PV : Daemon J. Forbes vs Loann I. Osborne

Je n’avais pas eu besoin de force pour la trainer jusqu’ici. J’éclatai de rire en plongeant mes crocs dans le cou de la jeune blonde. Loann était complètement dans les vappes, pourtant je n’avais jamais voulu qu’elle perde connaissance. Je pris son visage entre mes mains et le secouai légèrement.

« Aller, c’est moins drôle quand ma partenaire fait dodo. »

Je regardai son corps inerte avec émerveillement. Elle était vraiment jolie en petite tenue … Oui j’avais pris la liberté de lui ôter tout surplus de vêtements qui aurait pu me gêner dans mon périple sacré. Je déglutis en plaquant ma bouche sur la sienne. Elle bougea légèrement. C’était peut-être déroutant pour elle de se retrouver dans une posture aussi glauque, surtout si l’incube en question était aussi puissant et mesquin que moi. Avec l’âge j’avais appris à jouer des tours encore plus sales que mes congénères. J’avais aussi plus de mal à montrer de la compassion ou à laisser transparaitre ma gentillesse cachée. A croire que j’avais pris l’habitude de tuer sans merci. Je plaquai mes mains sur la poitrine de la jeune femme. Son cœur battait lentement contre ma paume gauche. Elle était dans un état de dormance profond. Je m’allongeai sur elle et reniflai ses cheveux avec exaltation. Ce n’était ni un viol, ni du fétichisme. J’étais une créature qui se nourrissait afin de survivre. Il me semblait bien que cela était un droit universel pour chaque incube sur cette terre. Pas de sex, pas de sang et pas de meurtre … C’était limite du suicide. Nous naissions afin de détruire … A quoi bon lutter contre sa nature ? Tout à coup je repensai à la jeune panthère et à la résistance dont elle faisait preuve. Elle avait bien de la chance de pouvoir rester humaine tout en reniant sa nature. Si j’en faisais autant j’étais sûr de finir si pied sous terre …

Loann se tortilla légèrement contre moi. Ses yeux clos papillonnèrent avant de s’ouvrir sur moi arborant un sourire vilain.

« Je ne t’ai encore rien fait. » Lançai-je. « Mais ça ne saurai tarder … »

Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé, j'ai un noir totale sans aucun souvenir depuis je ne sais combien de temps. Je n'ai aucune image qui me revienne et lorsque je me reveille je vois Deamon sur moi en train de sourire, il prend le temps de me dire qu'il ne m'a encore rien fait mais que ça ne saurait tarder. Pourquoi dit-il ça ?? Je peine a comprendre et finit par regarder mon corps, je suis en sous vêtement, prise de panique je tente alors de me débattre. «Laisse moi partir» Je ne savais pas vraiment quoi dire ni quoi faire. Sa personnalité a tout d'un coup changé, je croyais qu'il était quelqu'un de bien, enfaîte je le découvre aujourd'hui comme un monstre, il m'effraie, je ferais désormais très attention a qui j'ai affaire. Je tente par tous les moyens de crier mais voyant que cela ne sert a rien je préfère le supplier, quelle honte je sais ? Mais que faire d'autre ? «Je t'en pris laisse moi partir !! Pourquoi tu me fais ça ?» Les larmes commencent ensuite a monter et mes yeux deviennent humides, quelques perles salées roulent sur mon visage. C'est dans ses yeux que je finis par comprendre que je pourrais dire n'importe quoi il ne me laisserait pas partir et qu'il aime que ses victimes se débattent. Me vint alors l'idée de me laisser faire, nonnn, impossible je ne pourrais pas. Je me rend compte également qu'il m'a voler ma première fois, j'étais vierge et j'ai cru qu'il était quelqu'un bien. Le lendemain après que nous ayons couché ensemble je lui ai même dit que ce n'était pas de sa faute mais que c'était de la mienne. Mais en réalité il n'a rien fait pour m'empêcher et avait savourer pleinement ce que nous avons fait. Je le regrette et je me rend compte que ce jour là j'ai été en quelque sorte violée. Je n'arrive pas a le croire, et surtout je ne veux pas que cela se reproduise une nouvelle fois. Je finis alors par m'énerver tout en pleurant. « Pourquoi tu remets ça ?? Tu m'as déjà eu une fois, pourquoi deux ? LAISSE MOI TRANQUILLE»

Le fait de lire dans ses pensées était une tare parfois. Je l’entendais partir dans un délire complet. Elle avait des idées bizarres et très stupides. Je peinai à retenir un fou rire. Non de Dieu. Je n’avais pas eu à faire à une fille aussi banale depuis un bout de temps. Les gens avaient changé à Manhattan. Une vague de suspicion avait envahit toute la population de la ville, y semant le doute et la vigilance maladive. Tout le monde était sur ces gardes et c’était moins drôle. Je savourai le moment mort de rire.

J’avais été sa première fois. Ça je le savais, elle m’avait d’ailleurs soulé avec puis elle était parti dans un monologue externe : Pas ta faute, la bête, les monstres, les bisounounours, cul-cul la praline … Je dois avouer que je m’étais déconnecté au bout de la deuxième minute. Elle semblait aussi avoir la conviction d’avoir eu à faire à un homme charmant et très bien. Je ne gardai pas le souvenir d’avoir été plus attentionné ou gentleman que d’habitude. J’avais était bestial lors de nos rapports et je n’y étais pas aller avec le dos de la cuillère afin d’avoir mon pied. Il est vrai que j’avais été courtois au début, séducteur par moment mais à aucun moment je n’avais dépassé un certain seuil de gentillesse. Elle devait vraiment être blonde. Mais genre une vraie blonde hein ?!

Je me reculai, lui laissant assez d’espace pour qu’elle puisse gigoter et gesticuler. C’était marrant de l’entendre gémir et pleurer. On aurait dit une petite fille prise au piège. Et c’est ce qu’elle était, je présume. Elle se mit tout à coup à crier, me sommant de la laisser partir. Là, je dois avouer que c’était la partie la moins marrante. Sa voix était stridente, j’en avais des envies de meurtre. Je résistai tant bien que mal à l’envie de l’assommer.

« Tu ne sais vraiment pas que c’est qu’un incube toi. » Lançai-je en la prenant par la gorge. « As-tu déjà entendu parler des démons du sex et de la perdition ? »

J’éclatai de rire en sortant les crocs.

« Et évite de penser à moi comme à un homme gentil qui aurait retourné sa veste. Je pourrais être vexé. »

