qu’il ne serait plus jamais à moi.

— Tu n’as pas à te souler. Restes et écoutes ce que j’ai à te dire. C’est la seule chose de vraie. Et après, je partirais. Le loup reviendra et je devrais te laisser derrière moi. Tu devras me promettre de ne pas regretter.

C’était de trop, je n’étais pas assez forte pour continuer. Je me penchais et me mis à pleurer de nouveau, bien que Caleb me tenait fermement contre lui. J’ouvris la bouche en un cri silencieux pendant que de grosse larme ravageaient de nouveau mes joues, laissant des marques humides sur ma peau au passage. J’avais l’impression que mon sang remontait dans ma tête, et que cette dernière allait exploser. Tout mon corps tremblait, et j’avais une envie d’hurler. Mais je ne le fis pas. A la place je laissai échapper de gros sanglos, un peu comme les enfants quand ils pleurent.

Je pleurai tellement que je ne sentis pas la main de Caleb venir contre mon ventre, ce qui me l’apprit, ce fut le coup de pied que ma fille donna à l’ endroit exacte ou il avait posé sa main. Comme si elle réagissait à lui. Je me calmai sur-le-champ et me redressai pour regarder la main de Caleb qui était une nouvelle fois contre mon ventre. Je posais ma main par-dessus la sienne et glissais mes doigts entre les siens. Ca me rappelait le passé une fois de plus, et un nœud vint se placer dans ma gorge, m’empêchant de dire quoi que ce soit. Se rappelait-il lui toutes les fois ou nous avions marché main dans la main, avec nos doigts entrelacés comme c’était le cas maintenant ?

— Deux semaines après notre séparation. Et si j’étais le père ? J’espère que ce n’est pas le cas. Je t’abandonnerais de toute façon.

Je levais le regard vers lui. Il était si proche et à la fois si loin… J’aurais aimé que ce soit son enfant, vraiment. Combien de fois j’avais imaginé ma fille avec les yeux de Caleb, et l’avait imaginé l’appeler « papa » en le voyant. Et maintenant qu'il mentionnait ces deux semaines... Je doutais. Il avait raison... Je vacillais tout a coup. Et si c'était vraiment sa fille ? Et si elle avait reconnu son père lorsqu'il l'avait touchée et avait donner un coup de pied pour le faire savoir ? Mon cœur s'accéléra. Non, je ne devais pas espérer. Il était de Dan, pas vrai ? Je n'étais plus sûr de rien tout à coup. J’aurais du m’éloigner de lui pour me calmer, reprendre le contrôle de moi-même, et pourtant je ne quittais pas son étreinte, sa chaleur. Je ne voulais que cela dure le plus longtemps possible. Après je savais qu’il s’en irait et aurai encore plus de mal. Je regardai le sol en attendant, mon cœur martelant dans ma poitrine.

— J’ai mal à te presser contre moi. Mais j’en avais envie depuis que j’ai passé le pas de la porte. Je voulais aussi t’embrasser mais c'est un luxe que je ne me permettrais pas. J’ai embrassé beaucoup de filles avant d’arriver chez toi.

Je ne pus m’empêcher de ressentir encore de l’espoir. Mais cet espoir laissa place à la douleur. Je savais qu’avec le loup, il avait surement du croiser le chemin d’un bon nombre de fille. Mais ne n’étais plus avec lui à ce moment là. Notre relation était fini depuis ce soir ou j’avais du lui tirer une bale en plein thorax, pas vrai ? Alors pourquoi cela faisait-il si mal quand même ?

Lorsqu’il me lâcha, je restai tremblante un instant en me disant que dans quelques secondes, il franchirait de nouveau cette fichue porte. Je ne voulais pas qu’il s’en aille. Je voulais encore profiter un peu de lui avant de le perdre à tout jamais. J’avançais d’un pas et lui attrapais la main doucement, comme pour ne pas lui faire peur. Puis je restais là à contempler le sol en me remémorant ce jour où nous nous étions mis ensemble. Je lui avais attrapé la main de la même manière et avait fixé le sol comme je le faisais en ce moment même. A l’époque j’étais encore la petite fille timide. Aujourd’hui j’étais devenu une femme dure et forte, et m’étais construit une carapace tout au tour de moi. Une carapace que Caleb avait su briser en quelques minutes.

Je levai le regard vers lui tout à coup, pleine de détermination. Mais lorsque je croisai son regard, j’ouvris la bouche comme pour dire quelque chose, mai aucun son ne voulait sortir. J’étais comme muette. Et puis qu’avais-je voulu dire ? J’avais perdu la mémoire aussi apparemment. Son regard me paralysait, j’avais l’impression de redevenir la gamine timide devant Caleb à cause de sa présence intimidante.

Et ce cœur qui ne s’arrêtait pas de cogner dans ma cage thoracique…

— Et si c’est moi qui me permets ce luxe ? Me demandais-je à moi-même, sans réaliser que je l’avais dit à voix haute.

