Je venais de faire ce que je détestais le plus : Faire les magasins ! Avec les petits kilos que j’avais pris j’étais bien obligé ! Même en rentrant le ventre pour fermer mon pantalon c’était quasiment impossible de le faire. Pour les t-shirt ça allait encore je pouvais attendre un mois, bien qu’on voie un peu mon ventre qui s’arrondissait.

J’entrais dans le hall de mon apparemment et m’appuyais un peu contre le mur pour respirer. J’étais sans cesse essoufflé. Plus question de courir après les monstre maintenant, je passais presque tout mes jour chez moi sans voir personne a par la vieille dame d’en face qui était aux petit soins avec moi. Ce dont j’avais par-dessus tout horreur. Je n’étais pas handicapé non plus je pouvais me débrouiller.

Je commençais à monter les escaliers, une chance que je ne vivais qu’au deuxième étage, parce que sans ascenseur j’étais plutôt mal. Je me figeais une fois en haut des marches. Je pouvais très bien voir de là ou j’étais que quelqu’un avait forcé ma porte. Par pitié, fait que ce n’est pas Daemon venu terminé son boulot suppliais-je silencieusement. Et si je m’en allais ? Et si je téléphonais au flic pour les prévenir que quelqu’un était entré par effraction chez moi ?

Non, Anita Ortega n’était pas une poule mouillée ! Je posais mes sacs de vêtements par terre et ouvris mon sac à main pour prendre mon browning. Il était chargé de balle dum-dum Glazer en argent, le genre de balles qui font des trous si gros qu’il suffit de toucher sa cible quelque part dans le tronc pour être certain de la buter. Personne ne pouvait vivre avec le corps explosé en deux. Même pas les incubes.

Je repris mes sac et avançais doucement. Dans le couloir. Je ne savais pas qui se trouvais chez moi, ce n’était peut être pas Daemon, c’était peut être tout simplement un cambrioleur. Je devais être prudente, car s’il était armé j’étais mal. Une vois tout près de ma porte je me mis à croupis. Si la personne à l’intérieur était armé, elle penserait certainement que je rentrerais debout dans l’appartement, et me tirerais une balle dans la tête ou dans le tronc.

Je regardais la serrure, elle y avait été très bien forcé, j’étais certaine qu’elle ne fermerait plus à présent. J’étais bonne pour faire venir le serrurier. Et pourquoi personne n’avait rien entendu bon sang ? Et surtout, pourquoi ne pas m’avoir attendu devant la porte comme tout le monde ? A quoi cela servait d’entrer dans mon appartement avant que j’arrive ? C’était la règle normalement, on attend que la personne arrive ou ouvre la porte avant d’entrer. Mais c’était bien connu : les méchants se fichent des règles. C’est d’ailleurs pour ça qu’on les appels les méchant.

Je poussais vite fait ma porte avec ma main et me penchais, arme braqué, pour voir qui était à l’intérieur. Je vis d’abord une silhouette assise dans le canapé. Puis je reconnu la personne à son allure de rock star. C’était mavrick. Je me redressais, je n’avais rien à craindre, du moins pour le moment. Je soupirais et entrais dans mon apparemment avec les bras charger de mes sac que je balançais sur le coté de ma porte en entrant.

— Mavrick. Dis-je. On ne t’as jamais appris que c’était mal poli de forcer les portes des gens ? Tu me payeras le serrurier j’espère ?

Je me demandais si c’était possible que j’agisse comme une personne civilisée. Je voulais parler à Anita, je voulais en savoir plus sur Daemon. En fait, je ne sais pas pourquoi je voulais en savoir plus sur lui, je ne savais pas quoi penser de lui. Être attirer par un homme dégoutait et je voulais peut-être trouver le moyen de l’atteindre pour je ne sais quelle raison. Je me rendais à son appartement, il n’était pas trop loin et je montais les marches deux par deux afin de me rendre devant sa porte. Je pouvais bien venir la voir aussi, je n’avais rien à faire et en temps normal nous nous entendions bien, mais c’était tellement relatif. J’arrivais devant sa porte et je cognais trois coups pour voir si elle était là. J’attendais quelques minutes, mais je n’avais aucune réponse. Je ne sais pas où elle était, mais il était hors de question que j’attende debout devant sa porte, ma patience n’était pas assez bonne pour me perdre dans ce genre de politesse. Ça faisait déjà quelques minutes que j’attendais et c’était quelques minutes de trop. Je me reculais d’un pas pour donner un coup de pied dans la porte qui s’ouvrait dans un craquement effroyable. Je l’observais pendant un moment, je ne l’avais pas fendu, mais la serrure était foutue et elle était encore dans ses gonds. C’était bien non. Je la poussais donc pour la refermer tout en faisant un léger toute de sa demeure. Je n’allais pas non plus me mettre à fouiller dans ses choses et je trouvais rapidement le salon. Je finissais par me poser dans son canapé et j’attendais qu’elle revienne, c’était bien plus confortable qu’à faire le piquet en avant de la porte et je lui payerais ses frais si elle pleurnichait pour sa porte.