« Tu ne sais vraiment pas que c’est qu’un incube toi. Et évite de penser à moi comme à un homme gentil qui aurait retourné sa veste. Je pourrais être vexé» Il est vrai que je ne sais pas a quoi j'ai affaire maintenant je le sais. Alors que je me sentais prête a nouveau a pleurer et a crier il se passa quelque chose. Une chose que je n'arrivais pas contrôler. Catwoman se réveil et je vais pour une fois essayer de la faire sortir, ce n'est pas une transformation, juste un comportement. Cela me prend d'un coup et je ne sais pas si c'est une bonne chose, une douleur devient plus qu'insuportable et un spasme violent me fait soulever mes reins du lit. Venant même a me coller a Deamon. Lorsque la douleur diminua (c'était bref) je redescends doucement telle une féline. Je me mis a gémir et je deviens quelqu'un d'alors très différente. N'étant qu'en période de transition cela ne va sans doute pas durer longtemps, c'était arriver la dernière fois, je n'avais pas pu contrôler mes pulsions sexuelles, mais cette fois il n'y en a aucune, si la bête fait surface ce n'est pas pour coucher avec lui !!. « Si je comprends bien tu n'as aucune envie de me laisser partir ?» Je fis une courte pose, je baissa les yeux vers le bassin du jeune homme, évitant ainsi de le regarder dans les yeux. *Il a l'air plutôt bien gaulé le mec* Pensais-je. *Ta gueule* Je ne contrôle plus, la bête pense a lui comme un objet sexuel alors que c'est un démon, ma personnalité risque de reprendre le dessus dans quelque temps, et a ce que je me souvienne il lit dans les pensées, j'espère qu'il n'a pas entendu ça. Avant qu'il ne me le fasse remarqué je lui dis : «Oui je l'ai dit, tu as l'air bien gaulé» Mais qu'elle est débile cette belle, pourquoi les félins sont comme ça, séductrice. Quand on voit les chattes qui sont toujours en chaleur, toujours lever la queue pour les que les mâles se l'échangent a tour de rôle. J'ai hérité du mauvais garous, j'aurais pas pu être une autre bête ? *Qu'est-ce qui va se passer ?* voilà que la douce et la "blonde" [HJ : grr] Loann reprend possession de son esprit, je me retrouve et pour une fois j'aurais préféré garder mon côté féline, séductrice et courageuse encore un peu. Elle est toujours un peu là, mais plus pour longtemps, il faudrait quand même que j'essaie par moi même de garder ce comportement. *Mais dans tous les cas je suis foutueee, Que faire ??*

Elle allait et venait au gré du félin. J’aimais ces deux aspects contradictoires de la jeune femme. J’avais tout de même une légère préférence pour sa forme panthère, la fille pleurnicheuse et tremblante de peur … ça commençait à me monter à la tête. Il y avait fort à parier que je finirais par lui rompre le cou et par abandonner son corps tel quel dans cette chambre miteuse si elle continuait à me les péter. Oui, parfois à force de chouinerie on peut arriver me couper l’appétit. J’avais une libido fragile moi !

_ Si je comprends bien tu n'as aucune envie de me laisser partir ?

Elle avait enfin compris les règles du jeu. Tant mieux, ça m’éviterais de lui expliquer. Ma langue claqua contre mon palais. La jeune femme se cambra et vint se coller à moi, les yeux dorés et emplis de désir. Ce n’était qu’un instant fugace. Elle venait et partait une seconde fois. J’adorais ce petit jeu de séduction. Mon entre-jambe était en feu ! Mon cœur se mit à battre la chamade.

_ Oui je l'ai dit, tu as l'air bien gaulé !

La chieuse le retour ! Je la pris de force et la plaquai contre le matelas mou. Elle couina, mais je m’en foutais royalement de lui faire mal ou pas. Je sifflai en la croquant à pleine dent. Le sang coula le long de son cou jusqu’à la naissance de ses seins. Je lapai la plaie amusé. Si elle voulait survivre à la violence de nos ébats, elle devait libérer sa bête. En général ce genre de relation était mortel pour les humains. Mais bon … Encore une fois je m’en foutais. Je me voyais mal lui donner un conseil alors que je m’apprêtais à lui ouvrir le ventre avec ma dague. Je rigolai comme un mal luné. Elle avait dit que j’étais bien gaulé ? Elle signifiait que j’étais bien fouttu c’est ça ? J’avais quelques mal avec les nouvelles expressions des jeunes ces temps-ci. Je souris en l’embrassant à pleine bouche.

« Plus tu résistes, mieux c’est pour moi. »

Je n’avais qu’une hâte: l’imprégner de mes vices. Je la savais protéger d’une éventuelle transformation incube, mais c’était notre seconde fois. Si je m’y prenais assez violement, je pourrais finir par vaincre le félin en elle.

« Tu n’aimes pas la bête, n’est-ce pas ? » Souris-je. « Que dirais-tu de t’en débarrasser pour l'éternité ? »

Cette proposition m'avait échappé toute seule, pourtant je ne la retirai pas. Je plongeai les yeux dans les yeux, attendant sa réponse avec impatience.

( Tiens je t'offre la possibilité de changer de groupe. Elle est pas géniale la vie ? xD )

« Plus tu résistes, mieux c’est pour moi. » Ok je ferais mieux de ne plus résister alors comme ça monsieur ne sera pas content et je pourrais le faire Chi**r a ma façon. Non ce ne serait pas correct, non pas rapport a lui, plus par rapport a moi qui sera obliger de résister car je serais incapable de me contenir. C'est alors qui me fit sortir de mes pensées en reparlant de ma bête. Il doit être obsession né par celle ci, dès que je les rencontré il m'en a parlé, et maintenant encore. Il ne fait quand ça, pourquoi parle t-il toujours de "Catwoman" ? Il me propose de la faire partir a jamais et de devenir comme lui. Il me parle d'une vie éternelle, peu être un avantage, mais honnêtement je ne veux pas devenir quelqu'un comme lui. Quelqu'un d'aussi cruel, méchant et sans coeur. Un vrai sauvage !! Jamais je ne serais comme lui, il peut toujours rêver. Le problème est que si je refuse et le fera quand même, je ne sais pas quoi faire. étrangement la bête ne fait pas surface mais j'ai soudainement une action qui ne me ressemble pas. «Va te faire foutre avec ta vie éternel» Je finis ensuite par lui cracher au visage, me rendant ensuite compte de ce que je venais de faire j'en reste donc tout d'abord bouché bée, puis je finis par fermer la bouche pour montrer que je ne regrette pas ce que j'ai fais, et c'est le cas. Chaque action est irréversible, on peut les regretter ou pas. Celle-ci je ne la regrette pas, bien qu'il va sans doute sans suivre d'une série de réaction qui ne me feront pas plaisir. «Jamais je ne deviendrais comme toi, quelqu'un d'aussi méchant, et pathétique. Qu'est-ce qui t'ai arrivé dans la vie pour devenir quelqu'un d'aussi tordu que toi ? On ta voler ton jouet quand tu étais petit ? » Les mots sont encore sortie tout seul, je m'en rend compte et je comprends alors que c'est moi qui est parlée sans pour autant que ce soit moi. Incompréhensible ? Je m'explique, la bête en moi a été présente et m'a poussée a lui dire ça, et pourtant je ne m'en suis pas rendu compte, c'est moi qui est choisi les mots que je voulais dire, mais c'est la bête qui m'a donné l'attitude et le ton. Je commence peut être a ne faire qu'un avec elle ? Mais cette pensée me pousse encore une fois a résister et la bête va redisparaître pour refaire surface un peu plus tard.

Pour la première fois depuis des années, j’avais grogné comme une bête. J’avais abandonné mes instincts animal il y a bout de temps déjà, mais pourquoi revenaient-il soudainement à la charge? Mes incisifs me donnèrent un mal de chien. J’en sentis même quelques séquelles dans mon cerveau. Je me tins la tête en braillant.

« Tu vas me le payer. » Scindai-je.

Comment osait-elle défier le roi des démons ? Comment osait-elle ressasser mon passé alors qu’elle n’avait aucune idée de ma vie, ni même de la sienne d’ailleurs. Je crispai mes deux mains et les plaquai contre le matelas afin d’avoir plus d’appui. Je tentai une roulade arrière et me retrouvai contre le mur opposé, à quelques mètres de la jeune blonde.

« Lève-toi. » Sifflai-je en la regardant droit dans les yeux. La manipulation des garous était légèrement plus compliquée que celle des simples humains. En effet leur bête montrait quelques résistances qui finissaient toujours par s’écrouler face à ma persistance. Avec l’expérience j’avais appris à mieux user de mes dons. J’avais aussi amélioré certains de mes réflexes. Cette fille était plus humaine que garou. Il n’y avait aucune raison pour qu’elle ne m’obéisse pas. Bien sur, c’était moins drôle de coucher avec une marionnette, surtout quand cette dernière – en transe, oubliait tout ce qui se rattachait aux moments de manipulation.

