J’étais humaine, et aussi incroyable que cela puisse paraitre, ma nouvelle condition ne changeait rien à mon envie de sang. Du moins j’essayais d’y mettre assez de conviction pour que ça devienne réel. Mon âme devait être trop souillée pour s’expier. Une partie de moi était fière d’un tel résultat. Je n’avais pas besoin de ma panthère pour rester au top, et faire valoir mes droits d’héritière tyrannique et déjantée. Mais au fond, ça me rendait triste d’avoir perdu toute mon humanité.

J’étais humaine, et aussi pitoyable que cela puisse paraitre, j’avais perdu gout à la vie. Je ne savais plus bouger, respirer, où penser comme une personne banale. J’avais oublié toute ces choses idiotes qui avaient un jour fait partie de moi. Je marchais sur une corde raide, les yeux clos et les jambes élancées dans le vide. Et Dieu que ça pouvait être effrayant. Ma panthère me manquait, et une fois de plus je comprenais pourquoi je lui laissais le plein pouvoir : Elle était plus forte.

Un sourire déforma les courbes de mon visage blême. Je regardai mon reflet dans le miroir. C’était moi. Mon visage. Mes cheveux. Mes yeux. J’étais tellement différente, et tellement plus jolie. L’innocence de mon enfance perlait au coin de mes yeux émeraude, et seulement émeraude. Plus de sang, d’éclat vermeil ni d’ombre insalubre et démoniaque. Je serrai les poings en retenant mon souffle. Respirer était pénible.

Je laissai le silence m’envahir. Je fermais les yeux au aguets, épiant chaque son et chaque mélodie, attendant le murmure d’une bête qui m’avait abandonné avec la même cruauté que l’avaient fait mes parents. Je sentis un spasme secouer mon bras droit. Je déglutis au bord des larmes. J’avais oublié le goût de la souffrance et de l’amertume. Mes pensées me renvoyèrent vers Ethan, et mon obsession du mal. La peur et la douleur avaient disparut, mais je continuais à m’accrocher à mes plans diaboliques comme à ma dernière chance de survie.

It’s all I ever need.

Je m’avançais le long des rues sans regarder les gens autour de moi. Je tentais de renifler les senteurs d’humains, dans le but de sentir la frénésie de la chasse m’envahir mais tout ce que j’arrivais à percevoir n’était qu’illusion. Un rire sans joie m’échappa, puis un soupir. Je relevai les yeux sur une façade en brique rouge avant de m’arrêter net.

Livreur de sang.

Et si j’en goûtais à nouveau ? Ma bête reviendra-t-elle ? Je le voulais tellement.

Je suis pas quelqu'un du matin et pourtant depuis que je suis venu vivre ici je dois me lever chaque jours à six heures du matin pour éviter d'être en retard en cours. Oui oui en cours ! Je vous promet que je vais en cours et même mieux que j'aime ça ! En même temps on m'y apprends à faire le crime parfait pour ne jamais être pris alors comment pourrais-je ne pas aimer ça ?! Bon ok le but n'est pas de nous montrer le crime parfait mais simplement de nous apprendre à démasquer les tueurs en séries ou simplement savoir si une mort est naturelle ou si elle à été causée par quelqu'un d'autre mais avec mon esprit tordu j'ai réussit à poser plus d'une colle à mon professeur et je crois que sans savoir l'étendue de mes qualités il à peur de moi. Mon aura naturelle fait parfois froid dans le dos alors que je ne dégage pas spécialement la peur, alors que je ne suis pas forcément menaçant sur le moment. Les humains sont parfois sensibles à ce genre de choses, ils peuvent arriver à distinguer une aura dangereuse. Ils ne le font pas exprès c'est plus leur cerveau qui y parvient tout seul envoyant certains signaux comme les poils qui se hérissent sur les avants bras, les cheveux qui se dressent dans la nuque, bref tout ça pour dire que de temps en temps il arrive que les humains puissent me détecter, mais ça ne m'empêche pas non plus d'être un vrai méchant et d'arriver à mes fins. Et de toute façon j'arrive toujours à mes fins ! Donc je me lève ce matin en même temps que le soleil sur cette grande villa éclairée de grandes baies vitrées. Je m'étire de tout mon corps et fait craquer quelques articulations et me dirige sous ma douche. Après m'être laver, rincer je sort et m'habille d'une chemise blanche sur un jeans de couleur foncé. L'école se trouvant tout près de la villa j'y vais à pied prenant simplement mon sac sur mon dos ainsi qu'un chapeau vissé sur ma tête, la classe quoi. Une fois arriver à l'unif je me dirige vers ma salle de classe sans prêter attention aux regards qui se posent sur moi, la plupart de jeunes femmes qui me trouve très sexy je suppose.

