Le monde sous marin.

Il y avait quelque chose de plaisant à contempler les poissons flotter dans l’immensité du bleu. Je devais avouer que j’avais du mal avec ces bêtes là. C’était de loin les seules créatures dont le comportement m’échappait.

Je souris.

Mon père avait l’habitude de dire que les poissons étaient des petits bouts d’âmes captives de l’eau. Elles nageaient, nageaient puis un jour plus rien. Elles s’évanouissaient dans le néant. C’était une vision très déprimante et je devais avouer que je l’avais toujours pris pour un dépressif. Enfin, du peu que je me souvenais lui.

Je posais mes deux paumes contre l’énorme vitre transparente. Je voyais les requins en mouvements, cernés de part et d’autres par des poissons plus petits. Je soupirai créant une petit tâche de buée, avant de m’éloigner. Mes pas étaient lents, je sentais mon cœur battre à chaque seconde m’insufflant encore plus d’ingéniosité. Mon cerveau était en ébullition. Tout le temps ! Je pensais sans relâche aux différents cas qui emplissaient mon bureau. C’était exaltant de vivre de mystère et d’aventure, bien que je ne prenais que très peu part à cette dernière. Je n’avais pas peur de la mort, mais avec mes capacités physiques nullissimes, il était préférable pour moi de l’éviter un maximum. Mes yeux cernés détaillaient la foule. J’imprimais les visages dans ma mémoire, certain que les garous étaient partout. Ces bêtes là n’avaient pas froid aux yeux, elles se mélangeaient aux Hommes avec une telle facilité. C’était horrifiant !

Je fronçai les sourcils en rencontrant un visage familier. La jeune femme s’appelait Maeve. Elle était d’une beauté affolante, hors norme même. Je posai mes yeux sur sa silhouette parfaite alors qu’elle me fusillait du regard. Un sourire narquois naquit au bout de mes lèvres, étirant mon visage livide.

« On se croise souvent. Serais-tu déjà accro ? » La narguai-je hautain.

J’observais chacun de ses gestes, aux aguets. La jeune louve m’avait sauvé la vie auparavant mais je ne lui faisais pas pour autant confiance. Je ne faisais pas confiance au monde entier, et avec les monstres c’était encore pire. Ses yeux bruns étaient magnifiques et pourtant souillés par la présence d’une entité bestiale. Le loup dans toute sa splendeur et son ignominie. Je ne la connaissais que trop peu, et pourtant je ne rêvais que d’une seule chose ; la piéger ainsi que tous ceux de sa race. Elle s'approcha de moi, et je sentis son odeur délicate. Elle sentait la mer et le sel, mais pas d'une manière puante où poisseuse. Maeve sentait bon. Je clignai des yeux. Elle avait beau être une femme attirante, celà ne la rendait pas moins monstreuse à mes yeux.

Elle avait touché mon arme ! Elle avait touché mon arme ! Mon cœur s’affola dans ma poitrine. Je savais les loups garous capables de grandes prouesses auditives et olfactives. Je clignai des yeux en tentant tant bien que mal de retenir mon souffle. Je ne voulais absolument pas qu'elle s'en apercevois, même si au fond je n’attachais pas d’importance à son avis. Bon d’accord, un peu quand même !

Je fis un pas à reculent, dressant une distance correcte entre nous. Je connaissais Maeve sans vraiment la connaître. Elle m’avait sauvé la vie, et ça je devais avouer que ça m’irritait au plus haut point. Je n’aimais pas les femmes dans son genre, indépendantes, fortes et courageuses. Elles étaient en quelque sorte … Effrayantes. Je déglutis en plongeant mon regard dans le sien une seconde fois. J’étais fasciné par ce que je pouvais apercevoir. Un éclat d’humanité parsemé de bribes bestiales. Les loups étaient connus pour leur impulsivité. Ils étaient de loin les plus féroces et les plus imprévisibles de tous, et je devais avouer qu’une partie de moi n’avait pas confiance. Quant à l’autre partie, elle me hurlait de succomber au charme sauvage de la jeune brune mais bon, cella je ne l’écoutais que trop peu. Elle était un peu trop stupide à mon sens.
Son odeur salée flottait par gouttes dans l’air. Je me surpris à inspirer fortement, comme un shooté en manque de drogue. Pathétique Spence ! Réveille-toi !

