J'ai passé une très mauvaise journée. 8H3o le voisin s'est senti une envie de passer la tondeuse, il ne sait pas que le week end, a cette heure là les gens dorment quand ils ne travaillent pas ? Je me suis réveillée en rogne, et mon "père" ma engueuler parce que je n'ai pas répondu au bonjour matinale. J'avais la tête dans le ... et il ça ne l'a pas empêcher d'en rajouter une couche. Midi, je suis seule et je vais pour manger, j'ouvre le frigo et le plat que j'avais préparé la veille où il restait une part mit de côté pour moi a disparu. L'après midi je reçois un message d'une amie sur facebook qui n'a rien trouvé de mieux que me dire «»Machin, m'a dit que tu avais parlé sur moi, si tu as un truc a me dire, dit moi le en face.» Encore un épisode bien confus pour moi, pourquoi les gens se sentent obligés de faire des histoires en racontant des mensonges. Je déteste les choses comme ça et malheureusement ça arrive souvent et a beaucoup de personne. Je ne suis pas la personne la plus courageuse, la personne la plus forte et celle qui n'a pas peur des résultats de nos actes. Mais je suis honnête, et si j'avais un truc a lui dire je lui aurais dit gentiment avec beaucoup de diplomatie. Je n'ai pas pris la peine d'y répondre, je n'en voyais pas l'intérêt. J'ai alors décidé de sortir, pour me changer les idées. J'ai appelé ma meilleure amie toujours partante pour faire la fête. Je me suis donc préparée pour être dans les bonnes conditions. Ni trop osé ni trop réservée, j'enfile un jean slim, bien serré après la douche. Avec aux pieds mes chaussures a talon, qui ont ce petit côté ethnique, tribal. Un talon en bois, des ouvertures sur tout l'avant du pied, seulement relié par des lacets. Avec pour haut une chemise plutôt ample, avec des carreaux marrons, verts foncés et noirs. Je me sens prête, pour une fois j'attache mes cheveux avec un élastique en donnant un effet coiffé a la rache. Je pars ensuite a la soirée où mon amie et moi nous sommes donnés rendez vous. Vous aurez pu remarquer que je ne passe jamais la prendre chez elle, ou le contraire car le plus souvent elle ne rentre pas seule et ramène des garçons, ou même des filles. Courtoisies ou une petit côté perverse ?

La soirée, elle, comparée a ma journée, c'est plutôt bien passée. Je me suis bien amusée, j'ai bu avec modération sachant que je rentre et en plus a pied, j'habite a quelques mètres de l'endroit où se passait la fête. Je vais donc prendre le chemin où je suis tombée sur mon père. Je pris toujours pour ne pas refaire de mauvaise rencontre et le plus souvent cela marche. Je commence a entrer dans le chemin, je crois un homme et je baisse la tête pour ne pas le faire s'arrêter, j'ai toujours peur a cause de mon père de retomber par hasard sur lui ou bien sur quelqu'un de méchant. Cette personne que je viens de croiser se jeta sur moi et me colla contre mur. Elle me tient fermement, une main sur la cou l'autre me tirant les cheveux envoyant ma tête en arrière. J'ai beau avec mes mains essayer de me dégager, mais cet homme est fort. «Qu'est-ce que vous faîtes ?» Dis-je en ayant mal, bah oui se faire tirer les cheveux ça fait mal. «Je sais ce que tu es, une bête, une panthère-garou» je les déteste, dit l'homme. «Arrêter, vous me faîtes mal.» Dis-je en le suppliant, je finis par tomber a genou. Volontairement il faut dire, puis pas défense et par instinct je me mis a la frapper au niveau ses jambes, je pourrais même m'y accrocher pour le faire s'arrêter. Quand me vint une idée, le mordre, oui je vais faire ça. Cela l'a fait réagir et me lâche je pars alors en courant en le regardant, cela me fait tomber et je tente de fuir assise, en reculant, le voyant avancer devant moi. «Je ne suis pas une panthère, arrêter, je vous le jure. REGARDEZ MES YEUX, REGARDEZ MES YEUX» dis-je en mélangeant les façons de parler, je criais et pouvait pleurer par peur. Mais aucune larme ne coulait. Je ne suis pas méchante et je ne vois pas pourquoi il me fait ça, et pourquoi tous les gens que je croise me font peur et me font ça. En ce moment ma vie est vraiment horrible. Le détail sur les yeux m'est venu rapidement a l'esprit. J'avais pu comprendre que les panthères avaient les yeux dorées, mais les miens n'ont que des fragments dorés, le reste est vert.

Je reculais a nouveau sans regarder derrière moi, mais je fus arrêté lorsque je fus bloqué par une autre personne, étant presque assise sur ses chaussures. toujours assise je regarde cet homme brun qui me fait moins peur que l'autre. Peut être un simple passant, pourtant il ne semble pas trop choqué de la situation. Je finis tout de même par lui dire. «Aidez moi, je vous en pris». Puis me vint a l'esprit *Il est peut être de son côté ?* Je ne sais alors plus quoi faire. {HJ :: caleb, tu es le second homme ;D. Pas le choix}

Je soupirai en regardant le ciel étoilé. Il y avait des jours ou je regrettais ma décision de revenir à Manhattan. J’étais bien là ou j’étais … Aux oubliettes, parce qu’il me semblait bien que tout le monde avait zappé mon existence. Et c’était tant mieux. Je repassai devant mon ancienne maison, mon ancien lieu de travail et mon ancien bistro préféré … Tout avait changé. Le vent froid s’engouffra dans mes narines, m’insufflant un peu de courage. Les loups étaient ma nouvelle famille. Ils m’avaient adopté quand je n’étais plus qu’une loque et ils m’avaient appris à vivre avec ma « maladie ». Je crois bien que c’était la seule raison qui me poussait à leur rester fidèle. J’étais ce genre de personne.

Je vissai mes écouteurs dans mes oreilles, aspirant à me couper du monde. J’adorai me plonger dans le silence serein de la musique. C’était apaisant, et reposant. Ma bête grogna au fond de ma tête mais je ne lui prêtai pas attention. Je n’avais pas faim, et l’envie de salir mes nouveaux vêtements m’était passé il y a un quart d’heure déjà.

