Caleb & Alexie

Je n’étais pas du genre à croire au destin de mon vivant. Enfin, de mon vivant … Il ne fallait tout de même pas croire que j’étais mort. C’est juste que je considère avoir une pré-vie et … Autre chose. Cette autre chose m’était venu comme ça, sans que je ne l’aie calculé à l’avance. Elle grandissait en moi, me nourrissait de force, hurlait à la pleine lune et me rendait … Différent. C’est comme ça que je vois les choses. Alors aujourd’hui, il m’arrive de croire que le destin y est pour quelque chose au final.

Le destin existe, sinon je ne l’aurai pas revu une seconde fois. Pas dans ses conditions, et surtout pas au zoo spécial loups. A croire que toutes les femmes de mon ancienne vie étaient vouées à la chasse, et pas n’importe laquelle ! Je souris en me redressant tant bien que mal. J’étais tétanisé par l’anticipation. Entre ma bête qui menaçait de perdre son self-control et mon aberration totale, j’étais mal barré. Je levai mes yeux injectés de sang sur la jeune blonde. Alexie. C’était vraiment elle. Je clignai des yeux plusieurs fois comme pour réaliser la chose. Des images de notre seule et unique rencontre virvoltaient dans mon esprit à la vitesse de la lumière me filant le tournis, et accessoirement la nausée.

« Tu ne vas pas tirer ? » Lançai-je désinvolte.

Et elle aurait pu me tuer ! Peu importait au fond. De moins de vue, mourir pouvait être une sorte de grand salut après des années de crimes et de cruauté mal justifiée. Je sentais le loup bouger à l’intérieur de mon corps. Il n’était pas d’accord avec moi. Je ricanai comme un demeuré en me relevant. La hunter était immobile, peut-être aussi surprise que moi. Où peut-être ne m’avait-elle pas reconnu. Je ne savais me prononcer. Je m’avançai d’une démarche assurée vers elle.

« Alexie ? C’est toi ? »

J’avais réussi à calmer mon loup, où du moins à stopper ma transition. Mon jean super flexible avait tenue le coup, ma chemise un peu moins. J’avais l’air d’un débile mental. Super comme première impression après des années de silence ? Je souris tout de même dévoilant mes dents blanches et la pointe de mes canines aiguisées. Alex, était magnifique. Toujours aussi resplendissante et … lumineuse. Sa présence avait ce genre d’impact sur moi. Elle m’éblouissait.

« Tu ne vas vraiment pas tirer ? » la provoquai-je, amusé.

Je courrais. La nuit était tombée. Et lorsque la nuit tombe c'est un moment parfait pour commencer à chasser les garous. Disons que je dors le jour et chasse la nuit... En tout cas.. Je crois que c'est pas mal comme ça. J'aime bien ma nouvelle vie. Et j'aime pouvoir venger mes parents. Parce qu'ils le méritent. Je ne crois pas que les garous aient leurs places sur terre. Si cela était le cas.. On le saurait. Les tuer devient une habitude aussi. C'est de plus en plus facile. De plus en plus jouissif. Je crois que c'est le mieux. Je suis fière de pouvoirs protéger des gens. Parce qu'ils tuent. Et tuent sans raisons. Juste pour leur plaisir. Alors pourquoi ne pas en faire en autant ?

J'en poursuis un en ce moment. Mais je sais que je l'aurais. C'est rare que je rate une proie. Et je suis peut-être un peu horrible mais je vis de ça.; Certaine personne aux courants de l’existence des garous.. Veulent leur peau. Et ils payent bien. Je n'ai pas de commandes lui aura on peut dire de la chance. Il ne sera pas dépouiller d'une partie de son pelage.

Ma course se termine dans le Zoo des loup. Dans le Bronx. Il m'aura donné du mal. Il se retrouve bloquer. Pas très futé. Je charge mon fusil. Pas le petit calibre pour ces bêtes là. Il leur faut plus. Toujours plus. J'avance doucement vers lui. Je reconnais l'allure d'un loup. Donc ce soir je vengeais un peu plus mes parents. Les rats sont supportables. Les panthères..elles valent chères. Et les loups c'est le plaisir. Je crois que je préfère les tuer parce que je sais que c'est une meute de loups qui a tué mes parents. Alors en tuer des semblables.. C'est mieux.

Sur le coup je ne reconnais qu'un homme; Bel gueule c'est certain. Du gaspillage. Il dans la nuit je ne le reconnais pas tellement. Pourtant j'ai l'impression que ça voix m'est familière. Je vais pas tirer ? Il croit ça lui. Moi je crois que si. J'avance à pas de loups ( quel jeu de mot ) Le fusil chargeait sur lui. S'il fait le moindre geste je tire et sans hésiter...

- Tu bouges je tire...

Mais lorsque je suis à une distance raisonnable de lui.. Je le reconnais tout de suite. Pourquoi pas avant. Pourquoi ? Caleb. Des flash de notre unique nuit. Notre unique rencontre aussi.. me viennent. Je me souviens de chaque moment. Cette nuit avait surement été la plus belle que j'avais eu avec un homme. Si seulement j'avais su qu'il était loup. Pourtant.. Je savais que ce soir je ne le tuerais pas. J'en étais incapable. Je ne savais pas pourquoi mais je ne le tuerais pas. Je revoyais les caresses qu'il me donnait durant cette nuit parfaite. Je déglutis. Il m'avait reconnus.

- Si j'avais su que tu étais.. Loups.. Je n'aurais jamais couché avec toi.. Je devrais te tuer là maintenant tout de suite...

Je baissais mon arme. Comme si j'avais confiance. Non je n'avais pas confiance. Ces monstres là n'étaient pas.. surs. On devait toujours rester sur le qui vive. Je soupirais. Pourquoi maintenant. Et pourquoi lui. J'ignorais tout de lui.. enfin maintenant je savais un truc de plus.

- Arrête de me tenter ! Voir ta carcasse ne m'emballe plus. Je ne sais pas pas quoi faire. Mais fais gaffe. Il est chargé.

Je le détaillais. Pourquoi lui. Je regrettais. Je ne l'avis jamais oublié. Vraiment jamais. Mais je ne l'avais pas non plus revu sachant qu'il sortait avec une fille à l'époque. J'avais été déçue je m'en souviens. Et je me souviens aussi que je m'étais promis de ne jamais l'oublier. Je ne l'avais pas oublié en presque 4 ans. Finalement j'avance vers lui. Je suis trop près je le sais. Mais c'est bien plus fort que moi.

- Pourquoi toi ?

Sans lâcher mon arme d'une main j'avance vers lui pour poser l'autre sur sa joue. Débile non ? Il pouvait très bien lui en profiter pour me tuer. Je le savais très bien. Mais je crois que finalement je m'en fichais. J'essayais de relativiser. Et de me dire qu'il ne me ferait rien... J'avais peut-être et surement tort.

- Tu n'as jamais oublié.. chuchotais-je presque émue.

C’était presque irréel. Alexie bougeait exactement de la même façon que dans mes souvenirs. Il est vrai qu’il lui manquait la robe de bal et les accessoires flashions de princesse Upersider mais c’était toujours elle. J’osais espérer que je lui inspirais la même sensation malgré ma transformation en loup. Je déglutis attendant la moindre de ses réactions. Ses yeux, magnifiques et hypnotisants, se posèrent sur moi. Mon cœur rata un battement, comme à la première fois. Notre duo n’était pas un coup de foudre, c’était beaucoup plus que ça. J’aurais tendance à le qualifier de coup de cœur. Je lui souris tant bien que mal en l’approchant. La distance entre nous deux, bien que minimale, me faisait mal au cœur.

« Je n’étais pas un loup à l’époque. » Lançai-je pour ma défense.

Et c’était vrai. A l’époque où nous avions passé la nuit ensemble, je n’étais pas encore devenu un monstre. J’étais humain, sincère et amoureux. Bon j’avais peut-être trompé Anita, mais c’était inévitable. Je ne pouvais résister à l’attraction universelle qui me poussait vers la jeune blonde. A chaque fois, et en ce moment encore. Je soupirai en souriant.

« Ne tire pas. » Finis-je par penser tout bas alors qu’elle posait sa main douce sur ma joue. Je m’arrêtai net. Je ne bougeai pas d’un pouce, bien que ma bête me hurlait le contraire. C’était une hunter bordel, je devais m’en débarrasser, sinon je ne serais jamais tranquille. Les « pourquoi » qu’elle avait soupiré quelques minutes avant me virent à l’esprit, et je me surpris à blâmer la vie à mon tour. Pourquoi. Pourquoi elle ? Pourquoi moi ? J’avais déjà assez donné avec Anita. Pourquoi une seconde fois ? C’était presque de l’abus ! Je retins mon souffle en voyant son fusil baissé. C’était le moment idéal pour la désarmer et laisser derrière moi son corps inerte dans cet endroit pourri. Alors pourquoi étais-je incapable de bouger où de faire quoi que ce soit contre elle ? Je levai doucement mon bras et le posait sur sa main. Elle n’avait pas le droit de me toucher. C’était trop facile. Trop intense. Et surtout c’était injuste ! Je tombais trop rapidement dans le piège.

« Je savais que c’était toi … » Sifflai-je entre mes dents.

Je passai ma main sur son épaule puis sur sa nuque que je saisis avec force afin de la pousser vers le mur derrière. Je plaquai mon corps contre le sien, le souffle coupé. Elle risquait sa vie en étant si prêt de moi. Et c’était le cas pour moi aussi d’ailleurs, quand je voyais l’engin qu’elle utilisait pour zigouiller mon espèce. Je souris d’un air hautain. Sa voix émue était une ouverture.

« Alors comme ça on sait pas résister ? »

J’étais joueur, désinvolte mais aussi impulsif qu’à l’époque. Je retrouvais mes instincts de jeunesse et mes émotions d’humain à ses côtés et Dieu que c’était bon ! Mon cœur battait contre ma paroi thoracique assez fort pour que je puisse l’entendre. Excitation ? Angoisse ? Trac ? Euphorie ? je ne savais pas trop quoi ressentir.