Je ne sais pas combien de temps j’ai attendu, mais après un bon moment, j’entendais des pas qui montaient les escaliers. Ce devait être elle et moi je l’attendais, sans bouger de ma place trop confortable. Les pas s’arrêtaient devant la porte, elle devait se demander ce qui s’était passé et pour quoi sa porte était brisée, mais au fond, c’était gentil de ma part. Je lui prouvais que sa demeure n’était pas assez sécuritaire, simplement. Je finissais par la voir retentir dans son salon avec une arme à la main, je levais, les mains avec une moue amusée sur le visage jusqu’à ce qu’elle descende son arme. J’avais enfilé un jeans, un t-shirt noir et ma veste de cuir. Je laissais mon regard se poser sur elle alors que je l’écoutais. « -C’est pas sécuritaire, n’importe qui peut entrer, tu devrais faire plus attention. Je serais triste de te retrouver morte, ma belle Anita. Je te la payerai ta serrure, je m’en fiche un peu.» Je riais un moment avant de retirer ma veste et de la poster sur le dossier de son canapé. Je ne bougeais toujours pas de ma place et je l’observais un peu plus. Elle semblait étrange, je ne sais pas ce qu’elle avait exactement. « -Est-ce que ca va? Tu n’as pas du tout l’air dans ton assiette. Tu as des problèmes ou quoi? J’étais loin de me douter qu’elle était enceinte de je ne sais trop qui alors je lui demandais ce qu’elle avait. Je n’étais pas insensible à tout le monde non plus et je n’étais pas toujours un salaud, ou presque. Je savais me comporter correctement une fois sur deux, après avoir brisé une porte.

— C’est pas sécuritaire, n’importe qui peut entrer, tu devrais faire plus attention. Je serais triste de te retrouver morte, ma belle Anita. Je te la payerai ta serrure, je m’en fiche un peu.

Je lui lançais un regard en coin. Il était de bonne humeur aujourd’hui ou quoi ? D’habitude il commençait directement les festivités sans prendre le temps de discuter comme ça. Que voulait-il ? Pourquoi était-il venu me voir ? Je n’étais pas vraiment sur que ce soit une simple petite visite amicale, pas en défonçant ma porte comme il l’avait fait, quoi que, il était plein de surprise ce type. Je soupirais et enlevais mes chaussures. Ce n’était pas devant Mavrick que j’allais être gênée de trainer en chaussette dans mon appartement.

— Est-ce que ça va? Tu n’as pas du tout l’air dans ton assiette. Tu as des problèmes ou quoi?

Je me retournais vers mon… Ami ? Et lui souris avant de baisser les yeux sur mon ventre. Avec le t-shirt que je portais, on ne voyait pas vraiment la rondeur de mon ventre, je tirais donc dessus pour qu’il prenne la forme de mon corps et regardais Mavrick de nouveau.

— C’est fatiguant de porter un enfant. Je n’ose pas imaginer ce que ca sera quand je serais au 8ème ou au 9ème mois. Grimaçais-je.

Je lâchais le t-shirt et allait chercher les sacs de vêtement que je déposais au pied de mon lit dans ma chambre. Au moins Mavrick n’avait pas saccagé mon lit comme Daemon l’avait fait une fois. Je ressortis de la pièce, Mavrick n’avait pas bougé.

— Etrange que tu ne te sois pas servit quelque chose à boire… dis-je en passant à coté de lui pour aller dans ma cuisine. Et t’en fais pas pour la sécurité, je me suis débrouillé jusqu’ici pour survivre, je crois que je peux encore le faire. Tu n’es pas le seul à avoir défoncé ma porte, une fois c’est le chef des incube qui l’a fait, il voulait me rencontrer il a surement du préférer attendre à l’intérieur, comme toi.

J’allais dans le placard pour prendre deux verres en me demandant encore une fois pourquoi Mavrick était venu. Que cachait-il ? Ce type m’intriguait parfois. Je haussais les épaule et rempli les verres de coca. Je retournais dans le salon avec mon ami hunter et lui tendis le verre avant d’aller m’assoir en face de lui dans le fauteuil.

— Alors, que me vaux ta visite cher collègue ?