« Qu’est-ce qui me ferait plaisir déjà ? » Hasardai-je en arquant un sourcil. « Avoir une louve sur le dos ? Ce serait plutôt le contraire. Je n’ai pas confiance, toi et ton espèce vous n’êtes que des meurtriers. »

Je posai ma main sur mon arme. La sentir sous ma paume me réconfortait d’une certaine manière, même si je savais que je ne l’utilisais pas correctement. Le son des balles me donnait l’illusion de me protéger et ça, c’était tout de même mieux que rien. Le silence s’imposa tout à coup entre nous. Je me plaisais à contempler ses courbes féminines, et ses yeux rieurs. Maeve était la belle et la bête en même temps. Et c’était là toute la difficulté de la chose. Je fis un pas en avant en la regardant intensément …

« J’ai entendu dire que les loups étaient les seuls à s’imprégner. Je trouve ce processus fascinant et très compliqué, mais le principe de base repose sur l’élection d’un être que la bête chérira et protégeras coûte que coûte. Tu m’as légèrement donné un coup de pouce parfois, alors que j’étais pas en si mauvaise posture que ça précisons-le, mais ne va pas m’impliquer dans tes délires canins. »

Je me mesurai à elle, sans crainte ni peur qu’elle m’arrache la gorge avec les dents. Et j’en avais lu assez sur le sujet pour savoir qu’elle était capable de le faire, même dans un lieu public où en plein jour. Je jouais avec le feu. Je me frottais sans arrêt au danger et je devais avouer que je trouvais ça exaltant. Je ricanai, provocateur.

« Je te refuserais petite. »

Maeve le regarda droit dans les yeux, l'écoutant parlé de imprégnation. Jamais encore Maeve n'avait connut se phénomène. Énormément de Loups en parlaient mais elle n'était pas encore arrivé au stade de sa vie où elle rencontrait cette personne. Elle écouta attentivement Spencer en passant délicatement son index sur ses lèvres. C'était un geste anodin, qu'elle faisait sans vraiment s'en rendre compte. Elle le laissa finir puis éclata de rire. Elle pointa se même index dans sa direction.

''Je t'arrête tout de suite Spencer, je ne me suis pas imprégnés de toi. Je ne l'es même pas encore vécu, donc si je t'es sauvé, c'est car je l'es souhaité. Pas parce que l'imprégnation à eux lui avec toi.''

Maeve ne rigolait plus, retenant ses fous rire à l'intérieur d'elle pour ne pas vexer le jeune homme. Pourquoi se souciait elle autant de cela, elle n'en avait pas la moindre idée, mais c'était comme ça. Qu'il la rejette de la sorte ne lui faisait ni chaud ni froid, elle avait vécu tellement de rejet que maintenant cela lui était égal.

''D'ailleurs Spencer, dit moi comment tu te serais sortie du guêpier dans lequel tu t'était trouvé si je n'étais pas intervenu?''

Maeve se souvenait être tombé par hasard sur le jeune homme dans la rue. Son regard avait croisé le sien, puis elle avait continuer son chemin. Puis elle avait entendu des hurlements et avait fait demi tour. Elle avait trouvé Spencer, désarmé au mains de quatre hommes armés de couteaux. Elle avait utilisé son don pour en dissuadé deux mais les deux autres avait tenter de se retourné contre elle. Rapide tel un félin elle avait déjoué leur moindre geste. En saisissant même un et lui mettant le couteau sous la gorge. Maeve se souvenait lui avoir susurré qu'elle pourrait bien faire pire s'il ne partait pas tout de suite, puis les laissa fuir, il venait sans doute d'avoir la peur de leur vie.
Ensuite elle s'était penché vers Spencer et l'avait aidé à se relevé, mais le jeune homme, quoi que sauf l'avait rejeté. Voyant son don et sa capacité à combattre, il avait rapidement remarqué qu'il était en face d'une louve. Maeve se souvenait toute l'aversion qu'elle avait vu dans ses yeux.

La jeune louve le regarda à nouveau Spencer et sourit, il ne l'aimait vraiment pas. Mais bon il fallait de tout pour faire un monde.

''Alors sérieusement Spencer que fais tu ici? Parmis tous ses poissons et ses non humains?

Maeve regarda dans les alentours et reconnus quelques garous. Elle n'étais pas du genre à se mélé avec eux. Elle était bien mieux seule pour chasser. Depuis la mort tragique de sa mère et la folie de son père, Maeve préfère être seule.