Je déglutis. Il venait de ma plaquer contre le mur. Malin. " sale " bête pensais-je. Tous des traites de touts façon. J'aurais très bien pu me dégager et lui tirer dessus. Et je n'aurais plus jamais cette occasion. Je le savais. Mais un loup de plus ou de moins...C'était si important ? Et je le connaissais lui. J'aurais voulu être assez forte pour le tuer. Mais non. Encore trop faible. Trop sentimentale. Trop... Lâche ! J'en connais des tueuse qui n'auraient pas hésiter. Même en le connaissant... Moi je savais que j'en étais incapable. Il y avait plusieurs garous que j'étais incapable de tuer. Avec lui maintenant.. Il y en avait.. 4. Sarah.. mais elles son cas était très différent. Et deux connaissance de mon ancienne vie. Des panthères. Mais je n'avais pas de loup à qui je tenais. Je n'en avais pas. Si un jour j'aurais pu imaginer qu'il deviendrait un loup.. Les choses auraient été tellement différentes à mon avis.

Mais.. Mais non finalement je crois que je ne regrette pas. Pourquoi ? Mais je suis surement encore folle de lui. J'avais tellement de bon souvenirs. De plus la proximité qu'il avait de faire.. Mais rendait bizarre. Perdue. Je ne savais pas ce qu'il allait me faire. Parce qu'il pouvait très bien en finir avec moi. Oui aussi. Sa main était toujours sur ma gorge. Et en une fraction de seconde... Il pouvait me tuer de plusieurs façon d'ailleurs. M'étrangler. Me briser la nuque... J'en avais d'autre en tête mais je ne voulais pas y penser. Je ne voulais pas imaginer qu'il désirait calciner mon corps.

Pourquoi d'ailleurs s'il savait que c'était moi avait-il continuer à courir. Pourquoi n'avait-il pas fait face à moi..La peur ? Avait-il eut peur de moi ? Ce que je pouvais comprendre. J'avais une arme plutôt gros calibre. Et en deux tires il était mort avec. Elle me servait de défense aussi.. Et pourtant perturber à cause de la proximité je le lâchais au sol. Je déglutis. Merde. Pourquoi j'étais si perturbée. Je le regardais dans les yeux. J'eux du mal à reprendre la parole.

- Pourquoi tu as continué si tu savais que c'était moi... Tu avais peur de moi ?

Il avait raison. Je ne savais pas lui résister. La première nuit. Je ne lui avais déjà pas résister. C'était fort. Et surement que maintenant ça l'était encore. Voir plus. C'était de sacrées retrouvailles tout de même.. Et pourtant..

- Tu vas me tuer... lui demandais-je... en évitant exprès de répondre à son autre question. Je ne voulais pas qu'il sache.

Je le regardais dans les yeux.. Je remis ma main sur sa joue. J'étais émue encore effectivement. Et sans savoir pourquoi.. Je l'attirais à moi. Je posais assez brutalement mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser directement langoureusement. Mais pourtant je repris mes esprits ! NON ! Je ne devais pas faire ça. Je ne savais pas pourquoi... Je le repoussais. Je récupérais mon arme.

- Je résiste comme tu vois !

Je sentis cette douleur dans ma poitrine lorsque je le repoussais violemment. Je repointais mon arme sur lui. Mon rôle était de la tuer. Je ne devais pas penser à mes sentiments. Non ! C'était pas permis dans ce que je faisais. Je ne pouvais pas tomber dans les piège. Pas dans le sien. Il allait forcément me tuer.

- Je connais les Loup comme toi.. Tu vas profiter de ma faiblesse pour me tuer.. Je me trompe ?

Je tremblais. Bon sang. Je voulais le retoucher, et non le tuer. J'essayais de me reprendre mais je sentais que cela allait être difficile. Impossible même. Je le fixais. Pourtant je reculais.. Doucement. Puis je m'arrêtais. Pourquoi je reculais. Je n'avais pas peur. Pas de lui. Mais si j'avais peur de ce que j'étais en train de ressentir depuis que j'avais compris qui il était.

L’amour, le désir, l’excitation, le charnel … Des émotions de tout genre électrocutait mon cerveau en état de choc. Je la fixais sans réellement tilter. C’était imprévisible, complètement surprenant de tomber sur elle dans ce genre de conditions. Un sourire amusé naquit au bout de mes lèvres, je suppose qu’on ne peut pas lutter contre ce qui est prédestinés. Et en ce moment j’avais tendance à croire que c’était le cas. Vraiment.
Alexie était aussi perturbée que moi, mais elle le contenait un peu moins bien. J’avais la bête pour étouffer mes émotions, pas elle. Sa peau frémissait au contact de la mienne et elle posait des questions stupides. Sûrement, dans le but de comprendre ce qui était entrain de se passer entre nous … Là tout de suite. Elle lâchait son arme puis la reprenait à la minute qui suivait. Ne sachant si elle devait me faire confiance où me creuser un trou en plein front. Quoi que soit sa décision, ce ne sera pas aussi facile de se débarrasser d’un loup de mon envergure. De 1 j’étais l’alpha en devenir, dominant, puissant et effrayant une fois transformé. En général ceux de mon espèce étaient un peu plus séduisants et attrayants. Je suppose que ma bête était d’un autre rang. De 2 je ne comptais pas la quitter d’une semelle maintenant que je l’avais retrouvé. Je ne la traquerais pas … Enfin peut-être … Mais pas pour la tuer. Mes intentions étaient différentes : peu catholiques et vraiment vilaines.

Je crois que je l’avais dans la peau.

« Ne me menace pas quand nous savons que tu seras la première à porter mon deuil. » M’amusai-je hautain.

Elle se tortilla légèrement avant de poser ses lèvres sur les miennes. Un moment d’égarement de sa part, parce qu’elle s’était retiré indignée, et trop fugace pour moi , car je n’avais pas su l’apprécier. Je clignai des yeux en me collant un peu plus à elle. Mon souffle chaud caressait son visage et son cou nu. Non mais qu’elle idée de porter un décolleter pour chasser ! Mon cœur s’affola dans ma poitrine, et je n’avais aucune envie de l’arrêter. C’était un mélange de peur et de plaisir qui me faisait agréablement tourner la tête.

« Pourquoi moi ? » Répétai-je derrière elle.

Sa voix émue avait quelque chose. Un truc qui me faisait frémir à mon tour. Je crois que nous étions connectés par une sorte de force invisible qui nous poussais sans cesse l’un vers l’autre. C’était déjà arrivé par le passé et les choses n’avaient pas changé malgré tout ce temps. En tout cas pour moi. Alors, oui je m’en souvenais toujours. Je ne l’avais pas oublié, et je n’avais jamais regretté d’avoir trompé la seule femme que j’aie aimé. Bizarre non ? Romantique ? Pas mon genre. En tout cas l’avouer me tuerait dans d’atroces douleurs alors je préférai la toiser du regard, la bouche close. Je ne répondis pas à sa question ni à ses chuchotements. Elle devait le deviner, ou juste l’ignorer. Je clignai des yeux en me penchant.

« Tu parles trop … » M’amusai-je avant de ravir voracement ses lèvres fines. Je caressais sa peau du bout des doigts me délectant de son parfum si particulier. Il me rappelait des souvenirs que je peinais trop à oublier. Ma bouche était plaquée contre la sienne depuis un moment déjà, mais je n’avais pas encore tenté de frôler sa langue. S’en doute le fusil toujours braqué sur moi. Non, j’avais surtout horreur du rejet. La mort elle, paraissait beaucoup plus douce et supportable à mes yeux. Moi ? Trop fier ? Juste un peu con sur les bords.

Moi ? Moi ? Moi je serais la première à pleurer sa mort ? Mais il rigolait.. Bon ok.. En faite si je me mettais un peu en rogne c'est qu'il avait touché la corde sensible. Effectivement s'il lui arrivait quelque chose.. Et que je l'apprenais. Je le prendrais mal. Je ne voulais pas qu'il lui arrive un truc grave finalement. Et je décidais de ne pas le tuer. J'en étais incapable. Totalement impossible pour moi. Je tenais à lui maintenant. En faite depuis qu'on se connaissait. Mais j'avais enfouis ça et j'essayais de ne pas y penser. Mais l'avoir aussi près de moi faisait tout renaître.

Je déglutis. Il s'approchait de moi. Pourquoi alors ? Il allait me tuer ou quoi ? Sa main se posa sur on visage. Je frémis. Puis frissonnais. Lorsqu'il la posa ensuite dans mon cou. Je le regardais presque comme envoûté. J'étais irrévocablement attirée par lui. On a beau lutté.. Rien n'y fait. Lui c'était pire que tout. Je ferme le yeux. Je le laisse faire. J'aime bien la proximité. Mais je n'arrive pas à en profiter les yeux fermés. Je le regarde donc à nouveau. J'ai toujours adoré son physique. J'aime tellement son sourire et ce regard ténébreux. Il ne faisait surement pas craquer que moi. l voulait savoir pourquoi lui.. Si je le savais moi même je lui répondrais.

- Et pourquoi pas toi ? Tu n'es pas mécontent ... Je me trompe ?

Je ne faisais que le regarder. Regarder. Observer. Détailler. Je pouvais l'admirer. Et je ne voulais pas oublier d'aussi vite ses traits parfaits. Je le trouvais beau. Trop beau. Lorsque mes yeux ses posaient sur lui j'avais l'impression de rêver parfois. Je n'arrivais pas à croire qu'il était réellement en face de moi. C'était peut-être une hallucination. Pourtant non. Je me sentais bien et je le sentais contre moi. Coincée entre son corps musclé et un mur. Et je ne vis pas arriver ce qui se passa par la suite. Vraiment pas. Il venait pratiquement de me dire de me taire.. Et le geste qu'il venait de faire confirmer la chose. Il ne voulait pas de parole mais des actes.
Il avait poser vivement ses lèvres contre les miennes. Mais c'est un long baiser presque chaste puisqu'il était tout simplement sans la langue. J'ignorais la raison. J'en aurais désiré plus. Comme chacun je pense.