Mes yeux se posèrent sur Lost Hanger. C’était pourri à souhait, encore pire que dans mes souvenirs d’humain. Je souris en prenant une ruelle au hasard. Je ne savais pas ou j’allais. Mes pas me guidaient vers une destination inconnue et accessoirement dangereuse. Mais ce n’était pas le plus important. Je voulais faire le vide dans ma tête … Et peut-être dans mon cœur. Mes sentiments à l’égard d’Anita qui refaisait surface, cela ne présageait rien de bon. Alors là pas du tout. Je la détestais ! C’était une tueuse, et il y avait fort à parié qu’elle ait tué bon nombre de mes frères loups. Je la détestais … Je mettais toute ma conviction dans cette affirmation quand une jeune femme me rentra dedans. Je grognai dans un premier temps avant de la prendre par les épaules et de la soulever délicatement. Ses jambes flageolantes menaçaient de lâcher à tout moment. Je lui reniflai les cheveux.

« Une panthère ? » Fis-je en arquant un sourcil.

Je la reposai doucement.

« Une panthère humaine. » Affirmai-je.

_ Aidez moi, je vous en pris.

Je plongeais mes yeux dans les siens. Son regard trahissait sa peur et son angoisse. Je la pris par la main et la tirai vers moi dans un geste brutal.

« Qui te poursuis ? Un hunter ? » Fis-je en grinçant des dents, prêt à me débarrasser de tout éventuel agresseur. Je voulais l'aider, plus par compassion que par amour pour la race. J'avais un jour, moi aussi, était un animal perdu et en transition.

L'homme que je venais de percuter semblait vouloir m'aider puisqu'il me souleva sans trop peiner. Je fus alors soulager, mais lorsque je l'entendis dire «Une panthère ?» Je compris alors qu'il étais lui aussi différent et qu'il n'aimait sans doute pas trop ma race. Ce que je ne comprends pas c'est certaines personnages arrivent a sentir ce que les autres sont, moi je n'y arrive pas .. Je ne peux pas différencier plusieurs espèces, un incube par exemple, ou une panthère comme moi. Je ne connais rien aux espèces c'est peut être ça qui est la cause de ma "non connaissance". Il me relaissa tomber et pourtant gentiment, je ne savais plus trop quoi penser a se moment. C'est vrai, un coup il me relève, puis a la seconde qui suit il me relaissa tomber. Il parlait tout seul et redit le mot panthère, suivit du mot humaine. Comme si cela l'avait changé d'avis, il me prit par le bras et me tira vers lui. «Qui te poursuis ? Un hunter ?» Prise de panique, je me mis a pleurer, je ne savais pas trop pourquoi, je ne le voulais pas. Mais, les larmes elles, roulaient sur mes joues. J'avais envie de lui dire *Je ne veux pas que ça recommence, pourquoi dans cette rue, je me fais toujours attaquer, c'est juré je ne repasserais plus jamais dans cette rue !!* Mais je ne le disais pas. A vrai dire je ne savais pas quoi dire. Il me demanda qui me poursuit, ce n'est pas un homme, enfin je n'en sais rien, mais il est fort, il semble en plus connaître les garous, et c'est quoi un hunter ? Un autre ? Je n'arrive pas a comprendre, peut être que cet homme pourrait me donner des réponses et m'en faire connaître un peu plus sur toutes les races qui peuplent notre monde. Je finis alors par lui répond. «Je ne sais pas, je ne sais pas.» Répétais-je deux fois. Je ne savais vraiment pas quoi faire et l'autre en face ne semblait pas avoir peur de lui, pourquoi ne fuit-il pas. Souhaite t-il l'affronter ? J'ai vraiment des doutes et cette impression qui me pousse a croire qu'ils sont ensembles refait surface, après tout je n'en sais rien. Je devrais peut être arrêter de penser a ça. Peut être par instinct je n'en sais rien, mais des choses m'arrivent, se produisent sans que je les commande, (enfin là je l'ai un peu choisie quand même) je me dégage de son emprise n'ayant pas entièrement confiance et m'éloigne de lui et de l'autre, j'essaie de reculer mais je fus bloquée par un mur * pourquoi je ne peux pas fuir sans me cogner dans quelque chose* Je me tiens a toute ouverture de fuite, donc je reste debout et quand même assez concentré sur les moindres fait et geste des deux hommes. *J'interviens* Criait une voix dans ma tête, cette voix est la mienne, mais en vérité c'est la bête qui me parle et qui veut sortir. Nonnnn pas maintenant. Je finis par me glisser contre le mur, me recroquevillant sur mes genoux. «Non, non» répétais-je en parlant a la bête, *Résiste pas Loann* * Si* «Laissez moi tranquille, je vous en pris» Dis-je en criant après l'homme qui m'avait attaqué au début puis en pleurant a nouveau pour le "je vous en pris" l'autre homme et là, je lui jette un regard pour qu'il fasse partir l'homme. Mais j'aperçois l'autre se rapprocher, réflexe oblige et pour la première fois je fis un bruit animal. C'est pas vrai ? J'ai feulé ?? Nonnn. J'en oublie les deux hommes et me concentre sur la bête en moi qui en ce moment est ébullition. J'essaie de l'oublier, mais j'ai l'impression qu'elle veut sortir et que je vais encore devoir résister. Pourquoi maintenant ? Tout ça a cause d'un homme qui m'a fait peur, qui m'a attaqué et qui aurait pu me mettre en colère. En espérant que le second homme soit gentil et qu'il m'aide. Peut être que lui aussi est une panthère ?

Cette inconnue avait des comportements étranges. Elle se détacha de moi violemment, alors qu’elle venait elle-même de solliciter mon aide. Une schizophrène ? J’arquai un sourcil en la voyant glisser le long du mur. Elle éclata en sanglots. Je sentis mon cœur lourd. Elle me faisait de la peine, parce que tout simplement elle me rappelait la loque que j’avais été au tout début de ma transformation. Je n’y connaissais rien sur mon espèce, je ne savais même plus si j’étais mort ou si j’étais devenu un fantôme. C’est bête, mais j’y avais cru à un moment à l’hypothèse du fantôme. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même, errant dans les rues la faim au ventre. Je n’osais pas me nourrir ou tuer les humains pourtant j’avais dû apprendre. Il en allait de ma propre survie. Je m’approchai de la jeune blonde, me voulant rassurant mais elle sursautait au moindre bruit. Elle se mit tout à crier en se tenant la tête. Je n’y comprenais rien.

Je me retournais en sentant un homme derrière nous. Il était tout à fait ordinaire, sûrement un mal luné qui cherchait à éradiquer les garous de la surface de la terre. Je rigolai en le sentant s’approcher. Je n’avais pas peur de mourir. En fait je m’en foutais royalement de succomber au combat. Ce n’était pas courageux, mais plutôt suicidaire de ma part. Je grognai en me mettant en position d’attaque. Thorax au sol, je reniflai l’odeur de l’étranger. Mes canines poussèrent brusquement ébréchant ma gencive. Je sentis le gout de mon propre sang emplir ma bouche. La rage s’empara de moi. Merde ça fait mal !