Une fois arriver dans la salle de classe je me réjouit de voir un cadavre sur la table d'observation et je suis le premier à revêtir la tenue de sécurité pour ne pas salir le corps. Nous passons donc toute la matinée à chercher comment se pauvre imbécile est mort pour découvrir enfaite qu'il à simplement fait un arrêt cardiaque. Alors que la plupart des élèves se retournent d'horreur en ouvrant le corps moi je continue d'examiner tout ce qui ce trouve à l'intérieur complètement fasciner entendant même les murmures d'un des garçon pensant que je suis un psychopathe. Si tu savais l'ami ! Bref après avoir fini d'ouvrir complètement le torse du mec je regarde l'intérieur de ses entrailles trouvant ça plus que fascinant. A la fin de la journée le professeur me demande de rester un instant dans son bureau et je retire la veste en papier qui recouvre mes habits et la jette dans une poubelle avant de le rejoindre dans sa classe et de m'asseoir sur un bureau face à lui laissant mes jambes balancées dans le vide, le torse légèrement pencher vers lui. Il me dit alors que je suis un élève intelligent, passionné, et lorsqu'il me dit cela je capte alors que je le suis peut-être trop, et que je risque de bientôt m'ennuyer en cours étant donner que j'ai déjà lu tous les bouquins qu'il nous à donner au début de la rentrée il y a deux semaines et qui doivent nous tenir toute l'année scolaire. Il me dit également que je suis un jeune homme surprenant et que je pourrais être un excellent criminologue, pensant également si je ne prends pas le rôle du meurtrier plutôt que celui du légiste. Bref après avoir parler avec lui je sort de cours et je décides d'aller faire un tour sur la plage pour passer un moment tranquille. Comme toujours je m'y rend à pied et m'allonge sur le sable caché derrière un petit massif. Je dépose mes mains derrière ma nuque et regarde le ciel d'un bleu magnifique derrière mes lunettes de soleil. Après plusieurs heures de bronzage intensif je décide d'aller faire un tour et me voilà devant une boutique observant une jeune femme blonde, magnifiquement belle. Sa beauté est même cruelle à vrai dire puisqu'elle à tuer la femme que j'aimais. Je m'approche d'elle sachant sa nouvelle nature d'humaine et plonge derrière son dos en embrassant doucement sa nuque.

Bonsoir jolie blonde. Et si on se faisaient une petite partie de jambes en l'air ce soir ?

Le vent frais ébouriffait mes cheveux blonds. Je me sentais différente, plus fragile, plus sentimentale, mais toujours aussi haineuse envers le monde. Rien ne pouvait changer le gout de l’amertume qui me picotait le bout de la langue. Je serrais les bras autour de ma poitrine chétive en soupirant. Je ne savais pas ce que je foutais ici, et cette envie de sang et de fer était la seule illusion à laquelle je pouvais encore m’accrocher. Je clignai des yeux en lisant la pancarte « Vendeur de sang » pour la énième fois. Il y avait toutes ces questions qui bombardaient mon cerveau de doutes et d’appréhension. C’était donc ça, être humain ? La peur éternelle et cuisante se répandait dans mon corps, et pour la première fois j’avais envie d’éclater en sanglots. Je croyais m’être habituée à la solitude et la démence de ma panthère. C’était peut-être le cas puisque sa puissance et sa perfidie me manquaient à tel point.