Pour la deuxième fois mon fusil tomba au sol. Cette fois je ne cherchais pas à le ramasser. J'attirais plus près de moi un loup garou qui pouvait en une fraction de seconde me tuer. Je passais un bras autour de sa nuque et l'autre dans son dos. Je stoppais deux secondes le long baisers. Je me mordis la lèvre inférieure. Ou on allait ? Mais ou allait-on ? J'étais perdue. Totalement. Je ne savais plus quoi penser, comment agir, et comment continuer.

- Et pourquoi moi.. dis-je en copiant sa question. Je sais pas ou ça mène.. Tu le sais..?

A mon avis il n'allait pas me répondre tout de suite. Mais tant pis.Je l'avais contre moi et je pouvais secrètement profiter. Je ne savais pas si c'était pareil pour lui.. Mais j'aurais voulu le savoir. Et avant que cela arrive que je pouvais mourir.

Elle recommençait avec ses questions. Ni elle ni moi n’avions de réponse, alors à quoi bon tergiverser franchement ? Sa présence me coupait le souffle et c’était ce qui importait le plus. A mes yeux en tout cas. Je restai collé à elle, comme s’il y avait de la super glue qui nous tenaient l’un à l’autre. Mon corps ne me répondait plus et je devais avouer que je n’avais aucune envie de résister à cette attraction mortelle. Mon cerveau partait en vrille, encore plus que lors de mes premières transformations incontrôlées. J’étais submergée par des vagues de désir trop fortes pour que je puisse rester de marbre. J’étais pris au dépourvu, emporté par le vent, trop loin de la raison pour faire les bons choix. Je grognai en sentant le loup s’exciter à son tour. J’étais content de voire que je n’étais pas le seul à perdre mes moyens tiens !

Je reniflai son odeur à plein poumons. Ses cheveux soyeux virevoltaient autour de mon visage mais c’était agréable d’avoir ses mèches tout autour de moi. Mes mains se plaquèrent sur ses épaules puis se dirigèrent vers ses clavicules saillantes. Son corps était toujours aussi attirant que dans mes souvenirs. Alors comment pouvais-je ne serais-ce que penser à la tuer ? Ma tête revint en arrière prenant plus d’élan afin de fendre sur elle. Je bisoutais sa peau, en prenant garde de ne pas l’égratigner. Ce serait bête de la transformer dès le premier coup quand même.

Elle voulait savoir où cela nous menait, alors j’allais lui montrer. Je la touchais de manière de plus en plus inappropriée. Mon cœur partait dans ses délires comme dopé à la plus puissante drogue au monde. J’avais l’impression de flotter, mon corps tout engourdi. Etait-elle seulement humaine ? Elle m’hypnotisait complètement. Je voulais l’embrasser encore. La prendre rapidement. C’était une relation cosmique, écrite quelque part dans les cieux. Elle m’infectait avec sa beauté malsaine. C’était presque une torture !

« Alexie boo… » Soufflai-je presque douloureusement.

Mes muscles se contractaient plus rapidement. Mes vêtements n’allaient pas tarder à rendre l’âme. Les siens aussi d’ailleurs. Je descendais le long de son cou, jusqu’à la naissance de ses seins afin de faire craquer les boutons de son chemisier d’Indiana Jones. Ma respiration devenait hachée, entre coupée par des moments d’asphyxie bénigne.

Je la pris avec moi vers un coin plus refoulé. Il n’y avait personne autour de nous. Seulement la pénombre, et l’obscurité. Ma main rejoignit la sienne. Nos doigts s’entremêlèrent tout seuls, comme s’il s’agissait de l’engrenage d’une machine. La love love machine ….

« Nous avons tous nos faiblesses ... »

Et il n’y avait rien de mal à succomber. Nous avons tous une maladie qui nous rongeait de l’intérieur. Peu importe comment nous essayons de guérir, il est impossible de lutter contre l’incurable. Nous avons tous une attache particulière envers quelqu’un que l’on ne devrait pas. Alex était cette personne pour moi. J’avais tendance à me moquer de Stéphanie Meyer d’avoir créer une atmosphère aussi dégoulinante et neu-neu entre un prédateur et sa proie. Mais là je devais avouer que j’étais tombée dans mon propre piège. Je suffoquais, mais remontait à la surface. Ainsi la maladie agissait sur moi. Je déglutis.

« Jusqu’où irais-tu pour moi ? »

Tout devenait incontrôlable. Je ne gérais rien. Plein rien. Mon corps ne répondait plus de mon cerveau et mon cerveau ne répondait à plus rien même pas à moi. Je le regardais. Et voila l'effet que Caleb me faisait. Il m'avait toujours fait autant d'effet. Lorsqu'il était près de moi je ne savais plus penser ni agir. Je ne savais pas comment qualifier cela. Et si c'était plus que de l'attirance.. Et si.. Et si c'était trop puissant pour qu'un jour j'arrive à le tuer.. Je voulais me venger des garous mais j'étais incapable de le toucher pour lui faire mal. Je ne désirais rien d'autre que lui lorsqu'il était en face de moi. Comment je pouvais lui faire du mal.

Pourtant là il n'avait pas l'air forcément dans son assiette. Il semblait souffrir de ma présence. J'étais pas forcément rassurer. Je n'étais plus armée. Il pouvait très bien avoir jouer un jeu et vouloir me tuer. Je le regardais toujours aussi près de moi. Sa proximité me faisait un bien fou. Comme si on était aimanté. Je respirais fort. Comme si je manquais d'air.. Il faisait chaud non ? C'était surement l'effet de ses mains sur mon corps. Et nos corps collés.

Il essaya e me dire quelque chose. Je le regardais un peu effrayer en essayant de savoir ce qu'il pouvait avoir besoin de me dire... "Alexie boo.." Bouge ? Je ne voyais pas autre chose il voulait que je parte, peut-être parce qu'il ne se contrôlait plus. Mais je ne pouvais pas bouger. De toute façon j'en avais aucune envie. Je tremblais presque maintenant et pas de froid. C'était .. Intense. Mon coeur battait à toute vitesse. Et j'avais terriblement envi de lui. Trop même. Ses lèvres se posèrent sur ma peau. Je gémis presque. Je bouillais. Il avait cet effet sur moi. Il me rendait folle. Je déglutis. Il descendait un peu trop bas avec ces baisers.. Et .. Et li comme moi n'allions pas résister longtemps.

Il prit ma main. Nos doigts s’entrelacèrent comme s'ils avaient fait ça des années et des années alors que non finalement. Il m'entraîna à l'écart. Dans un coin plus discret. Je me mordis la lèvre inférieur. Je le suivais avec une légère appréhension. Mon fusil était resté plus loin. Bon j'avais encore un couteau en argent pour le blesser mais je ne pensais pas finalement en avoir besoin. Je ne sentais pas de haine ne lui.. Mais un grand désir. Aussi grand que le mien maintenant. Il me dit qu'on avait tous nos faiblesses. Étais-je la sienne ? L'idée me vint à l'idée. Logiquement il aurait tout de même dû essayer de me tuer tout comme moi mais il n'en était rien. Dans l'endroit plus "calme" nos actions plutôt déroutantes reprirent.. Nous étions dépendants l'un de l'autre. Oui comme la première fois j'étais accro à lui. Je ne voulais plus qu'il me laisse. J'appréhendais déjà le moment ou il me quitterait. Puis il s'arrêta quelques secondes pour me poser une question. Jusque où je pouvais aller. Sachant que je ressentais des choses fortes pour lui je suppose à tout. Mais j'avais un peu de lui dire. Je n'étais plus aussi douée qu'avant pour avouer ce que je ressentais. Mais je suppose aussi que si je ne le faisais pas... Je le perdais... Non ! Je posais ma main sur sa joue je posais mes lèvres sur les sienne doucement et chastement avant de commencer.

- Jusqu'ou tu veux que j'aille ? Je crois que je pourrais faire beaucoup.. Voir tout sauf me transformer en loup.. Mais je suis prête à trop même.

Je ne savais pas s'il désirait ce genre de réponse ou pas. Peut-être que oui ou que non. Je le regardais en tout cas dans les yeux attendant de voir ce qu'il en pensait. J'avais toujours ma main sur sa joue.. Et je tremblais.

Je le sentais en moi. Tout le temps !

Elle bougeait son corps et je me sentais défaillant, comme s’il y avait quelque chose qui clochait en moi. Mon corps se collait au sien comme ma survie en dépendait. Elle faisait la loi et je suivais les yeux fermés, sans réfléchir. Je remontai les long de ses cuisses le souffle haletant. La tête me tournait, je crois que c’était trop d’émotion d’un coup ! Les retrouvailles, quelques mots échangés puis ça ! Nous dépassions toutes les limites mais ça avait toujours été comme ça entre nous. Même lors de notre première rencontre. Je n’oubliais pas son parfum, ses halètements, la sueur qui perlait à la surface de sa peau si claire et si douce … Je clignai des yeux, tentant tant bien que mal de me resaisir. Alexie était la femme de mes rêves. L’idéal tel que je l’imaginais, et pourtant j’en avais aimé une autre. Je devais être complètement timbré à l’époque. Mais c’était fini à présent. Anita n’était plus. Et le jeune homme idiot et complètement à coté de la plaque aussi ! J’étais plus sûr de moi, plus fort et plus bestial à présent. Je soulevai la jeune blonde sans ménagement et la plaquai contre le mur. Mes yeux changeaient de couleur au fur et à mesure que mes émotions augmentaient. Et vous pouvez me croire, elles augmentaient considérablement !