« Qui es-tu ? » Grognai-je de ma voix rauque.

Mes yeux prirent cette couleur effrayante, celle des loups sauvages. Je sortis ma langue tout à coup hypertrophiée. Un flot de bave s’en échappa. Je ricanai.

« Je ne suis pas un novice. » Prévins-je le vieux fou qui continuait à venir. Il s’arrêta net, arborant une croix et ce qui me semblait être un pieu en bois. Les êtres humains pouvaient être très cons parfois. Je retins un fou rire, en chargeant sur lui. L’homme tomba à terre terrifié. Je le senti trembler sous moi. J’émis un hurlement, le sommant une seconde fois de partir. Il ne se fit pas prier cette fois là. Je crois bien qu’il avait compris que si je me retenais de le tuer c’était seulement pour éviter un infarctus à la fille derrière moi. Tiens, elle était passé ou du coup ?

Je me retournai en reprenant ma forme humaine. Elle avait disparut. Je la cherchai du regard. Mes yeux d’animal me permettaient de distinguer les choses même dans le noir. Je me raclai la gorge.

« Tu peux sortir de ta cachette. Je sais que tu es encore là. Je sens ton odeur. » Lançai-je en essayant de reprendre ma voix humaine, ce qui était assez difficile après une transformation récente. « Je ne te veux pas de mal. Je suis comme toi, moi aussi. »

Un scène plutôt étrange se déroulait devant moi. L'homme changea et se transforma en une bête étrange. Il était comme moi c'était sur, mais il ne ressemblait pas vraiment a une panthère on aurait plutôt dit un chien enragé. Enfin bref la scène me faisait peur et je ne savais pas trop quoi faire. Je partis donc me cacher dans un endroit reculé et sombre de la ruelle, derrière des petits obstacles qui peuvent me cacher. « Tu peux sortir de ta cachette. Je sais que tu es encore là. Je sens ton odeur. » finit-il par me dire, je ne savais si je devais sortir ou pas. Mais je décide de le faire, je me mets debout et me montre a la lumière. Il rajoute ensuite qu'il ne me veut pas de mal qu'il est comme moi lui aussi. J'avais bien compris qu'il n'était pas comme les autres, qu'il était différent et qu'il était comme moi. Mais quelle est sa race ? Je ne connais rien encore a ceux monde surnaturel et j'aimerais en savoir plus. Grâce a lui je me coucherais moins bête ce soir. Si je me couche vivante bien entendu. De toute façon a quoi bon dormir, je me réveille toujours en sursaut a cause de cauchemar. Cauchemar provenant d'un homme que je croyait "correct" ce cher deamon. Enfin bref je ne préfère pas penser a lui, il n'est que source de peur. Je finis par sourire a l'homme. Une petit sourire timide, je me sens moins apeurée que tout a l'heure et je me sentirais presque en sécurité avec lui. «Qu'est-ce que tu es ?» Dis-je en m'approchant doucement de l'homme. J'aurais pu prendre peur, partir, mais le fait qu'il m'est dit qu'il était comme moi, me pousse a l'approcher. Il pourrait peut être m'aider a surmonter ma phase du "je ne sais pas ce que je suis, je ne sais pas me contrôler." je commence vraiment en avoir rat le bol de mes changements de personnalité. Un coup j'ai peur de tout, je pleurs pour rien et je ne suis pas courageuse, et tout d'un coup je prend le contrôle de ma vie, je suis sure de moi, courageuse et moqueuse, même séductrice. Sans doute la partie de moi qui me choque le plus. Enfin bref, quand je m'entends dire ce genre de chose je viens a me poser la question de ce qui serait mieux pour moi. Après tout, je devrais peut être arrêter de résister et laisser la bête prendre le contrôle sur moi pour ne faire qu'un avec elle. Je deviendrais quelqu'un de plus fort, de meilleure et de plus confiante. J'aimerais également en apprendre plus sur mon espèce. Ma mère m'a dit des petites choses mais elle n'a pas pu me dire beaucoup de chose, elle n'a jamais été comme moi, et ne sais pas ce que je peux endurer ...

Ce que j’étais ? Au début je l’avais prise pour une blague maladroite, j’émis un premier éclat de rire avant de m’arrêter net … Cette fille ne blaguait pas. Elle était sérieuse. Je l’avais vu à ses yeux écarquillés, et à ses pas hésitants. Elle avait du mal à me faire confiance, mais c’était normal. Nous étions tous comme ça : Méfiants, aux aguets …

Je la laissais approcher sans bouger d’un pouce. Je ne voulais pas la brusquer ou lui faire peur. J’avais cru comprendre qu’elle était nouvelle dans le monde garou. Pour une raison qui me dépassait je la prenais en pitié. Il n’y avait rien de plus terrible que de se perdre dans la bestialité. C’était dur et suffocant. Je ne le savais que trop bien.

« Je suis un loup. » Soufflai-je d’un ton le plus amical possible.
Je n’étais pas doué pour les rapports humains. J’avais plus tendance à faire fuir les gens, qu’à les tenir en haleine. Ce trait de caractère me collait à la peau depuis ma naissance. Même à l’école je n’avais pas d’amis, je n’avais qu’une petite amie. On sait tous comment ça a finit d’ailleurs ! Je soupirai en reportant mon attention sur la petite.

« Tu es nouvelle. » Lançai-je certain de mon affirmation. « C’est sûrement dur pour toi. Les panthères ont une politique très différente de nous autres. Elles ont tendance à vivre de manière indépendante, obligeant les nouvelles recrues à tout apprendre tous seuls. »

De ce que je savais le parrainage n’était pas le fort de ces félins sauvages. J’avais entendu dire que leurs rassemblements étaient très rares, en cas d’éclipse ou de code rouge. Ils préféraient se fondre dans la masse des humains et vivre de manière « digne ». Bon, je ne voyais pas ce qu’il y avait de digne à crever la dalle ou à se nourrir de viande synthétique du super marché ! Enfin, ça laissait plus de viande fraîche pour nous autres garous, je n’allais pas râler pour si peu.