Je sentais qu’elle se foutait de ma gueule. Comment ? Je ne le savais pas. Je n’avais pas de don particulier comme ces bêtes extraordinaires dont elle faisait partie. Je n’étais pas un guerrier ni un héros de BD. Mais une chose était parfaitement claire dans mon esprit. J’avais un cerveau et je l’utilisais bien comme il le fallait. Malgré toutes les difficultés qu’un humain aussi chétif, et têtu, que moi pouvait traverser, j’avais décidé, peut-être dans un élan de stupidité, le seul d’ailleurs qu’un génie comme moi pourrait avoir, de vouer ma vie à la justice. Je n’étais pas un tueur, mais je défendais les faibles. Parce qu’au fond … Je savais que j’en étais un moi aussi. Un faible parmi les faibles. Un sourire inquisiteur déforma les traits de mon visage. Je me sentais … evil.

« Je suis certain d’en savoir plus que toi sur les imprégnations. »

J’étais arrogant mais ma voix avait susurré ces mots de façon naturelle. Il n’y avait rien de suffisant, ou de pète-cul, à relater une réalité. Et c’était vrai, j’en connaissais un paquet sur les monstres de la nuit. Je ricanai en dévoilant mes dents blanches et étroitement serrées les unes contre les autres.

« Si tu n’étais pas venu … » Je marquai un silence afin de cogiter. Plus les secondes se consumaient, plus je me rendais compte que je n’avais pas à chercher plus loin que le bout de mon nez. Il était évident, pour moi, que le jour où j’avais décidé de devenir un agent fédéral dans la section garou, j’avais signé mon arrêt de mort. Je ne me leurrais pas, j’étais une proie tellement facile que la chasse en perdait toute sa frénésie et son charme. Je souris, charmeur. « Je crois que si tu n’étais pas venu je serais mort avec dignité. »

Je m’avançai lentement vers elle, ma peau frôla le duvet de ses avant-bras. Inconsciemment je fis perdurer ce contact dans le but de lui faire chier. Oui, voilà, mon subconscient l’emmerdait ! Où du moins c’était la version officielle. La seule version ! Je zyeutais les visages qui nous entouraient. Maeve avait raison, comme assez souvent d’ailleurs mais l’avouer me tuerait à coup sûr, il y avait plus de garous que d’humains dans la foule. Je frémis. Un sentiment de dégoût, acide et amer à la fois picotait la pointe de ma langue. Je grimaçai. C’était tout de même assez ironique, je répugnais à rester avec des êtres que je m’évertuais à comprendre tous les jours. J’éclatai de rire en sentant mon souffle parcourir son cou, puis son duvet.

« J’essaye de comprendre. Tu sais … Des choses. »

Mes yeux s’arrondir légèrement avec crédulité. Je n’avais pas besoin de me donner l’air intelligent afin de refléter mes capacités intellectuelles, mais je peinais à feindre la débilité. Je fis la moue.

« Tu es en meute ? Les loups sont nombreux. Je les reconnais à leur physique trop avantageux pour être inoffensif. Tu dois utiliser l’odorat … »

Je me penchais doucement vers elle.

« Quel est mon odeur ? »

Je plantai mes yeux dans les siens, sans ciller. J’étais, et je restais imperceptible. Des idées sales envahissaient mon cerveau comme une poussière crasseuse qui bloquait tout les engrenages d’une machine ancestrale.

''Dois je comprendre que tu souhaiterais mourir? Sinon on peut arrangé ça Spencer! Elle le regarda un instant dans les yeux puis reprit Tu ne peux pas juste dire merci? Ou simplement évité de me fusillé du regard à chaque fois que tu me vois?''.

Maeve le regarda droit dans les yeux Elle tenta de le sondé, mais en était incapable et il était hors de question qu'elle utilise son don à des fins personnels. La jeune louve détourna finalement les yeux pour fixé le grand bassin en face d'elle. Un requin blanc se baladait tranquillement devant les yeux émerveiller de jeunes enfants. Elle reconnut un petit loup qui tirait le bras de son père pour lui demander des informations. Les loups ne sont pas tous des créatures abjectes et sans cœur. Maeve n'était pas comme ça.

La jeune femme sortie de sa rêverie quand elle sentie Spencer s'approcher d'elle. Elle fixa son bras puis le regard du jeune homme. Ils étaient proche, très proche. Elle n'avait pas l'habitude de cette proximité. Elle n'était pas désagréable et ne la mettait pas mal à l'aise, mais elle se sentait étrange.