Mes ébats sexuels avec les humaines étaient si rares pourtant. Je préférais me tenter aux louves telle que moi. C’était plus facile de se comprendre, et de se laisser aller aux extravagances de nos bêtes. Les coups de griffes, de crocs et les rugissements avaient quelque chose de plaisant mais je pouvais parfaitement m’en défaire. Les sentiments que m’inspiraient Alexie en valaient la peine. Je déglutis en sentant mes dents pousser. J’avais envie de la gouter, un peu trop envie à mon gout. C’était quelque chose que je pouvais réprimer, en tout cas pour l’instant. Mon loup ricana dans ma tête. Sans doute se moquait-il de mes bonnes intentions ! C’était plus facile de m’entendre avec lui, quand il s’agissait de bestialité où de chasse à l’homme. Quel salop !

« Et si je voulais que tu deviennes un loup ? » Provoquai-je.

J’étais un homme à risque. J’aimais le danger, c’était tellement plus excitant que les demandes neu-neu des hommes amoureux. Je posai délicatement mes mains de part et d’autre son visage et je la regardais droit dans les yeux. Sans ciller, pas une seule fois. Je voulais qu’elle voie de quoi j’étais capable. C’était ma façon de la prévenir et aussi de la protéger de moi-même. Je ne voulais pas de leurre entre nous. Ceci n’était pas une relation comme les autres. Nous jouons avec le feu, et il y avait fort à parier qu’elle serait la première à se brûler, moi étant déjà carbonisé jusqu’à la moelle. Je n’avais plus rien à perdre. Sauf peut-être … Elle. Mais il était trop tôt pour arriver à de telles conclusions. Elle me faisait perdre la tête et cela s’arrêtait là. Enfin c’est ce que je croyais jusqu’à ce que la chaleur de l’animal se répande en moi. Elle était immense, étincelante et surtout étouffante. J’avais déjà ressenti cette sensation avant, mais je ne savais pas mettre le doigt dessus. J’ouvrais la bouche avalant quelques gorgées d’air. ( Il s’imprègne ! )

« Tu n’as pas peur de ce que je pourrais faire de toi … »

Ma voix devenait peu à peu rauque. Je la savais sans défense, et je m’amusais à lui soutirer quelques frissons avant de poser mes lèvres sur les siennes encore une fois. Nos échanges commençaient tendrement, et finissaient d’une manière plus brutale. Des battements de tambours accompagnaient ceux de mon cœur. Le sexe, encore plus que l’amour, était une drogue hallucinogène que je ne supportais que trop peu. Mes mouvements devenaient plus rapides, plus précis aussi. Je la touchais là où il fallait sans m’attarder sur une seule zone. Ma langue molle lapait sa peau si douce, et je devais avouer que l’envie de la croquer excitait mes papilles de plus en plus. Je l’éloignai subitement.

« Je crois que nous allons devoir ralentir. Je ne suis plus un humain. »

Je ricanai d’un air mauvais. Mes canines déjà proéminentes débordèrent de ma bouche dévoilant mon aspect animal. Mes cheveux poussèrent devenant plus sombres et plus ébouriffés.

Je ne répondais plus de moi même. C'est lui qui me guidait. Qui faisait que je réagissais si fort à lui. Cette attraction me bouffait à l'intérieur. Et je ne voulais plus rien arrêter. J'avais déjà du mal à respirer. Ma respiration se faisait haletante. Et mon coeur battait trop vite pour que je vive encore longtemps. J'avais l'impression de mourir de chaleur. Chacun de ces contacts me brûlaient. C'était l'un des effets qu'il avait sur moi. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Mais je ne dépendais plus de moi lorsqu'il était proche de moi.

Son corps contre le mien, je pouvais sentir son souffle. Son odeur. Et tout ce qui faisait que j'étais dépendante de lui. Comme si nous étions fait l'un pour l'autre. Et que seuls nos corps le savaient. Je me demandais s'il ressentais l'attraction avec la même force que moi. J'en avais bien l'impression. Mais j'étais réellement intriguée. Je soupirais... D'aise bien sure. Il me faisait du bien. Toutes les caresses qu'il me procurait m'excitées. C'était d'ailleurs plutôt chaud. Il me plaqua contre le mur et me soulevant. Je souris. J'enroulais mes jambe autour de ses hanches. Tout mon corps tremblait avec celui de Caleb. Je repensais à ce que je venais de lui dire. Comment il allait le prendre. Pas mal j'espérais. Il avait un comportement bizarre parfois. Et je n'étais pas sure qu'il accepte que je soit prête à tout pour lui. J'en savais rien. Mais j'avais vite être fixé en tout cas.

D'ailleurs je fus plutôt choquée... Je dois dire que je ne m'attendais vraiment pas à ce genre de réponse. Mais alors sérieusement pas. Je ne comprenais pas. Cherchait-il à me faire peur ? Ou alors cherchait-il à me provoquer. Car la provocation était tout un art chez lui et il était plutôt doué dans cette heure.

- Ne t'avise pas d'essayer..

Juste ça comme réponse. J'étais bien trop occupée avec lui là. En plus je me doutais qu'il me ferait rien. Il ne me faisait pas peur. Et de toute façon j'avais confiance en lui. Je ne savais pas pourquoi. Mais en tout cas j'espérais ne pas faire une bêtise. Parfois il me faisait douter de moi même et c'était perturbant. En faite je compris son intention que lorsqu'il posa sa main doucement sur ma joue et qu'il me regarda dans les yeux. C'était bizarre. Et j'en frissonnais encore. Il voulait me montrer que je devais avoir peur de lui. Que je n'étais rien comparée à lui. Et qu'il pouvait me tuer aussi rapidement qu'il pouvait m'embrasser. Je déglutis pendant ce moment. Nous étions tout près. Je posais ma main sur la sienne comme pour lui dire que j'avais compris. Que je resterais sur mes gardes si c'était ce qu'il désirait. Même si j'avais pratiquement pas peur de lui. Enfin des fois il pouvait être presque effrayant.

- Que voudrais tu faire ? Je m'efforce de ne pas avoir peur de toi... Ne joue pas les méchants... on est..

J'allais dire l'un pour l'autre mais non. Je n'étais pas sure qu'il veuille l'entendre. Je préférais me taire. Franchement nous n'avions pas besoin de cela pour le moment. Cela irait bien trop vite sinon. Puis il m'embrassa une nouvelle fois. J'aimais les baisers que nous échangions. Doux et à la fois brutal. C'était fort. Ces mains glissaient sur mon corps. Caressant les parties sensibles. Et réveillées en moi.. Des émotions trop fortes pour que je les comprenne et les gère. Mais je ne compris pas de suite pourquoi il s'écartait d'un coup. Je pris une grande inspiration comme si je n'avais pas puisé assez d'air depuis un bon moment. Nous allions apparemment trop vite. Pour lui. Il n'arrivait pas à ce contrôler. Je souris. Je ne savais pas quoi en penser. Moi je mourais d'envi de lu. Et je ne voulais sous aucun prétexte qu'il ne cesse de m'embrasser et me toucher. C'était trop bon. J'allais répliquer mais il se passa un truc étrange avec lui.

J'étais bien trop experte pour comprendre la transformation. Il était en train de prendre possession de son corps de loup garou. Ah il m'avait donc tendu un piège ? Ou alors il ne se contrôlait carrément pas. Encore une fois j'étais perplexe. Je sortis mon couteau. Je n'étais pas pour me battre avec lui mais je ne connaissais pas ces intentions.

- Tu me fais quoi là ?

Le contrôle m’échappait peu à peu, et malgré tous mes efforts pour contenir ma bête je sentais son pouvoir grandir en moi. Il y avait toutes ces émotions, ces palpitations étranges qui parsemaient mon cœur et secouaient mon corps du pied jusqu’à la tête. Parfois je regrettais de ne pas pouvoir avoir des rapports banals avec les gens que j’appréciais, j’étais tout le temps en proie au mal et à la peur de finir par leur faire du mal. C’était le cas pour Alexie. C’était égoïste de part d’un tueur téméraire et d’un loup aussi sauvage que moi, de vouloir protéger une personne au dépend de tant d’autres. Je soufflai dans son cou avant de lui refaire face. Je sentais son hésitation. Alex ne me faisait pas confiance et elle avait bien raison. Je n’étais pas une personne fréquentable. Et ça depuis un bout de temps déjà … Alors pourquoi cela me faisait-il souffrir ?

« Tu ne pourrais pas m’empêcher même avec ton petit couteau ridicule … »

Pourtant j’imaginais bien la lame en argent pénétrer ma peau et me brûler jusqu’à me rendre fou. J’imaginais le mal se répandre en moi et embraser mes viscères comme un incendie ravageur. Après tout, elle était hunter et moi … J’étais ce qu’il y avait de pire au monde. Une racaille parmi tant d’autres racailles : Un loup – garou. Il est vrai que j’étais en harmonie avec ma bête. J’avais appris à la dompter et à vivre avec sa présence, qui était devenue rassurante en quelque sorte. Il m’arrivait même de lui donner des petits noms affectueux … Mais cela ne changeait en rien l’opinion que j’avais de moi-même. J’étais un tueur. Un vrai. Et mes reflexes étaient totalement imprévus. Je pouvais écharper, comme laisser ma proie agonisante dans un carrefour sombre et pourri.

« Je suis quelqu’un de mauvais, mais je ne veux pas te tuer … » Soufflai-je à son intention.

Mes gestes étaient toujours aussi inappropriés mais j’essayais de la toucher avec moins de brutalité. Mon cerveau était en ébullition, m’insufflant encore et toujours des ordres tordus. Je déglutis en posant furtivement mes lèvres sur les siennes. Nos lèvres s’étaient faites sèches à force de contact mais cela ne changeait en rien la nature de notre relation. Nous étions dangereux l’un pour l’autre, bon peut-être moi un peu plus qu’elle quand même. Mais il y avait cette attraction cosmique qui me ramenait sans cesse à elle, à ses courbes et à sa bouche. Je fis craquer les derniers boutons de son chemisier afin de le laisser tomber sur le sol. Sa poitrine s’offrait à moi, tel le fruit du diable. Je m’en léchais les babines avant de réaliser qu’elle n’était pas une friandise. Alexie n’était pas ma nourriture, c’était plus que ça. Tellement plus.