« Viens là. » Lançai-je d’une voix mielleuse.

Je crois qu’on a des choses à nous dire, blondie.

« Tu vas me le payer. » Ohhh {BIP}, ohh {BIP} de {BIP} je suis vraiment dans la {BIP} pourquoi j'ai dis ça, pourquoi j'ai parlé de sa vie. Il semble en colère, fou de rage qu'est-ce qu'il va me faire. Pourquoi je n'ai pas fermé ma bouche. Je ne dis jamais rien d'habitude, je suis toujours calme, discrète et je ne dérange personne. Beaucoup je suis dans cette situation, pourquoi j'ai dit quelque chose ? Il se mit a faire des roulades arrière, okay j'ai affaire a un gymnaste. Une envie de me moquer court dans mon esprit, mais je me retient. C'est vraiment bizarre dans un instant comme ça, faire des choses bizarres. Mais d'un autre côté, ça fait flipper. Sa vitesse, son agilité montre qu'il n'est pas humain. Il finit par me dire de me lever, étrangement je fais tout ce qu'il dit, je ne suis pas très vêtue et dans un autre contexte je me serais sentie très gênée. Je le suis en quelque sorte, je le sais, mais je n'ai pas le temps d'y penser. Pour le moment je ne pense qu'a une chose *que vais-je devenir ? Vais-je mourir ?* J'arrive toujours a parler, et je sais que si je veux je pourrais parler, mais je ne peux pas contrôler mes mouvements. Il me demande ensuite de s'approcher de lui, mes jambes avancent toutes seules jusqu'à lui, je me retrouve face a lui. Mon regard est remplie de peur, d'inquiétude et de colère en même temps. Comment quelqu'un peut-il ressentir tout ça a la fois, vous pouvez me le dire ? Enfin bref, cela m'arrive et en attendant je ne souhaite qu'une chose *que quelqu'un vienne m'aider.* merde, il lit dans mes pensées, je dois arrêter de penser. « quoi j'ai dit un truc qui t'a blessé ? » * La ferme espèce de panthère de merde* Elle va me faire tuer. Je finis par paniquer de nouveau et redevenant la pauvre crétine que je suis. « Pourquoi tu fais ça ? Je ne t'ai rien fait de mal. Il y a pleins d'autre fille a qui tu pourrais faire endurer ça, pourquoi tu t'en prend a moi ? » Je me demande comment il réagirait si les rôles étaient inversés.

Elle était pathétique. Elle rendait les choses plus difficile … ça trainais en longueur alors que j’aurais pu en finir il y a un bout de temps déjà. Elle gémissait, gesticulait, clignait des yeux … Bon Dieu, elle m’avait coupé l’envie de la toucher. J’avais envie de la tuer sans poser un doigt sur elle, mais de quoi j’aurai l’air si je ne tirais pas mon coup avant. Je suis le chef de l’horde incube la plus puissante des Etats Unis d’Amérique. J’avais une réputation de trou du cul à tenir.

« quoi j'ai dit un truc qui t'a blessé ? » « Pourquoi tu fais ça ? Je ne t'ai rien fait de mal. Il y a pleins d'autre fille a qui tu pourrais faire endurer ça, pourquoi tu t'en prend a moi ? »

Je n’aimais pas son ton. Alors là vraiment pas ! Ce qui au début avait été marrant – double personnalité et excentricité – commençait à doucement me les péter. Elle ne savait rien de mon vécu, ni du sien d’ailleurs et elle osait l’ouvrir. Je la tint tout à coup par la machoire, mes mains serrait la prise manquant de lui péter les mandibules.

M’en prendre à une autre ? En fait mes crimes ne la dérangeaient pas tant que ce n’était pas elle. Je la trouvai tout à coup très stupide et égoïste. C’était le genre de personne qui méritait de mourir non ? Tiens voilà que j’avais un sens moral. J’éclatai de rire comme un fou en plein délire. Ma langue hypertrophiée sorti de ma bouche entrouverte. Je sifflai en sentant le venin perler au bout de mes dents saillantes.

« Va te faire fouttre ! »

Je penchai la tête et mordit sa peau avec violence. Son sang gicla un peu sur mes vêtements mais je ne m’arrêtais pas pour autant. Avec le temps j’avais appris à rendre mes morsures agréables pour mes victimes. Je tenais à leur montrer le coté plaisant et édulcoré de la chose mais cette fois je ne faisais même pas cette effort. J’étais brutal, agressif, presque animal. Je voulais qu’elle souffre avant de périr. C’était ma punition !

* Ce que tu ferais si tu étais à ma place … *

Les bribes de ses pensées se glissèrent jusqu’à mon esprit de manière entre coupée. Pauvre petite âme désespérée … Ne savait-elle pas que j’étais né « normal »moi aussi. Bien sur que je connaissais la peur et la frayeur. Je ne connaissais que trop bien la douleur de la transformation et la torture de l’abus sexuel. Ma créatrice n’y étais pas allé avec le dos de la cuillière … Mais elle m’avait aussi offert l’éternité.

« Les rôles ont déjà été inversé … Et moi j’ai affronté ma peur. Je n’ai pas été sot … Et regarde je suis en vie. » Riai-je méchamment. « Dis moi la blonde … »

Je marquai un silence en la voyant saigner.

« Tu n’aimes pas souffrir n’est-ce pas ? »

« Les rôles ont déjà été inversé … Et moi j’ai affronté ma peur. Je n’ai pas été sot … Et regarde je suis en vie. Dis moi la blonde … » étrangement cette situation commençait a me plaire. Il s'énervait, j'ai alors découvert une de ses faiblesses. Malheureusement je vais finalement subir le coup de sa colère il est vraiment imprévisible. Il pensait vraiment pouvoir m'avoir facilement, sans que je lutte, que je ne devienne un minimum méchante. (enfin méchante est un grand mot) j'ai un bon maitre, si mon amie était a ma place, le pauvre garçon connaîtrait sans doute l'enfer. Repassons donc a sa phrase, il laisse un temps d'hésitation avant de me dire :

« Tu n’aimes pas souffrir n’est-ce pas ? »

AH AH AH. C'est quoi cette question piège et c'est quoi cette question surtout. Franchement qui aimerait souffrir. A part les adeptes de soirée maso' ? Bien sur que non je n'aime pas souffrir. Je me sens alors bloquée par ma réponse si je lui dis que non : il va surement se faire un plaisir a me faire souffrir. Et si je lui répond oui, en espérant qu'il va pas me faire souffrir ne voulant pas me faire plaisir, il le fera sans doute. Je ne sais vraiment pas quoi faire, je laisse donc un temps d'hésitation. Je retiens mes larmes, reprend mon sang froid, repousse la panique et la peur.

« Tu veux entendre quoi ? »

Demandais-je, pour lui faire plaisir peut être ? non juste pour ne pas donner de réponse clair. Me vint alors dans mes pensées. *S'il était humain il a du souffrir lui aussi avant de devenir ce qu'il est. Si il est aujourd'hui comme ça, il y a peut être eu une chose qui s'est passée qui ont fait que ..* Je me sors de mes pensées réalisant que j'étais en train de prendre sa défense alors qu'il m'a déshabillé cet enfoiré !

« Pourquoi faire stagner les choses, finissons en !»

Je n'arrive plus a supporter cette soirée, cette scène et cette angoisse. Je veux me reveiller de ce cauchemar ou alors je veux vite que ça se termine !

Tss … Je sifflais à m’en écorcher la gorge. Elle était irritante, vraiment … Je ne la supportais plus. Ses pensées étaient toutes pathétiques sans aucune exception. Je la poussai loin de moi. Elle osait me comprendre … Mais où va le monde ? Moi, je suis Daemon ! Daemon Forbes !