« Tu es nouvelles en ville ou tu cherches quelqu’un ? » Demandai-je soudainement. « Qui t’as transformé, petite ? »

« Je suis un loup. » finit-il par me dire. Un loup ? Okay un loup garou. Je dois avouer que cela est complètement bizarre, un loup garou enfaîte. On voit ça toujours dans des films, dans des séries, ils sont toujours tout beau, trop fort et donne envie a toutes les filles de leur donner pleins de petits louveteaux. En vérité ils font peur. Ce jeune homme était terrifiant, il semblait en trans', comme ci personne ne pourrait l'empêcher de charger. Ils sont différents des stars hollywoodienne. Lorsqu'il m'a dit ça je pense tout de même avoir marqué une expression de surprise. Une nouvelle espèce, alors maintenant je me pose encore plus de question. On est combien ? Ya t-il des garous pour chaque animal, un cheval garou ? Un dauphin garou ? Ce serait bizarre. « Tu es nouvelle. » me dit-il. Nouvelle comment ça ? Dans mon espèce .. Comment les gens qui sont différent arrivent a savoir que je n'ai toujours pas passé le cap de la transition, trop de question sont encore floues, j'ai hâte d'avoir des réponse. « C’est sûrement dur pour toi. Les panthères ont une politique très différente de nous autres. Elles ont tendance à vivre de manière indépendante, obligeant les nouvelles recrues à tout apprendre tous seuls. » Il semble connaître beaucoup de choses sur mon espèce, plus de chose que moi. Je pourrais peut être lui poser des questions. « Tu es nouvelles en ville ou tu cherches quelqu’un ? » Ce garçon posait beaucoup de question auxquelles je n'avais pas le temps de répondre, en voilà une autre. « Qui t’as transformé, petite ? » Voilà une question qui marque, je ne sais pas vraiment quoi répondre et étrangement la scène se rembobine dans ma tête. Je me vois sortant de la boîte, rentrant chez moi et tombant sur cet homme qui affirmait être mon père, et qui a découvert que non, alors il est devenue fou. Humm *reprend tes esprits loann* « Un homme que je souhaite oublier.» Ce n'est pas une question facile, et une réponse facile non plus, ce n'est pas facile a dire. Je préfère passer le sujet « Tu poses beaucoup de questions » Dis-je en souriant, c'est bon je n'ai plus peur. « Oui je suis nouvelle et je cherche seulement des réponses. Qui s'était ce mec ? Et je suis quoi moi ? Enfin je veux dire, comment on fait pour ne plus être comme ça ? ou pour ne plus souffrir a chaque transformation, qui d'ailleurs n'ont jamais eu lieu totalement pour moi !! Si tu as des réponses, je t'en pris aide moi. »

Elle parlait vachement pour une gamine en transition. Ses questions étaient stupides. Je clignai des yeux. Elle était sérieuse là ? Elle n’avait vraiment pas tilté qu’on était dans la merde ? Que les hunters nous chassaient et que les incubes nous tuaient les uns après les autres ? Quelque soit l’espèce, ou l’âge … Peu importait.

Je m’accoudai au mur et la toisai du regard. Elle avait beaucoup de choses à apprendre, non seulement sur le monde qu’elle avait intégré mais aussi sur comment gérer ses capacités. Il en allait de sa propre vie. Je regardai ses jambes arquées, même sa façon de se tenir laissait à désirer. Son dos courbé et ses mains ballantes n’étaient pas digne d’un combattant.

Je m’approchai d’elle et posai ma main sur son dos.

« Tiens-toi droite. » Soufflai-je.

J’essayai vraiment de peser mes mots et leurs impacts sur la jeune blonde. Je ne voulais pas l’effrayer, elle avait l’air assez dépassé comme ça. Je remontai le long de sa colonne vertébrale.

« Une panthère est élégante et nonchalante. Tes mains aussi tu dois les maitriser et non les laisser flotter dans l’air. Il y a des règles de tenue et de droiture que tu dois respecter si tu veux rester en vie. Le danger est partout : les chasseurs, les incubes … Il faut te tenir prête à une attaque surprise tout le temps. Cet homme devait être un hunter. »

Je m’éloignai doucement d’elle et m’avançai dans le noir. Les poils qui avaient recouvert mon visage et mes avant-bras disparaissaient au fur et à mesure que je parlais.

« Tu as beaucoup de choses à apprendre. Je n’ai pas le temps de converser et je déteste ça. Je ne sais pas si tu l’as constaté mais je ne vis pas en meute ou très rarement … Je suis un loup solitaire et lointain. »

J’haussai les épaules.

« Chez les panthères ça se passe comme ça. Les nouveaux apprennent seuls à se fondre dans la masse et à cohabiter avec les humains. Beaucoup d’entre eux ne mangent que la viande crue des super marchés et ne chassent pas afin de rester loyal et de respecter la charte des droits de l’homme. Personnellement, je trouve cela bête. Et la charte des droits de garou ? Nous avons besoin de la frénésie de la chasse, et de tuer. C’est ainsi que nous sommes fait. Tu es tombé sur l'espèce la plus " végétarienne" tu peux être considérée comme chanceuse. Les loups sont les plus odieux, c'est infernal de cohabiter avec la bête. »

Je soupirai.

« Ne cherche pas les autres, ce serait une perte de temps. La meute panthère n’existe ça … Et tu risques de tomber sur un loup beaucoup moins sympa que moi. »

Je rigolai un coup.

Après toute attente, le jeune loup (jeune ou pas d'ailleurs) commença a me donner des instructions, je dois me tenir droite, il m'explique et également beaucoup de chose sur ce que je suis et ce qu'était l'homme. Un hunter, c'est quelqu'un qui nous traque et nous tue alors ? Mais pourquoi ils font ça, je ne vois pas ce qu'on fait mal. Comme la dit le garçon, nous les panthères ne tuons pas, mais achetons notre nourriture. Alors pourquoi nous tuer ? Ils ont peur de ne plus trouver de steak dans les supermarchés ? En tout cas je comprends mieux mon envie pour viande saignante, et parfois même pas cuite du tout. Parfois je me croyais folle mais ma mère me l'avais dit que c'était normal. En tout cas je vais mieux apprendre avec des gens a peu près comme moi, qu'avec ma mère qui est humaine. Ce qui me fait rire dans ce qu'il me dit, c'est qu'il dit qu'il n'aime pas converser, pourtant il le fait et m'apprend beaucoup de chose. Je dois avouer que maintenant je me sens rassurée, *un loup beaucoup moins sympa que lui*, j'aimerais bien voir ça tient. Enfin faut dire les apparences sont trompeuses, j'en ai fait les frais avec l'incube, plus jamais je ne penserais qu'un méchant peut être gentil. (enfin je crois). Revenons a nos moutons. Ne sachant pas quoi dire je lui dis "Merci" Rajoutant après un court instant.

" Je comprend mieux certaines choses... Tu dois me prendre pour une débile. De te poser des questions comme ça a toi, et surtout poser autant de question. Je suis désolée de t'embêter avec ça.

Je lui souris, ennnnfin un sourire. Ne voulant pas lui faire perdre trop de temps, comme il l'a dit : il n'a pas le temps. Je m'en souviens et je ne veux pas l'embêter plus longtemps. Alors :

Merci en tout cas, je ne vais pas t'embêter plus longtemps, surtout si tu n'as pas le temps.