''La plus part vive en meute, mais certain préfère vivre à l'écart. C'est mon choix. Même si parfois je reviens, je préfère me tenir éloigné d'eux car je ne partage pas toutes leurs décisions.''

Maeve ne comprit pas vraiment sa question, mais y répondit tout de même. Il était un agent fédéral spécialisé dans les non humais, il devait le savoir. Elle ne chercha pas plus loin et continua à le fixer doit dans les yeux. Ses yeux était si spéciale, leur teinte était vraiment hypnotisante, cette teinte ambré fascinait la jeune louve.
Elle le vit se pencher vers elle. Elle sentit son souffle parcourir toute sa nuque, laissant une sensation plus chaude sur sa peau.

« Quel est mon odeur ? »

Spencer regarda Maeve sans ciller des yeux, imperturbable. Ils restèrent un instant les yeux dans les yeux avant que Maeve les ferme pour se concentrer. Chaque personnes avait une odeur spéciale, comme les empreinte digital. Les lèvres de Maeve frémirent et elle les humecta légèrement du bout de sa langue. Elle respira légèrement en ouvrant les yeux. Ses yeux s'était légèrement assombrit mais pas assez pour que cela se remarque vraiment.

''Tu connais l'odeur qui se dégage après une grosse averse, alors que le soleil à rendu l'air étouffant et bien ton odeur se rapproche un peu de celle ci. Elle est plutôt plaisante..'' fit elle s'en vraiment s'en rendre compte.

Maeve le regarda droit dans les yeux plusieurs secondes avant de s'écarter de cette proximité devenue soudainement angoissante. Ses yeux la perçaient un peu trop à son gout. Elle tenta de cacher son trouble en souriant d'un air un peu moqueur.

''Pourquoi veux tu savoir ton odeur?''

Son trouble s'estompa assez rapidement et elle put à nouveau être maitre d'elle même. Elle le regarda du coin de l'œil, il n'avait pas bouger. Maeve fit quelque pas et alla s'assoir sur un bac à trois pas de Spencer. Elle espérait qu'il vienne la rejoindre. Les jambes croisées et adossé elle le fixait en silence. Ne le voyant pas se décidé, elle sourit amusé.

''Tu ne viens pas? Tu dois peut être partir?''

Je continuais à la toiser, sans une once de sentiment. Du moins c’est ce que j’essayais de faire croire, autant à elle qu’à moi. Je n’étais décidément pas prêt pour ce genre de choses. Les seules émotions fortes que je voulais concevoir étaient celles que m’inspiraient la chasse aux monstres, et les mystères casse-tête que je passais des nuits et des nuits à élucider. Un éclat de rire m’échappa alors qu’elle essayait de me sonder. Ses yeux avaient pris une teinte plus sombre, je l’avais remarqué bien que le changement soit vraiment minime. J’étais un agent fédéral, avec mon expérience, j’avais l’œil. Je la fixai durant un moment, laissant le silence salvateur s’emparer de moi. Je voulais réfléchir avant de lui répondre. Pourtant je n’étais pas un mec posé, ou pondéré. Je disais tous ce qui me passait par la tête parce que c’était plus facile comme ça. Mais avec elle, les choses étaient légèrement plus difficiles. J’essayais de faire bonne figure, alors qu’au fond de moi je voulais me convaincre que je m’en foutais royalement de sa tronche canine.

« Cette odeur n’est pas plaisante. » Soufflai-je. « C’est les molécules d’eau qui s’entrechoquent violement contre le sol et qui libèrent des molécules de poussières et saletés dans l’air. C’est étouffant, malsain et pour certains mortels. »

Je ricanai en la suivant à bonne distance. Les loups étaient des êtres violents. Les pires de toutes les espèces de garous réunies. Je ne m’intéressais que trop peu au cas des incubes, je les trouvais trop éparpillés à mes yeux. Ces démons là n’avaient aucune estime de soi ni des autres, ils seraient capables de tous s’entre tuer un jour. Et c'est ce qui arrivera. Pas besoin de leur courir après quand ils se perdaient tout seul dans les labyrinthes de leur puissance surréaliste. Les garous c’était autre chose, je crois bien que j’étais plus fasciné qu’horrifié.
Je la contemplai à demi œil.