Je la regardai d’un air vide. Ça trainait en longueur là mais je n’avais plus envie de la toucher … Elle était suffocante ! Chiante à souhaits ! Oui elle avait réussi à me dégouter, qui l’aurai cru ? Je levai la main et la giflai de toutes mes forces … C’était le seul moyen que j’avais trouvé pour la faire taire. La jeune blonde tomba à la renverse. Je la regardai d’un air absent … ce n’était plus moi. Elle avait affaire à la version améliorée : Colérique, sanguinaire et pragmatique.

Je ne me sentais plus d’humeur à jouer le séducteur, ni à proférer des menaces effrayantes. Je préférais agir et utiliser ma force. Mes yeux brillaient de malice … Des idées plus hilarantes les unes que les autres me traversaient l’esprit.

« Tu veux en finir … Peut-être que tu me trouves à ton goût maintenant ! »

J’éclatai d’un rire sans joie. J’en avais presque mal à la poitrine. Mon venin affluait dans mon cerveau à la vitesse de la lumière, stimulant mon appétit sexuelle. Je sorti ma dague et mon couteau suisse. Mes mains tremblaient d’indignation et de colère. Je fermai les yeux , coupant tout contact avec l’esprit simplet de la jeune panthère. Je n’avais plus envie de l’écouter …

Je n’étais pas le genre à pardonner. Vraiment pas. La tolérance et les autres principes gaga ce n’était absolument pas pour un homme de ma trempe … Et quand il s’agissait de mon vécu c’était encore pire. Etais-ce mon point faible ? Morgan avait-il raison de me juger ? J’étais peut-être blasé … Une âme en peine avide de vengeance mais ça m’allait très bien. On a tous besoin d’une raison de vivre de toute façon. Alors pourquoi pas déclencher la guerre pour soigner ma dignité ? Pourquoi ne pas couper toutes ces têtes qui m’avaient chassé un jour ? Ils étaient tous morts me direz-vous … Mais leur sang continuait d’exister à travers leurs descendants !

« Lève-toi ! » Criai-je pour la forme, en m’accroupissant à sa hauteur. Je la pris par la gorge et la plaquai violemment contre la porte en bois. Elle gémit mais je m’en fouttais royalement. Je traçai des petits cercles sur son ventre avec la pointe de ma dague noire. Son sang était encore plus carmin et chaud avec le stresse. C’était exaltant!

« Tu veux en finir … Peut-être que tu me trouves à ton goût maintenant ! » ?? Je reste perplexe. Je ne vois pas du tout pourquoi il dit ça, mais je dois avouer que je ne veux pas chercher loin. Sans comprendre pourquoi je reçois une gifle. Aïe ! il est violent, il n'a jamais appris qu'on ne tapait pas les filles. Bon d'un autre côté il faut avouer que les filles se font taper aussi bien que les mecs. C'est vrai pourquoi est-ce que les filles ont le droit de gifler un mec et pas l'inverse. Je serais du sexe opposé, je les frapperais toutes. (nonnn je suis trop sage.) c'est pour cela que sa gifle ne me choque pas, mais la force elle si. Il est puissant, mais peu importe, pour le moment je me concentre plutôt a ce qu'il se passe maintenant. Il fait trainer les choses de plus en plus. Et je trouve que ça devient ridicule. Après m'avoir demandé de me lever, j'exécute. Il me prit par la gorge, me plaqua contre le mur et pas gentiment, et commença a me tailler le ventre. Que faire pour qu'il arrête ? J'ai bien une idée, mais c'est quelque chose qui ne me ressemble pas. Il faut dire que dans la panique et la peur on ferait n'importe quoi. Pour qu'un cauchemar se termine, il faut faire en sorte que se qui doit se passer se passe et vite, au lieux de durer dans le temps. Car il faut savoir que ce qui doit arriver arrivera. Vous me suivez jusque là ? Avec mes mains libres j'essaie de pousser son couteau de mon ventre, c'est dure, je force et lui aussi. Donncc : au grand moyen, les grands remède. Tout en poussant son couteau d'une main, je sers de l'autre pour l'attraper derrière son coup, par surprise je le rapproche de moi et l'embrasse. Cette impression de dégout m'envahis. Pourtant c'est un beau gosse, il n'est pas repoussant, mais ses actions le sont. J'arrive enfin a retirer le couteau de mon ventre, aaah les hommes, il suffit de pas grand chose pour détourner leur attention. Je le repousse ensuite pour terminer ce baisé, après quelques secondes. Et maintenant je fais quoi ? Je reste là sans dire un mot, sans faire un geste. Je me rend compte alors que je dois réagir et ne pas rester comme ça.

Je veux en finir je te trouve a mon gout !

Oh mais quelle mémoire, je me souviens exactement de sa phrase de tout a l'heure, et je profite de cet instant pour lui répondre. C'est grâce a lui que j'ai trouvé quelque chose a dire et ne pas rester là comme une potiche après être passé a l'action. Vite faîtes que la fin approche !

Ses gestes avaient changés en une fraction de seconde. J’avais la réelle impression d’avoir affaire à une tout autre personne. Je clignai des yeux en l’éloignant de moi. Elle était vraiment cruche, où bien essayait-elle de me piéger ? Ma colère gronda dans ma tête comme un tonnerre effrayant. J’en sentais presque mes crocs vibrer dans ma mâchoire. Je posai une main glacial sur son visage en la regardant droit dans les yeux.

« Tu es encore humaine … » Soufflai-je dans son cou.

Elle avait de la chance, même si ce n’était que passager et que la bête allait finir par prendre le dessus un jour où l’autre. Je fermai les yeux en me laissant faire. C’était rare que je succombe aux baisers des humaines mais il y mettait tellement de conviction. Sûrement, pensait-elle me désarçonner en utilisant mes propres attaques contre moi. Ce n’était pas con. Vraiment pas con. Je souris en le poussant doucement vers le mur.

« Tu as décidé de jouer finalement ? »

Les blessures que je lui avais infligées saignaient encore. Je sortis ma dague une seconde fois et la menaçai avec.

« Peut-être est-il trop tard … » Me moquai-je.

Une étincelle de peur traversa rapidement ses yeux verts, mais elle ne broncha pas. Elle ne crisa pas, et n’hurla pas son indignation comme avant. Le calme me fit le plus grand bien. Je sentis mes muscles se délier et mes nerfs se détendre . Il était temps! Cette petite nuit de plaisir commençait vraiment à prendre des tournures mélodramatiques. Je saisis la pointe de mon arme et lui sourit.

« Tu auras moins mal comme ça. »

Je lacerai mon propre avant-bras sous ses yeux, et lui tendis l’entaille ouverte.

« Tu devrais boire avant qu’elle ne se referme. Le sang des incubes est un antidote parfait pour les humains. »

Je me penchai vers son oreille et chuchotai : « Mais c’est un secret. Si tu le répètes je pourrais te tuer. Pour de vrai. »

Je ris au éclats avant de poser mes lèvres humide sur ses clavicules saillantes.