Je voulais retomber dans les bas-fonds de mon âme souillée, enfouir mes mains nues dans la chair fraîche et sentir le sang couler le long de mon menton jusqu’à tâcher mon chemisier Yves St Laurent dernier cri. Je voulais que le liquide de la vie glisse dans les abîmes de mon cœur, puis perle à la naissance de mes seins avant de salir ma peau de porcelaine.

Un rire sans joie m’échappa. Je devais être timbrée.

Je frissonnais au contact du vent, et de ses murmures silencieux. J’essayais d’y trouver les recommandations douteuses de ma bête, où les miaulements sauvages du fauve … En vain. Les garous de Manhattan étaient belle et bien tous humains. Saloperie ! Je vacillais sur mes talons aiguilles avant de reprendre mon équilibre. De justesse, cela va de soit. Le son des pas raisonnaient dans toute l’allée, perturbant mes pensées et m’empêchant de prendre une décision finale. J’étais ailleurs, tellement out que le chatouillement dans ma nuque me fit sursauter. Je me retournais le visage blême, les bras tendus en avant prête à affronter le danger. Je fronçai les sourcils une seconde avant de réaliser que je n’avais plus l’étoffe de la guerrière, et que mes heures était peut-être compté à présent. Néanmoins, je refusais de perdre la face. Je souris d’un air narquois. Mes bras tombèrent ballants de part et d’autre mon corps.

_ Bonsoir jolie blonde. Et si on se faisaient une petite partie de jambes en l'air ce soir ?

Je déglutis en mesurant le jeune homme du regard comme si je contemplais la marchandise avant de l’acheter. Son timbre de voix chaud, et son regard suffisant me firent chanceler. Je souris d’un être bête.

« Je ne suis pas une vraie blonde. Mais j’accepte le compliment.» Me moquai-je désinvolte.

Je m’avançai vers lui d’un air impérial. Ce visage ne m’était pas inconnu mais je n’arrivais pas à mettre un nom dessus. Pourtant j’étais sûre d’une chose, il ne m’avait pas approché par hasard. Qui irait demander une partie de jambe en l’air à une inconnue ? Comme ça de but en blanc ? Me prenait-il pour une prostituée ? J’étais trop élégante pour ça. Peut-être étais-je encore plus belle que ce que je pensais. Sans doutes ! Je lui fis un clin d’œil glamour.

« Pour la partie de jambe en l’air je ne suis pas si sûre. As-tu le matériel qu’il faut ? » Raillai-je en jaugeant son entre jambe.

Il ne pouvait pas m’avoir aussi facilement, mais je n’étais pas contre quelques ébats violents et sans aucun intérêt. Du moins c’est ce que je pensais sur le moment. Ma langue claqua contre mon palais, réflexe que j’avais gardé de la panthère. J’émis un rire joyeux en songeant au sang, à son goût poisseux, et à l’expérience inédite qui s’offrait à moi ce soir.

« Je ne sais pas pour toi … Mais je viens d’avoir une idée tordue. Un compagnon de jeu ne serait pas de trop, bien que je garde un œil sur toi. » Soufflai-je dans son oreille en me collant dangeuresement à son torse ferme.

Bon Dieu. J’étais mal barrée.

Miaou panthère. Où es-tu ?