Un dernier sourire, un petit demi tour, et paff je me retrouve dans le noir. Je n'ai pas assez confiance pour refaire le trajet, on ne sait jamais si le "hunter" m'attendais quelque part. Je me retourne alors une dernière fois.

Ca t'embêterais de me raccompagner chez moi ?

Demandais-je avec une expression gênée. S'il refuse je n'insisterais pas, je ne veux vraiment pas l'embêter. Il semble être quelqu'un de gentil, même si la bête en lui est féroce, et pas belle a voir. Il m'a sauvé après tout, je ne peux que le trouver charmant !

Je lui souris. Elle était mignonne à sa manière, peut-être inconsciente et complètement à coté de la plaque mais je la trouvais attachante. Je m’approchai d’elle d’un pas de velours. Mon loup était noir et gigantesque … Il avait une force hors normes et son pelage aussi dur que de l’acier pouvait être effrayant mais elle n’avait pas l’air de me trouver répugnant. Ça me faisait bizarrement plaisir, d’inspirer autre chose que la peur pour une fois.

Elle regarda tout autour de nous, suspicieuse. Elle semblait encore sur ses gardes. Peut-être insécurisé ? Je fis la moue.

« Je suis là ça ira. » Promis-je à mie voix.

Je la semai en quelques enjambées d’un air rêveur. Je n’aurai jamais cru faire une rencontre de la sorte en plein cœur de la ville qui abritait le quartier général des incubes. Je ramenai mes cheveux en arrière. Ils partaient dans tous les sens après mes transformations. Je rigolai tout seul, j’avais l’air en pétard. Un peu comme un mec à peine réveillé après la cuite du siècle. Je me retournai et regardais la jeune blonde.

« Ou habites-tu ? » M’enquis-je en l’attendant.

Une question me taraudait tout du moins … Vivait-elle parmi des humains ? Comment pouvait-elle gérer ses pulsions animales seule et sans aucune référence garou ? Il n’y avait pas de mode d’emploi pour devenir garou et les quelques sites internet qui en parlaient étaient tous fake, majoritairement basé sur des films de science fiction.

« Peut-être vas-tu me trouver impoli mais … »

Je marquai un silence épiant tout changement d’expression. J’avais tout le temps peur de la faire fuir … C’était pas intentionnel mais mon instinct protecteur de dominant s’était activé à la minute où j’avais posé mes yeux sur elle. Je suppose qu’il avait des phénomènes que je ne comprendrais jamais moi-même.

« Pourquoi t’empêches-tu de vivre ? »

Elle bloquait sa bête, c’était sûr. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle s’infligeait de telles souffrances. Je posais une main sur son épaule. Elle était en désharmonie ! La panthère en elle, était mesquine et joueuse mais rien de bien méchant. Elle se contrastait néanmoins beaucoup avec le caractère docile de la jeune femme.

« Ça pourrait être une bonne chose … De découvrir ton côté sauvage. Essaye d’enlever l’énorme cornichon coincé dans ton derrière. »

Super expression hein ? Bon, elle ne devait pas s’attendre à mieux de la part d’un handicapé social comme moi. La communication et moi ça faisait 36 000 au moins ! Je faisais des efforts … Je n’aimais pas beaucoup parler mais là … Pour une raison qui me dépassait ma langue s'était vraiment déliée.

Il est d'accord pour me raccompagner chez moi. C'est gentil de sa part, au moins je me rassurée. Peut être devrais-je l'engager comme garde du corps a chaque fois que je prend cette rue. Il ne m'arrive que des merdes. « Peut-être vas-tu me trouver impoli mais … » Sur le chemin il finit alors par me poser quelques questions. Lorsqu'il me dit qu'il va être impoli je me suis attendue au pire. Que va t-il bien pouvoir me demander ? « Pourquoi t’empêches-tu de vivre ? » Je reste perplexe face a sa question. Je n'en ai pas bien compris le sens. Comment ça je m'empêche de vivre ? Je n'ai pas l'impression de m'empêcher de vivre ... Je sors, je fais la fête, je profite de la vie .. « Ça pourrait être une bonne chose … De découvrir ton côté sauvage. Essaye d’enlever l’énorme cornichon coincé dans ton derrière. » AAaah d'accord j'ai compris. Sur le coup je ne peux m'empêcher de rire. Non mais franchement c'est quoi cette expression. C'est un peu gênant je dois avouer qu'il parle de mon derrière. Pas très gentleman. Mais bon peut importe. Je ne vois pas ce qui pourrait être une bonne chose de laisser sortir le bête. Peut être que je souffrirais moins après ? Je me rend compte que si la transformation ne se fait pas et que je m'empêche de devenir ce que je suis c'est parce que j'ai peur. J'ai peur de la douleur, j'ai peur de ce que je vais devenir, et la bête me fait parfois peur elle aussi. Je n'arrive pas encore a m'habituer a ce côté, et je regrette mon côté humain et ma petite vie banale.

« Je n'y arrive pas. La transformation ne se termine jamais, apparemment je résiste. Mais je n'en fais pas exprès. »

Il paraît que plus l'ont résiste plus la douleur devient horrible a chaque nouvelle transformation. Celle-ci qui d'ailleurs peut survenir n'importe quand. En présence d'éclipse c'est obligé, sinon lorsque je suis vraiment en colère, heureusement ça n'arrive que rarement. Mais c'est déjà arrivé. ça s'est même produit lorsque j'étais bien, la je n'ai pas compris.

« Je ne sais plus quoi faire avec cette chose en moi. il n'y a aucun moyen de s'en débarasser ? »

Les étoiles brillaient au dessus de nos têtes. Je levai les yeux au ciel, admirant la magnifique vue. La rue était tout à coup devenue déserte, et très calme. Je pouvais entendre les petits cailloux de la chaussée craquer sous mes semelles. Je souris et mettant mes mains dans mes poches. La jeune blonde m’exposait ses problèmes de transformation mais je n’avais aucune solution. Je m’y connaissais peut-être mieux qu’elle en garous mais les panthères restaient un mystère pour moi. Ces créatures vivaient d’une manière très singulière, elles se voulaient indépendante de leurs paires mais n’hésitaient pas à former des réseaux sociaux avec les humains. Etrange !

« Seul la mort pourra te débarrasser de ta bête … » Souris-je les yeux dans le vague.
Nous continuions de marcher côte à côte. Son parfum vanille remontaient jusqu’à mes narines, m’inspirant un sentiment de quiétude. Je frôlai son bras puis me rétractai rapidement.