L'incube semblait plutôt surpris de ce que je venais de faire, comment ne pas l'être. Même moi je peux me surprendre. Enfin bon, ce qui est fait est fait, je ne vais pas m'apitoyer sur mon sort. C'est alors qu'il me souffle que je suis encore humaine, sans pour autant comprendre je ne dit rien. Je ne veux rien dire. « Tu as décidé de jouer finalement ? » Un simple regard voulant dire un oui alors que pour moi cela n'est pas un jeu. C'est un cauchemar. C'est alors qu'il me menace avec sa dague, encore. Va t-il encore me blesser? Je suis sûre qu'il serait capable d'ouvrir mon ventre pour manger mes intestins, bahh, vraiment cracra. Il rajoute alors « Peut-être est-il trop tard … » vraiment il est pire que moi ou quoi ? Il change toujours d'avis, pff. Je ne sais plus quoi faire avec lui, je ne sais plus quoi faire ni comment m'y prendre. Il veut quoi honnêtement ? C'est alors qu'il se lacère l'avant bras devant moi. Je ne comprend pas vraiment son action. Pourquoi fait-il ça. il ne perd d'ailleurs pas le temps de m'expliquer. « Tu devrais boire avant qu’elle ne se referme. Le sang des incubes est un antidote parfait pour les humains. » quoi ? Je dois boire ? Non mais je rêve. Je ne vais pas voir son sang, je ne veux pas boire son sang. Je ne suis pas un vampire, je n'y comprend plus rien et plus le temps passe plus j'ai l'impression de me retrouver dans un épisode de vampire diaries. Je reste plutôt bouche bée devant lui, que dois-je faire. Si je refuse tout recommencera, cela fera comme pour sa proposition de tout a l'heure. Mais si j'accepte il ne se passera peut être rien. Enfin j'aurais un gout vraiment infâme dans la bouche. Et voilà qu'il me lance une nouvelle remarque, mais fini par poser ses lèvres sur ma peau. Je grimace sans qu'il ne le voit, j'ai peur de ce qu'il va se passer. C'est alors qu'il fini par me regarder a nouveau attendant peut être une action de ma part concernant sa blessure. Je la regarde horrifiée.

« Je suis vraiment obligée de faire ça ? »

Question idiote, de plus mon air inquiet et dégouté a du être décelé, il a sans doute du remarquer mon mal-être. Il va m'obliger je le sent, j'aurais pas du dire ça !!

Mes sens s’embrasaient mais elle ne semblait pas comprendre mes bonnes intentions. Le sang des incubes n’avait en rien le gout ferreux et poisseux de celui des humains. Il était exquis et sucré. Le mien, en tout cas, avait fermenté dans mes vaisseaux durant des années. Il était sûrement meilleur que les autres. Je souris en l’invitant une seconde fois à s’abreuver. Boire de mon sang était un luxe pour les Hommes faibles et instables comme elle. Il guérissait les blessures, et clarifiait les âmes. Y gouter était synonyme à fusionner superficiellement avec sa panthère. Apprendre à la connaitre sans devenir bestiale. Le rêve !

Mes yeux s’injectèrent de sang. Mes pupilles pulsaient à l’intérieur de mes orbites. Elle était conne de prendre son temps. Ma peau se régénérait à une vitesse affolante. Le sang ne coulait plus que par jets à saccadés à présent.

- M’obliger …

Ses pensées , toujours aussi idiotes, me parvenaient de loin. Elle était méfiante et c’était normal vue ma réputation de salop et mes gestes déplacés. Je ne comptais pas l’obliger, loin de là. J’avais été assez clément en l’invitant. Je me redressai d’un air arrogant.

« Je ne vais pas te faire avaler de force. Ce n’est pas mon genre. » Lançai-je froidement. « Je préfère obliger les gens au pieu … »

Je me mis à rire en la regardant de haut. J’étais certes pathétique, mais suffisant.

« Reste contre le mur ! » Ordonnai-je en la regardant droit dans les yeux. « Ne prononce pas un mot ! »

La manipulation des esprits était un pouvoir génial ! Ses yeux exorbités montraient son mécontentement mais elle ne pouvait faire autrement. Elle devait m’obéir où son système allait complètement partir en vrille.

« Laisse Catwoman s’exprimer. »

Je voulais lui prouver qu’il n’y avait rien de mal à avoir un esprit double. C’était plus frais et intéressant que l’habituelle singularité des humains banals. Je m’éloignai afin de me poser sur un fauteuil. Inutile de préciser que j’avais péter la porte du mini bar afin de me servir en Tequilla et autres boissons fortes. Je savais mes pouvoirs à la baisse en présence d’alcool dans mon système, mais qu’à cela ne tienne. J’aimais vivre dangereusement !

Et voilà qu'il recommence avec sa manipulation, son pouvoir. Je ne sais pas encore comment il fait, mais lorsqu’il me donne un ordre je n’arrive pas à le contredire. Il me demande de ne pas bouger, je reste alors plantée là comme une quiche. Il s’éloigne alors de moi et s’assoie dans un fauteuil sortant les bouteilles d’alcool. Pourquoi il fait ça, qu’est-ce qu’il va me faire faire ? Et je ne peux rien dire, il me l’a interdit, puis vint l’ordre fatidique. «Laisse Catwoman s’exprimer» non pas ça, et dans la fraction de seconde qui a suivi son ordre, une douleur intense m’a pris, commençant par le dos. Je fus obligé de me laisser tomber au sol grimaçant de douleur, sans ne rien dire. Je ne peux pas parler, je peux faire des bruits, crier, pleurer. Mais je ne peux pas dire un seul mot. Qu’elle ordure, pourquoi me fait-il ça ? Mais je dois avouer que pour le moment je ne pense pas à lui et me concentre sur ma bête qui a profiter de cette occasion pour essayer de sortir de sa cage, elle y a vu comme une porte ouverte. Je tente de l’arrêter, de résister comme toujours mais c’est douloureux. *Laisse-moi sortir, ne résiste pas. Ce sera plus facile.* Elle peut me dire ce qu’elle veut je ne peux pas, il m’est impossible de la laisser s’échapper. *Non, je veux rester humaine* La douleur toujours intense, je jette alors un regard un Daemon jouissant de la situation, même s’il n’est pas expressif, je suis sure qu’il prend un malin plaisir à me faire ça, ou plutôt à me voir souffrir. Je pense que c’est ça. A chaque secondes, chaque minutes la douleur devient plus forte, il parait d’ailleurs que cela peut durer des heures. La douleur qui se situait dans le dos commence à me remonter dans le cou, passant ensuite par les bras. J’ai l’impression que mes muscles vont exploser, la douleur se déplace partout dans mon corps. Je me plis de nouveau en deux, me mettant à quatre pattes la tête posé sur le sol. Mes positions ne sont pas très sexy peut-être, mais je ne peux pas contrôler et je n’y pense même pas. Ce n’est pas mon principal problème. Je regarde ensuite ma main, il se passe quelque chose d’étrange, je vois mes ongles s’allonger, s’affinant vers le bout pour donner une griffe. La frayeur m’envahie et dans ma tête tout est calculé *je vais devenir une panthère* chassez le naturel il revient au galop, le réflexe de base revient, je résiste, toujours, voulant rester humaine. Me poussant contre le mur pour m’assoir et m’appuyer le dos contre celui-ci, je pousse tellement fort sur mes jambes que je pourrais traverser le mur (métaphore). Les griffes finissent par disparaître. C’est bien la première fois que je vois un changement, la transformation a été plus loin que d’habitude. Ça ne m’était jamais arrivé.
Je finis par regarder Daemon une nouvelle fois, me rappelant d’une chose. Il lit dans les pensées. Je ne peux peut être pas dire un mot, mais je peux les penser. *arrête* je laisse un court instant, laissant toutes les expressions de douleur, frayeur, et pitié passer sur mon visage. *je ferais tout ce que tu veux. Je te le promets* comme-ci ça allait marcher.

Point positif : elle ne parlait pas.

Point négatif : elle pensait.

Et merde ! Sa voix cristalline me parvenait jusqu’aux oreilles sans que je ne puisse la bloquer. Je la fusillai du regard la sommant de se taire. Je n’aimais pas les gens qui suppliait, c’était pathétique et sans aucun intérêt. Surtout pour une personne aussi démunie de compassion que moi. Franchement, elle croyait quoi ? Que je serais l’Alpha à ne pas tenter, si j’avais un cœur et des moments de faiblesses comme celui-ci ? J’éclatai d’un rire presque dément. J’avais l’air complètement allumé. Un vrai fou. Je levai ma mini bouteille de Vodka absolute et la bu d’une traite.