Elle veut que tu la prennes.
Tu continues de nous chauffez.
Tue …Tue et protège.

Je bougeai lentement. Ma bête était un peu trop présente dans ma tête. Je m’empêchais d’aller plus loin, et je devais avouer que cela exciter encore plus mes sens. Et accessoirement ceux du loup. Mon cœur explosait en morceaux dans ma poitrine avant de revenir à des battements incongrus et douloureux. C’était trop fort. Aussi fort que …

Impregnation is h-o-t.
Tu perds le contrôle Caleb.
Je choisis, tu protèges.
Je choisis toujours l’élue.

Je me cambrai violemment. La chaleur torride me prenait par la gorge, elle m’étouffait par petite pressions sans jamais me tuer. J’extirpai l’air en m’éloigner de la jeune femme. Ça c’était un coup en traitre ! Le grand méchant loup ricana dans ma tête alors que mes os craquaient les uns après les autres. Je me sentais grandir mais à aucun moment les poils en acier ne recouvrirent mon visage. Ma mâchoire claqua en dévoilant mes canines proéminentes. J’avais l’âme du loup en moi. Elle était grisante et puissante. L’électricité foudroyait mes membres par torrents continues. J’éclatai de rire.

Pourquoi fallait-il toujours que ce soit une humaine ?

Pourquoi devais-je absolument vouer ma vie à protéger quelqu’un d’autre ?

Mes yeux se voilèrent par un rideau ténébreux. Le sang chaud qui injectait mes yeux se coagulait créant des éclats ébène et monstrueux. Je ne devais pas être beau à voire, mais je ne voulais pas qu’elle prenne peur. En même temps, je ne pouvais lui expliquer la complexité du processus. Elle aurait flippé !

« J’espère que tu n’as pas déjà envie de prendre tes jambes à ton cou. » Ricanai-je. « ça ne fait que commencer … »

Je me demandais si elle pouvait déjà entendre mes pensées comme Anita. Je retins ma respiration en empêchant les délires de mon esprit. Je devais me taire là. Un second spasme m’envahit subitement. Alexie, s'il te plait ne part pas ... Ma complainte bourdonnaient dans mes oreilles pointues. Pouvait-elle l'entendre ?

Je déglutis. J'avais réellement hyper chaud là. Pas seulement à cause de la température de dehors qui était pire qu'étouffante. Je sentais un léger filet de sueur perlait sur mon corps. Je ne le quittais pas des yeux. Je savais trop bien que les attaques de loup pouvait arriver très vite. Je ne savais pas si mon couteau ferait le poids face à lui. Je ne m'étais jamais battue contre lui. J'ignorais ça puissance. Mais de toute façon la lame ne argent le blesserait et cela me laisserait le temps au cas ou de fuir. On ne savait pas après tout. Je préférais me méfier. Pourtant il y avait une part de moi qui n'avait pas peur de ce qui se passait. Une part encore trop .. comment dire.. une part de l'ancienne moi. Celle qui avait flashé pour Caleb il y a quelques années. Et qui ne l'avait jamais oublié. Cette part avait trop envi d'aventure. Et surtout de lui. Je tremblais. De peur ? Non seulement je tremblais sous toutes les émotions qui me traverser. J'étais bien trop émotive. Mais beaucoup trop lorsque j'étais en face de lui. Ma respiration était totalement haletante. On aurait dis que j'avais couru un marathon.

Il avait pris une forme à moitié loup. Mais il n'était pas transformé totalement. Que se passait-il ? J'avouais en connaître pas mal sur les loups. Mais là.. J'étais plutôt bluffée. Je ne savais pas ce qui se passait. Le pire c'est que je ne partais pas. N'importe qui en face de Caleb à ce moment serait partie en courant. Moi je restais seulement en face de lui. J'avais un simple couteau de chasse pour me défendre. Ce qui d'après lui ne ferait pas grand chose. Lui le pensait. Moi j'étais persuadée qu'il pouvait me sauver la vie.. On ne sait jamais. Pour le moment dans cette situation je me méfiais de lui. Il m'avait bien fait comprendre avant qu'il n'était pas un personne fréquentable. Pour ma part je pensais le contraire. Enfin cela dépendait juste des moments. Disons que cette nuit... Il y a un truc qui lui fait un sacré effet chez moi. Je ne répondis pas à la remarque sur le couteau. Je le serrais en plus même. Par précautions. J'étais toujours coincée entre lui et le mur. Donc si je désirais fuir je devais me battre mais je ne pouvais pas fuir. Mon attirance pour lui était bien trop réelle. Trop forte. Mon dieu cela faisait peur ! Comment je pouvais être aussi dépendante à une personne que je n'avais pas vu depuis un moment. Il se rapprocha de moi. Et c'était tellement bon de le sentir à nouveau aussi proche de moi. Ses lèvres étaient sur mon corps. Sur mes lèvres. Et mon pauvre couteau termina au sol comme mon arme précédente. Il avait trop d'emprise sur moi. Et pourtant je voulais résister. Mais je savais très bien que c'était une cause perdue. Que contre lui, et seulement lui, je ne pouvais strictement rien.

Mon chemisier termina au sol. Presque déchiré par les soins de Caleb. Et je le laissais faire. e qui se passait était presque violent. Je n'en revenais pas à quel point l'amour peut-être violent parfois. Mon souffle se fait haletant. Et je sens mon coeur battre comme s'il allait sortir de ma poitrine. C'est presque douloureux. Je ressentais des telles sensations lorsqu'il me touchait, M'embrassait. Je ne savais plus ou me mettre. J'étais quasiment en sous vêtements. Parce qu'un short .. ne protège pas tellement. Je le laissais faire tout ce qu'il voulait de moi. Je ne pouvais rien faire d'autre. Il avait trop d'influence. Mais je m'inquiétais. Je m'inquiétais parce qu'il avait l'air de souffrir largement plus que moi. Moi c'était que dans ma tête que du mental. Et Caleb sa douleur semblait largement.. plus physique. Je ne comprenais pas tellement ce qui se passait.

Je le regardais. Il avait l'être... Je ne sais pas.. De lutter avec lui même. Enfin c'était surement le garou qui vivait en lui qui lui parlait. Je ne savais pas. J'avais pas grande expérience en transformation. Je connaissais surement la forme bête qu'il avait. Et c'était réellement dégoûtant parfois. Je le regardais un peu effrayait. Que faire que faire que faire...? La je ne savais pas s'il me piégeait. Ou s'il luttait contre sa propre nature de tueur sanguinaire. Un peu les deux aussi peut-être. Il s'éloignait un peu de moi. NON ! Je le voulais contre moi... C'était totalement fou oui je le savais. Mais sa proximité dans un sens me rassurer. Il m'avait pourtant certifié qu'il ne voulait pas de faire du mal. Un peu rassurant. Mais bon si sa nature prenait le dessus... Il me tuerait sans aucun remord sur le coup. Peut-être regrettant après.

Pus ça allait. Plus..il prenait l'apparence d'un loup garou. Mais non pas totalement. A moitié je dirais. C'était étrange. Totalement bizarre. Je ne le quittais pas des yeux. Pas une seconde. C'était trop risqué. Et de toute façon j'étais incapable de bouger. Il se moqua presque en demandant si j'avais une quelconque envi de fuir. Non je ne partirais pas. Il était hors de question que je parte. Je voulais voir ce qui allait se passait. Continuant de le regarder.. Je ressentis un vertige et un léger mal de tête. Je tenus mes tempes un certain moment pour reprendre mes esprits. C'était presque aussi violent qu'un coup sur mon crâne. J'en avais presque la nausée. Je me redressais... Et il y eut un truc. Je devais devenir folle. Totalement folle... J'en...J'entendais... La voix de Caleb. Non c'était totalement ridicule. Je devais .. halluciner. Je lui envoyais un regard à la voix noir et paniqué. Que m'avait-elle fait...?

- Arrête ça .. Qu'est ce que... tu m'as fais.. !

Il me suppliait de ne pas partir. Cette voix était... Bizarre.. Chute dans ma tête. Je cherchais à comprendre mais rien...

- Je.. Comment tu fais ça.. Je .. t'entends dans ma tête..

J'allais passer pour une folle. Non mais sérieusement.. Qui entend la voix d'une personne dans sa tête.. C'est pas logique. Mais j'avais appris que dans le monde ou nous vivions.. Rien n'était logique...

Mes sentiments étaient violents, un poil trop forts pour que mon corps puisse les contenir. Mon cœur percutait brutalement mes côtes. Je voyais l’empreinte costale apparaitre sur mon torse puis s’estomper quelques secondes plus tard. Je m’accroupie en crachotant quelques gouttes de sang souillé. Le monstre me hurlait de succomber, de me laisser emporter par les méandres de mon âme mais je refusais de me laisser faire. Je voulais résister tant que je le pouvais encore. Le visage d’Alex apparaissait devant moi, avant de disparaitre dans le brouillard. Je serrai les poings, nous étions séparés par un fossé. Nous étions trop différents pour rester ensemble. J’étais une menace, un criminel, et cette idée irrépressible de broyer de la chair sous mes dents proéminentes bombardait mon cerveau. Je me tins la tête.

« Je … Nous … Sommes connectés. » Balbutiai-je avec difficulté avant de me relever.

Mes yeux s’injectèrent de sang alors que mes pupilles se dilataient. Je retins mon souffle en me relevant. J’étais en sueur, et le vent froid qui caressait ma peau mate amplifiait encore plus mon sentiment de désarroi. L’imprégnation n’était pas une transformation facile. La jeune blonde hantait toutes mes pensées. Elle me manquait alors qu’elle était en face de moi. Le vide émanait de mon âme éplorée et je titubai vers elle tel un être complètement perdu. Et c’était le cas, j’étais déboussolé par les changements qui s’opéraient, encore plus sur mon esprit que sur mon corps. Mes crocs s'allongèrent encore plus et j’émis un cri à en fendre l’âme. Les mélodies des violons de mon enfance grinçaient dans ma tête , m’aspergeant d’irréalité. J’avais mal, mal à vouloir en crever comme un chien. Mais j’étais un loup, et cela faisait toute la différence.