« Je ne veux pas connaitre mon odeur. » Lui répondis-je d’un air désinvolte. « Je veux que tu l’approprie à quelque chose toute seule, comme ça après chaque grosse averse tu te sentiras obligée de penser à moi. A mes paroles. A mon dédain pour toi. C’est phycologique. Vous êtes comme ça, vous les bêtes. »

Je m’assis à ses coté sans lui répondre. Que je parte où non, ce n’était pas son problème. Mon bras entra en contact avec le sien encore une fois. J’haussai les épaules, signifiant que ce n’était pas prémédité. Je contemplai les enfants garous d’un air revêche.

« Ça a l’air mignon comme ça, mais une fois en âge de se transformer ça te trucide une ville entière. C’est des pulsions meurtrières que vous avez c’est ça ? Comme les plus grands malades ou serial killer. Ces gens là, on les enferme ! Qu’ils soient humains ou non. Tu vois qu’il n’y a pas de traitement de faveur ! »

Je plantai mes yeux dans les siens en détaillant la couleur de ses pupilles. Au moindre faux pas de sa part, je sortirais ma lame en argent. Reste plus qu’à savoir si je saurais la planter au bon endroit où pas.

Maeve rigola légèrement en tournant la tête vers lui. L'identifié à une odeur pour qu'elle pense à lui à chaque fois qu'elle la sentait. En y pensant, cela n'était pas si idiot, s'il désirait qu'elle se torture l'esprit toute seule, mais Maeve n'était pas comme ça. Et malgré que ce semblant de haine que dégageait Spencer à son égard, l'intriguait plus que cela ne la repoussait. Habituellement, elle lançait une remarque bien sentie à la personne et ne cherchait plus à la revoir, mais avec Spencer, Maeve ne se sentait pas menacé, ne se sentait pas réellement rejeté.

''Tu sais Spencer, je n'ai pas forcement besoin d'une odeur pour l'identifier à une personne. Certaine nous y pensons juste comme ça. Puis l'odeur de la pluie est sans nul doute l'une de mes préférés donc ce n'est pas à tes remarques acerbes que je penserais quand je la sentirais mais plutôt aux moments que j'ai vécut lors de ce temps.''

Spencer continua à parlé et elle l'écouta calmement. Elle le vit observer les enfants garous. Il était plutôt doué pour les reconnaitre, mais était presque sur qu'il ne serait les dénombré dans cette pièce. Beaucoup arrivait à se confondre parmi les humains et même certains loups si méprenaient. Elle l'entendit comparer les serial killer et les loups garou. Elle l'écouta sans un mot mais son sang bouillait en elle. Pourquoi fallait il mettre tous les loups dans le même sac. Elle rigola nerveusement avant de lui répondre.

''Aucuns traitements de faveurs? Tous les loups sont identiques pour vous. Parce que certains assouvissent leurs soifs de sang, nous sommes tous pareille. Je n'ai jamais tué Spencer, malgré ce que me dictait mes pulsions je n'ai jamais tué d'humains. Alors arrête cinq petites minutes avec ta haine contre nous. Tu peux me haïr pour je ne sais quel raison, mais arrête de mépriser ma race.''

Maeve était peut être allez un peu fort, mais elle ne pouvait resté silencieuse à cela. Il avait le don de l'apaiser mais également de l'agacé. Cette relation était à double tranchant, tantôt elle était contente de l'avoir sauvé, parfois elle avait envie de l'enfermé dans une boite. Pourquoi était il toujours obligé de se montrer si agressif et méchant avec elle. Qu'avait elle fait pour le mérité, hormis être née Louve au lieu d'humaine.

Sur un air de: Trading Yesterday - Shattered

Elle repartait dans ses délires psychotiques, prenant chacune de mes paroles comme une injure personnelle. Elle se trompait ! Je n’étais pas du genre à poser des étiquettes, bien que j’aie la fâcheuse tendance de généraliser dès qu’ il s’agissait des monstres. Les garous étaient des bêtes assoiffées de sang, de viandes fraîches, qui ne vivaient que pour la frénésie de chasser. Leur malédiction circulaient dans la société telle la malaria, purulente et puante, contaminant tout sur son passage. J’étais trop convaincu par mes propres pensées pour laisser une autre idée fausser mon jugement. Je la laissais parler, sans l’interrompre une seule seconde bien que l’envie de la contredire par mes raisonnements plus que logiques me brûlait le bout de la langue. A la place, je regardais les poissons flotter dans l’eau, nageoires déployées, secouant leurs énormes écailles afin de se faufiler parmi les rochers artificiels.