Je m’approchai un peu plus près et attendis. Mon visage était si proche de celui de Caleb que je pouvais sentir l’odeur de sa peau, et cela fis remonter plein de vieux souvenir. J’étais tellement chamboulé que je du posé ma main libre contre son torse pour ne pas basculer. Mais sentir le cœur de Caleb battre à toute vitesse comme le mien était encore plus troublant. Je continuai néanmoins d’attendre comme si j’attendais ma sentence, mon regard plongé dans le sien. On se serait cru dans un de ces films à l’eau de rose. Sauf que c’était la réalité, et la réalité était douloureuse. Vraiment douloureuse.

J’avais envie d’espéré, de m’accrocher à lui, de le supplier à genoux. J’avais envie de fuir aussi, avant que lui et moi n’ayons encore plus mal. J’avais peur aussi que le loup resurgisse de nulle part et emporte Caleb loin de moi et a tout jamais cette fois-ci. Et étant donné que je ne savais pas quand cela allait arriver, je voulais en profiter, ce qui était mal et dangereux pour lui comme pour moi. Mais je le fis quand même, je fis cette chose dangereuse et mal : je m’accrochai à son cou et posai mes lèvres contre les siennes en poussant un minuscule gémissement de satisfaction.

Ce n’était pas un baiser paradisiaque ni passionné ou encor amoureux. C’était un baiser dur et désespéré. Et je savais qu’à cause du bébé, Caleb ne voudrais pas de moi, et cela me donna l’impression d’être hideuse sur le moment. Si je n’avais pas eu ce bébé dans le ventre… Aurait-il accepté de me faire une dernière fois l’amour avant de partir a tout jamais avec cette fille dont je ne me souvenais plus du nom ? Une nouvelle fois je du me faire violence pour ne pas pleurer. Je m’accrochai quand même à ses lèvres désespérément comme à une bouée de sauvetage en sachant que le mal était vraiment fait a présent.

— S’il te plaît. Ne m’oublie pas Caleb. Ne me dis pas adieux. Je ne suis pas sur d’y survivre une seconde fois. Murmurais-je en nichant ma tête contre sa clavicule.

Oh, je ne lui demandais pas de revenir vers moi… Je ne voulais juste pas qu’il me tourne le dos pour de bon, qu’il m’oublie et qu’il oublie notre passé, qu’il efface tout. Ca ferait trop mal. Je ne voulais pas d’adieux une deuxième fois. Même si nous allions vers nos vies respectives, je ne voulais pas lui dire adieux. Je sais qu’on ne revient jamais en arrière, qu’on ne se retourne pas pour regarder le passé mais c’est ce que je faisais presque tout le temps. Je ne suis pas du genre à oublier mon passé. Et c’est ce qui me faisait peur pour Dan. J’espérais qu’il comprendrait que je ne serrais jamais complètement à lui. Une part de moi appartiendrait toujours à Caleb. Comme mon cœur, et une grosse partie de mon amour.

— Pourquoi j’ai tout gâché quand tu es revenu… J’aurais du écouter mon cœur plutôt que mon cerveau. Je suis désolé. Tellement désolé. Je voulais qu’on soit heureux tout les deux et… Voila ou nous en sommes…

Je reniflais bruyamment et je sentis de nouveau l’odeur de la peau et des vêtements de Caleb, ce qui me donnait encore envie de pleurer. Bon sang ! Et dire que cette odeur je ne pourrais plus la sentir… Que c’était elle, qui pourrait la sentir à chaque fois qu’elle verrait Caleb.

J’avais mal, vraiment mal.
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Caleb A. Cooper
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptySam 10 Sep - 16:28


Les choses paraissaient si faciles et pourtant j’avais du mal à m’accommoder à la réalité. Anita s’accrochait à moi avec les yeux, le cœur, et le cri déchirant de l’âme souffrante. Ses lèvres contre les miennes me projetaient des années en arrière, au temps où nous étions pleins de fougue et d’illusions. La malédiction qui nous avait frappé, oui nous car maintenant je comprenais enfin qu’elle avait été aussi touchée que moi, avait complètement chamboulé nos existences. Je voulais m’avancer, la tenir par la nuque et lui dire tous ces mots qui me restaient coincés en pleine gorge. Mais je n’avais pas le courage de la plonger dans la désillusion à nouveau. J’étais une déception ambulante !

« Chut … » Soufflai-je douloureusement. « Moi, je ne t’oublierais jamais. Tu resteras toujours enfouit quelque part en moi, que ce soit dans mon cerveau, mon foie, mon cœur où mon poumon. Peu importe, Je ne peux pas t’oublier, et même dans la torpeur de la mutation je suis revenue vers toi. Le loup ne pouvait rien contre moi, mais tu détruisais tout ce qu’il a accompli depuis trois ans. Je pensais à me repentir, à redevenir aussi inactif qu’un oméga … Je l’ai en quelque sorte poussé à te combattre. Tu as pris peur, je ne t’en veux pas. Pour moi aussi ça aurait été impossible de buter un garou avec la même plastique que toi. »

Je lui souris chaleureusement. Une larme vermeille roula le long de ma joue emplie de griffures et de cicatrices des combats que j’avais dirigés.