« Il faut que ta bête s’extériorise un peu plus. » Quémandai-je sans la lacher du regard.

Je voulais me délecter du spectacle. Voire la souffrance à l’état pur. C’était ma seul consolation, parce que je n’étais jamais arrivé à un tel résultat. Je crois bien, que ça me faisait me sentir mieux de penser que devenir un garou était douloureux et très pénible à supporter. Moi, le bâtard des rats. Je cillai prenant une seconde bouteille.

« Je vais te raconter une histoire … » Tentai-je alors que le corps de Loann était saisit de spasmes de plus en plus violents. Je savais qu’elle n’écoutait que très peu ma voix, complètement submergée par sa panthère. « Je suis le premier héritier de la lignée Forbes d'origine. Tu sais, la famille royale des rats- garous. Je suis né il y a bout de temps, tu devineras. 1 5 0 0 ans ce n’est pas hier, ça c’est certain. »

L’effet de l’alcool commençait à me monter au cerveau. Je sentais mes bras s’engourdir et ma force mental déminuer mais pas assez pour la laisser filer. Il en fallait un peu plus de me terrasser quand même.

« J’étais choyé, craint par les autres. Normal, j’étais le souverain en devenir … C’est dingue comme le statut social d’une personne peut dégringoler à la vitesse de la lumière à cause d’une bête. Tu vois cette chose que tu méprises tant et que tu veux extraire de ton corps … Moi je l’ai désiré de toutes mes forces. A l’image du cracmol de J. K Rowling, j’étais le batard de service. Incapable de montrer ne serait-ce que le moindre signe de garou. Il n’y avait rien en moi. Pas de bête. Pas de voix rauque. Pas de super pouvoir … Alors mon propre père m’a jeté dehors avec un bon coup de pied au derrière. Ma mère refusait de poser ses yeux sur moi. Elle se voilait le visage pour ne pas avoir à regarder mon ignominie. J’étais une honte, et je n’avais même pas le droit de rester pour balayer la cours du donjon. Dehors, forbidden, no access … »

J’éclatai d’un rire sans joie. Ma voix était presque émue, je me redressai et me dirigeai vers la jeune blonde.

« Alors si tu tiens tellement à faire ce que je veux … tu as le choix entre remonter le temps, et me rendre aussi garou que toi. » Me moquai-je. « A défaut de respecter ma requête, il me semble que je ne pourrais rien faire pour toi. »

Je m’éloignai de quelques cm.

« Il faut que ta bête s’extériorise un peu plus. » je pensais que le calvaire était terminé, mais cet enfoiré, oui maintenant cette enfoiré continu. Je comprends alors, un peu tard, mais vaut mieux tard que jamais, qu’il aime voir les gens le prier, ou il n’aime peut être pas. Dans tous les cas, il n’écoute jamais les prières et fait tout le contraire pour son plaisir personnel. J’ai alors pensé que si je disais le contraire il arrêterait genre : *vas y continue j’aime ça* Mais non c’est une mauvaise idée. Peut être importe de toute façon, les spasmes reprennent, la douleur toujours la même et toujours plus douloureuse. Voilà ensuite qu’il me raconte sa vie. Je suis trop concentrée sur ma propre personne pour le moment, mais son histoire m’intéresse je souhaite l’entendre juste pour le plaisir de lui renvoyer dans les dents. Ils s’est enfilé des bouteilles d’alcool, et étrangement je commence a le voir différent. Je peux donc rapproché et les deux bouts et voir que l’alcool n’est pas son point fort. Je vais peut être en profiter pour m’enfuir. En attendant la bête en moi prend un malin plaisir a essayer de sortir, la douleur est affreuse et me prend dans les dents, je pose mes deux mains contre ma bouche croyant peut être camoufler ma douleur. Je me coupe alors la langue sur une de mes dents, comment ça se fait qu’elles soient si aiguisées. Et oui j’ai fais mes dents comme les bébés, de canines aiguisées, faciles pour déchirer les viandes. D’ailleurs l’envie de viande débarque, j’ai envie de sang, de viande rouge. L’incube s’approche alors de moi et finit alors par se reculer. Même si son histoire et son malaitre m’a touché, et étrangement ne m’a fait plaisir. Je vois par cette faiblesse une occasion de l’avoir a mon tour. Si j’étais humaine je serais partie en courant j’aurais fuis, mais a cette instant je ne suis plus tout a fait moi. Folle de rage je lui fonce dessus, et avec toute la force qui m’a été donné j’arrive a le faire basculer par terre. Moi dessus a califourchon, et je m’empresse de le mordre au coup y arrachant une bonne partie de peau. C’est vrai que son sang est délicieux, mais je préfère encore la viande de supermarché. Je me recule alors de lui le regardant et voyant le sang s’échapper, cela ne semble pas l’infecter, sa blessure va se refermer toute façon ? Mais je me sens coupable même envers quelqu’un comme lui. Toujours a Califourchon sur lui, je me redresse doucement essayant de me remettre de mes émotions. Mes dents ont disparus et je retrouve celle de pauvre humaine. Le gout du sang, bien qu’il ne soit par autant chargé en fer, me répugne, je m’essuie la bouche avec l’envers de ma paume de main. Ma bête ayant pris le dessus cette fois, (pas complètement bien sur) il ne pouvait plus avoir le contrôle sur moi. Je suis complètement de libre, et je m’en veux. Aucun excuse de ma part il peut se gratter. J’ai vraiment l’impression qu’il est plus faible que tout a l’heure. L’alcool. Ahh ça me donne envie d’aimer. Je prend la bouteille qu’il avait dans la main, qui est près de nous. Et je bois une gorgée pour me ressaisir et surtout pour enlever ce gout. Ça marche, je ne sens plus le gout du sang, mais il va revenir si ça se trouve, en attendant ce que je sens c’est l’alcool me brûlant l’œsophage.

« Une trêve serait trop demandé »
Demandais-je sans grand espoir.

Elle avait pris le dessus durant une fraction de seconde. L’alcool était vraiment ma perte, mais je ne pouvais m’empêcher de succomber à chaque fois. Je retins ma respiration en la laissant prendre de mon sang. J’étais finalement arrivé à mes fins, pas de la manière que j’avais prévu mais ce n’était qu’un détail à mes yeux. J’émis un rire démentiel en tentant de me lever mais son poids me coulait légèrement au sol. Elle semblait différente à mes yeux. Peut-être plus attirante. Je souris de toutes mes dents.

« Je n’ai pas passé 1500 ans de ma vie à faire le chaos pour faire une trêve aujourd’hui. »

Je posais mes mains sur les siennes avant de remonter le long de ses avant-bras nus. Je caressais son duvet à contre sens lui insufflant un peu de ma chaleur malsaine. Mon cœur meurtri battait dans le vide depuis trop longtemps. J’avais perdu toutes mes notions, alors pourquoi devrais-je cesser de me venger sur le monde ? J’avais voulu être correct. Pas bon, mais correct. Rester dans les rangs et occuper la place qui m’était dû. Et qu’est-ce que j’avais récolté ? On m’avait jugé racaille ! J’avais plus à gagner à être le mal. Je me redressai afin de poser mes lèvres humides sur sa peau. Je l’embrassai avant de croquer sa peau pâle. J’avais le droit de boire de son sang. Elle avait fait de même.