Depuis la mort de Sacha j'ai découvert l'existence de tout ce qui est surnaturel et pourtant peuple notre monde. Les loup-garou et tout ce qui s'y porte notamment. S'il y a bien une personne que je pourchasse plus que quiconque, hé bien elle se trouve justement devant moi. Oui June à tuer ma belle, celle que j'aimais et jamais je ne pourrais pardonner un tel acte. Et pourquoi ? Parce qu'elle était énervée et n'a pas sûr contrôler ses pouvoirs. Aujourd'hui la jeune panthère est redevenue humaine comme tous les être maléfiques de cette ville bizarrement. Mais cela ne veux pas dire que je ne la déteste plus. Au contraire même si elle ne se souvient certainement pas d'une de ses dernières victimes pour moi c'est la seule qui compte. Je me fiche pas mal qu'elle ait tuer des milliers de personne, j'abuse peut-être mais sait-on jamais, avant d'en venir à décapiter ma petite amie et future femme, pour moi elle est responsable de mon malheur et du fait que je sois devenu un être ignoble, prêt à tout pour arriver à ses fins, prêt à torturer et tuer sans aucuns remords tout ce qui est surnaturel sur cette terre. Elle a fiat de moi un chasseur sanguinaire et sadique qui aime jouer avec ses proies pour mieux les entendre gémir de plaisir charnel avant de sombrer et de hurler de douleur. Je suis devenu bien pire que ces créatures et j'en ait conscience, seulement moi je ne m'attaque pas à des innocent, je ne fait que rendre la monnaie de leur pièce à ces monstres qui m'ont ôter ma raison de vivre. Maintenant ma seule motivation est de voir une lueur de septième ciel dans leur regard avant de les faire sombrer en enfer. Si Lucifer devait avoir un fils ce serait certainement moi étant donner le nombre de créatures que je lui apporte et le plaisir que je prends à martyriser ces pauvres bêtes devenues humaines et sans défenses. Une fois la jeune femme retournée vers moi elle se colle contre mon corps et je baisse doucement mon visage vers le sien pour la contempler. Elle est magnifique, des créatures que j'ai pût rencontrer elle est certainement celle avec qui je peux prendre le plus de plaisir à des jeux sexuels.

Hum je voyais ça plutôt intimiste tu vois, toi, moi cette ruelle.

Sans quitter son beau regard j'indique d'un mouvement de menton la ruelle à côté de la boutique. Et sans attendre une réponse je plonge mes lèvres contre les siennes et la plaque violemment au mur près de la vitrine. Je relève son visage vers le mien sans quitter ses lèvres avant de me décoller doucement de la blondinette. Si le plaisir sexuel et l’attirance bestiale pouvaient tuer alors je crois que je serais mort depuis longtemps. Oui j'ai très envie de sentir le corps de la jeune femme contre le mien et d'entendre ses gémissements à mon oreille et ce n'est pas un crime. Oui j'ai envie d'elle mais cela ne veux pas pour autant dire que je ne parviendrais pas à mes fins et que je ne finirais pas par la tuer. Je dois avouer que de toutes les créatures que j'ai jusqu'à maintenant eut le plaisir de renvoyer au pays des morts elle est la seule à me faire cet effet étrange de vouloir la garder comme esclave sexuel. Je suis un peux barré sur les bords vous m'en excuserez mais après tout la folie fait partie de la raison humaine et si je suis devenu un fou furieux de sexe et de sang c'est à cause de cette bombe face à moi. Sans autres mots j'attrape sa jambe gauche que je soulève doucement et accroche à ma hanche me rapprochant encore plus de la belle. Mes lèvres vont doucement mordiller sa nuque alors que mes mains elles caressent son dos en dessous de son chemisier. Je remonte doucement mes lèvres vers les siennes les croquant avec envie. Une de mes mains vient attraper son menton pour le relever vers moi et je sourit en me reculant.

Maintenant si tu préfères t'amuser avec d'autres jouets personnellement je n'aime pas partager.