« Je suis désolé … je ne voulais pas te toucher … »

Pourquoi me justifiais-je ?

J’étais devenu con ? On dirait bien !

Je me foutrais bien une gifle tiens !

Je la regardai au coin.

« Tu sais je viens de réaliser que je connais un peu près les grandes lignes de ta vie mais … Ton prénom … »
Je riais amicalement. Je ne m’étais même pas présenté, quel goujat ! Mes capacités de communications faisaient une chute libre là. Comment avais-je pu zapper un truc aussi élémentaire. Je m’arrêtai en lui tendant la main.

« Je m’appelle Caleb Cooper. Et je viens d’arriver en ville. »

Un éclair bleuté passa dans mes yeux sombres. Mon loup ne devait pas être content que je l’ai oublié. J’éclatais de rire.

« Et la chose qui est en moi est un chien –loup. Les gens ne comprennent pas tout de suite mais je suis spécial. »

Je me penchai un peu vers elle, charmeur.

« Je suis le deuxième mâle dominant. » Susurrai-je à son oreille.

J’étais prédestiné à régner sur Manhattan. C’était d’ailleurs la seule raison de ma venue ici. Jackie, ma créatrice, m’avait éduqué pour devenir Alpha et prendre sa relève. Seul hic, l'Alpha du moment était pas au courant. Je ne savais pas pourquoi elle m’avait spécialement choisi mais je me devais de la rendre fière. Mon instinct et mes valeurs me guidaient à chaque fois vers elle.

« Seul la mort pourra te débarrasser de ta bête … » Cela ne peut en aucun cas me faire plaisir. J'aurais cru qu'il y aurait une solution. Mais maintenant je sais que non, je devrais peut être penser a ne faire qu'un avec elle, a faire un petit effort. Mais c'est trop dure. Quelque chose me fit sortir de mes pensées, un geste du garçon, il m'a frôler, ce n'est pas une catastrophe et pourtant il ne tarde pas a s'excuser et a se justifier. C'est comme s'il m'avait toucher, que c'était défendu et que c'était très mal. Je fus plutôt surprise de ce qui venait de se passer et m'a première réaction a été de me marrer. Je finis par me calmer et je redeviens sérieuse très rapidement. Pourtant dans mon esprit, j'ai vraiment envie de me tordre en deux ! « Tu sais je viens de réaliser que je connais un peu près les grandes lignes de ta vie mais … Ton prénom … » « Je m’appelle Caleb Cooper. Et je viens d’arriver en ville. » Sur ce point je suis d'accord. Je connais enfin son prénom et c'est plus simple pour parler de lui. Caleb .. ok, je m'en rappellerais. Il me tend la main, je la saisie et la lui serre en lui disant aussi mon prénom.

« Enchanté, moi c'est Loann. » Disais-je en souriant.

Il finit ensuite par me dire. « Et la chose qui est en moi est un chien –loup. Les gens ne comprennent pas tout de suite mais je suis spécial. » Il finit par se rapprocher de moi d'un air charmeur *arrête de faire ça, je risque de craquer* pensais-je. « Je suis le deuxième mâle dominant. » Bon bah je m'attendais a autre chose, je ne sais même pas ce qu'est-un male dominant. Mais bon je le devine quand même. c'est un des plus hauts peut être c'est ça ? Ohh bah je suis tombée sur le bon, il doit être fort !! ahh, arrête de t'exciter Loann. Je ne fais que lui sourire, me moquant un peu de sa situation quand même. Premier, Deuxième mâle, ou un simple humain je m'en moque. Ce qui m'importe c'est la personne. *Pff, fillette* et voilà qu'elle se remet a me parler celle là. Catwoman, reste dans ta cage !

« Et moi je suis une humaine, enfin une panthère ... Non je ne sais pas même pas ce que je suis. Considère moi comme tu veux !» Ahh pourquoi je souris tout le temps en lui parlant. Je suis une idiote ?

Son sourire était lumineux, un peu comme un petit soleil. Je souris à mon tour en la regardant d’un air bizarre. Mon cœur se serra. Elle était si innocente et si enfant … Comment quelqu’un pouvait-il lui faire du mal ? Elle serra doucement ma main, et je lui rendis cette étreinte. Ma bête ronronna à l’intérieur de ma tête. J’étais confus … Et assez perturbé par elle. Je connaissais la douleur du cœur. Ce n’était pas facile de quitter le monde des humains, bien que très banal par rapport à celui des monstres.

« Tu resteras toujours une humaine au fond. » Soufflai-je.

Ses yeux avaient encore quelques traces de bleus. Je les imaginais rieurs et claires. Sa panthère bougea en synchronisation avec la mienne. S’étaient-ils reconnu ? Je clignai des yeux aux aguets. Je reniflai l’odeur fruitée de Loann. Elle sentait divinement bon. C’était enivrant mais il y avait autre chose que le parfum … Je sentais sa peur et son chagrin. Ce n’était pas une tâche facile de se donner aux garous, je ne le savais que trop bien.

« Tu sais … Je comprends pourquoi tu résistes … » Commençai-je maladroitement. « J’ai été mordu alors que je trainais avec ma fiancée. Elle m’a tiré dessus après que je lui ai demandé … J’ai longtemps vogué après ça. J’étais tiraillé, complètement pris au piège. Je ne savais pas si je devais céder à la bête ou plutôt à la mort. » Je ricanai d’un air gêné. « Ça peut paraitre invraisemblable mais parfois je suis reconnaissant d’être ce que je suis aujourd’hui … Les loups ne sont pas aussi cruels qu’on le dit. Tout le monde à ses mauvais côtés. Les humains y compris. »

Nous marchions côte à côte dans le noir. Cette atmosphère m’inspirait des idées très peu … Catholiques ! Je serrai les poings. Non mais depuis quand étais-je devenu aussi pervers ? La morsure de Daemon avait dû déteindre sur mon cerveau. Peut-être avait-il saboté ma libido ? Ça m’apprendra à jouer aux héros ! Je frissonnai de dégoût.

« On est presque arrivé ? » M’enquis-je après quelques minutes de marche. Avec toute cette distance ce n’était vraiment pas étonnant qu’elle se soit faite agressé dans cette rue. Elle était peut-être aussi suicidaire que moi ? Un point en commun ? Ce serait flatteur !