« Je reprends ce que tu m’as pris. » Riais-je en la renversant sur le dos. J’étais au dessus, mais moins fort et moins violent qu’il y a quelques instants. Je n’arrêtais pas de voire des images de ses parties dénudées en face de moi. Mon entre jambe se gonfla alors que je re goutais une seconde fois à sa peau et à son parfum. Ce n’était pas la première fois que j’étais aussi proche d’elle. Nous avions déjà couché ensemble, et bien que je n’en garde que quelques souvenirs, je savais que j’avais adoré la proximité de nos deux corps.

« Loann. Tu ne peux pas me trouver désintéressant. Tu ne peux pas dire que je suis dégoutant. Tu es comme moi. Toi et moi nous avons le même sang en nous. Nous refoulons la bête. Tu la déteste alors que je la désire, mais nous sommes semblables. »

Je la dévisageai d’un air intense. Elle ne pouvait pas me résister à présent. Le goût acerbe de l’orge et de l’alcool remontait jusqu’à ma bouche y marquant mon amertume. Je déglutis en sentant la bile me monter. Je me sentais si mal. Mon côté torturé ressortait, et je peinais à me contenir. Heilleen était la seule à me comprendre. A me trouver une raison. Elle disait que je n’étais pas un monstre. Un monstre trouve du plaisir à tuer les gens. C’est une machine. Alors que je ne suis qu’un âme en peine qui essaye de se soulager en fauchant quelques vies banales. Elle disait qu’il y avait du bien refoulé en moi. C’était peut-être pour cette raison qu’elle avait renoncé à devenir hunter pour rester à mes cotés. Et c’était pour cette raison que son absence m’était insupportable. Je retins mon souffle. Loann n’était pas Heillin. Elle ne savait pas me soulager. Elle ne savait que ressentir la même frustration face à la bête que moi. Elle n’était pas aussi froide que moi, ni aussi malsaine. Juste un peu trop blonde sur les bords. Je me penchais sur elle et posai ma tête sur son épaule.

« Je n’ai pas passé 1500 ans de ma vie à faire le chaos pour faire une trêve aujourd’hui. » ça j’aurais dû m’en doutais, il devient tellement prévisible que je pourrais maintenant connaître ses réponses avant qu’il ne les dise. Et puis la de toute façon, il faut dire que c’était super facile. Lui accepter une trêve ? Jamais. En attendant je pensais avoir le contrôle de la situation, mais je ne tarde pas à voir qu’il la regagne. Bien qu’avant il m’est caressé, je me laissais faire ne voulant pas le rejeter par peur qu’il s’énerve encore, et il faut dire que ce n’est pas si désagréable que ça, même venant de lui. *qu’est-ce qui m’arrive ?* Il finit alors par me mordre, Aïe quel .. humm. La douleur est intense, je grimace ne pouvant rien faire même s’il est plus faible que tout a l’heure. Je ne fais toujours pas le poids. « Je reprends ce que tu m’as pris. » Comment ça il reprend ce que je lui ai pris ? Il faudrait peut-être qu’il se souvienne que c’est lui qui a commencé (maternelle). Peu importe de toute façon il trouvera une autre excuse pour me mordre, quel sado maso celui-là. « Loann. Tu ne peux pas me trouver désintéressant. Tu ne peux pas dire que je suis dégoutant. Tu es comme moi. Toi et moi nous avons le même sang en nous. Nous refoulons la bête. Tu la déteste alors que je la désire, mais nous sommes semblables. » Je n’avais pas vraiment fait le rapprochement. Lui et moi pareil ? Non je ne crois pas. Je ne suis pas comme lui, du moins je l’espère. Cela me rumine dans la tête, ses paroles vont sans doute rester encrées très longtemps. « pareil » non non, je ne crois pas. N’importe qui le dirait. La situation finit par changer, je ne suis plus sur lui, c’est lui qui est sur moi, qui me domine. Je ne veux rien faire, ne voulant pas aggraver les choses. Puis, paf il pose sa tête sur mon épaule. Première question : « il est mort ou quoi ? » c’est plutôt étrange de voir quelqu’un se coucher d’un cou comme ça, on dirait qu’il a fait un malaise. Le plus grave, c’est qu’il met tout son poids sur moi. Je suis bloquée, il est lourd jamais je n’arriverais à le bouger par moi-même. Je le tapote alors sur son dos avec l’une de mes mains qui est dégagée. Tout en disant : « Hey, ça va pas ? » Pourquoi je lui demande si ça ne va pas comme si je m’intéressais à lui et à ses sentiments.

Dans tous les cas la situation à bien changer, c’est une chose étrange qui se passe. Une montagne russe de sentiments. Au début j’avais peur, j’avais honte et ensuite j’ai eu pitié de lui. Maintenant je n’ai plus peur de lui. Il n’est pas dans un état à me flanquer la pétoche. Je pourrais presque m’amuser de la situation, mais je suis trop gentille pour ça. Même pour un gars tel que lui.
Je finis par poser mes deux mains un peu plus bas que ses côtes, sur le côté essayant gentiment de le dégager de moi. Oui il commence à m’étouffer là. S’il veut profiter de moi il ne faudrait peut-être pas que je meurs asphyxier. « Tu m’étouffes »Dis-je avec une voix essoufflée. Est-ce qu’il va volontairement rester comme ça pour me faire galérer à respirer, ou va-t-il vouloir se lever dans un élan de gentillesse pour me laisser reprendre une respiration normale ? Okkk je suis foutue, il me reste plus qu’à respirer par la bouche.

Je restai sans le mouvement quelques instants encore. C’était apaisant d’entendre un cœur battre, sûrement parce que le mien ne le faisais plus aussi souvent. Le corps des incubes est extérieurement semblable à celui des humains, mais de l’intérieur c’est une tout autre chose. Les mécanismes étaient si complexes et différents qu’ils m’échappaient moi-même. Je soupirai. Mon cœur était lent, un peu trop pour contenir mes émotions, je crois que c’est pour cette raison que je dépassais sans cesse les limites. Non, être vilain était une seconde nature et j’en étais particulièrement fier. Je trouvais un plaisir fou à faire du mal aux gens, et encore plus à leur faire l’amour. Enfin faire l’amour était quand même un bien grand mot pour un gars comme moi. Je souris sans me lever. J’aimais la chaleur des corps humains, elle avait quelque chose de … Vivant, chose qui nous manquais à nous les incubes. Nous étions des démons, hantés par la perdition et la nymphomanie. Nos températures étaient légèrement plus basses, puis un peu trop hautes lors des moments les plus intimes. Loann bougeait sous moi, mon poids devait commencer à peser mais ce n’était pas moi que ça dérangeait. Je prenais donc mon temps. Je me délectais du moment, et elle n’avait qu’à mourir. Tant qu’à faire. Mes paupières se firent lourdes et je me fis pas prier afin de fermer les yeux, les mains de part et d’autres ses épaules. C’était revigorant, j’avais presque l’impression d’être humain à mon tour. Je sentais un cœur, une chaleur, … L’essentiel !

« Ferme là si tu ne veux pas que je te fasses sauter la tête. Crois-moi mourir asphyxié est presque une fleur que je te lance. » Me moquai-je en soulevant doucement mon torse.

La pièce s’étaient assombrit. Elle avait tout à coup l’air plus morbide et plus silencieuse qu’avant. Je m’allongeai de dos à coté de la jeune blonde tout en tenant fermement son poignet. Elle bougeait et je lui arrachais le bras ! Non mais puis quoi encore … J’avais eu un moment d’égarement, dû à l’alcool mais cela ne voulait en rien dire que s’en était fini de moi. Il en fallait plus, beaucoup plus pour en venir à bout du diable en personne. Je ris en visionnant le plafond.

« Tu es épuisante. » Soufflai-je.