« J’ai passé des années à prétendre que tu avais une vie paisible et magnifique. C’est ce qui m’a poussé à rester à Seattle tout ce temps. Je ne croyais pas une seule seconde que tu aurais vouée ta vie aux ténèbres. Je me suis senti trahi au début. Tu n’aurais pas dû essayer de me venger. Je suis partie pour toi. N’avait-elle aucun respect pour mon sacrifice ? Tu étais obligé d’avoir une vie banale. Pour moi. »

J’haussai les épaules en déliant nos doigts entremêlés. La déception avait un goût amer et désagréable. Je ne m’y faisais pas. Un soupir m’échappa lorsque la distance vint à nouveau nous séparer. Je ne voulais pas mentir, où faire des promesses dérisoires. Je voulais de tout mon cœur y croire. Les choses s’arrangeront. Nous serons heureux. Mais même dans ma tête ces mots sonnaient si faux. Peut-être n’est-il pas trop tard. Tout ira bien.

Je n’arrivais pas à nommer mes sentiments. Cette chose en moi qui hurlait de douleur, fondant dans un magma bouillant d’amertume et de tourment. Pouvais-je supporter tant de confusion, maintenant que j’étais un simple mortel ? Mes griffes acérées ne me protégeaient plus de la réalité, et le rire moqueur du loup n’était plus là pour me remettre sur le droit chemin ; celui du crime et du sang. Je regardais Anita au coin.

« Nous sommes trop différent à présent. Et tu as cet enfant … Une petite humaine. Tu n’aurais pas supporté une petite boule de poil de toute façon. Même à l’époque, tu n’aimais pas beaucoup les chiens. Tu avais toujours eu ce penchant pour la race féline. J’aurais dû devenir une panthère. » Blaguai-je pour détendre l’atmosphère. Mais c’était peine perdue.

Je me sentais vide tous les jours sans elle, mais je ne pouvais rien faire. Je me contentais de faire les mêmes âneries encore et encore. Je commettais les mêmes crimes pour l’amour d’un loup invisible qui enveloppait mon corps de confiance et de cette puissance de caractère qui m’avait toujours fait défaut. Le monde des humains m’avait rejeté par une sombre nuit sans lune ni étoiles. On m’avait abandonné dans les ténèbres tel un vulgaire pantin dont le destin ne voulait plus. Mes paupières papillonnèrent.

« J’en avais assez de cacher mes sentiments. C’est pour ça que je suis venu, mais je n’arrive pas à tout te dire. Je n’ai jamais été doué avec les mots. »

Mes défauts refaisaient surface maintenant que toutes mes défenses étaient tombées. Je réapprenais à m’accepter à nouveau, malgré mes faiblesses. Je regardai Anita et je me demandais pourquoi ce petit bout de femme signifiait autant pour moi. La jalousie vint me narguer une seconde fois à la vue de son ventre bien rond.

« J’aurais peut-être dû t’emmener avec moi. Ce soir-là. A la place j’ai feins la mort. Je t’ai laissé tomber en premier. »

Elle devait se sentir coupable mais cela ne changeait rien à la situation. Les dés étaient dors et déjà lancés. A présent nous avions besoin d’une machine à remonter le temps, où peut-être d’une baguette magique.

« Tu sais, aussi bête que cela puisse paraitre je suis heureux aujourd’hui. Je suis content d’être à nouveau le Caleb futile et sans aucune importance que j’étais avant. Je voulais que tu le saches. Je voulais m’excuser de toutes ses répliques sanglantes qui fusaient de ma bouche mais dont je ne pensais que le tiers. Je voudrais que le loup ne t’approche plus. Ton si joli visage … » Murmurai-je en regardant les bleues autour de sa mâchoire.

La bile me monta. J’avais envie de vomir, de pleurer puis de tomber inerte sur ce sol froid. J’avais souvent pensé au suicide, mais la bête m’en avait toujours empêché, clamant qu’à la seconde où nous serions morts un bataillon de loups assoiffés de sang vengera mon âme souillée. J’avais tout de suite pensé à Anita. Elle était ma plus belle erreur, la seule et unique rature sur le tableau noire selon le loup. Alors que pour moi, elle était ce fin rayon blanc qui ravivait la flamme de la vie, la dernière lueur dans un monde obscur.

Un rayon de lumière blanche.

« Un homme t’aime de tout son cœur. Il te suit partout, un peu comme une ombre où une chimère. Il ne peut pas te toucher, ni te parler. Quand il te sourit, à l’intérieur il pleure toutes les larmes de son corps. C’est un amour terrible. Comme une flaque de sang qui sèche en plein air. Bientôt elle grouillera de saletés et d’insectes. Sa couleur s’assombrit mais il y a toujours du rouge. Cet homme est triste. Il attend le jour où tu le regarderas. Le jour où il pourra te toucher, te parler. Ce jour est arrivé, et je suis venu. Plein de caresses et de mots. Mais même si je suis visible, que je peux te toucher et te parler … je n’y arrive. Parce que je ne suis qu’une chimère. Je redeviendrais invisible et je continuerais à te suivre comme une ombre. Je sourirais en sanglotant à l’intérieur de la carrure athlétique et poilue du grand méchant loup. Un homme t’aime de tout son cœur, et cet homme c’est moi. Alors je te supplie de me laisser partir. Pour ton bien, celui de ta fille et de Dan aussi.»

