Le quartier des panthères, ça ne fait que peu de temps que je connais cet endroit, je ne savais pas que c'était ici que les bêtes comme moi se trouvaient. bien que je ne souhaite pas forcément être comme eux. C'est Micah qui m’a emmené ici pour la première fois. La nuit va bientôt tomber, la couleur du ciel est entre les deux, toujours clair, mais pas autant que lorsqu’il y a le soleil. D’ailleurs cette journée était plutôt belle, il a fait chaud et je dois avouer que je n’ai rien fait de la journée, j’ai bronzé. Oui j’ai bronzé : MOI BRONZER. J’ai fini par sortir de ma chambre dans la maison de mes parents, je vis avec des humains comme le dit si bien Caleb. Et maintenant je suis là, pour faire quoi ? Et bien j’ai du aller faire une petite course pour ma mère, enfaîte je suis allée y chercher un cadeau, demain c’est son anniversaire et je m’en suis même pas rappelé avec tout mes soucis. Alors voilà je lui ais acheté une carte d’abonnement pour avoir des musiques. Enfin elle aime ça, ce n’est pas le genre de chose qui me ferait plaisir mais c’est son dada la musique. Maintenant je rentre chez moi, mais c’est alors que vois sortir un gars de nulle part, s’avançant vers un cul de sac, je n’ai pas vraiment vu son visage, mais de dos il me semble familier. Vous allez me dire que de dos beaucoup de gens se ressemblent. Il est suivit par deux hommes, un sensation bizarre me traverse et je ne sais comment, je sais qu’ils sont comme moi, des panthères. Des panthères transformées. Il semble que celui-ci ait des problèmes, j’avance donc alors doucement, essayant de regarder la tête du garçon et là je vois : Aiden. Un garçon que j’avais rencontré il y a quelque temps lorsque je n’étais pas dans le meilleur des états. Il m’a bien aidé, et je dois de lui venir en aide moi aussi. Je suis peut être froussarde, pas téméraire du coup, mais j’ai un devoir. Je dois le faire, de plus il n’est qu’humain, il ne fera pas le point face à eux. Je m’approche doucement, tentant de prendre mon courage a deux mains.

« Il y a un problème ici ? »
C’est alors que les deux panthères se retournent vers moi et se rapprochent, l’une surveille toujours Aiden. « Panthère, ou presque. Tu n’as pas honte de défendre un gars comme lui.» Un gars comme lui ? Mais enfin qu’a-t-il fait ? Les mecs je vous jure toujours en train de chercher les problèmes. « Laissez tomber, vous n’êtes pas des enfants. » La panthère était en colère, je pensais que nous étions censés être des créatures en quelque sorte pacifique. « Tu as de la chance d’être des notre, sinon … » Je m’imagine déjà ce qu’étais le sinon. Peut importe, lançant un dernier regard au garçon, ils finissent par partir. Je m’approche alors d’Aiden.

« Toujours en train de chercher les ennuis, tu vas finir par avoir des problèmes. » Dis-je en plaisantant.

Le quartier des panthères.
Je ne sais pourquoi j’avais choisi de me rendre ici, dans ce lieu qui m’était étranger. Je savais pertinemment que j’étais en terrain ennemi, dans une jungle dangereuse, un milieu hostile ou derrière chaque pas se cachait un ennui, une mésaventure. Mais l’imprévu, j’aimais ça. Bien loin de moi le rêve de m’enfermer dans une bulle de quotidien qui me ferait vivre chaque jour la même chose. Ce serait lassant. D’ailleurs, la journée touchait à sa fin. Le soleil avait déjà entamé sa descente dans le ciel azur qui virait rose bonbon. Un léger sourire décora mon visage sans émotion. Il avait fait chaud aujourd’hui ; moi qui ne supportais pas les températures élevées, j’en avais été ravi. Autant dire que la fraîcheur du soir se faisait attendre avec impatience de mon côté. Une cigarette coincée entre mes lèvres, une main coincée dans la poche gauche, et l’autre qui venait parfois attraper la cigarette, je marchais d’un air arrogant, comme toujours. Mon regard brillait de défi, animé par mon égo surdimensionné qui ne cessait de me placer au dessus des autres. Le monde m’était inférieur ; moi, rat-garou, j’avais des pouvoirs naturels et une intelligence surdéveloppée. Je me considérais comme l’élite. Prétentieux de ma part ? Peu m’importait l’avis des autres, mon seul jugement en valait la peine. Cela m’avait parfois valu de curieux épisodes. Je suppose que personne ne supportait de se sentir inférieur, et lorsqu’on me fréquentait, inévitablement, j’avais tôt fait de vous descendre pour vous prouver mon rang. Bref… j’avoue que j’étais du genre invivable, mais personne ne pouvait contester qui j’étais.

Un groupe de panthères passa devant moi, des mâles. On m’avait dit qu’ils étaient du genre feignant, mais à leurs regards empreints de fierté, je savais qu’ils ne s’en sentaient pas plus lésés que ça. Je fis un sourire sarcastique en plongeant mon regard noir dans celui du chef du groupe, avec cet air de défi encore et toujours. Apparemment, ce simple fait suffit à l’irriter et à faire défaillir sa confiance. Amusant. « Tu veux ma photo ou quoi ?! » . Il s’arrêta net devant moi, arrogant, fier de jouer les durs devant ses potes. Je laissais fuser un rire moqueur. « Nan, surement pas. T’es trop moche pour… » Je lui fis un clin d’œil, prêt à passer mon chemin. Je ne m’arrêtais pas pour des idiots pareils… Mais il ne semblait pas de cet avis. Il me mit un coup d’épaule, avec un sourire sadique. Fier de sa bêtise, comme on dit. Sauf qu’il ne savait pas à qui il s’en prenait. Je pouvais lire dans ses pensées la moindre idée idiote qui naissait dans son cerveau (si toutefois il en avait un). Mon regard se fit dur, et j’étais prêt à lui tenir tête. Bon, ok, j’étais un peu seul, contre cinq. Mais ce n’était pas si peu de choses qui allaient me démonter… Sauf que je n’en eus jamais le temps. « Il y a un problème ici ? » je connaissais déjà cette voix. Loann. Une autre panthère. « Panthère, ou presque. Tu n’as pas honte de défendre un gars comme lui.» « Laissez tomber, vous n’êtes pas des enfants. » « Tu as de la chance d’être des notre, sinon … » « Toujours en train de chercher les ennuis, tu vas finir par avoir des problèmes. »

Ils étaient partis. Des problèmes, j’en avais déjà masse. Je choisis d’ignorer, et de jouer le mec fort. « T’aurais du me laisser, j’avais l’avantage Bon, sinon, merci. Ca va ?!».