Je pose mes mains dans les poches de ma veste et me dirige vers la ruelle que je lui ait montrer précédemment. Ma démarche est claire et rapide, je ne perd pas de temps, si elle ne me rejoint pas alors je trouverais un autre moyen de l'attraper, une panthère peut être difficile à amadouer mais croyez-moi si ce fauve est une petite merveille de la nature je suis certain que son appétit de chaire fraiche et de nouvelles expériences tournerons à mon avantages. Après tout comment résister à une invitation à une fête aussi forte que celle que je viens de lui envoyer. Certes elle ne sait pas que le chasseur en moi attends impatiemment que la bête en elle sorte de sa cage mais le mec en moi attends surtout que la femme fatale en vienne à me faire grimper dans l'extase. Et puis je suis absolument certain qu'elle me rejoindra d'ici trois, deux, un...

Ce mec là était bizarre. Ses yeux étaient lumineux, et perçants, peut-être même trop perçants. Je crispai les yeux dans un effort de concentration. Son visage ne me disait rien qui vaille, mais il était tellement beau. Mon cœur faisait des sauts périlleux dans ma poitrine mais je tentai de me calmer. Avec un sourire désinvolte je le laissai jouer avec mon corps comme bon lui semblait. Ses lèvres suaves se posaient sur les miennes puis à l’instant d’après il soulevait ma jambe gauche avant de me laisser en plan. Il m’allumait, puis m’abandonnait comme un vulgaire pantin. Je déglutis sans le quitter des yeux.

« Tu ne vas pas faire ça ? » Murmurai-je en tremblant.

Il se dirigea vers la ruelle. La solitude me submergea tout à coup. Je clignai des yeux avant d’éclater d’un rire sans joie. J’étais en position de faiblesse, cela ne faisait aucun doute, mais je n’allais pas pour autant être une proie facile pour le premier venu.

« Je ne suis pas une fille comme les autres. » Ricanai-je en postant ma main dans l’arrière de mon jean.

Mon obsession du jeu et du danger était encore plus forte que la raison. Je m’élançai à sa poursuite avec grâce. Les gestes du jeune homme m’hypnotisaient, je marchais sur une corde raide, mais les pressions de ma main sur ma poche me rassuraient. La présence de mon arme tranchante me donnait un sentiment de force, et cela apaisait ma peur de l’inconnu.

Je lui fis face toute sourire avant de le pousser contre le mur.

« Je n’ai aucune envie de jouer avec quelqu’un d’autre que toi … »

Je ne demandais même pas son prénom. Je m’en foutais royalement de son identité. A cet instant, il n’était rien d’autres qu’un homme fébrile qui allait finir dans mon lit si froid. Une âme aussi souillée et torturée que la mienne, qui se fendait dans le décor. Je sortis ma lame avec discrétion. Je ne lui faisais pas confiance, mais j’avais si envie de m’abandonner dans les ténèbres qui s’offraient à moi. Mes lèvres pulpeuses se posèrent sur son cou parfumé. Je l’embrassai fougueusement, tout en collant mon corps contre le sien. Je sentais le désir ardent monter en moi. Je me mis sur la pointe des pieds, lui mettant la poitrine sous le nez.

« Je veux gouter … au sang. As-tu déjà tenté l’expérience ? » Murmurai-je à son oreille avant de lui lécher le lobe.

Je passai mes mains sous sa chemise, en éclatant de rire comme une tarée. Je n’étais pas dans mon état normal. Peut-être même étais-je complètement insane . Je suppose que j’avais côtoyé les garous trop longtemps.

« On devrais le faire. » Couinai-je en lui tendant mon couteau.

Dans un geste gracieux, je balayais mes cheveux dorés, dévoilant ainsi mon cou nu et mes clavicules saillantes. Je dépassais les limites. Le danger était là, et ce mec, aussi sexy et attirant soit-il pouvait me vider de mon sang, avant d’abandonner mon corps inerte dans cette ruelle pourrie. Et au fond peu m’importait de mourir dans ces conditions atroces. Ma vie n’était pas un modèle de bonheur. Je n’étais pas martyr, mais j’avais un sacré lot de torture qui pesait sur ma conscience. J’avais tué plein de monde, et si la panthère était là … Je l’aurais sans doute décapité lui aussi. Je ricanai, en faisant glisser les bretelles de mon débardeur le long de mes bras.