Mes jambes tremblaient. Je n’arrivais pas à supporter le poids de mon propre corps, un souffle s’échappa d’entre mes lèvres. Je me laissai tomber sur le canapé blanc, le cœur en miettes mais plus léger.

« I have never known anyone who actually believed I was enough until I met you ... And that's enough.»


Je suis une ombre. Mais combien de temps devrais-je flotter autour de toi comme ça ?




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Anita R. Ortega
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptySam 10 Sep - 20:16

C’était ce Caleb là que j’aimais, que j’aimais vraiment. Je l’écoutais me dire toute ces choses avec une drôle de sensation au ventre, comme lorsqu’une fille découvre qu’elle est amoureuse d’un garçon. Ce Caleb là était le mien, c’était le vrai le pur le dur. Je rigolais même lorsqu’il mentionnait son poumon et son foie. Ca changeait des pleurs. Pour ce qui était du reste je ne pouvais m’empêcher d’avoir encore espoir avec toutes ces paroles. Il m’aimait donc encore ? Pour avoir voulu combattre ce loup pour moi… C’était touchant, triste et troublant. Je ne savais même pas comment réagir. Rougir ? Pleurer encore ? Le serrer dans mes bras ? Je me contentais juste de le regarder en l’écoutant, en buvant toute ses paroles.

Bien sûr lorsqu’il me lâcha je ressenti une petite douleur au cœur, parce que je revenais à la réalité mais… Caleb était quand même là, il n’était pas encore partit. J’avais juste à m’approcher pour le toucher si je le voulais.

— Nous sommes trop différents à présent. Et tu as cet enfant … Une petite humaine. Tu n’aurais pas supporté une petite boule de poil de toute façon. Même à l’époque, tu n’aimais pas beaucoup les chiens. Tu avais toujours eu ce penchant pour la race féline. J’aurais dû devenir une panthère.

Je lui lançais un regard triste à défaut du regard méchant que je lui aurais lancé s’il avait été encore garou.

— A l’époque j’étais plus jeune. Maintenant je rêve de cette maison avec un chiot labrador, et le voir grandir en même temps que ma fille.

Je fis une pose avant de reprendre presque aussi tôt

— Et tu l’as dit toi-même. Pourquoi ne serait-il pas de toi ? Demandais-je avec une lueur de défis dans les yeux.

Que me prenait-il ? Non cet enfant était de Dan. Je n’avais pas le droit de dire des choses pareil. Il allait peut être espérer, et moi encore plus… C’était mal de ma part de lancer des choses pareil.

— Excuse-moi. Murmurais-je en baissant la tête, honteuse.

On aurait pu croire qu’un ange passait dans la pièce tellement le calme s’y abattit d’un coup, et cela me terrifiais. Je voulais le supplier de parler, de me dire quelque chose. Et je relevais le regard vers lui pour le faire… Sauf qu’il fut plus rapide.

— J’en avais assez de cacher mes sentiments. C’est pour ça que je suis venu, mais je n’arrive pas à tout te dire. Je n’ai jamais été doué avec les mots. »

Avait-il lu dans mon esprit pour briser le silence comme ça ? Pff ! Foutaise. C’était pour les petites filles ces histoires là, Anita. Néanmoins je souris. Il avait raison, il n’avait jamais été doué avec les mots. A l’époque je voulais l’entendre souvent me dire « je t’aime » mais je savais qu’il n’y arrivait pas. Au lieu de ça il me montrait son amour par ses geste, ses caresse quand nous fissions l’amour… ses invitation à sortir, tout ça… Je lâchais un gros soupir. C’était certainement encore mieux que de l’entendre me dire c’est trois petit mot.

— J’aurais peut-être dû t’emmener avec moi. Ce soir-là. A la place j’ai feins la mort. Je t’ai laissé tomber en premier.

Je secouais la tête de gauche à droite immédiatement en allant poser ma main sur sa bouche.

— Non, c’est moi qui n’aurait pas du accepter de te tirer une balle. J’aurais du te soutenir et rester avec toi. Quitte à laisser ton loup me manger. Ne te sens pas responsable.

Je me reculai. Soudain je me sentais gênée d’être aussi proche de lui. A cause du baiser que je lui avais donné un peu plus tôt. J’avais aussi très peur de recommencer.

— Tu sais, aussi bête que cela puisse paraitre je suis heureux aujourd’hui. Je suis content d’être à nouveau le Caleb futile et sans aucune importance que j’étais avant. Je voulais que tu le saches. Je voulais m’excuser de toutes ses répliques sanglantes qui fusaient de ma bouche mais dont je ne pensais que le tiers. Je voudrais que le loup ne t’approche plus. Ton si joli visage …

Je vacillais. Il disait ne pas savoir utiliser les mots mais a certain moment il savait le faire, peut être inconsciemment mais tout ses mot dits me donnait le tournis, et me troublaient encore une fois.