« C’est beau. » Soufflai-je complètement hors sujet. « L’infini du bleue gardée captive entre deux immenses vitres. Je trouve que c’est tristement beau. »

Je n’étais pas autiste pour rien. Je me raclai la gorge en sentant ma langue fourcher, engourdie par mon manque de savoir communiquer et le stresse que m’inspirait le bruit de la foule. Un sourire au coin je me retournai vers la jeune brune. J’avais compris ses allusions, mais je n’étais pas en colère comme elle le suspectait. Un éclat de rire m’échappa lorsque je me levai, la tenant par le poignet. Je m’avançai vers le distributeur de café les yeux aussi rond que des billes.

« Ce serait trop facile, si j’étais un être prévisible Maeve. » Soufflai-je à demie voix, un éclat de moquerie scintillant au fond de mon regard ambré puis je la poussai vers l’énorme boite métallique : « Je n’ai pas de monnaie. Prend moi un café, s’il te plait. »

Ma voix trahissait mon soudain malaise. Je me mis de côté sans mot dire. Mon cœur se serra durant une fraction de seconde avant de repartir dans des battements délirants et violents, manquant de provoquer des spasmes dans ma poitrine chétive. Je toussotai en enfouissant les mains dans les poches. Je vivais avec mon désordre social depuis toujours, j’avais pris l’habitude de gérer mon esprit et les extravagances de mon corps sans tomber comme une masse sur le sol givré. Dieu Merci ! Je tentai un maigre sourire en sentant la fumée du café emplir l’atmosphère autour de nous.

Les mots de la jeune louve raisonnaient encore dans ma tête, harmonieusement liés par des adjectifs, puis formant de longues phrases dont le sens manquait d’attiser ma curiosité. La jeune brune était de loin le spécimen le plus curieux et le plus fascinant qu’il m’avait été donné de rencontrer. Je conversais avec elle, comme je le ferais avec une femme, humaine et stupide dont le Q.I n’atteignait pas le mien même pas en rêves. Dans un instant de doute, je me penchai vers son visage et contemplai ses yeux verts.

« Tu es sûr que tu entend un loup penser en même temps que toi, où es-tu trop simple d’esprit pour sentir la présence de l’animal ? » M’enquis-je plus par curiosité que par méchanceté.

La jeune brunette alla machinalement et sans un mot chercher un café pour Spencer. Elle resta devant la machine sans lui jeter le moindre coup d'œil, appuyant simplement sur le bon bouton. Maeve saisit la café bien trop chaud et s'approcha à nouveau de Spencer. Elle leva les yeux vers lui et sans un sourire, lui tendit sa boisson. Elle prit à nouveau place à côté de lui et fixa l'aquarium en face d'elle. Soudainement, le visage de Spencer apparut devant elle, en l'observant droit dans les yeux. Elle resta simplement là, à l'observer sans vraiment comprendre.

« Tu es sûr que tu entend un loup penser en même temps que toi, où es-tu trop simple d’esprit pour sentir la présence de l’animal ? »

Il avait touché le point sensible, se que Maeve tentait de comprendre depuis plusieurs jours. Voilà maintenant plusieurs semaines qu'elle n'entendait plus son loup, encore pire, elle ne le ressentait plus. Pour la première fois de sa vie, Maeve se s'entait totalement différente, totalement seule.
La jeune femme baissa les yeux, tentant t'en bien que mal de cacher se mal aise qui régnait en elle. Maeve souffrait de cette absence et surtout de ne pas comprendre. Afin de ne pas montrer sa faiblesse à Spencer, elle releva les yeux vers lui et poussa doucement de sa main son visage. Ses yeux changèrent de couleurs pour passer au fris métal, elle appréciait parfois être avec Spencer et parfois, il pouvait tellement l'agacé, l'énervé. Elle finit par se redresser en soupirant lourdement.

''Pense se que tu veux Spencer, si cela te chante que je sois idiote, alors je le suis peut être! Mais vivre en permanence avec est une chose incroyable et la perdre ... ''

Maeve préféra ne pas s'éterniser sur cette histoire que elle même ne comprenait pas, qu'elle ne maitrisait plus. A cette instant même, elle se s'entait étouffé, comme si elle ne se sentait pas à sa place, se demandant constamment si les autres de son espèce se trouvait confronté au même problème. Elle se retourna vers Spencer et déposa son regard froid sur lui.

''Parfois tu peux tellement être agacent! '' lacha-t-elle s'en vraiment s'en rendre compte.