Cela me gênais presque de parler de tout et de rien avec Mavrick. Je n’avais pas l’habitude. Pas qu’il soit toujours en train de me menacer, non. Mais nous étions plus souvent en train de parler de boulot que de nos vies privées. C’était rare lorsque cela arrivait. D’ailleurs j’étais persuadée que son « Je serais triste de te retrouver morte, ma belle Anita. » était ironique. Quoi que, il serait peut être triste de me voir morte car j’étais une bonne source d’information pour lui.

Le problème avec moi était que j’étais simplement inconstant. Je ne faisais jamais la même chose, je n’agissais jamais de la même façon. Tout était simplement toujours différent, ou presque. Je me montrais gentil qu’avec ceux qui le méritaient vraiment et ils étaient très peu nombreux. Je pense que la demoiselle le méritait, je me comportais souvent comme un salaud, mais je l’étais. Comment faire autrement? J’observais la demoiselle qui était tout juste devant moi, je restais à ma place, mais je m’informais d’elle. Elle n’avait pas l’air dans son assiette et je me demandais pourquoi, elle était ma source d’information la plus fiable et indirectement une amie. Je laissais mon regard coulé sur son ventre alors que je grimaçais de dégout. Je détestais les enfants et tout ce qui avait un rapport avec eux, sauf les femmes. Elles étaient délicieuses. Anita était une belle femme, mais enceinte, ça me dégoutait. Au moins, elle pouvait être certaine que je ne tenterais rien à son égard. « - Et tu vas garder cette chose? C’est le parfait moyen pour te faire chanter tu te rends compte? Ça n’apportera rien de bon et c’est inutile. Je déteste les enfants.» Je la laissais partir en me disant que c’était complètement stupide de garde ce mioche. Je ne pensais pas qu’elle ferait ça, je ne savais pas qu’elle était enceinte, elle venait de me l’apprendre. Ça m’écœurait les enfants. Elle revenait dans le salon et je laissais mon regard d’acier se poser une fois de plus sur elle. Je n’allais pas non plus saccager son appartement, je ne la détestais pas et je ne voulais rien de mal. J’étais dérangé, fou, je n’avais rien de saint et je me demandais comment des gens pouvaient m’apprécier. La seule chose qui me soignait c’était ma guitare, elle me rendait cette humanité que j’avais perdue même si j’étais humain. Je n’avais rien d’humain, dans mon comportement. Je me crispais au moment quand elle parlait du chef des incubes. J’étais attiré par le diable en personne, c’était tout à fait moi et il devrait être ma cible numéro un. Ce n’était pas le cas. Je n’étais pas un hunter, oui, mais j’agissais comme bon me semblait. Je tuais des garous, je tuais, j’aimais tuer. Heureusement qu’elle était partie et que je pus calmer cette tension en moi. Je ne savais pas quoi penser de ce Daemon, il portait bien son nom. D’ailleurs, je me nommais Mavrick Damon Thunder.. Enfin.

Je la laissais revenir et je prenais le verre qu’elle me tendait. Je le posais contre mes lèvres pour boire une partie du liquide. Je ne sais pas pourquoi j’avais envie de me confier sur ce qui s’était passé avec le chef des incubes, mais c’était une mauvaise chose, autant me taire. J’allais lui apprendre que j’étais bisexuelle en même temps, n’importe quoi. Je soupirais et j’haussais simplement les épaules. Je voulais en savoir plus sur lui, mais je ne voulais pas paraître étrange en lui parlant de lui. Je le détestais autant qu’il m’attirait. Je le détestais parce que j’avais couché avec lui. « -Pourquoi je devrais avoir une raison. Je n’en ai pas. Simplement. Peut-être que je veux discuter, mais j’avais que ça fait étrange quand c’est moi qui dit cela.» J’éclatais de rire, c’était n’importe quoi. J’étais vraiment débile. Je soupirais un moment en posant mon regard sur elle. « -Qui t’as engrossé? Que je lui fasse la peau..» Au fond, elle n’était pas mieux que moi, elle pactisait avec l’ennemi elle aussi. Nous n’étions donc pas si différents elle et moi, mais je me demandais si elle allait me dire qui était le père. Ce n’était surement pas moi, en tout cas.

— Et tu vas garder cette chose? C’est le parfait moyen pour te faire chanter tu te rends compte? Ça n’apportera rien de bon et c’est inutile. Je déteste les enfants.

— Cette chose comme tu dis c’est un bébé Mavrick. Et je me fiche bien de ce que ca peut faire. Le premier qui tente quoi que ce soit contre mon bébé et moi, je n’hésiterais pas à le descendre. Je n’ai pas peur.