« Ne dis pas des choses pareil Caleb… Ou je n’arriverais plus à te laisser une deuxième fois. » Pensais-je alors que mon cœur cognait à nouveau fort dans ma poitrine. A moins qu’il ne s’était pas arrêter de bondir aussi fort depuis tout à l’heure et que je l’avais tout simplement oublié pendant un instant ?

— Un homme t’aime de tout son cœur. Il te suit partout, un peu comme une ombre où une chimère. Il ne peut pas te toucher, ni te parler. Quand il te sourit, à l’intérieur il pleure toutes les larmes de son corps. C’est un amour terrible. Comme une flaque de sang qui sèche en plein air. Bientôt elle grouillera de saletés et d’insectes. Sa couleur s’assombrit mais il y a toujours du rouge. Cet homme est triste. Il attend le jour où tu le regarderas. Le jour où il pourra te toucher, te parler. Ce jour est arrivé, et je suis venu. Plein de caresses et de mots. Mais même si je suis visible, que je peux te toucher et te parler … je n’y arrive. Parce que je ne suis qu’une chimère. Je redeviendrais invisible et je continuerais à te suivre comme une ombre. Je sourirais en sanglotant à l’intérieur de la carrure athlétique et poilue du grand méchant loup. Un homme t’aime de tout son cœur, et cet homme c’est moi. Alors je te supplie de me laisser partir. Pour ton bien, celui de ta fille et de Dan aussi.

Dès qu’il s’était mis à parler, j’avais compris qu’il parlait de lui et j’avais commencé à pleurer sans m’en rendre compte. Je ‘lavais supplier silencieusement de ne pas dire de chose pareil, et il l’avait quand même fait. Je ne pleurais plus autant que tout a l’heure mais je pleurais quand même. Non je ne voulais pas le laisser partir. J’en aurais eu le courage je me serrais jeté par terre pour piquer un caprice comme les enfants le font parfois, et l’aurait supplié de rester avec moi le plus souvent possible... Et je restais planté la alors qu’il allait se laisser tomber sur mon canapé blanc. Et dire que ce canapé je l’avais acheté en m’imaginant dedans avec lui en train de…

Ce n’était pas le moment de parler de ça. Je frottais mes yeux et allait le retrouver, après avoir inspiré un grand coup. Que d’émotion ce soir. Je suppose qu’on ne pouvait pas faire autrement.

— I have never known anyone who actually believed I was enough until I met you ... And that's enough.

Je le regardais, la gorge nouée. Je m’en voulais.

— La même chose pour moi… murmurais-je avant de me laisser aller contre lui.

C’était plus fort que moi, je voulais encore sentir sa chaleur, je voulais que la température chute tout à coup pour qu’il soit obligé de me serrer dans ses bras puissant pour me réchauffer. Je voulais tellement plus aussi. C’était très cliché.

— Je ne peux pas et ne veux pas te voir partir, Caleb. Dis-je tout à coup. Alors fait quelque chose… Assomme moi par exemple… ou bien attend que je m’endors là sur ton épaule puis fuis dès que je suis dans les bras de Morphée… Demain je me réveillerais en me forçant à croire que tout ceci était un simple rêve et passerais des semaines à pleurer après toi, en cachant ça à tout le monde. Je ne veux pas te voir franchir cette porte à nouveau, surtout pas lorsque je sais que c’est pour la rejoindre elle. Ce soir… je voudrais oublier jusqu'à l’existence de Dan et du bébé et même du monde entier… Pour pouvoir m’imaginer seule avec toi. Juste avec toi. Pour pouvoir t’embrasser comme avant, et faire l’amour avec toi. Tu me manque tout les jours Caleb. C'est atroce, tu me manque tellement… C’est par vagues, c'est constant, tout le temps, sans répits.

Je m’agrippais à sa chemise le plus fort possible.
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptySam 17 Sep - 10:22

Nous parlions d’amour. Et ça sonnait si fou … Je levai mes yeux brillants sur elle une énième fois. Je retrouvais son visage, mais c’était la première fois qu’elle se laissait aller au chagrin de la sorte. En tout cas en ma présence. Mon cœur rata un battement. J’étais incapable de bouger le petit doigt, tétanisé par une peur qui me dévorait de l’intérieur. Je ne pouvais plus combler cet espace intergalactique qui nous séparait. Je ne pouvais pas non plus lui promettre de rester à ses côtés. Ce n’était pas envisageable pour moi d’enfreindre le code des loups-garous. Je détestais tellement ce pacte muet, mais je le respectais avec vigueur car il m’avait offert une vie après la mort.

« Nous marchons sur une corde raide … » Souris-je. « Et tu sais ce qui risque d’arriver ? » M’enquis-je en la serrant contre moi. « On va se ramassé la gueule en beauté ! »

Anita couina. Elle serrait les pans de ma chemise avec plus de force que son corps frêle pouvait lui permettre. Je la repoussai délicatement, lançant un regard en biais à son ventre rondelet. Un soupir m’échappa.