« Tu resteras toujours une humaine au fond. » Voilà que ça me rassure. C'est vrai que je pensais souvent : si je deviens ma bête, je ne serais plus humaine et j'aurais trop peur de me perdre, ou de ne plus me contrôler. Mais si je reste humaine au fond de moi, ça m'aidera. « Tu sais … Je comprends pourquoi tu résistes … » Ajoute t-il. « J’ai été mordu alors que je trainais avec ma fiancée. Elle m’a tiré dessus après que je lui ai demandé … J’ai longtemps vogué après ça. J’étais tiraillé, complètement pris au piège. Je ne savais pas si je devais céder à la bête ou plutôt à la mort. Ça peut paraitre invraisemblable mais parfois je suis reconnaissant d’être ce que je suis aujourd’hui … Les loups ne sont pas aussi cruels qu’on le dit. Tout le monde à ses mauvais côtés. Les humains y compris. » Je comprend alors qu'il n'a pas du avoir une vie facile et cela me fait un peu de peine, j'éprouverais presque de la pitié pour lui. Mais je ne lui en parle pas, je pense que dans ces conditions il n'a aucune envie que quelqu'un est pitié de lui. « On est presque arrivé ? » Dit-il, cela me fait rire. Il a mal aux jambes, ou je l'ennuie ?? Je m'empresse de lui demander en plaisantant.

« Pourquoi tu as mal aux jambes ? Tu t'ennuies ? »

Je le taquine, c'est plutôt marrant. Bon il faut quand même que je me méfie, que je ne le vexe pas. Qui sait ce qu'il serait capable de faire s'il était vexé, en colère ou je ne sais quoi encore. Enfin peu importe, je partirais en courant.

« C'est la maison là bas. »

Dis-je en pointant au loin la petite maison avec les volets bleus, bon là ils paraissent presque noir mais bon. Ma maison n'est plus qu'a quelques mètres maintenant. Peut être 2 ou 3 minutes de marche. Dommage j'aurais bien parlé avec lui plus longtemps.

Je n’étais pas fatigué et mes jambes allaient très bien. C’est juste que je ne savais pas quoi dire et que le silence me faisait légèrement flipper. Surtout en présence d’une inconnue. J’émis un rire gêné. Grand Dieu on aurait dit une moissonneuse batteuse ! Je déglutis en regardant le ciel mine de rien. Avec un peu de chance elle n’aurait rien remarqué.

« Tu sais je suis rouillé … » Avouai-je après quelques instants.

Je n’étais pas doué pour les relations sociales c’était un fait, et avec les jolies filles c’était pire. Pourtant je n’étais pas vilain garçon. Loin de là. C’est juste que j’étais plus du genre soit beau et tais-toi … En général j’osais draguer qu’une fois bourré où complètement dans les vappes. Comme ça ... là … J’étais maladroit.
Je regardai la maison au loin. Ce n’était plus qu’à quelques minutes … La compagnie de la jeune blonde ne m’était pas désagréable et je redoutais un peu le moment de la quitter. C’était bizarre de s’habituer aussi rapidement aux gens. J’étais une personne du cœur après tout. Mon loup ricana dans ma tête. Il se fouttait de ma tronche sûrement. J’haussai les épaules désinvolte.

« J’essaye de faire des efforts pour ne pas t’ennuyer … Le vrai moi est plus silencieux et torturé … Tu n’aurais pas supporté ma compagnie plus de deux secondes … » Souris-je le regard dans le vague.

J’avais tenté de me suicider trois fois et avait supplié mon ex de me tirer dessus. Avec une personnalité aussi pourrie et macabre que la mienne j’étais bon pour l’asile. Puis je ne parlais même pas de la voix rauque qui raisonnait tout le temps dans ma tête. Le loup était si moqueur !

« Tu es sûre que tu seras en sécurité chez toi ? » M’enquis-je. « Je connais des endroits où tu serais plus tranquille … Tu sais il serait plus prudent d’éviter les humains maintenant … Tu risquerais de te faire trop remarquer et d’attirer les hunters … Crois-moi ces idiots ont trop lu de BD quand ils étaient petits. »

Ma voix trahissait mon dédain pour ce genre de personne. Je la regardai amusé.

« Je me suis un peu emporté. »

Je portai ma main jusqu’à l’arrière de mon crâne et ébouriffai mes cheveux en rigolant.

« J’essaye de faire des efforts pour ne pas t’ennuyer … Le vrai moi est plus silencieux et torturé … Tu n’aurais pas supporté ma compagnie plus de deux secondes … » Voilà que j'apprends de nouvelles choses sur lui. Est-ce vrai qu'il est comme il le dit, car ce n'est pas ce que j'ai vu. Peut être suis-je privilégiée. Mais c'est alors qu'il me sort de cette pensée avec : « Tu es sûre que tu seras en sécurité chez toi ? Je connais des endroits où tu serais plus tranquille … Tu sais il serait plus prudent d’éviter les humains maintenant … Tu risquerais de te faire trop remarquer et d’attirer les hunters … Crois-moi ces idiots ont trop lu de BD quand ils étaient petits. » Je lui souris mais cette phrase tourne dans ma tête. Il veut quoi enfaîte ? M'emmener chez lui ? Dans son lit ? Heuu, des films vraiment étrange défilent dans ma tête. Après tout je le connais a peine, il est encore inconnu. Pourtant je suis tellement naïve que quoi qu'il me dise je pourrais le croire. Mais il se rattrape enfin pas vraiment. Je lui souris et ajoute.

« Je n'ai nul part ou allez ailleurs.»

Ajoutais-je sans vouloir appuyer les petits sous entendus que j'ai compris. Même s'ils me perturbes, après tout je suis une grande fille je fais ce que je veux. Mais je dois faire attention, il me parait gentil, convenant, mais peut être que ce n'est que l'apparence qu'il souhaite me renvoyer. Je me suis faite avoir une fois, cela ne se reproduira pas. Enfin j'espère. Pourtant j'aurais bien envie de le suivre mais cela est une mauvaise idée, je le sais. *va y* me poussa la panthère. Elle se ramène tout le temps elle, a croire qu'elle ne fait qu'un avoir moi. Non mais n'importe quoi, je suis humaine on me la souvent répété, alors pourquoi est-elle là ? Je n'en peu plus de cette situation, je n'arrive plus a supporter ce que je suis, mon caractère, mon apparence ... Je suis faible, quand serais-je forte ?

Je lui souris, elle avait dû mal me comprendre. Soite, je n’allais pas tomber dans des justifications sans intérêt. Ça c’était des trucs pour les humains. Je marchai à ses côtés sans la quitter du regard. Elle n’avait nulle part autre où aller et je n’allais pas me risquer à lui proposer une autre de mes cachettes. De toute façon, elle devait apprendre à galérer et à se gérer toute seule. C’était primordial pour un garou en devenir. Nous étions cernés par le danger ; hunters, incubes et parfois garous renégats où de clans différents. C’était si difficile de prendre part aux choses sans risquer de se faire empaler. Je voulais bien l’aider, mais il fallait qu’elle y mette du sien.