« Prend moi. Tue-moi. Mais fais vite.»

La blonde pulpeuse est responsable de la mort de la femme que j'aime et tandis que je marche dans la ruelle en attendant qu'elle me rattrape je ne peux que me souvenir du jour, de la nuit même, où j'ai découvert son corps étendu à terre près de notre maison. Je me souviens encore du cours que j'ai eut juste avant cette terrible soirée, de la sensation de la petite boîte contenant la bague de fiançailles dans ma poche, de cette envie de vomir alors que je m'approche et comprends que c'est elle, que c'est ma belle qui est étendue là et qu'elle est morte, que je ne peux rien faire. Je m'effondre à ses côtés et hurle comme un malade alors que mes tremblent pour composer le numéro des urgences. Mais je sais qu'il est trop tard et que les secours ne pourrons rien pour elle. Mais je tente quand même, je me met à califourchon sur elle et commence un massage cardiaque plutôt violent tenant à faire repartir son petit coeur. Mes larmes coulent et viennent inonder mes joues, brouiller ma vue mais j'arrive tout de même à percevoir une ombre, une chevelure blonde, une démarche, que je reconnais tout de suite. Je continue de tenter de ramener Sacha à la vie jusqu'à ce que l'ambulance arrive mais une fois sur place le médecin me dit qu'il est trop tard, que ce n'est pas la peine d'insister et qu'elle ne reviendra pas à la vie. Je m'effondre contre son corps et la serre dans mes bras me sentant mal, j'ai l'impression que le sol est entrain de se dérober sous mes pieds et que je vais passer au travers de la terre. Mon amour, celle que je voulais demander en mariage, la seule femme que j'ai jamais aimer, elle est morte, tuer par un monstre que je reconnais alors qu'elle pense avoir été discrète.

Je reviens à moi lorsque ses mains se posent sur mon bras et qu'elle se met en face de moi m'avouant qu'il n'y a qu'avec moi qu'elle veut jouer. Tu veux jouer petite poupée ? On va jouer mais attends toi à ce que le chasseur que tu as fait de moi ressorte tôt ou tard et qu'il t'assassine aussi brutalement et détestablement que tu as tuer ma Sacha. Sa phrase " Prend-moi, tue-moi mais fait vite ne fait qu'un seul tour dans ma tête. Elle me tend son couteau et j'ai l'impression de trembler comme une feuille. Je le prends entre mes deux doigts et me dit alors que deux options s'ouvrent à moi, soit je rentre dans son jeux et attends encore avant de dévoiler que je suis le petit ami de son ancienne employée, soit je lui coupe la gorge tout de suite et me marre à regarder le sang couler de son cou. Mais je préfère encore jouer un peu et attendre avant de dévoiler ma vraie nature et le fait que je compte un jour ou l'autre la tuer. Elle ne me fait pas peur, je ne la craint pas et je n'ai pas peur de mourir ce soir si il le faut. Oui je serais près à rejoindre ma chère et tendre dans l'au delà si j'entraine avec moi June dans les tréfonds de l'enfer. Je lâche le couteau qui tombe dans un bruit sourd et qui résonne dans la ruelle et attrape June par la gorge, la plaquant contre le mur. Je ne sers pas mon emprise sur sa nuque et m'approche pour murmurer à son oreille.

Ho oui je vais te prendre ne t'en fais pas. Quand à te tuer c'est une possibilité qui m'as traverser l'esprit. Mais rassure toi ce n'est pas pour tout de suite j'ai envie de m'amuser un peu avant. Plus c'est long plus c'est bon et intense blondinette.