« Ne me retiens pas. C’est inutile. »

Peut-être l’heure de se quitter était-elle entrain d’arriver ? Ma poitrine se souleva, laissant échappant un craquement, blessure qui m’était restée de mes dernières prouesses animales. Je plissai les yeux afin de contenir ma douleur. Le garou avait disparut le lendemain de l’incident avec le bus, laissant le processus de cicatrisation en suspens. Je me portais plutôt bien. J’avais l’impression que les picotements dans mon cœur fusaient dans ma poitrine avant de se propager partout dans mon corps. Je n’avais pas peur d’avoir mal. En cet instant, ce qui m’effrayait le plus au monde c’était l’enfant que portait à Anita. C’était l’assurance que nous étions finis.

« Je partirais, mais tu feras semblant de dormir de toute façon. »

J’haussai les épaules. Je la connaissais assez pour savoir qu’elle ne lâcherait pas facilement prise. Etais-ce ses hormones qui intensifiaient toutes ses émotions ? Où juste le déclin imminent de nos deux destinées ? Je n’étais plus un fantôme à présent, mais cela ne changeait rien au fait que j’aie perdu le seul amour auquel je croyais. Nous nous tournions autour sans jamais nous trouver. A la longue, c’était si fatiguant.

« J’ai appris à vivre à moitié. Je suis resté trop longtemps tapis dans l’ombre du loup, mais toi, tu as une raison de te battre. Ne sombre pas après moi. Tu as une fille à aimer, et à protéger… Accessoirement tu as … Dan à aimer, et à chérir. »

Ces derniers mots m’avaient écorchés la bouche. C’était perdu d’avance. Au fond de moi j’espérais qu’il y avait une raison obscure à toutes ces questions qui me taraudaient l’esprit. Rien. Je me consumais, brûlais à petit feu. Mon âme criait, se tortillait dans une marre d’huile bouillante mais je ne savais plus me détaché de la réalité. Pour la première fois de ma vie je faisais face à la douleur à l’état brute. Et Dieu que ça pouvait être traumatisant !

Je regardais le visage d’Anita noyé dans des torrents de larmes que je ne savais arrêter. Je ne pouvais tout simplement pas ! Ce serait lui mentir, lui donner de faux espoirs.

« Je suis incapable de briser ce dernier lien … Quand je serais parti … »

Je me raclai la gorge. C’était si injuste.

« Anita … J’ai envie de te dire quelque chose de beau avant de disparaitre … Ils disent qu’on a jamais de chez soi … Car c’est endroit où le cœur se trouve … J’ai toujours pensé que cela faisait allusion à mon corps mais aujourd’hui … Je sais que chez moi c’est ici … A chaque moment de lucidité, à l’instant même où la bête tournera la tête … Je viendrais chez moi … C’est la seule assurance que je peux te donner … Raccroche-toi à ça.»

J’entremêlais ne doigts avant de lui serrer la main.

Nous parlions d’amour. Et ça sonnait si fou … Ces mots douillets, ces sentiments en fusions et ces cris de douleurs muets.

Nous parlions d’amour.

Ça sonnait si faux.

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Anita R. Ortega
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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptySam 17 Sep - 11:21

— Ne me retiens pas. C’est inutile.

Je le laissais me repousser sans résister puis me laissai aller contre la partie inutilisée du canapé. J’étais à présent couché sur le coté, il n’y avait que mes jambe qui pendait encore hors du divan et mes pied touchaient le sol.

— Je partirais, mais tu feras semblant de dormir de toute façon.

C’était comme si j’étais là sans vraiment l’être. J’avais une sorte bourdonnement dans les oreilles qui m’empêchait de réfléchir correctement, et qui m’empêchait de me calmer. Mon corps agissait seul, je ne remarquai même pas que je m’étais remise à pleurer en silence. Je fermais un instant les yeux. Il avait raison, j’aurais été incapable de m’endormir, mais j’étais dans un tel état que j’aurais été tout aussi incapable de faire semblant tellement j’avais peur de le voir partir pour de bon…

— J’ai appris à vivre à moitié. Je suis resté trop longtemps tapis dans l’ombre du loup, mais toi, tu as une raison de te battre. Ne sombre pas après moi. Tu as une fille à aimer, et à protéger… Accessoirement tu as … Dan à aimer, et à chérir.

Je glissai mon regard sur mon ventre, puis sur Caleb et reportait mon attention sur ma télé éteinte. L’appartement était si calme… C’était oppressant tout ce silence.
Dan… Qu’était-il vraiment pour moi à part le père de ma fille ? J’imaginais son visage et mon cœur ne sursauta pas comme il savait le faire lorsque je imaginais ou voyais Caleb. Est-ce que ce serait toujours comme ca ? Devrais-je faire semblant de l’aimer toute ma vie ? Je poussais un long et bruyant soupire. Je serais la fille qui aura perdu son premier et unique véritable amour, et qui devra faire semblant de mener une vie parfaite avec un homme parfait qu’elle n’aime pas. Sans oublier sa fille qu’elle maudira les jours de déprime parce qu’elle n’est pas celle de celui qu’elle aime.