L’envie de la tuer m’avait quelque peu quitté, mais il y avait quand même des ébauches de mal en moi. Je touchai ma poche à la recherche de ma dague … Fais chier ! Je devais l’avoir perdu quelque part entre le moment de la chute et mon délire d’âme en peine. Elle allait la chercher pour moi !

« Trouves la dague pour moi. » Sifflai-je en clignant des yeux. Mes pupilles se dilatèrent et mon pouvoir de manipulation emplie l’air ambiant. « Quand tu l’auras trouvé, tu la plantera dans ta cuisse. » Rigolai-je. « J’ai trop la flemme de le faire moi-même … »

Je restai allongé, attendant qu’elle s’exécute.
Et il était certain, qu’elle allait le faire !

Des menaces toujours des menaces, je commençais à avoir l’habitude et à ne plus être perturbée par ce qu’il me disait. En effet, depuis tout à l’heure, il menace de me tuer, et pourtant il n’en fait rien. C’est assez marrant de doit dire, enfin pas marrant dans le sens « humour » bien sûr. Mais bon je devrais peut être m’en méfier car il est quand même imprévisible, dure dure de savoir ce qu’il pense et ce qu’il va faire, la preuve avec sa prochaine parole, parole qui me pousse à faire des choses que je ne veux pas faire, mais il ne me laisse pas le choix à chaque fois. « Trouves la dague pour moi. Quand tu l’auras trouvé, tu la planteras dans ta cuisse. J’ai trop la flemme de le faire moi-même … » Non il n’est pas sérieux, c’est pas possible. Je ne vais pas faire ça quand même, et pourtant sans le vouloir et sans pouvoir résister je commence à chercher sa dague, dans ma tête je me fais des scénarios, me disant que lorsque je vais la trouver je lui planterais son propre couteau dans le cœur, et pourtant je ne pourrais pas le faire. Je finis par la trouver par terre, dans un coin de la pièce, je la prends et d’un geste violent je la lève pour me la planter dans la cuisse. Je grimace de douleur et gémis, ça fait mal bien sûr, je ne pleure pas, je retiens mes larmes pour éviter de trop l’énerver, ainsi il ne recommencera pas. Je perds l’équilibre mais me remet debout tant bien que mal, évitant de prendre trop appui sur ma jambe qui saigne et qui me fait mal. N’étant plus sous son contrôle désormais, j’enlève la dague de ma cuisse, et la lance sur lui. Il doit surement avoir du réflexe puisque la dague pourtant bien visée, se retrouve dans le mur d’en face. Pendant ce petit moment d’inattention ou les regards se tournent vers celle-ci, j’en profite pour accéder à la porte toujours en boitant, a peine je l’ouvre pourtant, voilà qu’elle se referme, je suis beaucoup trop lente, je ne sais plus vraiment quoi faire. Devrais-je sauter par la fenêtre pour m’éclater la tête ensuite sur le basalte des routes ? Burk, je préfère mourir autrement que comme ça. Que les gens croient que je me sois suicider se serait trop pour moi (de toute façon je serais morte j’y verrais pas) bon mauvaise idée Loann, survit !!

Elle s’exécutait dans une lenteur maladive. Mais bon, elle s’exécutait quand même. Je la regardai souffrir en s’accroupissant au sol. C’était un spectacle délicieux. Les démons se nourrissaient de la souffrance qu’ils créaient autout d’eux, et je devais avouer que voire Loann saigner comme un port était un vrai délice. Mes papilles me picotaient légèrement, un appel au sang de la féline que j’avais envie de regouter encore. Je me levai enfin. Ma dague était accrochée, quelque part sur le mur derrière moi mais j’en avais pas forcément besoin afin d’entailler son corps par endroits. Je ricanai en fendant sur elle. Je savais qu’elle commençait à douter de ma mesquinerie. Je parlais depuis un bout de temps déjà, la menaçant de toutes ces atrocités que je n’avais pas encore commis. Enfin, je n’étais pas tendre non plus, c’est juste que je me réservais encore. Je n’avais pas encore poussés mes instincts à leur limites … Et quand je le ferais, il y avait fort à parier que sa petite tête adorable allait finir éclatée sur le sol froid.

« Tu veux t’enfuir. Tu as de l’audace, mais pas l’agilité suffisante. »

Je me moquais d’elle. Loann n’avait de garou que l’odeur, et le nom. Rien en elle n’était propre aux panthères. Sauf peut-être sa tendance à changer de personnalité comme de chemise. Tantôt sainte nitouche, tantôt bitchy girl … Elle me faisait vaciller d’un état d’âme à un autre. Mon humeur avait changé au moins une dizaine de fois ce soir ! J’éclatai de rire en claquant la porte, pour la rouvrir une seconde après.

« Tu veux partir ? »

Un sourire de cannibale se traça sur mon visage, déformant tous mes traits. J’avais tout à coup l’air plus démon, et plus incube. Mes yeux s’injectèrent de sang, et je sentis tout mon système circulatoire partir en vrille. Mes artères se contractaient plus rapidement, faisant affluer plus de sang et d’oxygène à mon cerveau engourdi. Des idées démentielles me parcourraient l’esprit, mais je me faisais fatigué. Le même jouet à longueur de journée c’était lassant mine de rien.

« Si tu veux partir, tu n’as qu’à le demander. Personne ne te force à rester. » Lançai-je sarcastique.

Bon d’accord, je me foutais un peu … Beaucoup ? de sa gueule là. Mais c’était plus fort que moi. Je ne pouvais pas la laisser filer sans lui faire mal au moins encore une fois. Non ? J’avais une réputation de grand sadique à préserver moi ! J’ouvris ma main, dévoilant ma paume particulière. Il n’y avait ni ligne de vie, ni ligne de chance. J’étais dépourvu de toutes ces banalités qui berçaient la vie des humains. J’étais déjà mort. Mon corps n’était rien.

« Dis le que tu veux partir … »

Peu importe ce qu’il pensait, peu importe ce qu’il pourrait me faire. Désormais je sature et je veux vraiment qu’il arrête. C’est terminé de lui donner des excuses croyant que même les pires ordures pourraient changer, mais enfaîte je me rends compte que ce n’est pas le cas et que lorsqu’on est un monstre on le reste. « Tu veux t’enfuir. Tu as de l’audace, mais pas l’agilité suffisante. » Je ne peux rien dire à ses phrases, j’ai toujours un peu peur de plus que maintenant il semble avoir repris du poil de la bête. Je le préfère faible et je me demande pourquoi je ne suis pas partie à ce moment-là ! Il me demandait si je voulais partir et je commençais à en savoir assez sur lui pour comprendre qu’il ne me laisserait pas partir seulement car je lui demanderais. Il insistait pour que je lui dise que je souhaitais partir, il était doué pour poser des questions et d’avoir la réponse qu’il souhaitait. Après quelques secondes de réflexion je finis donc par lui répondre n’ayant pas vraiment le choix.

« Bien sûr que je veux partir. Je ne veux plus rester avec toi. Moi qui croyait qu’au fond tu aurais pu garder un côté encore humain. Je me suis bien plantée, en faîte tu n’es qu’un monstre, j’espère qu’un jour quelqu’un arrivera à te tuer !!

Finissais-je par lui lancer. Je tente alors une nouvelle fois de l’esquiver pour qu’il me laisse passer, même si j’ai bien compris que je n’avais pas l’agilité, la vitesse, et la force pour ! J’étais finie, je ne sais pas ce qui va pouvoir m’arriver ce soir mais je pense qu’une fois sortie de ces murs je ne serais plus la même personne, où alors je serais morte. Que faire, je n’ai même pas mon téléphone portable, quoi que ? Où l’ais-je mis... ? De toute façon qui appeler ?