« Alexie, la bête te choisis. Tu es l’élue. »

Je sentais son incompréhension mais je ne voulais pas la faire flipper. Aussi m’empêchais-je de penser à travers elle. Mais le loup n’était pas du même avis, il était sans cesse en manque de son parfum. Je posai mes mains tremblantes de part et d’autres ses épaules frêles. Mes yeux la fixèrent, mon humanité remontait à la surface avant de sombrer une seconde fois dans le bleu de mes iris. Je la voulais comme un fou. Je voulais la protéger et mourir si malheur lui arrivait. Ma bête fermentait ces envies étrangères à mon corps. Je la serrai dans mes bras en soupirant dans son cou. Mon souffle saccadé se perdait dans ses cheveux dorés. Je sentais son cœur frémir au gré du mien, nous étions synchronisés par une force mystérieuse et invisible qui nous dépassait tous les deux.

Je suis désolé.

Je ne voulais pas te lier à moi pour toujours.

Les loups ne contrôlent pas leur …

Je grinçai des dents interrompant le fil de mes pensées. Je ne voulais pas, je résistais alors qu’au fond je savais que je ne faisais pas le poids. Je me perdais dans ma propre puissance. Alexie, je veux t’épargner mais je ne saurais plus rester loin de toi. Elle entendait chaque mouvement de mon esprit. Elle lisait en moi comme dans un livre ouvert, et je suppose que cela la déroutait. Nous nous étions à peine retrouvé, et voilà que j’étais déjà tombé dans le piège.

Alex, je suis ton protecteur éternel.

Je suis imprégné de toi pour toujours.

Je frôlai délicatement ses lèvres, comme si j’avais peur de les ébrécher. Elle ne craignait rien tant que j’étais dans les parages, et je le serais tout le temps. La bête me le promettait solennellement. Je pouvais sentir son rythme cardiaque augmenter, je pouvais sentir sa détresse où qu’elle soit. Ma bouche humide chatouillait gracieusement la sienne. Je serrai ma prise sur elle en sentant mes griffes s’allonger.

Je contrôlerais mes pulsions.

Je suis un tueur.

Je tuerais pour toi.

Donc je pouvais entendre ce qu'il pensait. Non c'était pas réellement logique. Mais en même temps voir Caleb se transformer en loup n'était pas plus logique. Rien ne tournait rond dans ce monde. Et je ne concevais pas l'existence de telle créature. Les hommes possédaient pas les garous en souffraient tout en autant que les victimes qu'ils faisaient. C'était incompréhensible. Pourquoi le seigneur avait-il autorisé de telles choses. Parce que Caleb avait réellement l'air mal. Et sans savoir pourquoi je sentais sa douleur. J'en avais les larmes aux yeux. Pourquoi était-il si torturé. Je voulais l'aider. Je voulais pouvoir faire quelque chose hors j'ignorais comment. J'y l'idée de partir. Comme dans les films. L'embrasser longtemps et partir en courant. Mais il n'était pas un vampire. Il ne voulait pas mon sang. Et puis il aurait surtout vite fait de rattraper. Et me connaissant je ne me débattrais pas. Me laissant faire pour qu'il se recolle contre moi. J'aimais trop son contact. J'étais en manque de lui alors qu'il était tout près et avec moi.

Il prononça une phrase. Je restais ahurie. Connectés ? Mais encore ? Comment cela était possible ... Enfin il y avait une solution mais je ne voulais pas vraiment l'envisager. J'en connaissais assez sur les loups pour savoir qu'ils s'imprégnaient. Les mâles choisissaient une femelle et ils restaient liés à celle ci toute la vie. Mais je n'étais pas une louve... Et j'ignorais que c'était possible avec les humaines. J'ignorais qu'il pouvait me choisir moi. Alors que sa meute regorgeait surement de chienne en chaleur. De monstre à tuer d'ailleurs. Car nous ne pourrons jamais être en paix. Je chassais les siens. Et les siens tuaient les miens. Nous étions voués à nous haïr. Et pourtant nous nous aimions. Roméo et Juliette version tragique ? Laissez moi rire. Je ne tombe pas dans le niannian de ce genre de truc. Hors de question de ressembler aux héros tragique d'une fameuse saga au trio amoureux. Certes j'aimais assez les livres mais cela virer au cucul. Enfin revenons à non moutons. Je pouvais ressentir ce qu'il ressentait. Je pouvais entendre ce qu'il voulait me dire et seulement par la pensée. Tout ça me perturber sérieusement. Si on m'avait dis un jour que je devrais subir cela je ne l'aurais probablement pas crus. Qui aurait le crois de toute façon? Alors qu'il me disait que j'étais élue choisis par son coté bestial.. Moi je ne savais pas quoi répondre. Impossible de bouger mes lèvres. Mon cerveau ne les retrouvait plu. Aucunes commandes ne fonctionnaient. Et pourtant j'aurais voulue qu'elles marchent. C'était pas le moment.

Il me prit dans ces bras. Me serrant contre lui. Je fis de même. J'avais besoin de son contact pour me ramener à la réalité. Parce que là j'avouais être déconnecter. Je pouvais sentir son souffle dans mon cou. J'en frémis. Un frisson violent me parcourus.Je le serrais fort contre moi. Les larmes aux yeux. J'étais tellement sous le choc que je ne les contrôlais plus. Je ne voulais pas qu'il m'échappe. Alors je l'enfermais moi aussi dans mes bras. Mais pour combien de temps ? Encore une voix sa voix résonna dans ma tête. Il s'excusait. Je ne voulais pas qu'il s'excuse, s'il m'avait choisi c'est qu'on était fait pour vivre quelque chose de fort ensemble. C'était notre destin. Un destin bien loin d'être rose tous les jours si on veut mon avis. Je ne pensais rien. Je ne voulais pas qu'il sache que j'avais une frayeur ce soir. La peur de le perdre. Même si nous étions liés. Je ne voulais juste pas qu'il me quitte. Je voulais pas qu'il parte. Je frissonnais. Et cette fois surement de froid car l'air était frais cette nuit. Il continua à parler. Avouant qu'il ne voulait pas me faire de mal, il voulait m'épargner et qu'il ne voulait pas me faire de mal, qu'il ne voulait pas rester loin de moi. Mon dieu j'étais trop réceptive à ces pensées. Je ressentais trop ce sentiments interdit entre nous. Cette interdiction qui formait un fossé entre nous. Je n'avais pas le droit de l'aimer ainsi.. Enfin je l'ignorais pour être honnête.

Ses lèvres frôlèrent les miennes. Je voulais qu'elles se joignent aux miennes pour toujours. Drôle de sentiments non ? Qu'est ce que tu pense de ça Caleb ? Si jamais tu a senti mon désir fort. Je ne lui parlais pas réellement là.. C'était une pensée comme une autre. Je ne savais pas encore parer seulement en pensant. Lui se débrouiller plutôt bien. Nos lèvres enfin formèrent un baiser doux. Pas comme au début ou les fougue avait pris le contrôle. C'était presque agréable de l'embrasser. Alors que tout à l'heure s'en était douloureux. Oui parce que je savais qu'il était ennemi. Et je craquais tout de même. Quoique la situation n'avait pas changé. seulement nous étions liés maintenant... Nous ne pouvions pas nous faire de mal. Je suppose qu'en lisant mes pensées... Il pouvait savoir quand j'allais mal ou des choses comme ça... Il serait toujours là pour moi. Mais une question me vain.. Si je mourrais.. Allait-il lui aussi mourir ? Je ne l'espérais pas. Il ne méritait pas de mourir avec moi. Mes mains passèrent à sa nuque. Le temps de notre baiser. Agréable. Il me serrait fort. J'avais confiance. Je ne savais pas si j'avais raison de faire ça. Mais je sentais que oui. Si nous étions liés c'était pour une bonne raison. Lui me faisait confiance. Je n'avais rien dis depuis qu'il avait parlé de lien. D'imprégnation. D'élue. Que dire ? J'étais un peu choquée je crois. Je ne m'y attendais tellement pas. Il reparla dans ma tête. Encore. Je continuais notre baiser. En l'écoutant avec attention comme à chaque fois. Il m'avait déjà avoué qu'il me protégerait. Et qu'il tuerait.. pour moi. Et qu'il se contrôlerait aussi. Je reculais mon visage du sien pour voir ces yeux injectés de sang... Je n'avais pas peur. Et pourtant n'importe qui aurait voulu fuir. Je me concentrais quelques instants. Secondes pour être précise.

J'ai confiance. Va savoir si j'ai raison. Mais je crois que oui. Mais.. Je veux savoir si tu regrettes...

Elle avait confiance en moi …

Cette pensée raisonnait agréablement à mon oreille. Je sentis une vague de reconnaissance brûler à l’intérieur de moi. Oui, je lui étais reconnaissant de ne pas condamner le monstre alors qu’au fond ce n’était qu’un homme maudit. Je n’avais pas choisis de devenir un loup- garou, c’était un coup bas du destin. J’essayais de m’y accommoder en faisant la part des choses, mais Anita refusait de voire mes efforts. Pour elle, j’étais un monstre. Un tueur. Je n’avais ni âme, ni cœur. Or c’était faux. Complètement !

Je levais mes yeux meurtris sur le visage angélique d’Alexie. Plus je la regardais, plus je la trouvais belle. Encore plus que dans mes souvenirs, et mes fantasmes les plus fous. Je levais ma main en mutation et la posai sur sa joue. Mon contact devait être différent avec une peau si peu humaine. J’entendais son cœur battre la chamade, mais j’entendais aussi le mien qui s’affolait à l’intérieur de ma poitrine. Dans un dernier effort, je réprimai un spasme de transformation et lui souris.

« Tu as le droit de me refuser … » Susurrai-je douloureusement.

Mais ne le fais pas. Je ne crois pas que ma bête le supporterait.