Même si ma fille se révélait être celle de Caleb, en quoi ca changerait les choses ? Il l’avait dit un peu plus tôt : Il m’abandonnerait quand même. Donc dans tout les cas nous étions vraiment foutus tout les deux. Pourquoi ce n’était pas facile pour nous deux ?

Je l’imaginais avec un bébé dans les bras, et cette jeune femme blonde accrocher au bras et eu un haut le cœur. Je plaçais ma main devant ma bouche par reflexe en pensant que j’allais vraiment vomir. J’espérais que Caleb n’avait rien remarqué…

— Je suis incapable de briser ce dernier lien … Quand je serais parti …

Je relevais la tête et le regardais.

— Anita … J’ai envie de te dire quelque chose de beau avant de disparaitre … Ils disent qu’on a jamais de chez soi … Car c’est endroit où le cœur se trouve … J’ai toujours pensé que cela faisait allusion à mon corps mais aujourd’hui … Je sais que chez moi c’est ici … A chaque moment de lucidité, à l’instant même où la bête tournera la tête … Je viendrais chez moi … C’est la seule assurance que je peux te donner … Raccroche-toi à ça.

Je restais là sans bouger pendant un instant, repassant ses paroles dans mon esprit plusieurs fois. Je ne remarquais même pas sa main qui serrait la mienne. A quoi faisait-il allusion lorsqu’il disait que chez lui c’était « ici » ? Je voulais croire que c’était chez moi mais ca aurait été trop beau. Peut être parlait-il tout simplement de la ville ? Oui, c’était ca. Ca devait être ca.

Je me levai et vis la casse briser que j’avais laissé tomber un peu plus tôt. Je me repassais la scène dans la tête, puis tout ce que nous nous étions dit avant de me baisser pour commencer à ramasser les plus gros morceaux sans faire attention. Je me fichais bien de me blesser, ca ne pourrait jamais être aussi douloureux que… Cette douleur là. Toujours sans dire un mot, je me relevais pour aller jeter les morceaux ramassés en marchant à pied nu sur les petits morceaux. Je pouvais les sentir couper ma peau, mais je m’en fichais.

Lorsque je revins, je vis Caleb debout. Je restais planté là a le regardait avant de m’approcher de la porte d’entrée que j’ouvris.

— Va-t-en si tu en a envie. Je suppose que je ne pourrais pas te garder dans mon cachot plus longtemps avec moi. Dis-je en regardant l’interrupteur sur le mur. Mais je ne veux pas entendre « adieu », que ce soit clair. Dis-moi juste au revoir.

Je ne voulais plus le regarder. Mais c’est ce que je fis quand même, et cette douleur revint au galop.

— Va retrouver cette fille. Quand a moi, je vais rester ici et attendre quelque chose d’impossible. Je ne contacterais même pas dan comme je lui ai dit tout à l’heure. Je crois que j’ai besoin d’être seule pendant un moment.
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Caleb A. Cooper
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Loup


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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptyVen 23 Sep - 19:38

Il y avait le bien, et le mal. Mais au dessus de tout cela il y avait la maladresse du destin. Je sentais la douleur, la peur et l’appréhension. Cela dit, je partais le cœur léger. C’était le meilleur choix à faire. Enfin, peut-être même étais-ce la seule option qui s'offrait à nous. J’osais espérer qu’Anita pourrait un jour oublier, pour vivre heureuse et amoureuse d’autres gens. Cette pensée était blessante pour moi, mais je lui devais bien. Je souris d’un air absent. Mes yeux comme éteints ne reflétaient que le tiers de mes émotions. Je me sentais vide, comme si j’avais atteint la limite de ce que mon corps ou mon esprit pouvaient ressentir.

Elle se leva, nonchalante, blessée mais toujours orgueilleuse et ramassa les morceaux de porcelaine. Moi, j’étais stoïque. Incapable du moindre mouvement. Simplement subjugué par la vue de sa silhouette parfaite, malgré la grossesse et la fatigue. Ses gestes étaient las, et pourtant j’arrivais à percevoir la grâce et l’élégance d’une femme. La femme. Je me raclai la gorge sans oser briser le silence qui hantait le studio.

Ma tête tournait, mon cœur me lançait et mes bras étaient secoués par des spasmes violents. Je semblais souffrir et pourtant j’étais trop engourdi pour sentir la douleur. Nous étions fichus.

« Je suis navré. » Murmurai-je dans mon menton.

Elle disparut de mon champ visuel avant d’apparaitre quelques secondes plus tard. Le visage blême et aussi livide que celui d’un cadavre. Je retins un soupir audible. Ce n’était plus le moment de laisser déborder mes sentiments. J’avais tout dit. Certes, maladroitement, mais j’avais essayé de mon mieux. Je serrai les poings en la voyant se diriger vers la porte. Elle avait l’air sérieuse. Trop sérieuse. Je baissai les yeux en m’avançant.