Ce n’était pas un mensonge, c’était la pure vérité, et Mavrick le savait, j’en étais certaine. Il me connaissait, je n’étais jamais du genre de bluffer sur ce genre de chose. Et même s’il pensait que je n’étais pas sérieuse, il le serait tôt ou tard lorsqu’il tenterait quelque chose contre moi. Parce s’il m’avait dit ça, ce n’était pas pour me mettre en garde contre les autres, c’était pour me prévenir que s’il le voulait il pourrait très bien me faire chanter avec mon bébé. Mais il pouvait toujours essayer s’il le voulait : le bébé me rendais encore plus borné et encore plus forte qu’avant.

— Pourquoi je devrais avoir une raison. Je n’en ai pas. Simplement. Peut-être que je veux discuter, mais j’avais que ça fait étrange quand c’est moi qui dit cela.

Je lâchais un petit rire. Oui, si c’était Mavrick qui venait simplement pour parler, c’est qu’il devait aller au plus mal ! Mais comme il était assez fou dans son genre, je n’arrivais pas à l’imaginer en train de déprimer sur son sort. C’était un dur à cuir.

— Qui t’as engrossé? Que je lui fasse la peau...

Je regardais mon verre et le liquide qu’il contenait. Que pouvais-je dire à Mavrick ? Mon manque de réponse devait lui signaler que je tentais de trouver un mensonge à lui faire gober. Pour ce coup là, il me connaissait bien. Mais comme je le disais : c’est un malade. Si je ne lui donnais pas une réponse qui lui convenait, il risquerait de se venger ou faire je ne sais quoi. Je relevais la tête avec un sourire moqueur sur les lèvres.

— Pourquoi donc voudrais-tu faire la peau à celui qui ma engrossé comme tu le dis si bien ? Tu es jaloux ?

D’accord, ce n’était pas une bonne idée de lui dire ce genre de chose. En plus, je savais que c’était faux. Je n’arrivais pas non plus à imaginer Mavrick amoureux, ni même sentimental tout court. Mais je n’avais que ça à porté de main. C’était une solution comme une autre de répondre à une question par une autre question. Mais sur ce coup là c’était aussi un moyen de me foutre un peu de lui. C’était rare les moments ou j’arrivais à le faire. Il allait peut être m’en vouloir, ou peut être pas. Mais il ne s’était jamais retenu de le faire lorsqu’il en avait envie lui.

Je savais très bien ce que c’était un bébé et c’est bien la dernière chose que je voulais voir dans mes pattes. Ils ma tapaient sur les nerfs avec leur petite tête et ils ne font que pleurer, sans arrête. J’avais envie de les lancer contre les murs quand je les entendais se fondre en larme. Ça ne sert à rien, et c’est embarrassant. Qui voudrait d’un enfant dans ce monde? Surement pas moi. Elle allait y donner quoi, une arme quand il allait naître. S’il avait de la chance, il allait mourir jeune et ne pas vivre dans ce mon de dépravé. Qui souhaitait cela à un enfant. Sérieux? Il n’allait rien en ressortir de bon. Je poussais un soupir en secouant la tête de droite à gauche, elle me dégoutait avec ce truc dans son ventre. Déjà qu’elle n’était pas mon type de femme, elle l’était encore moi. « -Je sais que c’est un bébé, ne me prend pas pour un idiot sinon je te fais faire une fausse couche. T’es débile de le garder ce mioche, il va avoir une belle vie. Tu va lui apprendre à ce battre c’est ca? Je me doute que tu n’as pas peur, mais tu devrais. Je ne parle pas juste de toi, j’vais pas tuer ton bambin… Enfin.. J’espère pas pour toi. »