Je mentais pour protéger mon égo. En fait, si elle venait à me refuser, je serais encore plus touché que le loup qui sommeillait en moi. J’étais ce genre d’homme, froid, silencieux, associable mais si guimauve par moments. Je reniflai son parfum afin de l’imprimer dans ma mémoire. Je voulais la suivre partout, la pister où qu’elle soit. Ce n’était pas qu’une envie, mais un sentiment intense et fort. L’imprégnation me poussait sans cesse vers elle. J’imaginais son visage, son sourire et ses yeux alors qu’elle était juste là, en face de mes yeux.

Je te protégerais…

« Au péril de ma vie. » Finis-je par souffler.

Je serrai les poings. Mes poils aussi noir que les jais, aussi tranchants que l’acier, recouvraient peu à peu mon torse nu. Je retins ma respiration avant de lancer un cri de détresse. Mes os se disloquaient, s’allongeaient, et devenaient plus épais en vue de supporter une charpente et un gabari plus important. Je fis quelques pas à reculent après avoir lâché sa prise. C’était douloureux de tracer cette distance fictive entre nous. Sa silhouette fine disparaissait sous la brume qui injectait peu à peu mes yeux carmin. Mon corps se cambra avant de se soulever dans les airs. Je rugis finalement en posant mes quatre pattes sur le sol.

Tu as en face de toi, le monstre.

Je grognai, avant de baisser le museau. J’hésitais à l’approcher mais je ne pouvais pas rester immobile trop longtemps. Je tapai du pied impatient. Ma bête s’excitait, avide de contact et de chaleur humaine. J’éclatai de rire. C’était pathétique. Je passai de monstre sanguinaire, à une énorme peluche en manque d’affection juste pour les beaux yeux d’une blonde. La blonde. Je fronçais les sourcils en m’inclinant face à elle.

N’aie pas peur. Je redeviendrais à nouveau moi.

Mes pensées n’avaient rien de rassurants, mais j’osais espérer qu’elle se sente en sécurité à mes côtés. Alexie était une hunter, elle devait savoir à quel point je pouvais être dangereux et imprévisible. Et bien qu’elle me fasse confiance à présent, je ne pouvais lui en vouloir de se méfier un minimum quand même.

Je fermai difficilement les yeux, tentant tant bien que mal de rejeter mon côté bestial. Des photons de lumière blanche se déposaient lentement sur mon pelage. Mes muscles se déliaient sous l’effet de cette caresse imaginaire. Je crispai la mâchoire en fondant dans le décor. Mon corps humain réapparaissait dans l’obscurité. Le loup grogna mécontent, mais finit par s’évanouir dans un coin refoulé de mon esprit.

« Alexie. Je suis à poil. » Lançai-je joueur, en me relevant.

J’étais brûlant mais les hématomes qui recouvraient mes bras avaient déjà disparus. Je me relevai et m’approchai d’elle en titubant.

Je te veux pour moi.

La transformation de Caleb allait bientôt se faire. Il devenait de plus en plus bestial. Et j'aurais dû avoir peur. Oui parce que j'étais totalement désarmée. Et pourtant je ne savais pas... Je ne savais pas que je pouvais ne pas ressentir de peur à ce moment là. Franchement. Je le fixais. Dans les yeux. Ces yeux qui n'étaient plus vraiment humains. Et ceux là qui auraient fait fuir n'importe qui ne connaissant pas l’existence des garous. Mais moi je savais. Et même si logiquement je ressentais du dégoût profond pour les bêtes de l'espèce de Caleb. Pour lui c'était totalement différent. Je ne cesserais surement pas de chasser les siens, mais plus lui. Je ne voulais plus lui faire de mal. En faite si je l'avais reconnu lors de notre course poursuite, je ne l'aurais surement pas attaqué. Quoique j'en savais strictement rien. Il me disait que je pouvais refuser. Refuser quoi ? Son imprégnation ? Son imprégnation sur moi ? Cela aurait pu être la solution. Mais je ne le désirais pas. Et dans ma tête il me disait de ne rien faire. De toute façon mon intention n'était pas du tout celle ci. Je l'aimais et hors de question de lui faire du mal. J'en étais incapable. Je ne savais pas si réellement nous deux cela allait être possible, mais on n'avait tenté. Et sans tenté on ne pouvait pas donner de réponse. Pourquoi ne pas y croire. L'amour fait surement souffrir. Un amour comme le notre en tout cas. Mais on le surmonterait. On en était probablement capable. Il huma mon odeur. Je le laissais faire. Sans peur ni craintes maintenant. Il ne me ferait rien Il en souffrirait bien trop pour ça. J'étais faite pour lui. Il m'avait choisi.

Une fois encore j'entendais sa voix dans ma tête. Je commençais à m'y habituer. Presque à apprécier de l'entendre. Mais je savais pas comment j'avais réagir lorsque j'entendrais sa voix dans ma tête à un moment ou je ne m'y attendrais pas. Je verrais bien. Il commençait par me dire qu'il me protégerait. Et continua à voix haute au péril de sa vie. Je souris. Un léger sourire, tendre. Moi je savais encore sourire de cette façon ? Je ne me rappelais pas la dernière fois que cela c'était passé. Cela faisait très longtemps. C'était surtout que je ne voulais pas. L'amour est bien trop dur à gérer surtout avec le métier de tueuse que je faisais. Certes vendre de la peau de garou à certain scientifique, ou même collectionneur... Cela rapporter plutôt bien. Mais comme métier y'a largement plus soft. Mais je profitais du fait que je tus ces monstres pour en vivre. Et quand je dis monstres maintenant Caleb n'en fait plus exactement parti. Plus à mes yeux en tout cas. Mais les autres Hunter ne verraient absolument pas la différence. Et moi je deviendrais surement une traite dans certain moments. Mais j'en avais rien à foutre.

Alors que je le fixais sans que mes yeux divaguent ailleurs, je le voyais devenir une bête. Son loup intérieur prenait le dessus. Je n'avais jamais vu de transformation réellement. Et cela n'avait pas l'air agréable pour lui. J'avais l'impression de sentir sa douleur. Peut-être bien que je le sentais. Je n'étais pas experte en imprégnation. On ne m'avait jamais fait le coup. Et je n'avais jamais pensé qu'un jour cela m'arriverait. Ce n'était pas désagréable de savoir qu'on avait une personne qui nous aimait autant qu'elle. Et aussi de savoir que cette emprise allait durer longtemps. Une fois encore il parla dans ma tête. A cet instant il ne pouvait faire autrement. Je souris. Réellement pas effrayé. Il ne me fera rien. Je le savais pertinemment. Je n'avais pas dis un mot. Trop occuper à le regarder. Je mémorisais sa forme de loup. Pour pouvoir savoir quand c'était lui. De toute façon notre connexion était là pour ça. Mais je voulais connaître par coeur les deux traits de sa personnalité. Le loup et lui. Il n'était qu'à quelques pas de moi. Et j'avais vers lui rapidement. Je passais ma main dans son pelage très épais. En faisant attention. Le genre de poil dangereux. Je retirais rapidement ma main. Mais la pensée je lui répondis.. Alors qu'il me présentait son monstre comme il l'avait appelé.

Je n'ai pas peur... et pourtant..


Je reculais. D'un pas à peine. Impossible d'être plus loin que ça e lui pour le moment. Il m'intriguait, et j'en étais accro. Lui seul pouvait me donner cette sensation que j'admirais tant au point de ne vouloir jamais qu'elle ne cesse. Je le regardais. Il m'avait dit qu'il redeviendrait lui. J'attendais. Ne sachant pas si c'était pour dans quelques instants ou quelques heures... Je pouvais attendre longtemps s'il le fallait. Mais son corps réapparut rapidement sous mes yeux. Il était toujours aussi beau. Il se relava me faisant remarquer qu'il était nu. Effectivement... Je ris quelques peu. Il avait un corps à donner envi à un tas de personne. Enfin de filles évidemment. Il s'approcha de moi. En titubant. Je m'approchais de lui et à ce moment il me dit qu'il me voulait pour lui. Je ne réfléchis pas. Lorsque mon corps heurta le sien qui était tellement chaud que son contact me faisait presque mal, je l'embrassais langoureusement. Le serrant à moi. Comme si je venais de trouver le plus précieux des trésor.

Je suis à toi. Tant que je vivrais.

Mes yeux bleus se posèrent lentement sur son corps, denier élan de douceur de la part d’un homme éploré, avant que je ne me laisse totalement submerger par la passion qui nourrissait mon corps brûlant. Je souris en la laissant ravir mes lèvres. Mes mains se posèrent presque machinalement sur ses épaules puis je serrai sa prise comme si notre séparation était imminente.

J’ai l’impression que c’est mon imagination …

Un soupir m’échappa. Ce n’était pas mon genre de faire des choses comme ça. Je n’étais pas un douillet et je détestais ça ! Cela dit, mes pulsions et mon sentiment d’appartenance étaient plus forts. J’étais la chose d’Alexie tant qu’elle le voulait. Je me surpris à froncer les sourcils. La vie des loups étaient décidément méprisable. Ils se la jouaient grosses brutes mais ils vouaient leur vie à l’amour d’une seule personne pour l'éternité. Cette dualité était d'une bêtise ! Mon loup grogna, me réprimandant pour cette insulte muette.

Je fronçai les sourcils.

« Est-ce une bonne idée ? » M’enquis-je subitement, en enfouissant ma tête dans ses cheveux blonds.

L’odeur de lavande et d’autres aphrodisiaques stimulaient mes sens bestiaux et humains . Je crois même que ma bête appréciait Alexie encore plus que moi. Le loup était en adoration complète, tandis que moi j’étais perdu quelque part entre ce sentiment naissant et ma reconnaissance éternelle. Je souris de toutes mes dents. Bonne idée ou pas, nous étions là. Tout les deux. Et je ne demandais qu'à apprécier l’instant présent.

« Alexie … » Murmurai-je de ma voix rauque.