« Je m’en vais. » Sifflai-je. « Mais ne me le dit pas comme si je choisissais de t’abandonner. Tu sais que je n’ai pas le choix, pour ta sécurité et celle de ton enfant. »

Je ressentais ma peine, mélangée à la sienne. Ce lien magique qui nous unissait était étrange. Je n’aurais jamais cru que l’amour pouvait rivaliser avec l’imprégnation et les murmures du loup. Il avait suffit d’une seconde d’inattention, d’un battement effréné et je m’étais retrouvé ici. Aussi humain qu’elle. Et que les autres Hommes sur terre. Je fronçai les sourcils.

« Oui, il y a Alexis. Je ne l’ai plus revu depuis un bout de temps, mais elle est toujours là, quelque part en moi. Comme ta grossesse, et comme Dan qui seront toujours là. Quoi que tu fasses. Alors profite-en. Tu as même ma bénédiction. »

Je frôlai le mur froid en allant vers la porte grande ouverte.

Je me sentais faible mais je continuais d’avancer. Les secondes, et la distance qui me séparaient de la sortie me semblaient abusées. J’avais mal de respirer. La douce souffrance qui perlait au coin de ses yeux bruns, m’emplissait de désespoir. Je la rendais malheureuse.

Goodbye my almost lover,
Goodbye my hopeless dream.
I’m trying not to think about you.


Je lui tournai le dos. Qu’elle me retienne … Qu’elle me touche le bras où me fracasse le poignet ! Qu’elle m’embrasse … Cela ne changeait rien. Je devais partir.

« Anita, »

Ces images ne quittaient plus mon cerveau. Je fis volte face et la prit le bras. Un mouvement brusque et elle se retrouvait contre la porte. Je grimaçai, avant de tenter un sourire faux. Je voulais cacher mon épaule déboitée et la déchirure de mon abdomen. Mes plaies rouvertes, tachaient mon T-shirt d’un sang empoisonné. Je relevai le menton d’Anita, captivant on attention. Il ne fallait qu’elle voie. Je me penchai et ravit ses lèvres. Je venais de voler un baiser. Un baiser vorace et plein de fougue mal contenue. Je mordillai sa peau avant de la lâcher le souffle haché.
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Anita R. Ortega
Anita R. Ortega
L'Exécutrice.


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MessageSujet: Re: Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan   Ça devait arriver un jour je suppose. { Caleb & Dan EmptySam 24 Sep - 17:00

Je le voyais déjà s’en aller, et j’étais même prête à refermer la porte. Sauf que la seconde suivante j’avais le dos contre la porte… Et Caleb se rapprochais dangereusement. Je suppose que j’attendais ça tellement fort qu’il m’était impossible de ne pas répondre a son baiser. Je réussi tout de même à retenir un soupire lorsqu’il mordilla ma peau. Il savait comment procéder.

Sauf que la seconde suivante tout était fini. Comme j’avais agrippé son t-shirt au niveau de ses épaules, il était encore tout proche de moi. Je regardais comme si c’était la dernière fois, comme s’il fallait que je retienne chaque détail de son visage. J’aurais pu l’embrasser à mon tour, mais je le repoussais doucement à la place, sans le regarder dans les yeux.

Lorsqu’il fut dans le couloir, je reculais jusqu'à l’entré de mon appartement difficilement.

— Vas-y maintenant… Si tu reste je ne suis pas sur de ce que je pourrais faire. Me forçais-je à sourire.

Essayer de plaisanter maintenant c’est de la folie. Je pinçais mes lèvres en baissant les yeux. Devais-je lui dire bonne nuit, ou bonne soirée ? Ou encore… bonne continuation ? Je pressentais que les prochain jours pour ma part serait sombre et déprimant, je ne pouvais donc pas lui dire quelque chose comme ca, je n’en avais pas le courage. Et puis peut être que ses prochains jours à lui non plus ne serait pas très joyeux. Une part de moi l’espérait et je me le reprochais de suite : c’était égoïste de voir qu’il ressente la même douleur que moi, et inhumain.

Je relevais les yeux vers les sien et réussi à lui sourire sans me forcer.

— A plus tard, Caleb. Si tu veux revenir chez ton chez toi un jour… Sache que la porte sera toujours grande ouverte.

Tout doucement, je me reculais pour refermer la porte. Les seconde semblait durer des minute a présent, et je voyais Caleb disparaitre derrière la porte petit a petit, ce qui créait une sorte de gouffre en moi. Un gouffre sombre et douloureux. Lorsque la porte fut complètement fermer, je me laissais aller contre elle, le front contre le bois.

Avait-il déjà tourné les talons, était-il partit pour de bon ? Ou bien pouvais-je le retenir, lui demander de passer une dernière nuit avec moi ? Je voulais dormir dans ses bras. Je commençais à sangloter et me laissai tomber à genou doucement. J’avais de nouveau l’impression d’avoir le monde sur les épaules, d’être complètement seule, et j’étais aussi très épuisé tout à coup.
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