J’avais une raison, j’étais ici pour parler de Daemon, mais je n’avais pas réellement envie de le faire..Je lui en voulais, mais j’en étais tellement dépendant. Il était ma drogue, son sang me rendait puissant et je devenais quasiment invisible pendant un bon moment. C’était euphorique et une sensation qui était indescriptible. Je pactisais avec le diable, je le savais et juste à voir sa réaction, je me disais que c’était la même chose pour elle. Je m’en rendais compte, juste à son silence et la façon qu’elle avait de réagir. Je m’en doutais et cela fit naître un sourire sur mes lèvres. Je poussais un soupir en me penchant un peu pour m’appuyer sur mes jambes. Je posais mon menton dans le creux d’une de mes mains pour la regarder. « -Tu as honte. C’est un garou c’est ça, ou un incube. N’essaie pas de me le cacher, je suis certain que c’est ça. » Je riais un moment, parce que je trouvais tellement tout va débile, je n’étais pas mieux qu’elle au fond. Je ne sais même pas comment elle pouvait me supporter, j’étais un salaud de la première espèce. « -Ouais. C’est ça. J’ai tellement envie d’être père.. C’est un fantasme refoulé.» J’étais sarcastique plus que jamais. C’était bien la dernière chose qui me passait par la tête, je détestais les enfants plus que tout au monde. Je ne la quittais pas du regard, je me demandais bien comment elle allait s’en sortir. Je n’avais plus envie de lui tirer des informations, je n’avais plus envie de rien. À ce moment, je pouvais me rendre compte, à quel point j’étais inhumain, j’étais bon pour me faire enfermer, je n’étais pas mieux que ces monstres que je tuais pour le plaisir. « -Je ne sais pas pourquoi tu m’as pas encore buté Anita. Je ne suis pas mieux que tout ses monstres qu’on s’évertue à tuer..Je suis immonde avec toi, qui plus est.» J’étais sérieux. Je ne me retenais pas pour la mettre dans des situations pas possibles, je l’avais déjà frappé, et d’autre fois je me montrais doux et gentil. Elle aurait dû me tirer une balle entre les deux yeux depuis bien longtemps, je me demandais pourquoi elle ne l’avait pas encore fait d’ailleurs. Avec moi, c'était souvent tout ou rien. Je me demandais si quelqu'un un jour allait pouvoir m'aider mais j'en doutais fortement. Je me rendais compte, de plus en plus, que je n'étais pas normal.

— Je sais que c’est un bébé, ne me prend pas pour un idiot sinon je te fais faire une fausse couche. T’es débile de le garder ce mioche, il va avoir une belle vie. Tu va lui apprendre à ce battre c’est ca? Je me doute que tu n’as pas peur, mais tu devrais. Je ne parle pas juste de toi, j’vais pas tuer ton bambin… Enfin... Je n’espère pas pour toi.

Ce qu’il pouvait m’agacer quand il s’y mettait ! Comme si je ne savais rien de tout ça ! Je soupirais, je ne devais pas répondre, sinon nous risquions de nous tirer dans les pattes, et je ferrais tout pour être la seule survivante. Il défonçait ma porte, et maintenant il se mettait à me faire la morale ? Que savait-il de moi pour me dire ce genre de chose ? Je serais la meilleur mère possible pour cette enfant, quitte a devoir arrêter mon travaille de chasseuse. Mais dans tout les cas je le garderais, et puis il était trop tard pour penser à avorter maintenant.

— Tu as honte. C’est un garou c’est ça, ou un incube. N’essaie pas de me le cacher, je suis certain que c’est ça.

Je haussais les épaules et m’appuyais contre le dossier du fauteuil. Il pouvait être sur de ce qu’il voulait je ne lui dirais rien. Ce qui était sûr c'est que ce n'étais pas un Garou, et encore moins un incubes, puisqu'ils ne peuvent pas procréer, du moins c’est ce qu’il me semblait. C’était des êtres morts, sans âme, pourquoi auraient-ils le droit de procréer ?

— Ouais. C’est ça. J’ai tellement envie d’être père... C’est un fantasme refoulé.

Je lui lançais un regard en coin, pourquoi n’aimait-il pas les enfants ? Bon, avant de tomber enceinte je n’avais pas vraiment envie d’avoir d’enfant mais maintenant que j’en avais un dans le ventre j’en voulais un. Si un jour il venait à tomber amoureux d’une femme, pourquoi ne deviendrait-il pas père ? Quoi qu’il ne tombe surement pas amoureux, il aimait trop les parties de jambe en l’air pour le fun. D’ailleurs j’avais l’impression qu’il me cachait quelque chose… Peut être étais-je juste paranoïaque ? Surement.

— Je ne sais pas pourquoi tu ne m’as pas encore buté Anita. Je ne suis pas mieux que tout ses monstres qu’on s’évertue à tuer...Je suis immonde avec toi, qui plus est.

Je soupirais et finis mon verre avant de me lever.

— Par pitié Mavrick ne commence pas à jouer au mec qui déprime et a des envies suicidaires. Tu sais tout comme moi que si je dois te tuer, ça sera pour me défendre le jour ou toi tu voudras me tuer. Mais comme je suis ta mine d’or pour les renseignements, tu ne tenteras jamais de me tuer, pas vrai ? Donc je ne te tuerais jamais.

Non, tout ce que Mavrick pouvais me faire c’était du mal physiquement, même moralement, mais jamais il ne tenterait de me tuer… Enfin je crois.

— Qu'est-ce qui ne va pas, Mavrick ? Tu n'est pas du genre a sortir ce genre de choses d'habitude.