Ma voix se perdit au creux de ma gorge et je ravis voracement ses lèvres pour une étreinte plus osée. Ma langue fourchue caressa le contour de sa bouche alors que mes yeux viraient rouge encore une fois. Ma transformation avait beau être terminée, rien ne me garantissait que le loup allait rester dans son coin. Je jappai en la plaquant contre le mur givré. L’air glacé se déposait sur ma peau chaude, m’inspirant des sensations bizarres. Je frôlai le choc thermique mais cela m’importait peu du moment qu’elle était là, à mes côtés. Mes soupirs se mélangeaient à ceux de ma bête avant de se perdre sur ses clavicules saillantes. Je bisoutai sa peau sans oser la mordiller encore une fois. Nous étions assez connectés pour que je sache que la jeune hunter ne me le pardonnerait jamais.

J’avais envie d’elle. De la toucher de façon plus charnelle. Et pourtant quelque part au fond de moi, je voulais donner plus de sens à notre étreinte.

Pourquoi tout à coup prétendais-je avoir un cœur ?

Un rire m’échappa alors que je posais mes mains de part et d’autre ses épaules. Je la fixai d’un air contenu. Je voulais calmer mes ardeurs, encore plus que celles du loup. Voyons Caleb, ce n’est qu’un baiser. Ce n’est que ta tête qui intensifie les choses comme ça … Je clignai des yeux en reprenant mon souffle. Mon cœur menaçait d’exploser à n’importe quel instant et encore une fois la peur s’empara sur moi. Mes ébats avec les humaines étaient peu fréquents, et mon côté bestial finirait bien pour reprendre le dessus. Cela dit j’étais pratiquement sûr qu’elle ne risquait rien.

Come to me …

Mon esprit marinait dans l’attente alors que mes mains circulaient librement sous son chemisier. Un sourire carnassier se traça sur mon visage alors que je me glissais sous son pantalon kaki. La fermeture éclaire n’avait pas tenu lentement face à mes griffes acérées. Mon corps vibrait contre le sien. Le désir mal contenu flottait tout autour de nous telle une aura de malfaisance et de torture dont je voulais me délecter sans cesse. Je tirai sur la dentelle de sa culotte tout en léchant la peau de son cou ouvert.

Dieu que je voulais gouter à son sang.

Alexie, arrête moi.

J'avais l'impression que la connexion était trop forte. Non pas top, mais plus. Que rien ne pourrait nous séparer. Qu'il m'habiterait pour toujours. Cette sensation faisait à la fois peur. Mais terriblement de bien. Elle rassurait au plus profond de l'âme. Mais refroidissait parfois. J'étais une notice de l'imprégnation après tout. Cela faisait que quelques minutes que la bête en lui m'avait chois, que Caleb m'avait pris pour lui. J'étais à lui et je ne pouvais rien changer à ça parce que je désirais être sa chose, sa femme, et en humain sa petite amie. Je n'aurais pas imaginé nos retrouvailles de cette façon. Je n'aurais pas pensé que si rapidement je retrouverais les sentiments d'il y a cinq ans. C'était si puissant, je ne m'attendais pas à ça c'est surprenant. Trop surprenant.

En tout cas sa présence me rendait ivre. J'étais totalement sous son emprise et rien ne pourrait changer ça. Je ne voulais qu'une chose lui. Et lui et encore lui. Chaque parties de son corps je voulais qu'elle m'appartienne. Je voulais les redécouvrir et je voulais ne faire plus une avec lui. Il me rendait folle. Il était nu devant moi et cela ne faisait qu'augmenter la température de mon corps alors que celle de dehors était fraîche presque froide. J'étais aussi à moitié déshabillée. Les lambeaux de ma chemise était au sol, Mon short avait subis presque le même résultat. Ce n'était pas pour me déplaire, la chaleur de son corps me réchauffait. Il était brûlant, et pour un humain cette fièvre serait mortel ou délirante. Lui la gérait très bien.

D'un coup il me plaqua contre le mur. Aucune douleur ne vint. J'étais hunter. J'avais plus de force que les simple humain. Et ce genre de genre n'était strictement rien face à ce que parfois je pouvais trouver. Les garous et surtout les loups étaient des coriaces. Quand aux Rats de vrai fouine et intelligente en plus. Je chassais rarement les panthères. Elles étaient pas réellement mauvaises quoi que se soit. C'était les moins dangereuses à mes yeux. Et connaissant une personne voir deux de mon entourage proche en être, je les tuerais pas. De plus je devais avoir ça dans le sang, puisque ma cousine était une garou. Je me demandais encore pour j'y avais échappé.

Je laissais Caleb me caresser. C'était plus intime et intense aussi. Je prenais trop de plaisir à ces caresses, s'il devait se passait quelques choses je devrais réagir rapidement et je n'étais pas sure d'en être capable. Il m'envoûtait littéralement. Tous les baisers qu'il me donnait ne faisaient m'amplifier mon envie pour lui. Mes bras le collaient à moi comme si je désirais qu'il ne s'éloigne plus. Ce qui arrivera forcément pourtant. Pourtant lorsque mon Loup commença des baisers dans mon cou des pensées inquiétantes vinrent à moi. Que je l'arrête ? Il ne se contrôlait donc plus ? Mon sang l'attirait ? Non ! Je savais qu'il pouvait résister, ma confiance en lui était forte.. Et donc ce fut pour cette raison que je le repoussais. S'il me disait de l'arrêter je devais avoir confiance et je devais le faire.

Caleb qu'est ce qui y'a ? Tu me fais peur...

Je m'avançais vers lui et je le regardais posant une main sur son visage. Puis je me calais carrément contre lui posant ma tête contre son torse parfait. Il allait surement me repousser, mais j'en avais rien à foutre.

Tout mon corps me sommait de la repousser, pour son bien et celui de la bête, mais je me sentais incapable de grands gestes comme ceux de ma race pouvaient faire. Mes bras engourdis retombèrent ballants de part et d'autre mon torse essoufflé. Dans la nuit insondable, les images se voilaient de flou et les traits de la jeune blonde s'effaçaient pour laisser place à mon imagination. Mon cœur se gonflait d'un sentiment étrange, si proche du poison mais si loin d'être mortel. Je lui souris tel un idiot.

Il y a une limite entre la confiance et la bêtise. Je ne veux pas la dépasser. Ton sang serait trop précieux pour se perdre sur le goudron .

Le goût ferreux picotait ma langue alors que je n'avais pas osé ébréché sa peau. Tout se passait dans ma tête, je fermai les yeux m'enivrant des senteurs particulières que le vent ramenaient jusqu'à moi . Sourire aux lèvres, je tendis les mains afin d'encadrer son visage. Plus je la regardais plus j'avais envie d'elle. Je restai immobile un moment, ahuri, complètement dépassé, me demandant comment diable avais-je pu en arriver à un tel état désarroi. Mes doigts s'écartèrent, tâtonnant dans le noir des bouts de chair que je ne savais plus discerner. Mes dents poussaient, devenaient proéminentes puis ma denture se rétractait, redevenant inoffensif à nouveau. La dualité avec le loup me rendait fou, et pourtant je savais que j'avais besoin de la bête pour exister.

J'avais l'impression de patauger dans un océan tumultueux et violent. Je perdais pieds, mon corps était épuisé, le souffle me manquait et quand le désespoir commençait à montrer le bout de son nez, une bouffée d'oxygène venait me sauver la vie. J'étais ivre de sensations tellement fortes, que mon cœur n'aurait pas supporté. Et pourtant je fonçais tête baissée dans les abîmes du pacifique. C'était démentiel. Notre duo était explosif, nous étions carrément malsains l'un pour l'autre mais je ne pouvais m'empêcher d'adorer son corps.

Alexiii ...

Les murmures du loup glissaient le long de mon âme, raisonnait dans mes oreilles puis me sortaient par la bouche. Entre deux soupirs, mes yeux changèrent de couleur. Des photons de lumière bleus et verts contournaient ma silhouette tel un halo de malfaisance. Chaque toucher, chaque caresse, était une décharge électrique qui fermentait mon esprit adroit. Je retrouvais la frénésie de la chasse, la colère du loup, l'incompréhension de l'homme et enfin l'amour d'une femme ... Cette seule et même femme collée à moi. Je la poussais sur une motte de foin, sûrement destinée à la litière des animaux du zoo, puis je me mis au dessus d'elle. Le loup dominant hurlait pour une pleine lune qui n'existait pas.

Peux-tu l'écouter ? Il meurt d'amour ...

Mes sentiments pour Alexis étaient confus, mais les sermons du loup et l'excitation de mon corps me ramenaient à l'ordre. Je savais que ce n'était pas une foutaise. L'imprégnation n'était pas un acte débile pour des êtres encore plus débiles, c'était le lien sacré des loups-garous. Une espèce assez noble pour aspirer à la domination totale, et en même temps avec assez de cruauté et de courage pour de décimer les plus faibles : les humains, les autres garous, la racaille. Je le voyais ainsi depuis quelques temps déjà. Je soupirai en rouvrant les yeux. Ma main, à moitié humaine, serra le mollet de la jeune femme jusqu'à saignement. Un grognement m'échappa alors que je m'abandonnais au vent qui ballonnait mon ventre, aux contractions brûlantes de mes reins et à la révolte indécente de mon entre jambe. Les vas et viens rapides dans ma tête, moins intenses en réalité, bordaient mon esprit de désirs glacées et fugaces. Le plaisir du corps se répandait en moi comme la peste purulente, ou le mal incurable. Tantôt douleur, tantôt allégresse, je m'essayais aux contrastes de la manière la plus brute qui soi. La sueur perlait peu à peu sur ma peau chaude, laissant glisser des gouttelettes d'eau et de graisse fondue dont je sentais à peine le chatouillement. Alex, captivait toute mon attention. Je craquais, délirais puis je revenais à la réalité à nouveau. Un son grave vibra dans mes cordes vocales avant de s'échapper telle une onde sonore destructrice. Je jappai tel le loup, haletai tel l'homme puis la regardai incertain.

ça ira ?