« Je crois que nous sommes arrivés. » Soupirai-je en m’arrêtant.

Je la fixais du regard un certain moment.

Elle sentait la panthère à plein nez. Pas étonnant qu’elle se fasse attaquer aussi souvent. Vraiment pas étonnant ! Je lui souris de toutes mes dents. Je n’avais pas forcément envie de la quitter mais il fallait que je parte. Ma présence pourrait avoir l’air indécente à ses yeux, où aux yeux de ses proches. Je ne savais même pas si elle vivait seule de toute façon.

« Je crois qu’il est temps de se quitter. »

Je lui tendis ma main. Mon regard bleuté plongé dans le sien. Ma bête grogna faisant palpiter mon cœur meurtri. Mon avant bras dévia de sa trajectoire afin de se poser sur son épaule fragile. Mes mouvements étaient précis, ils échappaient légèrement à mon contrôle mais à aucun moment ils ne m’étaient désagréables. Je la tirai vers moi et allai à la rencontre de son visage. Mes lèvres gercées se posèrent délicatement sur les siennes durant un cours instant avant que je ne l’embrasse de manière plus inappropriée. Mes mains remontèrent le long de ses membres afin de se déposer de part et d’autre de son visage. Je me séparai d’elle le souffle haletant, et aussi légèrement gêné.

« Je ne m’y attendais pas à cella … » Soufflai-je à bonne distance d’elle. « Je suis désolé de t’avoir pris de cours mais je n’ai pas su résister à la tentation. »

Je tournai les talons et lui fit dos. Je restai stoïque quelques instants, épiant une réaction de sa part. Sinon je partirais en silence.

« Je crois qu’il est temps de se quitter. » C’est vrai qu’il est peut être le temps de se quitter, il faut dire que je suis devant chez moi. Mais voilà qu’au moment de se quitter il se passe quelque chose de bizarre, qui m’a surpris. Enfin bizarre n’est pas le mot, c’est juste que je ne m’y attendais pas. Il m’embrasse. Alors mon cœur se mit a battre a 1oo à l’heure, l’adrénaline monte en mois, ainsi que l’excitation. Whow il sait y faire en tout cas ! Je reste légèrement sur le cul après ça, surtout lorsqu’il fini par s’en aller. Je ne suis plus dans la capacité de parler, ni de bouger, ne sachant pas quoi faire et étant très surprise. Mais il faut avouer que cela m’a plus et que j’aimerais recommencer. Etrangement je prends mon courage a deux mains et retourne vers lui qui est de dos, en me mettant devant lui, lui barrant la route. Je finis par moi aussi l’embrasser et le saisissant par le cou. Ce baiser est aussi bien que le premier bien. J’ai autant apprécié, et je finis par lui sourir. Juste pour passer pour quelqu’un de polie et de sage. Moi, contrairement a lui, je ne m’excuse pas pour mon acte, je n’en ai pas envie, lui non plus n’avait pas besoin de s’excuser. « Qui êtes vous ? Et qu’avait vous fait de Loann ? » Pensais-je, je ne me reconnais plus parfois.

« comme tu vois, je n’ai pas pu résister a la tentation non plus. »

Après ça j’évite de me poser trop de question, ce qui est étrange car si c’était arrivé quelques mois plus tôt je me serais poser pleins de questions dans ma tête, je me serais stressée toute seule. « Est-ce qu’on est un couple ? Est-ce que je dois sortir avec lui . » Pathétique, là non, c’est juste pour m’amuser. Oui j’ai envie de m’amuser, est-ce que je déteins sur Harein, je crois. Je devrais peut etre moins trainer avec elle (impossible).

Je finis a mon tour par tourner talon, ne lui donnant qu’un dernier regard plutôt expressif. Disant : « Tu me suis il y a personne chez moi » Mais n’étant pas très long a la détente je préfère le dire de vif voix *QU’EST-CE QU’IL M’ARRIVE ? » Je deviens une femme c’est tout, ahah, non j’ai bien une petite idée de ce qu’il m’arrive. J’ai juste en vie de connaitre mieux les plaisirs charnelles avec un homme presque normal, histoire d’éviter les incubes enfaîte.

« Tu veux me suivre ? Il n’y a personne chez moi pour tout le week end ? »
Fous moi pas de crampe, par pitié, pas de crampe. *Il faudra peut être que je songe a me prendre mon propre appartement, et trouver un job pour le payer !!*

Son baiser était doux, mais je percevais quand même une certaine once de bestialité en elle. Sa panthère sûrement. J’avais l’impression de l’entendre ronronner dans ma tête. Je souris dévoilant mon unique fossette. Cette rencontre avait commencé d’une façon si hasardeuse, et voilà qu’elle tournait en ce que je qualifierais d’agréable soirée. Je saisis une mèche de cheveux blonds en plongeant mon regard dans le sien une seconde fois. Je ne me laissais pas de la regarder. Loann ressemblait à ces poupées en vitrine que l’on avait tout le temps envie de toucher mais qui finissaient par nous un lasser un jour ou l'autre à force de douceur. Ce n’était pas elle le problème. J’étais un monstre , beaucoup plus qu’elle ne l’imaginais. Mais c’était un aspect de ma personnalité qu’elle n’aurait jamais à découvrir. Je ne voulais absolument pas lui faire de mal. Pas à elle.

« Tu m’invites vraiment ? » M’enquis-je comme pour m’assurer.

Je ne voulais pas que notre union vire au mélodrame. Et si je comptais la revoir, je refusais de tomber dans des banalités ou des justifications sans intérêt. Nous n’étions plus humains, ni elle ni moi. Et nous devions sûrement faire avec. Je fis un pas en avant.

« Je te suivrais même en enfer. » Commençai-je. « Ce serait sûrement plus sécurisé si je suis là toute la nuit … »

Mon instinct de héros refaisait surface ? Sûrement pas ! J’étais juste charmeur. Je venais de brancher une fille que je ne connaissais pas, et je devais avouer que l’idée de la jeter le lendemain ne m’effleurait pas l’esprit. C’était effrayant. Pour une fois je voulais bien faire. Je voulais toujours la protéger contre le mal extérieur. Contre le démon de la luxure et le hunter fou à lier. Mon loup grogna dans ma tête, et ce son rauque se brisa dans ma bouche afin de devenir un chuchotement inaudible. Je lui fis un sourire carnassier, plus par habitude que par méchanceté.Mes intentions étaient peu catholiques. Really really peu catholiques ... Je posai ma main sur son dos puis descendis le long de sa colonne vertébrale afin de la saisir par le creux des reins. Ses formes étaient si joliment dessinées. Je sentais mon excitation faire tomber mes défenses une à une.